l'éthique ... en psychiatrie
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l'éthique ... en psychiatrie
Bonjour
en ce moment en stage de psychiatrie j'ai à identifier et décrire une situation en lien avec l'éthique..
mais j'ai du mal sur la question de l'éthique
est ce que le fait qu'une patiente atteinte de PMD dans une période de "folie" ne soit pas informer de la mort de son compagnon sur le fait qu'elle soit en ce moment dans une période de "folie" est une question sur l'éthique?
je ne vois pas quelle situation en psychiatrie peut on analyser en psychiatrie
désolé la notion d'éthique n'est pas clair pour moi
merci de m'éclaicir[/list]
en ce moment en stage de psychiatrie j'ai à identifier et décrire une situation en lien avec l'éthique..
mais j'ai du mal sur la question de l'éthique
est ce que le fait qu'une patiente atteinte de PMD dans une période de "folie" ne soit pas informer de la mort de son compagnon sur le fait qu'elle soit en ce moment dans une période de "folie" est une question sur l'éthique?
je ne vois pas quelle situation en psychiatrie peut on analyser en psychiatrie
désolé la notion d'éthique n'est pas clair pour moi
merci de m'éclaicir[/list]
L"éthique est "la science de la morale" qui s'interroge sur le bien-faire et la finalité de l'existence...
Bon, à partir de là, ça se complique...
En fait, ce mot barbare peut être un outil permettant d'évaluer ta pratique professionnelle ; il nous renvoie (par exemple) à la notion de respect, de secret professionnel, de non-jugement...
Dans l'exemple que tu cites, la question pourrait être : vu l'état psychique de la patiente, quelle attitude devons-nous avoir pour l'informer de la mort de son compagnon tout en tenant compte de sa pathologie ? Est-ce la nécessité de dire la vérité qui prime ou bien doit-on attendre un moment plus propice ?
Je pourrais te citer des tonnes de situations où des problèmes d'éthique (ou de déontologie) peuvent se poser :
-A quel moment faut-il hospitaliser une personne sous contrainte ?
-Que puis-je dire aux parents d'un malade sans trahir la confiance de ce dernier ?
-Un patient livre une information essentielle en groupe de parole ; puis-je en parler au médecin, en contradiction avec les règles du groupe ?
-etc...
Voili, voilou, est-ce un peu plus clair ?

Bon, à partir de là, ça se complique...

Dans l'exemple que tu cites, la question pourrait être : vu l'état psychique de la patiente, quelle attitude devons-nous avoir pour l'informer de la mort de son compagnon tout en tenant compte de sa pathologie ? Est-ce la nécessité de dire la vérité qui prime ou bien doit-on attendre un moment plus propice ?
Je pourrais te citer des tonnes de situations où des problèmes d'éthique (ou de déontologie) peuvent se poser :
-A quel moment faut-il hospitaliser une personne sous contrainte ?
-Que puis-je dire aux parents d'un malade sans trahir la confiance de ce dernier ?
-Un patient livre une information essentielle en groupe de parole ; puis-je en parler au médecin, en contradiction avec les règles du groupe ?
-etc...
Voili, voilou, est-ce un peu plus clair ?
- Shinjo Def
- Habitué
- Messages : 76
- Inscription : 17 mai 2008 05:50
Bonjour.
La situation évoquée est clairement éthique.
J'écris un mémoire sur l'enfermement en psychiatrie actuellement, et voilà ce que j'ai écrit sur ce concept :
"Pour présenter le concept d’éthique j’ai choisi de m’appuyer sur l’article écrit par Paul Ricœur (1913-2005) sur le site internet de l’Encyclopaedia Universalis. Ce concept est en effet actuellement à la mode, il est mis en avant pour tous les projets de tous les corps professionnels, il est donc d’autant plus utile de le préciser.
D’une manière générale, l’éthique touche à la notion de bien et de mal, et se distingue de la morale par une moindre référence à la loi, qu’elle soit régalienne ou sociale. Pour le dictionnaire en ligne du Trésor de la Langue Française , l’éthique est la « science qui traite des principes régulateurs de l'action et de la conduite morale. » Il est donc évident que cette question éthique est inséparable de toute réflexion sur l’enfermement, que ce soit d’une manière générale, mais aussi au sujet de concertation concernant un individu donné.
