Harcèlement et rupture conventionnelle
Modérateur : Modérateurs
Harcèlement et rupture conventionnelle
Bonjour à tous je suis dans une situation conflictuelle avec mon employeur.
Infirmier à domicile je suis depuis plus de 11 ans dans une boîte et avec un changement partiel de direction les relations se compliquent depuis quelques mois.
Je suis sur un poste qui témoigne d'un Turn over conséquent avec une dizaine de binômes différents et je suis le seul à être resté aussi longtemps depuis la création de cette structure
On me charge exagérément de travail et après un premier avertissement le mois dernier on essaie de me remettre un nouvel avertissement pour une broutille sans aucune conséquence pour une patiente.
On cherche clairement à me faire partir de la structure...
J'ai proposé une rupture conventionnelle avant la formulation du 2eme avertissement en argumentant sur notre détérioration de confiance mutuelle.
On m'a répondu que dans l'idée ils étaient pour mais que les finances ne le permettaient pas...
D'autres RC ont été accordés par le passé pour des évolutions de carrières.
Ne supportant pas cette pression et dans la peur de faire une vraie erreur délétère pour un patient j'ai consulté une psychiatre qui m'a mis en Burnout pour 15j avec prolongation si besoin en plus d'antidépresseur et anxiolytiques
J'ai appris par une collègue que mes employeurs m'ont trouvé une remplaçante mais que cette remplaçante a déjà eu un entretien avec eux pour un CDI/CDD depuis quelque temps.
Ce qui me conforte dans l'idée que je suis dans leur ligne de mire depuis un moment.
J'estime que le fait de vouloir provoquer ma démission où pire comme un licenciement pour faute grave après 11 années de bon et loyaux services avec un taux minimal d'arrêts de travail et une disponibilité à toute épreuve dans les demandes de remplacements au pied levés, démontre un manque de reconnaissance qui n'est pas acceptable et je pense être en droit de bénéficier d'une rupture conventionnelle où d'un licenciement avec indemnités.
Ma convention collective prévoit un maintien de salaire durant 60 jours, quels choix faire dans ce malheureux bras de fer pour faire pencher la balance de l'employeur vers le choix d'une indemnité où l'on conviendrait d'une durée de préavis à sa guise ?
Si je reprends 1 journée à la suite de mon arrêt de 15j puis que le médecin me reprolonge l'arrêt je n'aurais pas les 3 jours de carence il me semble ?
A ce moment vaut il mieux que je sois remis en arrêt à la fin de la journée où au milieu (horaire coupé)
Bref je suis un peu perdu et non habitué aux conflits de ce genre
Je ne souhaite pas m'engager dans une procédure au Prud'hommes mais si c'est nécessaire je pense avoir de quoi dire avec notamment plusieurs collègues infirmières poussées vers la sortie qui sont prêtes à témoigner
Merci pour vos réponses
Infirmier à domicile je suis depuis plus de 11 ans dans une boîte et avec un changement partiel de direction les relations se compliquent depuis quelques mois.
Je suis sur un poste qui témoigne d'un Turn over conséquent avec une dizaine de binômes différents et je suis le seul à être resté aussi longtemps depuis la création de cette structure
On me charge exagérément de travail et après un premier avertissement le mois dernier on essaie de me remettre un nouvel avertissement pour une broutille sans aucune conséquence pour une patiente.
On cherche clairement à me faire partir de la structure...
J'ai proposé une rupture conventionnelle avant la formulation du 2eme avertissement en argumentant sur notre détérioration de confiance mutuelle.
On m'a répondu que dans l'idée ils étaient pour mais que les finances ne le permettaient pas...
D'autres RC ont été accordés par le passé pour des évolutions de carrières.
Ne supportant pas cette pression et dans la peur de faire une vraie erreur délétère pour un patient j'ai consulté une psychiatre qui m'a mis en Burnout pour 15j avec prolongation si besoin en plus d'antidépresseur et anxiolytiques
J'ai appris par une collègue que mes employeurs m'ont trouvé une remplaçante mais que cette remplaçante a déjà eu un entretien avec eux pour un CDI/CDD depuis quelque temps.
Ce qui me conforte dans l'idée que je suis dans leur ligne de mire depuis un moment.
J'estime que le fait de vouloir provoquer ma démission où pire comme un licenciement pour faute grave après 11 années de bon et loyaux services avec un taux minimal d'arrêts de travail et une disponibilité à toute épreuve dans les demandes de remplacements au pied levés, démontre un manque de reconnaissance qui n'est pas acceptable et je pense être en droit de bénéficier d'une rupture conventionnelle où d'un licenciement avec indemnités.
