humudificateur pour O2
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humudificateur pour O2
a partir de quel debit d'oxygene un humudificateur est 'il veritablement necessaire ? ( pour un patient sous oxygenotherapie avec lunettes o2)
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1) Ça dépend du mode d'administration
La filtration, l'humidification, et le réchauffement des gaz inhalés se font principalement par le nez et le pharynx, mais se poursuivent un peu dans la trachée, pour aboutir à de l'air à 37°C et saturé en eau à la carène.
Si vous donnez l'O2 avec une cloche de Hood ou un masque (dans les deux cas, il faut un débit de gaz minimal pour éviter la réhinalation), vous ne courtcircuitez pas le circuit de réchauffement et humidification physiologique réalisé par le nez et le pharynx.
Avec des lunettes à O2, c'est pareil : le nez et le pharynx peuvent continuer de jouer leur rôle de filtration, humidification et réchauffement.
Si vous donnez de l'O2 par sonde nasale, vous courcircuitez le nez et le pharynx.
Là, surtout pour des durées supérieures à 6h, le fait de ne pas humidifier peut être délétère.
Si votre patient est intubé, c'est tout le circuit de réchauffement filtration et humidification qui est shunté. Là, l'humidification et le réchauffement (par un humidicifateur chauffant ou par un filtre échangeur de chaleur et d'humidité) est indispensable.
2) Ça dépend de la durée
Pour une administration inférieure à six heures, il n'y a aucun intérêt à humidifier.
3) Ça dépend de l'usage
Il ne faut pas utiliser de barboteur avant un masque à aérosol.
Avec un fort débit d'O2 (> 9 L/min), beaucoup de barborteurs posent des problèmes (bruit intense, débordement, déconnexion...).
4) La plupart des "barboteurs" ont une efficacité très faible parce qu'ils humidifient de l'O2 froid, et que plus un gaz est froid, moins on peut y dissoudre d'eau.
Le barboteur est à température ambiante. En fait, il est même refroidit par le passage de l’oxygène froid (remarquer la condensation sur ses parois), ce qui fait que sa température avoisine les 15°C. Or, la quantité d’eau que l’on peut dissoudre dans l’air augmente avec la température. L’air à 37°C peut contenir au maximum 43,8 mg/L d’eau. À 15°C, l’air ne peut contenir plus de 12,8 mg/L. De l'air saturé en eau à 100 % à 15°C a donc un taux d'humidité relative de 29 % une fois réchauffé à 37°C.
Même si l’oxygène était saturée en eau à la sortie du barboteur (ce qui n’est pas le cas), on est loin de la saturation à 37°C. De plus, une partie de l’eau en suspension sortant du barboteur s’impacte dans le tuyau du masque et ne parvient pas au patient, mais humidifie le tuyau.
5) Il faut considérer les avantages et inconvénients des systèmes d'humidification : en dehors des systèmes modernes en circuit fermé (aquapack), c'est pas très propre. Quel que soit le système, c'est toujours bruyant. Ça nécessite un entretien, ça complique le circuit, et bien sûr ça a un coût.
Voili voilà, vous aurez compris que je ne suis pas très favorable à l'humidification de l'O2, je trouve que c'est trop complexe, trop coûteux, trop risqué par rapport au bénéfice obtenu.
La filtration, l'humidification, et le réchauffement des gaz inhalés se font principalement par le nez et le pharynx, mais se poursuivent un peu dans la trachée, pour aboutir à de l'air à 37°C et saturé en eau à la carène.
Si vous donnez l'O2 avec une cloche de Hood ou un masque (dans les deux cas, il faut un débit de gaz minimal pour éviter la réhinalation), vous ne courtcircuitez pas le circuit de réchauffement et humidification physiologique réalisé par le nez et le pharynx.
Avec des lunettes à O2, c'est pareil : le nez et le pharynx peuvent continuer de jouer leur rôle de filtration, humidification et réchauffement.
Si vous donnez de l'O2 par sonde nasale, vous courcircuitez le nez et le pharynx.
Là, surtout pour des durées supérieures à 6h, le fait de ne pas humidifier peut être délétère.
Si votre patient est intubé, c'est tout le circuit de réchauffement filtration et humidification qui est shunté. Là, l'humidification et le réchauffement (par un humidicifateur chauffant ou par un filtre échangeur de chaleur et d'humidité) est indispensable.