Pour Paul Ricœur, l’éthique touche à la liberté individuelle, il la situe au cœur du triptyque, liberté pour soi-même, liberté pour autrui, et espace commun permettant la relation entre soi et l’autre.
Pour lui l’éthique est donc intégrée à cet espace de relation, et prend la forme d’une intention : « on entre véritablement en éthique, quand, à l'affirmation par soi de la liberté, s'ajoute la volonté que la liberté de l'autre soit. Je veux que ta liberté soit. »
Il va plus loin en montrant que ce rapport de soi à autrui est indissociable de l’idée de soi en autrui, et donc d’une forme d’empathie naturelle, lorsqu’il dit que « toute l'éthique naît donc de ce redoublement de la tâche dont nous parlions : faire advenir la liberté de l'autre comme semblable à la mienne. L'autre est mon semblable ! Semblable dans l'altérité, autre dans la similitude. »
Cette volonté de liberté, cette intention dans le positionnement entre le bien et le mal est indissociable d’une réflexion sur ce qu’est le bien, ou ce qu’est le mal. Ainsi, la notion d’éthique est indissociable du concept de valeur.
Paul Ricœur l’explicite en disant que « chaque projet éthique, le projet de liberté de chacun d'entre nous, surgit au milieu d'une situation qui est déjà éthiquement marquée ; des choix, des préférences, des valorisations ont déjà eu lieu, qui se sont cristallisés dans des valeurs que chacun trouve en s'éveillant à la vie consciente. Toute praxis nouvelle s'insère dans une praxis collective marquée par les sédimentations des œuvres antérieures déposées par l'action de nos prédécesseurs. »
L’éthique s’inscrit donc dans la temporalité, et même si le caractère absolu des valeurs est philosophiquement discuté, il n’en demeure pas moins que leur existence au sein des sociétés et des cultures est conditionnée, y compris par l’histoire de ces sociétés ou cultures.
Le concept de valeur et celui d’éthique sont donc liés, et ce depuis les premières réflexions sur le sujet. Aristote préférait quant à lui parler de vertus au sens « d’excellences dans l’ordre de l’agir. »
Du point de vue d’une réflexion éthique portant sur l’enfermement, il faut se poser la question de la liberté, que ce soit par rapport à ses propres valeurs, ou même vis-à-vis de la décision de recours à une forme de contrainte elle-même. A une époque de judiciarisation des pratiques médicales, les protocoles et les lois ne peuvent répondre seuls à ces problématiques.
C’est d’ailleurs là que la différence entre morale et éthique prend toute sa mesure, puisque, comme Paul Ricœur nous l’explique, « le formalisme en éthique définit la moralité. Mais l'éthique a une ambition plus vaste, celle de reconstruire tous les intermédiaires entre la liberté, qui est le point de départ, et la loi, qui est le point d'arrivée. »
Maintenant que la notion d’éthique est précisée, j’aimerais y introduire la distinction soulignée par Max Weber (1864-1920). Ce sociologue allemand sert en effet souvent de référence par la réflexion qu’il a initié sur les deux dimensions de l’éthique, à savoir l’éthique de la conviction et celle de la responsabilité.
L’éthique de la conviction touche en effet à la notion d’absolu. Peu importent les chances de succès et le « pragmatisme » au sens populaire du terme, l’éthique de la conviction se met inconditionnellement au service d’une fin.
L’éthique de la responsabilité en revanche est une réflexion consensuelle, contextualisée, stratégique. De ce point de vue, même si une action devrait idéalement être visée, si ses conséquences négatives peuvent s’avérer plus importantes que les bénéfices attendus, il convient d’y renoncer.
Ce qui est particulièrement intéressant dans la pensée de Max Weber, c’est que cette dichotomie n’en est pas vraiment une, les deux angles de réflexion étant en effet conciliables et éclairants.
Cette pensée entre en résonance avec la problématique de l’enfermement psychiatrique. D’un côté la liberté est posée en principe inaliénable, et de l’autre, on peut y surseoir dans une visée de protection des personnes. Ce dilemme éthique précisé par Max Weber est donc, par nature, au cœur de la réflexion sur l’enfermement, au détail près que sa conscientisation ne peut que permettre de mener une démarche plus aboutie, et donc d'aller vers un peu plus d’ouverture. "
Voilà. Je repasserai sur ce forum présenter mon travail plus en détail bientôt (action-research oblige !). En attendant, j'espère que ça peut s'avérer éclairant.
