la peur du soignant en psychiatrie

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missnet38
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la peur du soignant en psychiatrie

Message par missnet38 »

bonjour,
voilà mon sujet et je suis un peu dans la panade car je ne trouve pas de bouquins sur ce sujet
je travaille déjà sur la violence mais la peur c'est un sujet taboou semble-t-ilalors si vous avez des idées ou encore des titres de bouquins n'hésitez pas merci d'avanceÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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boup
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Message par boup »

question bete mais la peur de quoi?Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
missnet38
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Message par missnet38 »

ce n'est pas une question bête
la peur de l'autre "ce fou" ou la peur de la violenceÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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boup
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Message par boup »

mouai j'voi pas trop
mais bon,"ce fou" merci d'eviter.
la peur de la violence,ma foi pourquoi pas.
la peur de l'autre....
franchement je comprend que tu ne trouve pas beaucoup d'ecrits.
on va pas dire qu'on a jamais un peu peur encore que j'dirai pas peur,mais je trouve pas le terme.les autrs trouveront surement
ensuite aller au boulot la peur au ventre,po une habitude loin de la
certe une apprehension quand il faut intervenir à chaud mais on y pense souvent apres.sur le moment on reflechi pas
apres on apprend à apaiser les tensions le plus tot possible pour eviter les clash.
meme en restant sur ses gardes la peur,bof.
ensuite,tout depend aussi du patient.autant je me mefierai d'un grand parano autant un depressif,j'me mefierai de ses actes pour lui meme.

pas assez ciblé ton trucÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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tRanXeNe`EjEctaBlE
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Message par tRanXeNe`EjEctaBlE »

La peur... Je reprends un peu c'qu'a dit boup. Si tu as peur de l'Autre, vaut mieux éviter de bosser dans un boulot ou le relationnel prime. En continuant le raisonnement, peur de "ce fou", ça te ferme un peu les portes de l'hôpital psychiatrique, et de plus en plus ca va te fermer les portes des services tels qu'Urgence, voir Chir et Méd. Maintenant, je sais pas trop ce que tu mets derrière le terme "ce fou"… bien que le terme me chagrine un peu.
Par contre, la peur de la violence, c'est un truc intéressant ça. Mais, je me demande ou ça va t'emmener dans ton TFE. Toujours est-il que oui, bien sur qu'a mon sens les soignant en psy ont des fois peur dans certaines circonstances, et a mon avis le soignant qui te dit le contraire se raconte des histoires. Face à certains patients, tu peux vivre dans cette relation à cet Autre quelque chose comme étant un risque pour "ta peau", ou plus joliment dit pour ton intégrité corporelle (ça fait pas un peu diagnostic infirmier ça?). Et à ce moment, il est tout naturel d'avoir peur. Ca fait partie intégrante du boulot, les soignants qui bossent en psy le savent, vivent avec et "s'épaulent" toujours à ma connaissance en se "débriefant" (c'est pas le bon terme, mais je crois que ca exprime bien la chose...) si besoin.
Enfin voila... c'est mon avis.

ByeÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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missnet38
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Message par missnet38 »

merci de ta réponse et je vois en effet que le terme "fou" chagrine, je m'explique alors....la peur est irraisonnée et c''est dans ce contexte que l'autre peut apparaitre comme une personne atteinte de folie qui nous fait peur...
pour ma part une personne atteinte d'une patho psy doit être à même de s'appuyer, de s'étayer auprès d'un ide professionnel même lors d'une crise de violence
mais comment en tant que jeune diplômé pouvons nous arrivé à gérer cette peur qui est instinctive? l'école ne nous prépare pas suffisamment à cela (de mon avis) aussi je m'interroge comment les professionnels de psychiatrie parviennent en principe à rester professionnel même après un passage à l'acte sur eux? est-ce grâce à l'équipe? grâce à la connaissance de soi? grâce à la connaissance infirmière ou encore grâce à l'expérience?
voilà mon intérêt sur ce sujet et comme peu d'écrits semblent éclairer ma lanterne je creuse ....Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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boup
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Message par boup »

ben deja quand y a pasage à l'acte sur un soignant chez nous le dit soignant ne s'occupe plus du patient au cas ou.
nsuite,en psy c'et un travail d'equipe.quand on est en difficulté un autre collegue prend le relais.on va pas non plus se mettre en danger ou en difficulté.
comme te l'a dit tranxeneejectable,celui qui te dira qu'il a jamais eu un peu peur te ment.on a tous eu une situation qui nous a fait flipper.raison pour laquelle generalement dans ces moments la on reflechi apres.mais les jambes qui flagellent ou le café qui s'avale en moins de 5 min chrono meme sil est hyper chaud...deja vu!!Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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tRanXeNe`EjEctaBlE
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Message par tRanXeNe`EjEctaBlE »