2) Ça dépend de la durée
Pour une administration inférieure à six heures, il n'y a aucun intérêt à humidifier.
3) Ça dépend de l'usage
Il ne faut pas utiliser de barboteur avant un masque à aérosol.
Avec un fort débit d'O2 (> 9 L/min), beaucoup de barborteurs posent des problèmes (bruit intense, débordement, déconnexion...).
4) La plupart des "barboteurs" ont une efficacité très faible parce qu'ils humidifient de l'O2 froid, et que plus un gaz est froid, moins on peut y dissoudre d'eau.
Le barboteur est à température ambiante. En fait, il est même refroidit par le passage de l’oxygène froid (remarquer la condensation sur ses parois), ce qui fait que sa température avoisine les 15°C. Or, la quantité d’eau que l’on peut dissoudre dans l’air augmente avec la température. L’air à 37°C peut contenir au maximum 43,8 mg/L d’eau. À 15°C, l’air ne peut contenir plus de 12,8 mg/L. De l'air saturé en eau à 100 % à 15°C a donc un taux d'humidité relative de 29 % une fois réchauffé à 37°C.
Même si l’oxygène était saturée en eau à la sortie du barboteur (ce qui n’est pas le cas), on est loin de la saturation à 37°C. De plus, une partie de l’eau en suspension sortant du barboteur s’impacte dans le tuyau du masque et ne parvient pas au patient, mais humidifie le tuyau.
5) Il faut considérer les avantages et inconvénients des systèmes d'humidification : en dehors des systèmes modernes en circuit fermé (aquapack), c'est pas très propre. Quel que soit le système, c'est toujours bruyant. Ça nécessite un entretien, ça complique le circuit, et bien sûr ça a un coût.
Voili voilà, vous aurez compris que je ne suis pas très favorable à l'humidification de l'O2, je trouve que c'est trop complexe, trop coûteux, trop risqué par rapport au bénéfice obtenu.
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Dans le service où je travaille (pneumo), nous utilisons les humidificateurs (protocole institutionnel) pour des débits >3L. on est amené à les utiliser aussi pour des débits inférieurs quand les patients présentent une secheresse des muqueuses.... Nous avons des aquapacks à Usage unique, jetables au bout d'un mois (évite le risque de légionelose).
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D'après mon expérience, l'humidificateur apporte plus d'ennuis que d'avantages :
-question hygiène, il n'y a que les systèmes clos type Aquapack qui ne soient pas des sources de contamination ;
-ça fait du bruit, donc ça gène le patient et le personnel ;
-on ajoute des risques de problèmes (inondation du tuyau en cas de fort débit d'O2, risque accru de déconnexion, risque d'éclatement ou de désadaptation en cas de mauvaise utilisation...) ;
-il est inutilisable pour les forts débits ; donc si on utilise un humidificateur, il faut prévoir un système pour le court-circuiter (ou un autre manomètre) en cas d'urgence pour donner de l'O2 à fort débit au patient ;
-il est inutilisable pour les aérosols ;
-il humidifie assez peu l'O2 s'il ne dispose pas d'un système de chauffage (qui est coûteux et ajoute de la complexité donc des risques de pannes).
Au total, pour des durées courtes d'oxygénothérapie (par exemple, en sspi), le mieux est de ne pas s'en servir.
Àmha, il faut réserver son utilisation à des cas particuliers (oxygénothérapie au long cours générant une sensation d'inconfort pour le patient), en pesant bien les avantages et les inconvénients.
-question hygiène, il n'y a que les systèmes clos type Aquapack qui ne soient pas des sources de contamination ;
-ça fait du bruit, donc ça gène le patient et le personnel ;
-on ajoute des risques de problèmes (inondation du tuyau en cas de fort débit d'O2, risque accru de déconnexion, risque d'éclatement ou de désadaptation en cas de mauvaise utilisation...) ;
-il est inutilisable pour les forts débits ; donc si on utilise un humidificateur, il faut prévoir un système pour le court-circuiter (ou un autre manomètre) en cas d'urgence pour donner de l'O2 à fort débit au patient ;
-il est inutilisable pour les aérosols ;
-il humidifie assez peu l'O2 s'il ne dispose pas d'un système de chauffage (qui est coûteux et ajoute de la complexité donc des risques de pannes).
Au total, pour des durées courtes d'oxygénothérapie (par exemple, en sspi), le mieux est de ne pas s'en servir.
