Infirmier dégouté cherche à se reconvertir

[Fernand de La Gasque]

On doit pas travailler aux mêmes endroits et attention à la généralisation d'un fait.

Aussi, il ne faut pas être intérimaire pour ne se préoccuper que de la technique, de nombreuses IDE en poste fixe le font tous les jours, les exemples ne manquent pas, là aussi attention aux idées reçues et aux pré-jugés vis à vis des intérimaires (qui d'ailleurs refusent de retourner dans tel ou tel servive à cause de cette réputation et au final qui trinque? et bien le service!)...

[Clairette3]

Je déterre ce sujet sur lequel je suis tombée par hasard en faisant une recherche pour un tout autre sujet !! (Ceux qui me connaissent auront peut être du mal a croire à ce hasard mais c'est le cas ...)

Je viens de lire les 5 pages de ce sujet, et même si ça ne change pas grand chose, au fond ça soulage un peu de voir que je ne suis pas seule ...

Après une fin de 2ème année chaotique à cause d'une con***se d'infirmière et une de ses copines formatrice début 2007 et une 3ème année à la rame côté psychologique et nerveux, j'ai obtenu mon DE en mai 2008. (Théoriquement je pourrais mettre au bout de cette ligne mais j'avoue qu'à ce jour j'ai un peu de mal )
On m'a toujours reproché mon manque de confiance en moi ...

A la sortie, j'ai intégré le "pool de remplacement" du petit hôpital près de chez moi. Pool de remplacement pour lequel durant l'entretien d'embauche on me vante les bienfaits d'une polyvalence surtout en début de DE pour me faire débuter par une semaine de nuit en médecine pour remplacer une Aide Soignante a la fin de laquelle on m'a mise en gériatrie pour le mois de juin, "en attendant le mois de juillet" puis finalement non c'est le mois d'août ... et puis "ben vous irez en cardio pour le congé mater en septembre" ... bref 11 mois après avril 2009 j'y étais encore !! Une fille de ma promo arrivée en septembre avait eu le poste en cardio ... Ben oui elle a une grande ... bouche ... moi je ne sais pas dire non ...
Je ne me plains pas de ces quelques mois en gériatrie, j'adorais mes collègues et j'aimais beaucoup les résidents (mais avec 80 patients dont 20 convalescents et donc des entrées/sorties chaque jour, il vaut peut être mieux pas apprécier les résidents finalement puisqu'on a pas le temps de les voir !!!)
Au bout de 11 mois, quasi les mêmes soins tous les matins, les mêmes pansements etc etc ... à la sortie du DE ça apporte peu ... et l'après midi j'étais presque "un distributeur automatique de comprimés"
Parallèlement une "épreuve" inatendue, brutale, difficile, éprouvant et violente ... je n'ai pas de mots ... est survenue dans ma vie personnelle fin octobre 2008 ...
Les conditions de cette épreuve font que je remets très sérieusement en question mes capacités (physique, psychologique, intellectuelles) à exercer ce métier qui est le mien ...
C'est affaiblie, meurtrie, déboussolée que j'ai repris le travail après 15 jours d'arrêt parce que "c'est la vie" parait il et que je n'allais pas rester éternellement à la maison "à rien foutre" comme on me l'a dit ...
Le chef de service à rien trouvé de mieux que de profiter de ce manque de confiance pour montrer que c'était lui le chef et me mettre la pression dès qu'il était présent.
Devant cette incompatibilité entre ce chef et moi, et moi qui faisait nauffrage ayant entrainé une erreur d'administration de médicaments une samedi matin (seule IDE pour les 80 patients les matins le WE et tous les après midi) sans conséquence heureusement ... on m'a changé de service en avril pour me mettre de nuit en me faisant bien remarqué la chance que j'avais d'aller en chirurgie !! Ce qu'ils avaient oubliés de me préciser c'est que je faisais la fermeture de ce même service fin mai !!
Et la semaine suivante (début juin) j'étais remplaçante de nuit en médecine, mais remplaçante Aide Soignante ! "Qui peut le + peut le -" m'a dit la DSI
Mon réel soucis n'était pas tant de faire AS mais que le remplacement IDE pour les 2 mois suivant était fait par une autre IDE fraichement diplomée depuis un mois parce que moi je devais retourner en gériatrie où j'étais déjà formée !!! (oui je vous autorise à rire là !!)

A la fin de cette semaine j'ai été mise en arrêt par mon médecin traitant et j'ai rédigé ma lettre de démission (1 mois de préavis).
Je suis donc "hors circuit" pro depuis mi-juillet. Pour éviter les divers questionnements et remarques j'avais prévenu que je ne chercherais pas avant septembre ... mais septembre est là !!
J'ai passé le meilleur été de ma vie pour masquer la pire année de ma vie ...
Mais avec des oeillères pour ne pas penser au taf !!
Et maintenant que septembre est là je me reprends de face le mur que j'ai laissé en ruines en juillet dernier ...

Je me sens incapable d'exercer cette profession malgré mon diplôme, malgré les encouragements de mes ex collègues AS qui m'ont vu bosser pendant un an, ceux de mes amis ...

