IDE réforme 1972

[Norma Colle]

On avait 20 ans, on était "jeunes et beaux"
:

un peu moins jeunes, mais toujours beaux...

avec l'amélioration des emballages le "produit" semble moins se dégrader....et être toujours consommable

[artsamie]

c'est très intéressant tous ces témoignages

[titerodeuse]

je ne pensais que le sujet allais susciter autant de témoignages. Merci pour ces précieux renseignements. n'hésitez pas à nous en dire plus ^^

[copycat]

c'est très intéressant tous ces témoignages

Ça fait un peu souvenirs d'anciens combattants

[Jo_bis]

avec l'amélioration des emballages le "produit" semble moins se dégrader....et être toujours consommable

Pas mieux !!
"Fraiche comme un gardon !!!"

c'est très intéressant tous ces témoignages

Ça fait un peu souvenirs d'anciens combattants

On se croirait à une commémoration...

[haricot vert]

J'ai fait mes études promo 1982-85 : 33 mois en tout.

Je n'ai pas connu les salles communes, ni les tambours de compresses ou de coton, car il y avait déjà tout à usage unique, sauf en clinique où il y avait encore des seringues en verre.

Il y avait des contrôles continus à l' écrit, des MSP sur les lieux de stage, un examen de passage (1 MSP + 2 présentations de dossiers + 1 planification de soins pour 4 malades) de la 1é à la 2é année et de la 2é à la 3é année et un examen final ( MSP avec prise en charge de 8 patients + un écrit ).

Les stages dans les services duraient au maximum 4 semaines et en 2é année seulement 2 jours dans le service et 3 jours à l' IFSI.

En 1é année, on étudiait l' Homme "sain", c'est pourquoi on a fait des stages fantaisistes : je suis allée dans une école vétérinaire à Maisons Alfort ( j' ai ADORE) , dans une mairie ....
En fin d' année des stages en long et moyen séjour gériatriques ( 2 mois en tout ) où on effectuait essentiellement des soins de nursing et des prises de constantes.

J'étais promotion professionnelle, car j' étais auxiliaire de puériculture avant, donc j'avais mon salaire et je devais travailler 5 ans dans mon hosto après es études.

[Maripasoula]

Sujet très intéressant, merci mesdames !

Quant à moi, j'ai découpé/ plié des compresses, rempli des tambours et passé des plateaux à pansement en autoclave lors de ma 2ème année IDE... en 1992 ! Je pense même que certaines des ESI du forum étaient nées ?
Dans un centre de rééduc privé de Bordeaux, qui à l'époque était très réputé et accueillait la crème des sportifs après chirurgie

Et mes plus anciennes collègues me confirment qu'il y avait encore des salles communes à Bordeaux à la fin des années 80

[Jo_bis]

sauf en clinique où il y avait encore des seringues en verre.

Les seringues en verre (en clinique), qu'on nettoyait avec un petit écouvillon une par une dans une bassine où il y en avait au moins 50...
Je me rappelle ma première injection (haldol) : le piston s'est barré d'un coup j'avais de l'haldol bien huileux plein les mains...

[copycat]

Je me rappelle ma première injection (haldol) : le piston s'est barré d'un coup j'avais de l'haldol bien huileux plein les mains...

Cf

Et les pinces et ciseaux à remonter avec les bons numéros...on se retrouvait souvent avec des numéros différents à la fin.
Les corps de seringues et les pistons à réassembler correctement aussi, pour que le piston ne se barre pas tout seul à la première manip (ça arrivait )

[execho]

Les patients restaient en chir.jusqu'à cicatrisation,les accouchées plus longtemps aussi.Les recherches de diagnostic duraient le temps nécessaire,sans pression de l'administration pour que les lits se libère.On nous appelait" les bichettes" à Nantes en souvenir du chemin qui traversait l'hôpital St Jacques et qui était le passage des biquettes et moutons de la ferme de l'hosto(psy).Pour rentrer à l'école,le bac et une poignée de main de la directrice qui me dit:vous êtes charmante!,c'est tout.Je n'avais aucune idée du métier,elle s'en fichait.

[Félicitée]

On avait 20 ans, on était "jeunes et beaux"
:

un peu moins jeunes, mais toujours beaux...

Jeune et belle pour ma part

Pour ce qui est de la paye, pour ma part, je la trouvait acceptable, 2 x le smic, c'était une reconnaissance pour 28 mois d'étude et une pénibilité du travail qui était là mais moins pesante qu'aujourd'hui (en tout cas que pour ma part je la ressens depuis une dizaine d'année, peut être aussi le poids des ans mais pas seulement...)
Ensuite je ne me souviens pas avoir été présurée, comme nous le sommes aujourd'hui (j'ai maintenant quitté le monde hospitalier et ses horaires), je ne me souviens pas non plus du poids de la hiérarchie : on nous laissait travailler il me semble, pourvu que le boulot soit fait, je ne sais pas vraiment comment exprimer.
J'ai eu un premier poste , que je considère encore aujourd'hui comme exceptionnellement enrichissant et qui a déterminé en grande partie tout le reste de ma carrière, en doublure 3 mois, une solidarité sans faille, un patron (on appelait ainsi le médecin chef de service) qui avait les mêmes égards humains et professionnels de l'ash aux chefs de clinique...

Et si c'était à refaire aujourd'hui connaissant les conditions de travail, la reconnaissance salariale, l'avenir incertain de la profession ?

[Jo_bis]

Et si c'était à refaire aujourd'hui connaissant les conditions de travail, la reconnaissance salariale, l'avenir incertain de la profession ?

En ce qui me concerne, je n'ai pas non plus le souvenir d'avoir été "éssorée" mais peut-être est-ce dû au fait que j'ai fait une grande partie de ma carrière en EHPAD (sauf un passage de 18 mois en réa en début de carrière...qui m'a déprimée ), où on ressent (peut être) moins la pression hiérarchique hospitalière.

Et si c'était à refaire aujourd'hui connaissant les conditions de travail, la reconnaissance salariale, l'avenir incertain de la profession ?

Je crois que je le referais, malgré tout, parce que je ne suis pas capable de faire autre chose : les petits vieux, c'est une partie de ma vie

A certains moments, je me prend à plaindre les jeunes qui embrassent la profession...