Infirmière, j'ai fait une IMV à cause de mon travail

[salima51]

Depuis 4 ans je ne supporte plus mon travail que j'exerce depuis 16 ans. Je me suis beaucoup investie pour au final ne recevoir que du mépris de mes supérieur. Je nourri une véritable haine pour mon travail mes collègues, ma supérieurs, la direction : tout ce qui touche à cet établissement : sauf les malades : je fais la part des choses, eux ils ne sont pas concernés par mon mal être. Ce travail me fatigue, me prend ma santé mentale et physique, mon sommeil, il me pourri la vie. Je ne supporte plus de travailler en service, je ne supporte plus les horaires, le rythme. Il y a 3 semaines environs ou 4 je ne sais plus, en journée chez moi, j'ai pris plusieurs hypnotiques volontairement de ceux qui me mettent KO en moins de 2, j'en ai pris 2, puis 30 minutes après, 3, puis dans les vapes j'ai du en prendre 2 autres, je ne me souviens plus de cette journée, sauf qu'en fin d'après midi ma sœur m'a retrouvé chez moi endormie et a voulu appeler les secours, mais j'ai eu la force de lui dire de ne pas les appeler car je ne voulais forcement pas aller dans l’hôpital où je travail. Elle m'a relevée, m'a faite asseoir, m'a donné une baffe etc... j'ai émergée peu à peu... Je ne sais pas quelles étaient mes intentions réelles : une vraie tentative de suicide ? je ne sais même pas à quelle dose cet hypnotique est létal mais après reflexion je ne pense pas en avoir pris assez : mais sur le coup je n'ai pas calculé, ou était-ce juste un désir temporaire de m’effacer de la réalité. Je vis trop mal mon travail, je le déteste, je le vis comme un cancer qui me ronge, j'ai tenté d'en changé en vain, j'ai tentée de me former en vain : mon employeur refuse toutes mes demandes de formations, pretextant tout et rien, j'ai pas eu de formations depuis 16 ans !!! Je parle d'une vraie formation de celles qui donnent droit à un titre ou un diplôme me permettant d'aller voir ailleurs, mes demandes sont refusées faute de budget, faute de compatibilité avec mon métier... les recours ? ça tombe toujours à l'eau, et les syndicats ne font rien que brasser du vent... si : ils ont fait une marche de solidarité lorsqu'une personne de l'endroit où je travaille a fait une TS réussie il y a quelques temps... Je me sens seule, dépassée et en colère, en colère que l'on attende que les gens réussissent leur TS pour montrer son affliction : les gens sont hypocrites.

Quelques jours avant ma "TS" si ça en est une, j'étais allée voir mon médecin traitant, j'ai craqué devant lui en pleurs, il m'avait donné un arrêt d'un mois pour dépression sévère et un traitement antidépresseur : je m'étais toujours refusé à en prendre un. Je ne l'ai pas pris, j'ai pris les hypnotiques 3 jours après être allée le voir et 10 jours après je me suis résolue à débuter le traitement antidépresseur la peine dans l'âme car j'avais peur de ce mal être.

Je dois reprendre le travail la semaine prochaine et je n'ai pas envie d'y aller. ça me donne envie de vomir, de me casser une jambe ou de sauter du haut d'un ravin.

[fleurdeau]

Bonjour. J'ai lu votre message et pense que vous êtes dans une situation très compliquée. Le fait d'avoir pris des hypnotiques peut être qualifié de tentative de suicide (même si l'intention n'était pas forcément de mourir il s'agit d'un appel à l'aide) . Le fait de ne pas vouloir reprendre votre travail ( et l"envie de sauter du haut d'un ravin") doit vous amener à consulter de nouveau votre médecin traitant. Il faut prendre du temps pour vous (il faut aussi savoir qu'un traitement antidépresseur agit au bout d'une quinzaine de jours environ) et aussi en parler avec une psychologue (cela peut être d'une grande aide). Je pense que vous pourrez envisager une reconversion ou une autre formation que quand vous irez mieux ( être dans une meilleure situation psychologique est essentiel pour envisager l'avenir avec sérénité). Cordialement .

[salima51]

Bonjour Fleurdeau et merci de t'être arrêtée sur mon post.

Je vais voir une psychologue prochainement, et je continue à prendre mon traitement même si ça me coûte parce que je me sens faible de devoir carburer aux antidépresseur. je vois mon médecin traitant demain, je sais pas si je dois lui dire que j'ai pris des hypnotiques, j'ai peur d'être étiquetée femme hystérique suicidaire, j'avoue que j'ai honte de moi.

