La machine a suicide
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Groucho a écrit :craquine a écrit :Quand je parle de personnes fragiles, je ne pense pas forcément aux personnes malades. Je pense aux ados, aux personnes qui sont fragilisées par une séparation , à ceux qui ont des coups durs...une mort sans douleur et simplifiée peut insiter certains à passer à l'acte.
Bien sûr il faut des contrôles médicaux et psychologiques avant. Cette machine n'est pas vendue, elle est apparemment prêtée. Et bien entendu je ne conçois le prêt d'une telle machine que de manière contrôlée. Un ado qui vient de se faire larguer n'obtiendra pas cette machine, mais pourra par contre bénéficier d'un suivi psychologique s'il le désire.
Non ?
D'accord avec toi mon ami Groucho!
Maintenant, il faut que ces principes de précautions soient mit en place

Au bout d'un an,Report de formation ide!
donc as...
donc as...
Groucho a écrit :Cessy a écrit :Mais là le suicide n'est pas assisté
On fournit à une personne les moyens de se suicider. N'est-ce pas là le suicide assisté ?
Toi qui visiblement doit bien connaître la Suisse, je te laisse nous éclairer.
Le suicide est assisté ici, du début a la fin il y a une personne qui accompagne la personne désirant mourir. Sur le fond je suis complètement d'accord, chacun dispose de sa propre vie comme bon lui semble. Mais ici j'ai plus l'impression qu'il y a des entretiens et pas d'accompagnement
mon formateur référent nous a raconté une anecdote. Une femme âgée était mourante dans un service. Les soignants devaient la débrancher. Ne pouvant s'y résoudre, ils laissèrent cet acte à l'équipe de nuit qui elle-même le laissa à l'équipe du matin. Cela dura pendant plusieurs jours jusqu'à ce que cette dame âgée sorte un jour de l'hôpital
les valises à la main en les remerciant de l'avoir soignée.
Qui peut être vraiment à même de savoir pour lui même si il doit vivre ou mourir même si le pronostic vital est engagé ? A quoi serviraient les soins palliatifs ? si on me donne les moyens de continuer à vivre sans souffrance, je préfère vivre jusqu'au bout. Des personnes qui voulaient mourir se sont vues changer d'avis quand on leur a donné les moyens de ne plus souffrir.

Qui peut être vraiment à même de savoir pour lui même si il doit vivre ou mourir même si le pronostic vital est engagé ? A quoi serviraient les soins palliatifs ? si on me donne les moyens de continuer à vivre sans souffrance, je préfère vivre jusqu'au bout. Des personnes qui voulaient mourir se sont vues changer d'avis quand on leur a donné les moyens de ne plus souffrir.
2007/2010 - 2ème année - 1ère msp validée, infectieux, digestif, psy 3, mater, gényco, anesthésie validés
Groucho a écrit :craquine a écrit :Je parle d'une cathégorie de la population qui est fragile psychologiquement...
En même temps si on pense comme ça toute personne qui souffre énormément ou qui sait qu'elle va mourir est fragile psychologiquement. Cela veut-il dire qu'elle ne peut pas choisir ?
Aujourd'hui une personne qui désire mourir ne peut que le faire dans la clandestinité, avec des moyens artisanaux, ce qu'elle trouve, des médocs pris au hasard, en se jetant sous un train, etc... Avec les conséquences que ça implique non seulement au niveau psychologique mais aussi en cas d'échec.
Et puis encore une fois, on en vient à agir comme ça car l'euthanasie ou le suicide assistés sont interdits dans nos pays. En Suisse par exemple ou en Belgique, il ne me semble pas qu'il y ait une hécatombe de gens qui n'ont rien demandé, ou un nombre important de dérives. Le jour où enfin on acceptera de reconnaître officiellement l'euthanasie ou à tout le moins le suicide assisté, on chintera un bon nombre de problèmes dûs à la clandestinité actuelle.
