juste un petit texte
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tinker bell
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juste un petit texte
Amis psy bonjour 
Je m'interesse énormement a la psychologie et a la psychiatrie, et depuis le debut de ma formation je n'ai eu de cesse d'etre déçue par les intervenants qui venaient nous faire cours ...
Et cette année est une révélétion pour moi, j'ai la chance (enfin) d'etre enrichie par des cours qui eveillent en moi enormement ...
Aujourd'hui j'ai pris connaissance d'un texte que j'ai beaucoup aimé et que je souhaiterais partager avec vous, pas dans sa totalitée mais un extrait ...
" J'aime les fous, les dingues, les mabouls, les barges, les toqués, les timbrés, les tapés, les frappés, les fadas, les bredins, les givrés, les jetés, les loufs, les marteaux, les piqués, les sonnés, les zinzins, les siphonnés. Il me semble que toute formation devrait commencer par cette litanie de substantifs qui tous se rapportent au fou et véhiculent une image au fond sympathique de la folie. L'étudiant chercherait l'origine de ces appellations non controlées, et en cherchant une certaine idée de la relativité de la folie se ferait jour en lui.
J'aime ceux qui ont du vif argent, du mercure, des horloges, une araignée, des moucherons, des grillons, un quartier de lune dans la tête.
J'aime les fous et c'est pour cette raison que je suis infirmier de secteur psychiatrique. J'aime ceux qui ont besoin de deux grains d"ellébore, ceux qui ont la cervelle en écharpe, des papillons dans le compteur, ceux qui marchent à côté de leurs pompes, qui pédallent dans la choucroute, qui ondulent de la toiture, qui ont une ecrevisse dans le vol-au-vent, une hirondelle dans le soliveau, ceux qui ont perdu la tramontane, ceux qui ont paumé la Sorbonne, qui battent la breloque, qui se moquent de la barbouillée, ceux qui sont tout étourdis du bateau, ceux qui sont comme la mule du pape et boivent à leurs heures, j'aime ces images d'une folie que j'imagine douce.
J'aime ces expressions savoureuses que la langue a fabriqué au cours du temps. Elles naissent pas de feuilletons américains qui vendent du psychopathe entre deux messages de pub. Elles naissent de la vie quotidienne, des argots de métier, d'une certaine familiarité avec la folie. Je préfère cette nosographie populaire à ces noms de maladies que l'on se jette à la figure comme autant d'insultes.
A entendre à Lille les associations liées à la folie et au fou, à entendre ces chiffres déprimants qui assimillent folie et violence, j'avais en mémoire ce que nos ancêtres nommaient le mal de Saint-Mathurin. Il cohabite dans mon esprit entre la Saint-Glinglin et la dance de Saint-Guy!" Dominique FRIARD.
Voilà ce texte ma emue profondement et j'espere qu'il vous plaira egalement.
Je m'interesse énormement a la psychologie et a la psychiatrie, et depuis le debut de ma formation je n'ai eu de cesse d'etre déçue par les intervenants qui venaient nous faire cours ...
Et cette année est une révélétion pour moi, j'ai la chance (enfin) d'etre enrichie par des cours qui eveillent en moi enormement ...
Aujourd'hui j'ai pris connaissance d'un texte que j'ai beaucoup aimé et que je souhaiterais partager avec vous, pas dans sa totalitée mais un extrait ...
" J'aime les fous, les dingues, les mabouls, les barges, les toqués, les timbrés, les tapés, les frappés, les fadas, les bredins, les givrés, les jetés, les loufs, les marteaux, les piqués, les sonnés, les zinzins, les siphonnés. Il me semble que toute formation devrait commencer par cette litanie de substantifs qui tous se rapportent au fou et véhiculent une image au fond sympathique de la folie. L'étudiant chercherait l'origine de ces appellations non controlées, et en cherchant une certaine idée de la relativité de la folie se ferait jour en lui.
J'aime ceux qui ont du vif argent, du mercure, des horloges, une araignée, des moucherons, des grillons, un quartier de lune dans la tête.
