Oral Infirmier reconversion.

[Lenalan]

Oui je verrai bien! Mais ayant enchainé CDD sur différents services et regions, j'ai pu nouer des liens avec des IDE dans les services mais aussi avecdles élèves qui, certaines sont devenus des amis.. Et bien sortie d'école une a été directement embauché à Necker service maladie infectueuse et l'autre au CH de Tours en orthopédie en CDD.
Après chaque région est différente, mais j'ai peine à croire avec une population vieillisante, la croissance des services a domicile, qu'il n'y est pas de travail pour celles et ceux qui veulent travaillé...

Justement, il faut se renseigner sur les réductions des temps d'hospitalisation, la croissance des services à domicile (HAD, SSIAD) qui tuent à petit feu les infirmières libérales. Et aussi étudier les réalités du marché du travail avec les conditions actuelles des infirmiers en service, qui sont catastrophiques.
Nos syndicats et nous-mêmes sommes dans la rue pour ça en ce moment. Il suffit de suivre l'actualité

[chichimi]

Justement, il faut se renseigner sur les réductions des temps d'hospitalisation, la croissance des services à domicile (HAD, SSIAD) qui tuent à petit feu les infirmières libérales. Et aussi étudier les réalités du marché du travail avec les conditions actuelles des infirmiers en service, qui sont catastrophiques.
Nos syndicats et nous-mêmes sommes dans la rue pour ça en ce moment. Il suffit de suivre l'actualité [/quote]

Ce que je trouve paradoxal, cest que les établisements (dans ma région) peinent a recruter et d'un autres comme les journalistes, syndicats denoncent une croissance du chômages dans le milieu des soignants... Est ce que ca touche essentiellement le secteur du domicile? Du libréral? C'est quelques chose que je ne saissie pas.

[Lenalan]

Non, ça touche l'ensemble des milieu d'exercice. La peine à recruter est liée aux conditions de travail, aux salaires ridicules, aux sacrifices demandés... Les gens n'acceptent plus tout et n'importe quoi, parce que l'idée de "vocation" a vécu. Autrefois quand on entrait à l'hopital public on faisait tout pour y rester, maintenant vu la souffrance dans certains services, on préfère partir que d'attendre 2 ans de pouvoir changer de service, et on prend des postes précaires (vacations, CDD, intérim) en entendant de trouver "mieux" (ce qui peut prendre des années) et on maintient notre inscription à pôle emploi. Postes précaires si on en trouve, il y a des régions où même ça c'est compliqué!
Les établissements mentent, ils ne peinent pas à recruter faute de candidats (il y a bien du chômage infirmier) mais bien parce qu'ils proposent des conditions de travail indignes que plus personne n'accepte. Mais comme ils ne veulent rien changer, et bien c'est un cercle vicieux. Prendre ces postes reste de l'alimentaire, voilà pourquoi c'est souvent des nouveaux DE qui partent ensuite.

[chichimi]

Bonsoir et joyeuses fêtes!
LENALAN ah oui! c'est vrai que vu comme ca c'est beaucoup plus clair.
En faite, finalement c'est exactement ce que je vis entant qu'aide soignante plus ou moins. Je vis de CDD en CDD dans des services qui me plaisent plus ou moins également, cela est plus alimentaire faute de mieux et en attendant mieux.

Maintenant j'aurai de quoi rétorquer à ma cadre lorsqu'elle viendra pleurer qu'il manque de personnel qu'ils galèrent à recruter.. etc...

Après qui dit métier de "femme" dit "monde de femme" et je trouve moi bossant de exclusivement de nuit, avec un œil extérieur que les nanas entre elles ne sont pas tendre non plus et ça n'arrange rien.. Si on met tout ça dans un panier, climat, salaire, condition de travail.. et bien c'est pas glorieux...

[Estienne]

Vouloir un salaire décent, des conditions de travail correctes, et travailler dans une atmosphère sereine, ce n'est pas demander le Graal.
Mais aujourd'hui, cumuler ces trois conditions, c'est presque impossible, même deux c'est difficile.
Donc faut savoir ce que l'on priorise sur ces trois conditions, et être prêt à s’asseoir sur les deux autres.
Certains établissements ne peuvent même pas offrir une seule de ces trois conditions, normal qu'ils aient du mal à recruter.
D'autres établissements font croire qu'ils cherchent à recruter, mais ne recrutent pas pour faire des économies sur le dos des soignants déjà en poste qui fonctionnent en sous effectifs au détriment des patients, les directions s'en tamponnent.
La voilà la réalité!

[Lenalan]

Oui, ce sont les réalités que les gens doivent connaître avant de s'engager dans la profession d'infirmier, au risque de tomber de très très haut (réalités dont on ne se rend pas forcément compte tant qu'on est étudiant).

En tant qu'IDE j'ai jamais eu les 3 conditions décrites par Estienne. A l'hôpital public et en clinique privée j'en avais même aucune des 3. En EHPAD j'en avais une, voire 2 à certaines périodes (ça ne dure jamais très longtemps, pour la sérénité... Et les conditions de travail dépendent du manque ou non de personnel, parce qu'il m'est arrivé de faire AS et IDE le même jour quand il n'y avait pas d'AS).
En libéral, en tant que remplaçante, c'est fortement liée aux personnes qu'on remplace, mais on a pas les 3 (les conditions de travail sont parfois extrêmes). Il n'y a que les revenus qui sont au dessus des autres modes d'exercice (et encore, il ne faut pas se faire avoir sur les charges).