Sinon, encore une remarque concernant la situation retenue, elle doit être traitée selon moi en référence à la loi du 4 mars 2002, notamment vis à vis de la notion de responsabilisation du patient et de sa collaboration à sa prise en charge.
Il y a toujours un décalage entre le moment où les lois passent, et celui où elles rentrent dans les mentalités. D'ailleurs, la certification V2010 des hôpitaux devrait, selon les rumeurs, se montrer assez tatillonne sur ce genre de choses, et c'est tant mieux.
En quoi le fait d'être soignant nous autorise-t-il à décider pour autrui de ce qui peut être bon ou mauvais pour lui ?
La situation évoquée est clairement éthique.
J'écris un mémoire sur l'enfermement en psychiatrie actuellement, et voilà ce que j'ai écrit sur ce concept :
"Pour présenter le concept d’éthique j’ai choisi de m’appuyer sur l’article écrit par Paul Ricœur (1913-2005) sur le site internet de l’Encyclopaedia Universalis. Ce concept est en effet actuellement à la mode, il est mis en avant pour tous les projets de tous les corps professionnels, il est donc d’autant plus utile de le préciser.
D’une manière générale, l’éthique touche à la notion de bien et de mal, et se distingue de la morale par une moindre référence à la loi, qu’elle soit régalienne ou sociale. Pour le dictionnaire en ligne du Trésor de la Langue Française , l’éthique est la « science qui traite des principes régulateurs de l'action et de la conduite morale. » Il est donc évident que cette question éthique est inséparable de toute réflexion sur l’enfermement, que ce soit d’une manière générale, mais aussi au sujet de concertation concernant un individu donné.
Pour Paul Ricœur, l’éthique touche à la liberté individuelle, il la situe au cœur du triptyque, liberté pour soi-même, liberté pour autrui, et espace commun permettant la relation entre soi et l’autre.
Pour lui l’éthique est donc intégrée à cet espace de relation, et prend la forme d’une intention : « on entre véritablement en éthique, quand, à l'affirmation par soi de la liberté, s'ajoute la volonté que la liberté de l'autre soit. Je veux que ta liberté soit. »
Il va plus loin en montrant que ce rapport de soi à autrui est indissociable de l’idée de soi en autrui, et donc d’une forme d’empathie naturelle, lorsqu’il dit que « toute l'éthique naît donc de ce redoublement de la tâche dont nous parlions : faire advenir la liberté de l'autre comme semblable à la mienne. L'autre est mon semblable ! Semblable dans l'altérité, autre dans la similitude. »
Cette volonté de liberté, cette intention dans le positionnement entre le bien et le mal est indissociable d’une réflexion sur ce qu’est le bien, ou ce qu’est le mal. Ainsi, la notion d’éthique est indissociable du concept de valeur.
Paul Ricœur l’explicite en disant que « chaque projet éthique, le projet de liberté de chacun d'entre nous, surgit au milieu d'une situation qui est déjà éthiquement marquée ; des choix, des préférences, des valorisations ont déjà eu lieu, qui se sont cristallisés dans des valeurs que chacun trouve en s'éveillant à la vie consciente. Toute praxis nouvelle s'insère dans une praxis collective marquée par les sédimentations des œuvres antérieures déposées par l'action de nos prédécesseurs. »
L’éthique s’inscrit donc dans la temporalité, et même si le caractère absolu des valeurs est philosophiquement discuté, il n’en demeure pas moins que leur existence au sein des sociétés et des cultures est conditionnée, y compris par l’histoire de ces sociétés ou cultures.
Le concept de valeur et celui d’éthique sont donc liés, et ce depuis les premières réflexions sur le sujet. Aristote préférait quant à lui parler de vertus au sens « d’excellences dans l’ordre de l’agir. »
Du point de vue d’une réflexion éthique portant sur l’enfermement, il faut se poser la question de la liberté, que ce soit par rapport à ses propres valeurs, ou même vis-à-vis de la décision de recours à une forme de contrainte elle-même. A une époque de judiciarisation des pratiques médicales, les protocoles et les lois ne peuvent répondre seuls à ces problématiques.