J'aime les fous et c'est pour cette raison que je suis infirmier de secteur psychiatrique. J'aime ceux qui ont besoin de deux grains d"ellébore, ceux qui ont la cervelle en écharpe, des papillons dans le compteur, ceux qui marchent à côté de leurs pompes, qui pédallent dans la choucroute, qui ondulent de la toiture, qui ont une ecrevisse dans le vol-au-vent, une hirondelle dans le soliveau, ceux qui ont perdu la tramontane, ceux qui ont paumé la Sorbonne, qui battent la breloque, qui se moquent de la barbouillée, ceux qui sont tout étourdis du bateau, ceux qui sont comme la mule du pape et boivent à leurs heures, j'aime ces images d'une folie que j'imagine douce.
J'aime ces expressions savoureuses que la langue a fabriqué au cours du temps. Elles naissent pas de feuilletons américains qui vendent du psychopathe entre deux messages de pub. Elles naissent de la vie quotidienne, des argots de métier, d'une certaine familiarité avec la folie. Je préfère cette nosographie populaire à ces noms de maladies que l'on se jette à la figure comme autant d'insultes.
A entendre à Lille les associations liées à la folie et au fou, à entendre ces chiffres déprimants qui assimillent folie et violence, j'avais en mémoire ce que nos ancêtres nommaient le mal de Saint-Mathurin. Il cohabite dans mon esprit entre la Saint-Glinglin et la dance de Saint-Guy!" Dominique FRIARD.
Voilà ce texte ma emue profondement et j'espere qu'il vous plaira egalement.
Dominique Friard est un infirmier très humain qui travaille à Laragne si ma mémoire ne me fait pas défaut et qui ecrit régulièrement sur "Serpsy". Il est d'une humanité et d'une gentillesse renversante. J'ai eyu la chance d'assister a un de ces cours a Salon, lors d'un module optionnel.
Je vous conseille ses ecrits sur les CI qui sont plein de reflexions surprenantes et ts les bouquins qu'il accepte de préfacer, c'est un gage de qualité
Je vous conseille ses ecrits sur les CI qui sont plein de reflexions surprenantes et ts les bouquins qu'il accepte de préfacer, c'est un gage de qualité
"A force de contempler l'abyme, l'abyme te contemple"-Nietzsche
Voici un texte d'un de mes patients:
J'ai retranscris strictement ce texte avec sa ponctuation...
Ya des gens faciles à rompre, ils se remplissent de vide et de mécontentement et je n'ose remuer devant eux car le moindre geste les inquiète!
Qui peut comprendre le sens réel du mot "hopital", "psychiatrie", c'est la congélation du malheur dans une patience rétrécie. Edifice rempli de fous, de gens tristes à mourir et on les jette dans une chambre sombre et profonde où la vie s'y éteind dès qu'elle y tombe...
A bon entendeur, Salut!
J'ai retranscris strictement ce texte avec sa ponctuation...
"A force de contempler l'abyme, l'abyme te contemple"-Nietzsche
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Escargot Bleu
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- Inscription : 30 nov. 2005 15:56
- Localisation : dans le coeur de l'homme que j'aime...
les patients, si on leur apporte quelquechose... ils nous apportent aussi tellement!! Chacun à leur manière, chacun avec leurs moyens... La richesse de ce métier, qu'est celui d'infirmier(e) ,c'est aussi de les recevoir, chacun avec sa sensibilité... Les patients "fous" ne sont pas si fous que ça... et des fois, leurs papillons dans le compteur font qu'on ne les oublient pas...
la finalité d'une vie n'est-elle pas de laisser une trace de son passage ici bas???
,c'est aussi de les recevoir, chacun avec sa sensibilité... Les patients "fous" ne sont pas si fous que ça... et des fois, leurs papillons dans le compteur font qu'on ne les oublient pas...
la finalité d'une vie n'est-elle pas de laisser une trace de son passage ici bas???
"Les jours avec et les jours sans,c'est la pluie après le beau temps.
Les jours avec et les jours sans,ce sont les mêmes exactement..."
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