Ma convention collective prévoit un maintien de salaire durant 60 jours, quels choix faire dans ce malheureux bras de fer pour faire pencher la balance de l'employeur vers le choix d'une indemnité où l'on conviendrait d'une durée de préavis à sa guise ?
Si je reprends 1 journée à la suite de mon arrêt de 15j puis que le médecin me reprolonge l'arrêt je n'aurais pas les 3 jours de carence il me semble ?
A ce moment vaut il mieux que je sois remis en arrêt à la fin de la journée où au milieu (horaire coupé)
Bref je suis un peu perdu et non habitué aux conflits de ce genre
Je ne souhaite pas m'engager dans une procédure au Prud'hommes mais si c'est nécessaire je pense avoir de quoi dire avec notamment plusieurs collègues infirmières poussées vers la sortie qui sont prêtes à témoigner
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Re: Harcèlement et rupture conventionnelle
Oui c'est un ssiad Privé.
Je préférerais une autre solution que cet extrême, comme les inciter à me virer plus rapidement non sans indemnisation (le chômage ne m'intéresse pas) car derrière ils ont une remplaçante qui ne va pas non plus attendre 100 ans
Je préférerais une autre solution que cet extrême, comme les inciter à me virer plus rapidement non sans indemnisation (le chômage ne m'intéresse pas) car derrière ils ont une remplaçante qui ne va pas non plus attendre 100 ans
Re: Harcèlement et rupture conventionnelle
Je relance juste pour un point spécifique qui peut paraître anodin mais néanmoins.
Dans cette structure il n'est pas rare pour nous d'effectuer des extractions de selles en urgence à la demande de nos cadres, sans protocole ni prescription
Je n'ai jamais prêté une objection à cela considérant que le bénéfice risque de l'acte "outrepasse" l'obligation de prescription très compliqué souvent à domicile.
Néanmoins ma binôme actuel a eu le cran de se positionner face aux cadres en pointant que l'on était pas dans les clous.
Après dénigrement des chefs face à cette objection, ils nous ont refilé la patate chaude en nous demandant de faire le travail de coordination pour aller chercher des protocoles écrits par les différents médecin traitants, mais on peut pas non plus le faire pour tout les patients du service (on a aussi notre tournée à faire en plus du reste)
Vu le contexte conflictuelle, j'ai l'angoisse d'être au moment futur d'un prochain cas nécessitant cet acte normalement prescrit, je pense que je refuserais de faire le soin si à l'instant T je n'ai pas d'ordonnance et si le MT n'est pas joignable pour qu'il me donne au moins un accord au tel.
Mais peut il m'être reproché dans ce cas de ne pas avoir obtenu un protocole au préalable ?
Je n'ai aucun temps de bureau, que les soins et le temps de transmission
Dans cette structure il n'est pas rare pour nous d'effectuer des extractions de selles en urgence à la demande de nos cadres, sans protocole ni prescription
Je n'ai jamais prêté une objection à cela considérant que le bénéfice risque de l'acte "outrepasse" l'obligation de prescription très compliqué souvent à domicile.
Néanmoins ma binôme actuel a eu le cran de se positionner face aux cadres en pointant que l'on était pas dans les clous.
Après dénigrement des chefs face à cette objection, ils nous ont refilé la patate chaude en nous demandant de faire le travail de coordination pour aller chercher des protocoles écrits par les différents médecin traitants, mais on peut pas non plus le faire pour tout les patients du service (on a aussi notre tournée à faire en plus du reste)
Vu le contexte conflictuelle, j'ai l'angoisse d'être au moment futur d'un prochain cas nécessitant cet acte normalement prescrit, je pense que je refuserais de faire le soin si à l'instant T je n'ai pas d'ordonnance et si le MT n'est pas joignable pour qu'il me donne au moins un accord au tel.
Mais peut il m'être reproché dans ce cas de ne pas avoir obtenu un protocole au préalable ?
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Re: Harcèlement et rupture conventionnelle
À mon humble avis, on ne peut pas vous reprocher d’avoir refusé de faire un acte non prescrit s’il ne figure pas dans votre rôle propre. Donc il faut vous référer au décret d’actes.