Mon employeur ne me permettra pas une reconversion ni une formation, la conjoncture de l'établissement où je suis est très compliqué, par MP je pourrais te passer un lien vers une vidéo d'actualité et tu comprendras vite. Je cherche du travail ailleurs mais c'est pas évident surtout que je ne veux plus du tout me retrouver en service de soins, comme je le disais je ne supporte plus le rythme, l'ambiance dans les équipe de femmes, les horaires décalées, les rappels intempestifs sur mon unique repos, je crois que ça m'a perturbée dans mon rythme bio et ça a du aussi favoriser ma dépression. J'ai besoin de retrouver un rythme de vie "normal" avec des horaires "normaux" le matin très tôt je déprime et le soir tard je déprime aussi si je ne suis pas chez moi, je me sens en danger et vulnérable.

[wyllette]

un site à connaitre
https://www.sos-amitie.com/carte#item4

courage

[wyllette]

http://cfar.org/
meme si vous n etes pas anes rea : un numero vert sur ce site

[binoute1]

Je dois reprendre le travail la semaine prochaine et je n'ai pas envie d'y aller. ça me donne envie de vomir, de me casser une jambe ou de sauter du haut d'un ravin.

prend rdv avec le médecin du travail pour une visite de pré reprise !!

[salima51]

Merci Willette pour le lien je vais voir cela.

Binoute1 : j'ai peur qu'en parlant au médecin du travail de cela que ce soit inscrit en rouge dans mon dossier, tu sais, en 2005 j'ai été arrêtée travail suite au décès de mon père, quand j'ai demandé ma mutation mon entretien s'était très bien passé, le DRH voulait me recruté, puis j'ai eu un appel me disant qu'il ne le ferait pas car on lui avait transmis lors du transfert de mon dossier que j'avais eu tant de jour d'arrêt. On colle des étiquettes aux personnes comme moi, ça les suit à vie. Le médecin du travail sait que je veux changé de poste, d'environnement : je lui avais dit que je déprimé "un peu", il a noté sur mon dossier que j'avais besoin d'un poste aménagé mais la drh ne m'en donnera jamais un.

[Jo_bis]

Je ne sais pas quelles étaient mes intentions réelles : une vraie tentative de suicide ?

Je pense que oui (mais je ne suis pas psychiatre!)...ce geste n'est pas anodin.

Je parle d'une vraie formation de celles qui donnent droit à un titre ou un diplôme me permettant d'aller voir ailleurs,

Il va falloir compter que sur vous-même.
Les budgets formation sont tellement "riquiqui" que les établissements doivent opérer des choix drastiques.

il m'avait donné un arrêt d'un mois pour dépression sévère et un traitement antidépresseur : je m'étais toujours refusé à en prendre un

Pourquoi ?
Prendre un TTT ATD est une "faiblesse" ?
Si vous raisonnez comme cela, vous n'allez pas trouver de solution.

Je dois reprendre le travail la semaine prochaine et je n'ai pas envie d'y aller. ça me donne envie de vomir, de me casser une jambe ou de sauter du haut d'un ravin.

Vous êtes en grande détresse, agissez !

Je vais voir une psychologue prochainement, et je continue à prendre mon traitement même si ça me coûte parce que je me sens faible de devoir carburer aux antidépresseur. je vois mon médecin traitant demain, je sais pas si je dois lui dire que j'ai pris des hypnotiques, j'ai peur d'être étiquetée femme hystérique suicidaire, j'avoue que j'ai honte de moi.

Vous n'avez pas à avoir honte.
La dépression est une maladie au même titre qu'une autre.
Vous ne "carburez" pas, vous avez besoin d'être traitée. C'est différent.

Je vous conseille non pas un psychologue, mais un psychiatre : déjà, vous serez remboursée par la SS mais de plus, ils sont au fait des dernières avancées des traitements et seront plus à même de trouver des solutions.

[binoute1]

Merci Willette pour le lien je vais voir cela.

Binoute1 : j'ai peur qu'en parlant au médecin du travail de cela que ce soit inscrit en rouge dans mon dossier, tu sais, en 2005 j'ai été arrêtée travail suite au décès de mon père, quand j'ai demandé ma mutation mon entretien s'était très bien passé, le DRH voulait me recruté, puis j'ai eu un appel me disant qu'il ne le ferait pas car on lui avait transmis lors du transfert de mon dossier que j'avais eu tant de jour d'arrêt. On colle des étiquettes aux personnes comme moi, ça les suit à vie. Le médecin du travail sait que je veux changé de poste, d'environnement : je lui avais dit que je déprimé "un peu", il a noté sur mon dossier que j'avais besoin d'un poste aménagé mais la drh ne m'en donnera jamais un.

1- la visite de pré reprise te permettra de voir si tu es prête ou surtt non prête à reprendre. Il est bon aussi que ton médecin du travail communique avec ton généraliste.
2- d'après ce que tu dis, le rrh a eu connaissance du nb de jours d'arrêt, pas du motif...ce qui veut donc que l'info n'a pas filtrer par le médecin du travail.
que le rrh ait connaissance des absences est somme tte logique.

Le médecin du travail pourra t'aider aussi dans un éventuel aménagement à ton retour,

[binoute1]

toujours est il que tu ne peux pas rester ainsi : pour toi, pour ceux qui s'inquiète pour toi

[salima51]

Bonjour

Jo-bis
Je ne pourrais pas me former par mes propres moyens.