Àmha, il faut réserver son utilisation à des cas particuliers (oxygénothérapie au long cours générant une sensation d'inconfort pour le patient), en pesant bien les avantages et les inconvénients.
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Leopold Anasthase a écrit :
Pour des durées courtes d'oxygénothérapie (par exemple, en sspi), le mieux est de ne pas s'en servir.
Àmha, il faut réserver son utilisation à des cas particuliers (oxygénothérapie au long cours générant une sensation d'inconfort pour le patient), en pesant bien les avantages et les inconvénients.
D'accord avec ça. En pneumologie, nous utilisons l'O2 très souvent chez des patients oxygéno-dépendant, qui ont l'O2 pour une longue durée. Quand il s'agit d'une oxygénothérapie de courte durée, il est bien rare que nous utilisions des aquapacks (sauf si intolérance du patient, sécheresse des muqueuses par exemple).
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christel13 a écrit :Dans le service où je travaille (pneumo), nous utilisons les humidificateurs (protocole institutionnel) pour des débits >3L. on est amené à les utiliser aussi pour des débits inférieurs quand les patients présentent une secheresse des muqueuses.... Nous avons des aquapacks à Usage unique, jetables au bout d'un mois (évite le risque de légionelose).
moi aussi je bosse en pneumo et on utilise les aquapack seulement si le débit est sup à 3L!
Infirmière en pneumologie
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Re: humudificateur pour O2
krebsweg a écrit :a partir de quel debit d'oxygene un humudificateur est 'il veritablement necessaire ? ( pour un patient sous oxygenotherapie avec lunettes o2)
Je pensais que la terre végétale était réservée à d'autres fins?


Le complotisme est la philosophie du fruste.
Toutes les vérités sont nonnes à dire...
Mère TERASERA
ex IADE bloc SMUR syndicaliste, gauche laïque, CerfHa hygiène, tutorat et encadrement étudiants.
Toutes les vérités sont nonnes à dire...
Mère TERASERA
ex IADE bloc SMUR syndicaliste, gauche laïque, CerfHa hygiène, tutorat et encadrement étudiants.
On peut donc faire de ce que Léopold a dit, un petit référentiel ?
Qu'en pensez vous :
Sous réserve qu'il valide ce qui est en italique ...
Qu'en pensez vous :
Humidificateur ou pas ?
1) Ça dépend du mode d'administration
La filtration, l'humidification, et le réchauffement des gaz inhalés se font principalement par le nez et le pharynx, mais se poursuivent un peu dans la trachée, pour aboutir à de l'air à 37°C et saturé en eau à la carène.
Si vous donnez l'O2 avec une cloche de Hood ou un masque (dans les deux cas, il faut un débit de gaz minimal pour éviter la réhinalation), vous ne court-circuitez pas le circuit de réchauffement et humidification physiologique réalisé par le nez et le pharynx.
Avec des lunettes à O2, c'est pareil : le nez et le pharynx peuvent continuer de jouer leur rôle de filtration, humidification et réchauffement.
Si vous donnez de l'O2 par sonde nasale, vous court-circuitez le nez et le pharynx.
Là, surtout pour des durées supérieures à 6h, le fait de ne pas humidifier peut être délétère.
Si votre patient est intubé, c'est tout le circuit de réchauffement filtration et humidification qui est shunté. Là, l'humidification et le réchauffement (par un humidificateur chauffant ou par un filtre échangeur de chaleur et d'humidité) est indispensable.
2) Ça dépend de la durée
Pour une administration inférieure à six heures, il n'y a aucun intérêt à humidifier.
3) Ça dépend de l'usage
Il ne faut pas utiliser de barboteur avant un masque à aérosol.
Avec un fort débit d'O2 (> 9 L/min), beaucoup de barboteurs posent des problèmes (bruit intense, débordement, déconnexion...).
4) La plupart des "barboteurs" ont une efficacité très faible parce qu'ils humidifient de l'O2 froid, et que plus un gaz est froid, moins on peut y dissoudre d'eau.
Le barboteur est à température ambiante. En fait, il est même refroidit par le passage de l’oxygène froid (remarquer la condensation sur ses parois), ce qui fait que sa température avoisine les 15°C. Or, la quantité d’eau que l’on peut dissoudre dans l’air augmente avec la température. L’air à 37°C peut contenir au maximum 43,8 mg/L d’eau. À 15°C, l’air ne peut contenir plus de 12,8 mg/L. De l'air saturé en eau à 100 % à 15°C a donc un taux d'humidité relative de 29 % une fois réchauffé à 37°C.