Ma famille bien que nombreuse est inexistante voire nuisible pour moi, je compte donc mettre des 100aines de Kms entre elle et moi probablement en octobre (pas facile de partir seule ...)
Il me faut donc trouver boulot, logement etc "loin" et puis me faire aider (loin aussi pour ne pas avoir de jugement de mon entourage...)
Poursuivre en tant qu'infimière ? Rien n'est moins sûr ... ... mais je ne sais rien faire d'autre ... et quand j'y réfléchis je ne veux que ça et depuis "toujours"
Mais si j'en suis incapable il va bien falloir m'y résoudre ...


Désolée pour ce post indigeste ...
Et pour les fautes qui doivent s'y trouver malgré une rapide relecture ...

[pucie]

coucou clairette peut etre que tu pourrais faire une pause en tant qu ide en service et essayer en entreprise par exemple ou domicile .....en tous cas bon courage

[ratcen]

bonjour à tous, pour moi dégouté n'est pas le mot, mais je ne savais déjà pas trop vers quel service m'orienter durant mes études.

J'ai choisi de retourner dans un service qui m'avait plû par son ambiance durant mes études, tout s'y passe bien, mais je ne pense pas y rester très longtemps.
après reflexion, je pense que malgré l'affection que je porte à ma profession, je ne souhaite pas travailler en hospitalisation pure.

Je m'adresse donc à vous pour savoir si vous pouviez m'indiquer des idées, des pistes pour un poste par exemple en santé publique, conciliant des soins techniques, de la prévention, du relationnel. Peut etre de la consultation...?

[Anonyme222222]

Chez un prestataire de service.

[augusta]

Salut Clairette!
Non ton post n'est pas indigeste.....il est très interessant au contraire......
Alors changer de région me semble être une excellente idée....prendre un nouveau départ....même si c'est "effrayant" peut être très salvateur.
T'éloigner de ta famille si elle t'est néfaste....c'est très sage comme attitude.....on ne choisit pas sa famille...et surtout on n'est pas obligé de l'aimer...et parfois avoir des relations à dose homéopathique.....fait un bien fou!!!
Pour ton questionnement sur tes capacités....je trouve dommage que tu doutes autant de toi.....tu es tombée dans une structure où tu as été ballottée de services en services....où en tant qu'IDE tu as remplacé une AS ....normal que tu te sentes en situation d'échec......
Avec de telles conditions de travail....comment aurais-tu pu prendre confiance??
Si en plus tu as vécu un truc difficile sur le plan perso.....tout se mélange il est donc normal que tu doutes de toi.

Reprends confiance.....redémarre de zéro.....et souviens-toi que tes difficultés sont dûes à UNE structure.....et probablement pas à TOI.

Bon courage en tous les cas!!

[jlemarchal]

Si peux être d'une quelconque utilité pour aider quelqu'un à apprécier le métier, faites-moi signe!

[isa45]

Je vais répondre au post de Clairette :
les évènements de ta vie ont conduit à ce que tu ressens aujourd'hui. Tu doutes de tes capacités comme infirmière pourtant c'est ce que tu as toujours voulu faire. Alors pose toi les bonnes questions.
Tu as le choix entre faire un bilan de compétences pour savoir vers quoi te diriger et au besoin reprendre des études ou alors continuer comme infirmière. Qu'aimes tu dans ce métier ? le relationnel ? les soins ? le travail en équipe ? les responsabilités ? les enfants ? etc ...
Quand tu auras trouvé quelle orientation tu veux prendre, tu pourras avancer.

Bon courage Clairette

[Clairette3]

Merci à vous d'avoir lu et répondu.

Où est ce qu'on fait un bilan de compétences ?
Et en quoi ça consiste ?

[isa45]

Merci à vous d'avoir lu et répondu.

Où est ce qu'on fait un bilan de compétences ?
Et en quoi ça consiste ?

Tu auras des réponses sur ce site très officiel
bon courage.

[Jurassicgirl]

Clairette,
Une infirmière qui se remet en question est une bonne infirmière. Mais la remise en question doit s'accompagner d'un minimum d'assurance sinon on se fait manger tout cru par toutes ces personnes bien pensantes qui aiment prendre l'ascendant sur nous. Ce qui t'a été fait est inadmissible, des remplacements d'aides soignantes répètés, des promesses non tenues...
Peut etre qu'un autre établissement te conviendra mieux, sois plus attentive à tes entretiens d'embauche et fuis les établissements qui te font mauvaise impression.
Quant à changer de région, c'est toi qui sait si tu en es capable. Jel'ai fait pour des raisons semblables mais avec qq attaches préexistantes dansla région où j'allais.
Bon courage à toi, prends confiance,

[patin couffin]

On a tous été, je pense, à un moment donné, dégoûtés par notre boulot car dans certains endroits, ils savent très bien s'y prendre !!!
Mais comme déjà dit maintes fois sur le fofo, on a la chance d'avoir un métier à débouchés multiples et variés, donc dans le tas, il y a certainement un job ide qui peut te satisfaire (la fonction ide ne se résume pas à exercer dans un service hospitalier de soins généraux).