Re: Harcèlement et rupture conventionnelle
De mon expérience cote élu, c'est souvent le problème. Tout étant que s'il y a harcèlement ou en tout cas visiblement une situation differente entre l'op et les autres salariés, c'est d'abord un signalement à l'inspection du travail, mais également une plainte au pénal.Leopold Anasthase a écrit : ↑07 févr. 2025 22:19 D'après le proverbe, si vous montrez les dents, il faut être prêt à mordre...
Concernant les avertissements, il faut "toujours" les contestés par écrit, cela permet de pouvoir reutiliser cette contestation à postériori.
Dans tous les cas, si la direction a prévu de vous faire partir, il vaut mieux etre armé. Si ce n'est pas le cas, il faut partir.
Mais j'aime mon métier
infirmière est un métier qui se mérite !!!
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Re: Harcèlement et rupture conventionnelle
Bonjour, merci encore pour votre réponse.
Mon souhait est de partir, je ne me vois pas travailler encore longtemps dans un climat pareil.
Mais je tiens absolument à obtenir une indemnité de licenciement car je trouve le procéder de me pousser à la démission sournois et intolérable et je ne veux pas qu'ils gagnent ça.
Je ne pensais pas contester le premier avertissement qui se compose de plusieurs grief
- qualification de "gaveuse" par texto de la nouvelle cadre (suffisant pour un avertissement ?)
-Des petits oublis dans la bonne tenue du dossier patient partagé (dossier au domicile partagé par l'ensemble des intervenants) donc qui peuvent aussi être imputés aux autres IDE
Je ne reconnaît pas tout dans cet avertissement donc je pense en effet qu'il est mieux de le contester
D'autant plus que j'ai encore le temps de le faire et que ça donnera à mes cadres une mesure de ma motivation et puis si ça peut aider plus tard aussi dans une procédure c'est d'autant mieux
Le deuxième avertissement que j'ai évité en portant l'attention sur ma proposition de Rupture conventionnelle est du à un oubli de ma part de réaliser une injection EPO chez un patient à 11g hémoglobine au lieu de 12 et que j'ai fait le lendemain...
Puisqu'il faut montrer les crocs je vais attendre de contester le premier avertissement juste après les 2 mois max pour qualification d'un avertissement
Je peux néanmoins contester le premier avertissement même si j'ai signé en présence des chefs ?
Mon souhait est de partir, je ne me vois pas travailler encore longtemps dans un climat pareil.
Mais je tiens absolument à obtenir une indemnité de licenciement car je trouve le procéder de me pousser à la démission sournois et intolérable et je ne veux pas qu'ils gagnent ça.
Je ne pensais pas contester le premier avertissement qui se compose de plusieurs grief
- qualification de "gaveuse" par texto de la nouvelle cadre (suffisant pour un avertissement ?)

-Des petits oublis dans la bonne tenue du dossier patient partagé (dossier au domicile partagé par l'ensemble des intervenants) donc qui peuvent aussi être imputés aux autres IDE
Je ne reconnaît pas tout dans cet avertissement donc je pense en effet qu'il est mieux de le contester
D'autant plus que j'ai encore le temps de le faire et que ça donnera à mes cadres une mesure de ma motivation et puis si ça peut aider plus tard aussi dans une procédure c'est d'autant mieux
Le deuxième avertissement que j'ai évité en portant l'attention sur ma proposition de Rupture conventionnelle est du à un oubli de ma part de réaliser une injection EPO chez un patient à 11g hémoglobine au lieu de 12 et que j'ai fait le lendemain...
Puisqu'il faut montrer les crocs je vais attendre de contester le premier avertissement juste après les 2 mois max pour qualification d'un avertissement
Je peux néanmoins contester le premier avertissement même si j'ai signé en présence des chefs ?
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Re: Harcèlement et rupture conventionnelle
La signature atteste que vous en avez pris connaissance. Pas que vous êtes d’accord.
Oui, un mot familier écrit à l’attention de votre supérieur hiérarchique suffit à motiver un avertissement.
Oui, un mot familier écrit à l’attention de votre supérieur hiérarchique suffit à motiver un avertissement.
Re: Harcèlement et rupture conventionnelle
Pour être plus clair, c'était dans un message contenant des transmissions pour ma binôme, ma collègue sous le choc d'un accident de voiture l'a partiellement lu et a juste copier collé du coup à cette nouvelle cadre
Cela dis ce n'est pas non plus acceptable de parler de la sorte d'autres collègues j'en conviens
Mais je vais contester pour le reste des griefs qui sont injustifiés et montés en épingle par cette même cadre qui a fait la tournée avec mon message en tête...