My two cents.
c est exactement le cas en suisse ,aujourd hui des alsaciens vont mourir en suisse parce que la bas c est autorisé et c est a peu de chose identique a ce ce qui s est passé en allemagne ...
moi a titre perso je trouve pas ce procedé dangereux ou inhumain bien au contraire
moi ce qui me choque c est qu un animal blessé le laisser souffrir serai taxé de cruel mais un humain non
EMMATITE a écrit :mon formateur référent nous a raconté une anecdote. Une femme âgée était mourante dans un service. Les soignants devaient la débrancher. Ne pouvant s'y résoudre, ils laissèrent cet acte à l'équipe de nuit qui elle-même le laissa à l'équipe du matin. Cela dura pendant plusieurs jours jusqu'à ce que cette dame âgée sorte un jour de l'hôpitalles valises à la main en les remerciant de l'avoir soignée.
Qui peut être vraiment à même de savoir pour lui même si il doit vivre ou mourir même si le pronostic vital est engagé ? A quoi serviraient les soins palliatifs ? si on me donne les moyens de continuer à vivre sans souffrance, je préfère vivre jusqu'au bout. Des personnes qui voulaient mourir se sont vues changer d'avis quand on leur a donné les moyens de ne plus souffrir.
Ce n'est pourtant sans doute pas le cas de tout le monde.
EMMATITE a écrit :mon formateur référent nous a raconté une anecdote. Une femme âgée était mourante dans un service. Les soignants devaient la débrancher. Ne pouvant s'y résoudre, ils laissèrent cet acte à l'équipe de nuit qui elle-même le laissa à l'équipe du matin. Cela dura pendant plusieurs jours jusqu'à ce que cette dame âgée sorte un jour de l'hôpitalles valises à la main en les remerciant de l'avoir soignée.
Qui peut être vraiment à même de savoir pour lui même si il doit vivre ou mourir même si le pronostic vital est engagé ? A quoi serviraient les soins palliatifs ? si on me donne les moyens de continuer à vivre sans souffrance, je préfère vivre jusqu'au bout. Des personnes qui voulaient mourir se sont vues changer d'avis quand on leur a donné les moyens de ne plus souffrir.
c est une anecdote mais regarde la realité en face la pauvre dame qui a fait la une de la presse y a quelques temps tu crois vraiment qu un jour elle serai sortie tt sourire de l hopital en disant merci de m avoir laissé souffrir durant des mois ?? quand y a plus d espoir quand la dignité est reduite a sa plus simple expression faut laisser le choix aux personnes concerner et leurs permettre de partie dignement en etant entouré de ceux qui ont de l importance pour eux
de légaliser le droit de mourir moi ça me fait peur, de plus je fais mon stage dans un service où il y a beaucoup de cas de cancer, je pense qu'on s'égare vis à vis de l'euthanasie et que peu de personnes veulent mourir si on leur donne les moyens de ne pas souffrir, en réalité, après à côté il y a les maladies mentales, telles que la dépression et la schizophrénie et là c'est différent et je pense que ce serait encore plus choquant si on facilitait le droit de mourir à ces personnes et pourtant leur souffrance est intolérable.Groucho a écrit :EMMATITE a écrit :mon formateur référent nous a raconté une anecdote. Une femme âgée était mourante dans un service. Les soignants devaient la débrancher. Ne pouvant s'y résoudre, ils laissèrent cet acte à l'équipe de nuit qui elle-même le laissa à l'équipe du matin. Cela dura pendant plusieurs jours jusqu'à ce que cette dame âgée sorte un jour de l'hôpitalles valises à la main en les remerciant de l'avoir soignée.
Qui peut être vraiment à même de savoir pour lui même si il doit vivre ou mourir même si le pronostic vital est engagé ? A quoi serviraient les soins palliatifs ? si on me donne les moyens de continuer à vivre sans souffrance, je préfère vivre jusqu'au bout. Des personnes qui voulaient mourir se sont vues changer d'avis quand on leur a donné les moyens de ne plus souffrir.