Quant à aller voir ailleurs et loin pour cause de problèmes persos, cela te fera certainement le plus grand bien de couper les ponts, mais il faut tenir compte du fait que bien souvent, on ne fait que déplacer les problèmes.

[Jenny59]

J'ai lu du début à la fin le sujet...En effet c'est une période que je traverse également. Mes études se sont bien passées. Puis quand j'ai commencé à travaillé ça été le choc. Je pense que je ne m'étais pas préparé à affronter autant de responsabilités. Je me suis retrouvé dans un service de cancéro et soins palliatifs. C'était à nous d'annoncer le décès aux familles, de remplir les papiers. On avait pas le temps de prendre en charge les patient en fin de vie, on passait en vitesse dans la chambre... Sentant que je manquais cruellement de maturité professionnelle pour un tel service j'ai étais changé pour de la chirurgie ambulatoire. Mais dans ce service je m'ennuyais... Puis j'ai postulé pour le public. J'ai travaillé dans un service ou ça bougé énormément mais on été une équipe soudé. J'ai eu des difficultés pour gérer mon stress et j'ai choisi de faire des nuits. De nuit, c'était géniale, une bonne équipe, un service qui bouge mais biensure pas avec le même rythme qu'en jour. Et là, encore stagiaire, je me suis fais piquer mon poste... On m'a mise en service de médecine.

Et là c'est le drame, des patients grabataires, une charge de travail assez lourde parfois, et mal intégrée dans mon équipe qui n'arrête pas de me critiquer... Je me suis dis, allé, c'est le début, ça va aller mieux. Mais au fil des mois ça empire. Je vais la boule au ventre au travail, je pleure après le boulot, parfois des nuits entières. Mon conjoint me répète depuis des mois de partir de l'hôpital, parce qu'il n'en peut plus de me voir comme ça.

Puis un matin, impossible d'assurer mon service, je n'arrêter pas de pleurer, super devant les patients! J'ai pris quelques jours d'arrêt, j'ai pris la fuite bêtement en redoutant la reprise, me disant que je vais faire abandon de poste...

Ce n'est pas que je n'aime pas mon travail mais je n'arrive pas à avoir le rythme, et je suis hyper stréssé ce qui m'a valu des problèmes de santé et maintenant c'est le mental qui trinque.

J'ai l'impression d'être dans l'impasse. Je me suis renseigné pour changé de service, impossible pour le moment. Mais une chose et sure, c'est que je ne peux plus travailler en service de soins de jour.

Alors j'essaye de trouver autre chose, un poste en laboratoire? Mais je sais qu'a la longue ça sera trop répétitif. Infirmière scolaire? Les places sont chères. Ide en crèche? Être directrice alors qu'à l'hosto je me laisse manger toute crue et que je manque de confiance en moi, ca craint... Libérale, je vais pas savoir tenir le rythme. Prestataire? J'ai pas assez de tchache...

Je ne sais plus quoi faire ! Durdur de trouver sa voie !

[cat-eyes]

jenny59,
Essaie quand meme le liberal : tu peux gerer ton temps plus facilement qu'en service...et tu es la plupart du temps au grand air !!!
Moi qui en ai fait quasi 15 ans, c'est ce que j'appréciais: etre ton propre chef, organiser ta tournée et ta journée comme tu l'entends ( moi, j'aimais bien démarer de très bonne heure pour avoir du temps le midi, mais une de mes collègue qui avait du mal à se lever le matin, préférait commencer plus tard et sauter la pause déjeuner !), faire des rencontres : les A.S du SSIAD,les aides à domicile, les aidants naturels...et bien sur c'est très enrichissant de voir les patients hors cadre hospitalier (nous sommes chez eux...alors qu'à l'hosto ils sont chez " nous ")...et puis tu prends aussi le café avec certains de tes patients, tu bénéficie parfois des largesses de leurs jardins potager...c'est un autre exercice !
Tu peux déjà trouver quelques remplacements d'été pour te faire une idée, non?

[Philou06]

Clairette, même si tu as eu pas mal de déconvenues comme IDE, je pense que ta situation est aggravée par ton état de déprime important et je crois important que tu te soignes en priorité.
après , partir loin de ta famille, pourquoi pas mais si cela n'est pas réalisé conjointement avec une pris en charge médicale de ta détresse de ta déprime, ce déplacement ne résoudra pas tout.
pour le reste, une fois revenue du fond du trou dans lequel tu es, ton métier d'ide t"apparaitra totalement différent; il existe pas mal de région ou ce métier peut se vivre normalement, même s'il est fondamentalement difficile.
et tu le dis toi même : "Poursuivre en tant qu'infimière ? Rien n'est moins sûr ... ... mais je ne sais rien faire d'autre ... et quand j'y réfléchis je ne veux que ça et depuis toujours". allez courage, le tunnel n'est jamais infini.

Si peux être d'une quelconque utilité pour aider quelqu'un à apprécier le métier, faites-moi signe!

lorsque les abrutis seront en orbite, tu n'auras pas fini de tourner !