manque relationnel soins généraux

[shumance]

Bonjour à tous,
J
eune diplômée depuis décembre 2010, j'ai intégrée le pool d'un hôpital public. J'ai fait deux mois en chirurgie viscérale et un autre en gastro. Le problème est que je ne m'épanouis pas dans ces services et même, je m'enuie. Pas qu'il n'y ai rien à faire, au contraire.
Il faut courir, toujours courir. Le manque de relationnel me pèse énormément, je trouve que l'on ne prend pas le patient en charge dans sa globalité et que l'on traite des maladies, pas que l'on soigne des personnes.
Je vais intégrer d'ici peu l'usld car j'ai fais part de mes problèmes à la responsable du pool qui m'a réorienté vers l'usld en me disant que ça me conviendrait mieux.

J'aimerai savoir si d'autres ressentent ce manque de relationnel et envisagent ou ont envisagés une réorientation.
Merci à tous

[augusta]

Je le sens déjà....alors que pas diplomée....et je sais déjà que je ne travaillerai pas dans les services de soins généraux, ...dommage que tout ce qu'on étudie notamment pour le tfe ne soit que du blabla sur le terrain. Y a quand même un problème quelque part...et je ne pense pas que le problème vienne des ifsi

[invite5967]

Effectivement je le ressens aussi , il y a des jours où j'ai l'impression de brasser du vent toute la journée en courant après tous les impératifs et en ayant l'impression de n'avoir pas vu les patients , d'avoir bâclé mon travail . Le problème : toujours travailler en sous-effectif avec une charge de travail de plus en plus importante .

[ImagineLLe]

Oui le manque de relationnel peu se faire ressentir en services "généraux"...

Mais en psy, où le relationnel est censé être prévalent... C'est pas toujours simple... Sous-effectifs IDE, médecins qui enchainent les entretiens médicaux en présence d'IDE... Après, il faut un minimum de temps pour faire des transmissions correctes, le téléphone qui n'arrête pas de sonner, pour un peu qu'on travaille en service fermer, la sonnette qui n'arrête pas de sonner non plus, si on y ajoute encore les synthèses, réunions et autres... et bien ya des jours où on sort du boulot en se disant qu'on a eu le temps de vraiment parler à personne

[shumance]

Alors déjà ça me rassure de na pas être la seule à ressentir ça car quand je parle de mon ressenti on me dit "moi ça me va"; Peut être que tout le monde n'a pas besoin de la même "dose" de relationnel.

Imaginelle, j'ai fait 2 stages en psy, dont mon stage DE et je suis tombée sur une bonne structure, avec des infirmiers en nombres, j'ai eu de la chance.
En psy, j'ai vraiment trouvé, pour une fois, que l'on prend en charge globalement la personne, que l'on prend son temps, que l'on écoute, que l'on prend soin... C'était génial, mais un peu difficile c'est pour celà que j'attends un peu avant d'y aller mais si l'usld ne me plait pas, je me destine à la psychiatrie. Il n'y a vraiment que là que j'ai apprécié mon rôle infirmier.

[soizic35]

quelque soit le service c'est toujours plus vite et quand tu fais du relationnel on te dit que tu n'es pas "rentable"alors que la fille qui court a selon eux meilleur esprit
alors a toi de prendre ta place de connaitre tes valeurs et de le appliquer du mieux que tu peux

[eusèbe]

En ce qui concerne l'usld (j'en ai fait de 2001 à 2009), ce n'est pas non plus de tout repos. Je ne veux pas te décourager mais la relation avec des personnes démentes ou en fin de vie est très éprouvante. De plus la charge de travail peut aussi être très lourde, ce n'est pas le genre de service qui est très prisé. Mais ça peut être aussi très enrichissant et très formateur.

[mariet69]

"vieille" iDE de 1994, j'ai laché l'hopital à cause du manque de relationnel, le toujours plus vite, toujours plus pour aller en libéral. cette question est je pense à la base de beaucoup d'abandon de la profession, le relationnel n'étant pas "rentable" ni coté comme un acte alors que c'est le "coeur de métier", mais toujours mis à mal. je pense que beaucoup d'ide en souffre sauf si on est très "technique" à bosser en bloc ou SI

[dely35]

coucou,
je suis également une jeune diplomée qui travaille depuis presqu'un an en usld avec quelques compléments dans des services généraux. et bien c'est pas de tout repos l'usld contrairement à ce qu'on pense. dans le service dans lequel je travail on a 35 patients en charge le matin et 70 l'après midi et crois moi ça fait du taf. bien sur on a le temps quand le service est pas trop lourd de faire plus de soins relationnels mais c'est pas toujours le cas. C''est vrai que c'est agréable de pouvoir prendre en charge correctement une fin de vie, quand tu te dis que la personne est partie sereinement (enfin le plus possible) mais bon c'est pas toujours facile. moi j'ai encore beaucoup de mal à décrocher du travail le soir quand je rentre peut être qu'avec le temps on y arrive. tiens nous au courant pour nous dire comment se passe ton changement de service, bon courage.

[Jo_bis]

Je vais intégrer d'ici peu l'usld car j'ai fais part de mes problèmes à la responsable du pool qui m'a réorienté vers l'usld en me disant que ça me conviendrait mieux.

C'est une bonne idée
Si vous aimez le relationnel, vous en trouverez en USLD, c'est sûr.
J'y ai travaillé plusieurs année et j'ai beaucoup aimé.
Il y a du travail "technique" mais la proportion de relation est importante.

Moi, les "p'tits vieux" je les adore !

[taemys]

pour ma part, je pense que c'et un leurre de croire qu'on a forcément plus de temps pour le relationnel en USLD qu'en soins généraux.
le travail y est différent et la technique moins représentée ; mais pour autant, le nombre important de résidents à prendre en charge, les tâches "annexes" et mine de rien, la longueur des couloirs font qu'on n'a pas toujours le temps pour le relationnel et ça peut être très frustrant !

et je crois malheureusement, qu'en dépit de ce qu'on peut apprendre à l'ifsi, le relationnel est, pour tous services confondus, largement sacrifié et que, comme dit précédemment, la technique et la "course" seront majoritairement privilégiées.