Ce n'est pourtant sans doute pas le cas de tout le monde.
2007/2010 - 2ème année - 1ère msp validée, infectieux, digestif, psy 3, mater, gényco, anesthésie validés
oui bien sur mais là encore on est immergé par les images des médias, je défie quelqu'un de me trouver des chiffres qui prouvent que les patients en fin de vie ont envie qu'on leur abrège la leur avant l'heureabel6876 a écrit :EMMATITE a écrit :mon formateur référent nous a raconté une anecdote. Une femme âgée était mourante dans un service. Les soignants devaient la débrancher. Ne pouvant s'y résoudre, ils laissèrent cet acte à l'équipe de nuit qui elle-même le laissa à l'équipe du matin. Cela dura pendant plusieurs jours jusqu'à ce que cette dame âgée sorte un jour de l'hôpitalles valises à la main en les remerciant de l'avoir soignée.
Qui peut être vraiment à même de savoir pour lui même si il doit vivre ou mourir même si le pronostic vital est engagé ? A quoi serviraient les soins palliatifs ? si on me donne les moyens de continuer à vivre sans souffrance, je préfère vivre jusqu'au bout. Des personnes qui voulaient mourir se sont vues changer d'avis quand on leur a donné les moyens de ne plus souffrir.
c est une anecdote mais regarde la realité en face la pauvre dame qui a fait la une de la presse y a quelques temps tu crois vraiment qu un jour elle serai sortie tt sourire de l hopital en disant merci de m avoir laissé souffrir durant des mois ?? quand y a plus d espoir quand la dignité est reduite a sa plus simple expression faut laisser le choix aux personnes concerner et leurs permettre de partie dignement en etant entouré de ceux qui ont de l importance pour eux
Dernière modification par Emmatite le 30 juin 2008 21:54, modifié 1 fois.
2007/2010 - 2ème année - 1ère msp validée, infectieux, digestif, psy 3, mater, gényco, anesthésie validés
EMMATITE a écrit :Qui peut être vraiment à même de savoir pour lui même si il doit vivre ou mourir même si le pronostic vital est engagé ? A quoi serviraient les soins palliatifs ? si on me donne les moyens de continuer à vivre sans souffrance, je préfère vivre jusqu'au bout. Des personnes qui voulaient mourir se sont vues changer d'avis quand on leur a donné les moyens de ne plus souffrir.
Ce n'est pas une généralité. Et de plus, il n'y a pas que la douleur qui entre en ligne de compte: certains patients se voient diminués car incapable de se mouvoir eux mêmes, d'autres arrivent à faire quelques mouvements mais ne contrôlent plus leurs sphincters et ont à la fois une trachéotomie et une gastrostomie, etc... Peut-on parler de qualité de vie ?
Je bosse en réa et quand je vois dans quel état certains patients en ressortent, je me dis qu'on aurait du les laisser partir en s'arrangeant pour qu'ils ne souffrent pas.
A titre d'exemple je te renvoie à ce topic qui parlent d'une femme qui est loin d'être un cas isolé
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De retour après une longue absence
abel6876 a écrit :c est exactement le cas en suisse ,aujourd hui des alsaciens vont mourir en suisse parce que la bas c est autorisé et c est a peu de chose identique a ce ce qui s est passé en allemagne ...
Je chipote un peu, mais en suisse c'est pas autorisé mais toléré, certes la nuance est limite, mais quand même. Ceci dit, avec tous les derniers faits divers de personnes demandant l'autorisation de mourir en ayant des pathologies incurables, sachant qu'elles ont réussi a atteindre leur but malgré le refus, il serait temps de faire évoluer les lois. Dans quel sens, je sais pas, mais faire quelque chose.
Levophed a écrit :EMMATITE a écrit :Qui peut être vraiment à même de savoir pour lui même si il doit vivre ou mourir même si le pronostic vital est engagé ? A quoi serviraient les soins palliatifs ? si on me donne les moyens de continuer à vivre sans souffrance, je préfère vivre jusqu'au bout. Des personnes qui voulaient mourir se sont vues changer d'avis quand on leur a donné les moyens de ne plus souffrir.