C’est d’ailleurs là que la différence entre morale et éthique prend toute sa mesure, puisque, comme Paul Ricœur nous l’explique, « le formalisme en éthique définit la moralité. Mais l'éthique a une ambition plus vaste, celle de reconstruire tous les intermédiaires entre la liberté, qui est le point de départ, et la loi, qui est le point d'arrivée. »
Maintenant que la notion d’éthique est précisée, j’aimerais y introduire la distinction soulignée par Max Weber (1864-1920). Ce sociologue allemand sert en effet souvent de référence par la réflexion qu’il a initié sur les deux dimensions de l’éthique, à savoir l’éthique de la conviction et celle de la responsabilité.
L’éthique de la conviction touche en effet à la notion d’absolu. Peu importent les chances de succès et le « pragmatisme » au sens populaire du terme, l’éthique de la conviction se met inconditionnellement au service d’une fin.
L’éthique de la responsabilité en revanche est une réflexion consensuelle, contextualisée, stratégique. De ce point de vue, même si une action devrait idéalement être visée, si ses conséquences négatives peuvent s’avérer plus importantes que les bénéfices attendus, il convient d’y renoncer.
Ce qui est particulièrement intéressant dans la pensée de Max Weber, c’est que cette dichotomie n’en est pas vraiment une, les deux angles de réflexion étant en effet conciliables et éclairants.
Cette pensée entre en résonance avec la problématique de l’enfermement psychiatrique. D’un côté la liberté est posée en principe inaliénable, et de l’autre, on peut y surseoir dans une visée de protection des personnes. Ce dilemme éthique précisé par Max Weber est donc, par nature, au cœur de la réflexion sur l’enfermement, au détail près que sa conscientisation ne peut que permettre de mener une démarche plus aboutie, et donc d'aller vers un peu plus d’ouverture. "
Voilà. Je repasserai sur ce forum présenter mon travail plus en détail bientôt (action-research oblige !). En attendant, j'espère que ça peut s'avérer éclairant.
Sinon, encore une remarque concernant la situation retenue, elle doit être traitée selon moi en référence à la loi du 4 mars 2002, notamment vis à vis de la notion de responsabilisation du patient et de sa collaboration à sa prise en charge.
Il y a toujours un décalage entre le moment où les lois passent, et celui où elles rentrent dans les mentalités. D'ailleurs, la certification V2010 des hôpitaux devrait, selon les rumeurs, se montrer assez tatillonne sur ce genre de choses, et c'est tant mieux.
En quoi le fait d'être soignant nous autorise-t-il à décider pour autrui de ce qui peut être bon ou mauvais pour lui ?
- Shinjo Def
- Habitué
- Messages : 76
- Inscription : 17 mai 2008 05:50
Désolé, c'est mon défaut, on me dit souvent que je complique trop.
D'un point de vue synthétique, le message qui précède le mien est peut-être plus parlant.
En quelques mots, pour moi, l'éthique, c'est comment on répond à la question du bien et du mal, et pas seulement pour soi, mais aussi pour la société.
La différence avec la morale, c'est que l'éthique se pratique suite à une réflexion individuelle, et pas du fait d'une loi.
J'ouvre la porte à une femme, c'est de la morale, c'est une convention sociale (loi sociale). Je lui ouvre la porte parce qu'elle a les mains pleines, on est davantage dans l'éthique. Je la lui ouvre parce que j'ai réfléchi et que je souhaite vivre dans un monde ou les personnes s'entraident, et que je souhaite combattre l'individualisme.
J'espère avoir été plus clair.
Quoiqu'il en soit, ton cas concernant le fait de donner ou pas une information à un patient, pour y répondre, il faut mener un réflexion éthique.
Qu'est-ce qui est le mieux, et pour qui c'est le mieux ?
D'un point de vue synthétique, le message qui précède le mien est peut-être plus parlant.
En quelques mots, pour moi, l'éthique, c'est comment on répond à la question du bien et du mal, et pas seulement pour soi, mais aussi pour la société.
La différence avec la morale, c'est que l'éthique se pratique suite à une réflexion individuelle, et pas du fait d'une loi.
J'ouvre la porte à une femme, c'est de la morale, c'est une convention sociale (loi sociale). Je lui ouvre la porte parce qu'elle a les mains pleines, on est davantage dans l'éthique. Je la lui ouvre parce que j'ai réfléchi et que je souhaite vivre dans un monde ou les personnes s'entraident, et que je souhaite combattre l'individualisme.
J'espère avoir été plus clair.
Quoiqu'il en soit, ton cas concernant le fait de donner ou pas une information à un patient, pour y répondre, il faut mener un réflexion éthique.
Qu'est-ce qui est le mieux, et pour qui c'est le mieux ?