Ok pour la signature et merci

Cela dis ce n'est pas non plus acceptable de parler de la sorte d'autres collègues j'en conviens
Mais je vais contester pour le reste des griefs qui sont injustifiés et montés en épingle par cette même cadre qui a fait la tournée avec mon message en tête...
Ok pour la signature et merci

Re: Harcèlement et rupture conventionnelle
Le problème c'est que cela peut durer longtemps. A voir ce que tu as à y gagner.
Si leur réponse est que les finances ne le permettent pas, le paiement peut se faire en échéancier ou alors tu peux leur demander quand est-ce que cela sera possible.
Mais j'aime mon métier
infirmière est un métier qui se mérite !!!
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Re: Harcèlement et rupture conventionnelle
Honnêtement je ne crois pas du tout à cette excuse, mon chef a écarté cette idée d'un revers de la main en mode saoulé sans même me dire ce que ça pouvait représenter comme montant, il viennent de passer de 2 à 4 cadres infirmiers, ils vont absorber une structure d'aide à domicile donc me faire croire qu'ils sont à 5000e prêt...
Je pense qu'il s'est juste fixé comme principe qu'il ne me doit rien et moi j'ai le principe inverse...
Par contre j'ai contacté mon assistance juridique MACSF qui m'a conseillé de m'orienter vers la médecine du travail, dans la continuité du Burnout essayer de voir si une qualification en inaptitude serait peut être choisi par le médecin du travail avec un courrier du psychiatre
Et donc un licenciement contraint à l'employeur car pas de reclassement
Je pense qu'il s'est juste fixé comme principe qu'il ne me doit rien et moi j'ai le principe inverse...
Par contre j'ai contacté mon assistance juridique MACSF qui m'a conseillé de m'orienter vers la médecine du travail, dans la continuité du Burnout essayer de voir si une qualification en inaptitude serait peut être choisi par le médecin du travail avec un courrier du psychiatre
Et donc un licenciement contraint à l'employeur car pas de reclassement
Re: Harcèlement et rupture conventionnelle
Franchement, t’es dans une situation ultra tendue, et clairement ils cherchent à te pousser vers la sortie sans payer. L’argument des finances, on sait tous que c’est bidon, surtout si derrière ils recrutent à tout-va… Tu fais bien de te renseigner sur l’inaptitude, ça pourrait être un bon levier pour un licenciement avec indemnités. En tout cas, accroche-toi et protège-toi au max, même sur des détails qu’on oublie parfois : genre vérifier si t’as bien droit au maintien de salaire avec ta mutuelle d’entreprise, ou voir si un comparateur de mutuelle entreprise te permettrait de choper une meilleure couverture en cas de pépin prolongé. C’est pas le premier truc auquel on pense dans ces situations, mais vu le stress et le burnout, ça peut jouer sur le long terme.
Dernière modification par Malo896 le 20 févr. 2025 11:33, modifié 1 fois.
Re: Harcèlement et rupture conventionnelle
Merci beaucoup, je vais me renseigner auprès de ma mutuelle mais je ne pense pas que ça soit possible de rajouter ce type de garantie dans un cas où on est susceptible fortement d'avoir pas mal d'arrêts à venir.
Re: Harcèlement et rupture conventionnelle
J'ai vu qu'il était possible de reprendre le travail 48h maximum entre 2 arrêt sans que la prolongation donne lieu aux 3 jours de carence, c'est assez clair sur le site Amelie
En étant honnête c'est un moyen de faire pression à l'employeur en le mettant dans une situation inconfortable sur les plannings
Ça m'a beaucoup coûté mentalement de reprendre ces 2 jours (le psychiatre m'a prolongé à la suite de cette reprise) mais s'il faut s'en donner les moyens de clôturer rapidement la situation c'est quelque chose que je suis prêt à refaire si le médecin accepte de me faire reprendre de temps en temps pour voir si je le supporte.
L'employeur peut il trouver un moyen de me le reprocher sur le plan du droit ?
En étant honnête c'est un moyen de faire pression à l'employeur en le mettant dans une situation inconfortable sur les plannings
Ça m'a beaucoup coûté mentalement de reprendre ces 2 jours (le psychiatre m'a prolongé à la suite de cette reprise) mais s'il faut s'en donner les moyens de clôturer rapidement la situation c'est quelque chose que je suis prêt à refaire si le médecin accepte de me faire reprendre de temps en temps pour voir si je le supporte.
L'employeur peut il trouver un moyen de me le reprocher sur le plan du droit ?