Ce n'est pas une généralité. Et de plus, il n'y a pas que la douleur qui entre en ligne de compte: certains patients se voient diminués car incapable de se mouvoir eux mêmes, d'autres arrivent à faire quelques mouvements mais ne contrôlent plus leurs sphincters et ont à la fois une trachéotomie et une gastrostomie, etc... Peut-on parler de qualité de vie ?
Je bosse en réa et quand je vois dans quel état certains patients en ressortent, je me dis qu'on aurait du les laisser partir en s'arrangeant pour qu'ils ne souffrent pas.
A titre d'exemple je te renvoie à ce topic qui parlent d'une femme qui est loin d'être un cas isolé
[/url]
je suis bien d'accord avec toi Lévo.
Pour avoir travaillé des années en réa,je me posais les mêmes questions;
je me souviens d'un jeune homme de 30 ans,père de 2 enfants,qui a été réanimé par l'équipe SMUR ;Ce jeune papa s'est retrouvé enseveli sous la voute de sa cave qu'il réparait et qui s'est effondrée sur lui.
Quand les secours sont arrivés,il ne respirait plus.Après 1/2 heure de réa intensive sur place,son coeur est reparti...Et quand on nous l'a amené en réa,le med était tout content de son exploit,nous disant"je vous ramène un légume pour le diner".
Je n'oublierais jamais cette réflexion autant bête que méchante.
Je n'oublierais jamais non plus la famille qui remerciait vivement tout le personnel les premiers temps,et qui au bout de 4 mois,pleurait,en nous demandant"mais pourquoi a-t-il été réanimé?"
Applique-toi à soigner autrui tel que tu aimerais être soigné toi-même.
sagéline a écrit :Levophed a écrit :EMMATITE a écrit :Qui peut être vraiment à même de savoir pour lui même si il doit vivre ou mourir même si le pronostic vital est engagé ? A quoi serviraient les soins palliatifs ? si on me donne les moyens de continuer à vivre sans souffrance, je préfère vivre jusqu'au bout. Des personnes qui voulaient mourir se sont vues changer d'avis quand on leur a donné les moyens de ne plus souffrir.
Ce n'est pas une généralité. Et de plus, il n'y a pas que la douleur qui entre en ligne de compte: certains patients se voient diminués car incapable de se mouvoir eux mêmes, d'autres arrivent à faire quelques mouvements mais ne contrôlent plus leurs sphincters et ont à la fois une trachéotomie et une gastrostomie, etc... Peut-on parler de qualité de vie ?
Je bosse en réa et quand je vois dans quel état certains patients en ressortent, je me dis qu'on aurait du les laisser partir en s'arrangeant pour qu'ils ne souffrent pas.
A titre d'exemple je te renvoie à ce topic qui parlent d'une femme qui est loin d'être un cas isolé
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je suis bien d'accord avec toi Lévo.
Pour avoir travaillé des années en réa,je me posais les mêmes questions;
je me souviens d'un jeune homme de 30 ans,père de 2 enfants,qui a été réanimé par l'équipe SMUR ;Ce jeune papa s'est retrouvé enseveli sous la voute de sa cave qu'il réparait et qui s'est effondrée sur lui.
Quand les secours sont arrivés,il ne respirait plus.Après 1/2 heure de réa intensive sur place,son coeur est reparti...Et quand on nous l'a amené en réa,le med était tout content de son exploit,nous disant"je vous ramène un légume pour le diner".
Je n'oublierais jamais cette réflexion autant bête que méchante.
Je n'oublierais jamais non plus la famille qui remerciait vivement tout le personnel les premiers temps,et qui au bout de 4 mois,pleurait,en nous demandant"mais pourquoi a-t-il été réanimé?"
il meriterai une bonne claque dans la tronche celui-là!!