S'lut.
missnet38 a écrit :la peur est irraisonnée et c''est dans ce contexte que l'autre peut apparaitre comme une personne atteinte de folie
Je ne pense pas que la peur soit irraisonné. Si deja on part sur un sujet de psy, je dirais personnellement que le peur est objectivement "raisonné" parce que objectivement identifiable : "ce truc me fait peur". Si c'est irraisonné, je pense qu'angoisse est plus adapté. De plus, en service de psy, les gens atteint de "folie" sont chose fréquente. Maintenant, a te lire, j'ai l'impression que tu entoures d'une aura de mystere c'que tu nommes la folie. Pour moi, la folie est cliniquement objectivable : un sentiment d'irréalité, une maladie de la perception du monde et de la relation à l'Autre, une souffrance psychique parfois presque sans borne.
missnet38 a écrit :une personne atteinte d'une patho psy doit être à même de s'appuyer, de s'étayer auprès d'un ide professionnel même lors d'une crise de violence
IDE ou ISP, en l'occurence. Je suis absolument d'accord avec toi, mais c'est loin d'etre le cas en pratique, sauf s'il existe un certains lien, et un lien certain, entre les personnes, soigné et soignant.
missnet38 a écrit :mais comment en tant que jeune diplômé pouvons nous arrivé à gérer cette peur qui est instinctive?
Par l'expérience, mais ca n's'apprend pas à l'ifsi ca. En étant sur de soi, clair et honnete, le patient le comprend, j'ose a peine dire le sent, et peux s'arrimer a toi quand son monde ne fait que vaciller.
missnet38 a écrit :aussi je m'interroge comment les professionnels de psychiatrie parviennent en principe à rester professionnel même après un passage à l'acte sur eux?
Je ne pense pas que rester absolument professionnel soit possible apres des evenements qui peuvent etre vecu de maniere traumatisante par un(plusieurs) soignant(s). Mais, quand tu subis un passage à l'acte, un raptus, tu es rarement victime en tant qu'individu, mais plutot cible en tant que soignant; reste à savoir ce que le soignant que tu as été à ce moment à représenter pour le patient à ce moment... Enfin, je suis persuadé que parler les choses en équipe résoud énormément de problème, que parfois reprendre les choses avec le patient, à froid bien sur, en règle aussi.
Mon expérience : admission très très musclé a 3h du mat', j'me prends 2 coups de poing au visage, patient mis en chambre d'iso. Faut le reconnaitre, ca secoue, au propre comme au figuré. En journée, à 15h, ma cadre m'appelle et je lui explique simplement les choses comme elles se sont passées. On en parle, je me sens écouté. Elle me propose de pas revenir le soir meme, j'me la joue grande gueule genre "Mais nan, pas d'soucis". J'me pointe à 21h, je vois le patient hors de CI, il vient vers moi (a ce moment très précis je commence a me recroqueviller dans mes grolls...), me tend la main et s'excuse pour son geste, d'individu à individu, pas de soigné à soignant. Nous avons pu nous aussi parler l'incident. Nous avons pu parfaitement continués à travailler ensemble, a ce jour je ne flippe pas (encore?) comme un dingue quand le téléphone sonne à 3h au boulot :roll:
C'est peut etre pas partager, c'est mon avis.

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missnet38
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Message par missnet38 »

ta réponse m'intéresse beaucoup car cela me permet de penser que mon sujet est légitime et généralisable.
pour te répondre , non je n'entoure pas la folie "d'une aura" mais pour moi ce n'est pas seulement une patho et des conduite à tenir c'est plus que cela pourquoi la personne s'est construite ainsi, quel est son devenir, comment peut-on l'aider à intégrer sa réalité dans la notre....
pour moi, le fait que l'on travaille avec des êtres humains rend chaque maladie particulière et ce qui est valable pour un patient ne l'est pas pour un autre mêm s'il est atteint de la même patho
je réflechie souvent à cette citation "le plus fou des 2 n'est pas toujours celui que l'on croit"!
mais ceci dit n'hésites pas si tu connais des écrits qui pourrait éclairer ma lanterne!!!
byeÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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laurent 62
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Message par laurent 62 »

Salut
ton sujet de l'appréhension des stagiaires avant le stage en psy m'intéresse.
Jeune diplômé et bossant en psy, j'ai été solicité par l'ifsi pour dédramatiser la chose.
On a toujours peur de ce qu'on connait pas de ce qu'on ne comprends pas (Charlelie couture)
Avec les formateurs, on en est arrivé à se dire qu'il valait mieux pour les étudiants, faire leur 1er stage avant le module de psy 2 sur les psychoses.
Le stage démare sans idées préconçues, et les stagiaires se concentrent sur l'essentiel : la personne en souffrance.
Pas de catégorisation, vs réalisez combien deux schyzos, à pathologie égale peuvent être différents et nécessiter des soins per son na li sés !!!
Enfin, ce que je raconte souvent aux étudiants, c'est la chose suivante :
quand un patient arrive en HO, il ne passe pas par les urgences, il arrive direct chez nous, menotté, accompagné par 5 à 10 flics.
Ils lui retirent les menottes à la porte de la psy et nous, on le prend en charge à 2 !!
Pourquoi ça se passe bien ?
Tout simplement parcequ'on sait lui faire comprendre qu'on est là pour l'aider et que même si on doit le mettre en pyjammas à la con dans une chambre d'isolement, on est gentils.
Ca parraît dérisoire, le mot gentil, mais c'est la clef de la non violence en psy. L'agressivité du patient est proportionnelle à celle que tu renvoies par tes attitudes et tes paroles.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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