Même si l’oxygène était saturée en eau à la sortie du barboteur (ce qui n’est pas le cas), on est loin de la saturation à 37°C. De plus, une partie de l’eau en suspension sortant du barboteur s’impacte dans le tuyau du masque et ne parvient pas au patient, mais humidifie le tuyau.
5) Il faut considérer les avantages et inconvénients des systèmes d'humidification : en dehors des systèmes modernes en circuit fermé (aquapack), c'est pas très propre. Quel que soit le système, c'est toujours bruyant. Ça nécessite un entretien, ça complique le circuit, et bien sûr ça a un coût.
6) Il faut toujours humidifier au sérum salé isotonique à 0.9%. L’eau stérile est hypotonique et agressive pour les muqueuses.
Leopold Anasthase
Sous réserve qu'il valide ce qui est en italique ...

- MmeSympachouett
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christel13 a écrit :Leopold Anasthase a écrit :
Pour des durées courtes d'oxygénothérapie (par exemple, en sspi), le mieux est de ne pas s'en servir.
Àmha, il faut réserver son utilisation à des cas particuliers (oxygénothérapie au long cours générant une sensation d'inconfort pour le patient), en pesant bien les avantages et les inconvénients.
D'accord avec ça. En pneumologie, nous utilisons l'O2 très souvent chez des patients oxygéno-dépendant, qui ont l'O2 pour une longue durée. Quand il s'agit d'une oxygénothérapie de courte durée, il est bien rare que nous utilisions des aquapacks (sauf si intolérance du patient, sécheresse des muqueuses par exemple).
Je bosse sur le pool mais surtout en pneumo et c'est ce que nous faisons aussi !!! On utilise l'humidificateur au cas par cas !!!!

Un gros break avec la profession s'est imposé...
Et finalement ça fait du biiiiiiiiiien !!!
Rejoignez les Mardites !!!
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Avant propos : préférer les citations courtes, et bien différencier ce que chacun écrit. Parce que là, on ne s'y retrouve pas.
Vous n'avez qu'à dire que vous l'avez lu sur Internet.
Vous confondez la nébulisation et l'humidification.
Les humidificateurs sont fait pour mettre de la vapeur d'eau dans le gaz inspiré. Dans l'air que nous inspirons, il y a de la vapeur d'eau, alors qu'il n'y en a pas dans les gaz médicaux. Si vous mettez de l'eau salée dans le barboteur, il n'y aura pas de sel dans le gaz inspiré, mais vous détruirez rapidement votre barboteur. D'ailleurs, les systèmes clos vendus dans le commerce ne contiennent pas d'eau salée, mais de l'eau stérile.
Si vous utilisez un nébuliseur (les masques à aérosol), vous obtenez non pas de la vapeur mais des petites goutelettes d'eau en suspension. Ces goutellettes peuvent contenir de l'eau salée, voire des médicaments.
Donc pas d'eau salée dans les barboteurs, mais de l'eau salée dans les nébuliseurs.
zeb24 a écrit :On peut donc faire de ce que Léopold a dit, un petit référentiel ?
Vous n'avez qu'à dire que vous l'avez lu sur Internet.
zeb24 a écrit :Il faut toujours humidifier au sérum salé isotonique à 0.9%. L’eau stérile est hypotonique et agressive pour les muqueuses.
Vous confondez la nébulisation et l'humidification.
Les humidificateurs sont fait pour mettre de la vapeur d'eau dans le gaz inspiré. Dans l'air que nous inspirons, il y a de la vapeur d'eau, alors qu'il n'y en a pas dans les gaz médicaux. Si vous mettez de l'eau salée dans le barboteur, il n'y aura pas de sel dans le gaz inspiré, mais vous détruirez rapidement votre barboteur. D'ailleurs, les systèmes clos vendus dans le commerce ne contiennent pas d'eau salée, mais de l'eau stérile.
Si vous utilisez un nébuliseur (les masques à aérosol), vous obtenez non pas de la vapeur mais des petites goutelettes d'eau en suspension. Ces goutellettes peuvent contenir de l'eau salée, voire des médicaments.
Donc pas d'eau salée dans les barboteurs, mais de l'eau salée dans les nébuliseurs.