Shinjo Def a écrit :J'ouvre la porte à une femme, c'est de la morale, c'est une convention sociale (loi sociale). Je lui ouvre la porte parce qu'elle a les mains pleines, on est davantage dans l'éthique. Je la lui ouvre parce que j'ai réfléchi et que je souhaite vivre dans un monde ou les personnes s'entraident, et que je souhaite combattre l'individualisme.
Très bon exemple. Pour ma part, j'ai vécu ce genre de situation avec mon ancien chef de service ; en fait, je lui ai mis la porte dans la tronche...


Exceptionnellement, ça fait du bien de laisser tomber l'éthique...

Sinon, que dire de plus, sinon que la déontologie est une façon (propre à chaque profession) de formaliser certaines règles d'éthique ?
Tu tiens une question éthique Eide76...
Le mieux pour savoir si c'est de l'éthique, tu ramènes ta question en cours... Si les collègues en débatte pendant une heure, c'est de l'éthique
Dans le même genre, je te propose:
Un patient, au cours d'un entretien avec le psychiatre auquel tu participes, dit qu'il a déjà tué deux fois et qu'il pense parfois se débarasser d'un type dans son voisinage...
Ethiquement, c'est balaise. Du coup, le patient est déjà sorti et on a pris aucune décision
Personnellement, je ne suis pas à l'aise avec çà.
Le mieux pour savoir si c'est de l'éthique, tu ramènes ta question en cours... Si les collègues en débatte pendant une heure, c'est de l'éthique

Dans le même genre, je te propose:
Un patient, au cours d'un entretien avec le psychiatre auquel tu participes, dit qu'il a déjà tué deux fois et qu'il pense parfois se débarasser d'un type dans son voisinage...
Ethiquement, c'est balaise. Du coup, le patient est déjà sorti et on a pris aucune décision

Personnellement, je ne suis pas à l'aise avec çà.
Mais pourquoi Coluche est mort???
Re: l'éthique ... en psychiatrie
EIDE76 a écrit :Bonjour
en ce moment en stage de psychiatrie j'ai à identifier et décrire une situation en lien avec l'éthique..
mais j'ai du mal sur la question de l'éthique
est ce que le fait qu'une patiente atteinte de PMD dans une période de "folie" ne soit pas informer de la mort de son compagnon sur le fait qu'elle soit en ce moment dans une période de "folie" est une question sur l'éthique?
je ne vois pas quelle situation en psychiatrie peut on analyser en psychiatrie
désolé la notion d'éthique n'est pas clair pour moi
merci de m'éclaicir[/list]
mon chef de service dit toujours : "la clinique prime "
avant d'engager une réflexion éthique, avez vous envisagé le fait qu'il pouvait y avoir des arguments cliniques en faveur de la non communication ( temporaire, certainement ) de cette nouvelle.
l'urgence n'était elle pas de gérer l'accés maniaque, dans un premier temps ?
Il n'y a pas de bon moment pour annoncer un décés.
Plus vite on le dit et mieux on pourra gérer la réaction de la personne au moment où elle prendra conscience de la gravité de la nouvelle.
Je ne sais pas si c'est éthique, mais c'est moralement comme-çà que je vois les choses.
Plus vite on le dit et mieux on pourra gérer la réaction de la personne au moment où elle prendra conscience de la gravité de la nouvelle.
Je ne sais pas si c'est éthique, mais c'est moralement comme-çà que je vois les choses.

Mais pourquoi Coluche est mort???
dedid a écrit :Il n'y a pas de bon moment pour annoncer un décés.
Plus vite on le dit et mieux on pourra gérer la réaction de la personne au moment où elle prendra conscience de la gravité de la nouvelle.
Je ne sais pas si c'est éthique, mais c'est moralement comme-çà que je vois les choses.
tu généralise.
chaque cas est différent et nécessite une stratégie adaptée qui tient compte des éléments cliniques du moment.
j'ai eu ( l'équipe a eu, plutot ) des cas similaires à gérer avec parfois des réponses différentes mais que l'on jugeait adaptées sur l'instant.
mais c'est vrai que ces cas peuvent interroger, voire diviser les équipes.
je pense que c'est au moins autant un probleme clinique, que moral ou éthique.
n'oublions pas, non plus que ce qui est encombrant avec la morale, c'est que c'est toujours la morale des autres.
( léo férré )