Vous savez comment ça se passe en service quand on sait que la collègue (et tout fini par se savoir) prend des traitements, qu’elle a fait une dépression : c’est mal vu : les équipes sont cruelles. Voilà pourquoi j'ai honte d'être sous traitement et d'être tombée dans la dépression.

Ma détresse à ce jour je ne la ressens plus, je ne sais pas si c’est le traitement qui fait ça, j’ai l’impression que mes émotions sont anesthésiée, que je suis en sommeil, je dois reprendre mon travail tout à l’heure et par contre j’ai des tremblements, je vais laisser passer la semaine si je vais jusqu’au bout et je verrai. Le souci et que je veux postuler à d’autres postes adaptés à mon état, des postes en interne et si je suis en arrêt je serai mal vu, je cherche aussi ailleurs mais là ce n’est pas non plus simple... pas beaucoup d’offres hors services.


binoute1

Mon généraliste (qui est très bien) a déjà envoyé des courriers au médecin du travail : il n’est pas très actif : tout le monde s’en plaint, je ne peux pas tout dire de peur d’être repérée mais vraiment il n’est pas futé, à moi il m’a dit plusieurs fois que j’allais très bien alors que mon médecin traitant me faisait des certificats et courriers pour dire que je n’allais pas bien et que j’avais besoin de changer d’environnement professionnel (j’ai d’autres soucis santé en fait).

Là j’ai eu une reconnaissance RQTH (pour autre chose) mais la mdph me dit que c’est au bon vouloir de l’employeur et médecine du travail donc... en gros ça ne me servira à rien, le médecin du travail ne fera rien vu le contexte de l’établissement.

[wyllette]

A savoir

Demander à votre médecin traitant de vous mettre en arrêt maladie (inaptitude temporaire à tout travail)
Un mois après par exemple, vous reprenez le travail, consultation de reprise
https://www.service-public.fr/particuli ... oits/F2871
et....
https://www.service-public.fr/particuli ... roits/F726

[binoute1]

A savoir

Demander à votre médecin traitant de vous mettre en arrêt maladie (inaptitude temporaire à tout travail)
Un mois après par exemple, vous reprenez le travail, consultation de reprise
https://www.service-public.fr/particuli ... oits/F2871
et....
https://www.service-public.fr/particuli ... roits/F726

le généraliste met en arrêt de travail mais ne peut pas mettre e inaptitude tempo (ça c'est la médecine du travail)

par contre si pb avec le médecin du travail : 1- pourquoi le généraliste n'appelle pas ? c'est mieux de vive voix que par courrier,
2- il me semble que recours peut être fait auprès du médecin inspecteur

[Jo_bis]

Vous savez comment ça se passe en service quand on sait que la collègue (et tout fini par se savoir) prend des traitements, qu’elle a fait une dépression : c’est mal vu : les équipes sont cruelles. Voilà pourquoi j'ai honte d'être sous traitement et d'être tombée dans la dépression.

Sur ce point, je ne puis vous contredire.
Les étiquettes sont vite collées.

Comment votre dépression se traduit-elle dans votre comportement au travail ?

Le souci et que je veux postuler à d’autres postes adaptés à mon état, des postes en interne et si je suis en arrêt je serai mal vu, je cherche aussi ailleurs mais là ce n’est pas non plus simple...

ça ne l'est pas mais ne baissez pas les bras.
Je sais, c'est plus facile à dire qu'à faire.

[salima51]

Bonjour,

Willette : merci pour ces liens je vais les lire ce soir

Binoute : je sais pas je n'ose pas lui demander de l'appeller, je lui ai dit, j'ai aussi écrit à la direction de l'hopital mais ils ne m'ont pas répondu et ensuite j'ai réalisé qu'ils s'en fichaient, je crois que leur politique et de pousser les gens comme moi vers la sortie.

Jo-bis : merci. Au travail : quand j'arrive en service je porte un masque, je ne laisse rien transparaitre : je fais semblant, je joue un rôle : je ris, je plaisante, je suis cordiale, je propose mon aide aux collègues, je parle avec courtoisie... mais ce n'est qu'un rôle car mon métier ne me plait plus.... je crois même que je n'ai plus de compassion pour les patients, je suis à leur écoute sur le moment, je prends des airs compatissants, je leur tiens la main mais je ne ressens rien en réalité. J'ai juste envie de partir, de rentrer chez moi : de trouver un travail qui me plait et qui me donne envie de me lever le matin parce que là le matin j'ai mal au ventre et j'ai des tremblements et l'idée de de devoir y retourner me donne des idées sombres. Je sens que c'est toxique pour moi. C'est grave si je dis ça au médecin du travail, je ne lui fais pas confiance. J'ai confiance en mon médecin traitant mais pas à celui de la médecine préventive.