Personnel démotivé

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madouce
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Re: Qu'est-ce qu'il faudrait?

Message par madouce »

féenomène a écrit :. Les réactions défensives (nier la réalité pour ne pas avoir à la traiter) sont majoritaires. !
Quelle réalité????
:fleche: l'accumulation d'heures sup' qu'on ne peut prendre???
:fleche: de ne savoir si son congé annuel n'est validé que la veille à 19h ?????
:fleche: d'avoir en charge un groupe de 5 nourrissons dont il faut assurer les soins de base (bain,repas,change),les traitements????
:fleche: de ne pas avoir le temps d'uriner durant notre temps de travail???
:fleche: de quitter le service à 22H et de reprendre le lendemain matin à 6h???
:fleche: de voir les médecins plus nombreux que le nombre d'infirmière???....etc....
:conf: :conf: :conf:

Oui,il est certain!!!!Nous nions la vérité..... :roll:

Bonne continuation à vous également....
Des projets plein la tête!!! Toujours et encore....
A retrouvé son poste en pédiatrie ^_^
Et un jour une femme..... quelle année 2013 !!! :love:
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merryfunk
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Re: Qu'est-ce qu'il faudrait?

Message par merryfunk »

madouce a écrit : :fleche: de ne pas avoir le temps d'uriner durant notre temps de travail???
:fleche: de quitter le service à 22H et de reprendre le lendemain matin à 6h???
....
AH CA OUI !!!!
féenomène
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Re: Qu'est-ce qu'il faudrait?

Message par féenomène »

Je suis heureuse de lire les réactions à mon message. J'entends que la vie dans les services est difficile. J'ai connu cette expérience professionnelle de ne pas avoir eu le temps d'aller faire pipi. J'ai été au premier rang dans les début des années SIDA, quand la couverture en personnel des services de maladies infectieuses était loins en-dessous des besoins réels. Mais j'ai vu aussi la difficulté posée par l'agrandissement de l'équipe. Le stress au lieu du travail n'est pas réductible au seul manque de personnel. L'analyse plus globale d'une équipe montre la perdition d'énergie dans les difficultés de communication inter-personnelle. Définir en concertation par exemple ce qu'est possible de faire avec le nombre disponible sans vouloir faire à trois la même chose qu'on doit faire à cinq. Combien sont nombreux les soignants qui ne savent pas utiliser le non raisonné. Et qui s'épuisent au point de ne plus "voir" la chair de poule de ma petite résidente, pour revenir au point de départ de mon problème.
féenomène
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Re: Qu'est-ce qu'il faudrait?

Message par féenomène »

En ce qui concerne le fait de travailler jusqu'à 22h et de reprendre à 6h du lendemain: je fais un copier/coller de la loi accessible à tous qui vous permet de refuser ces pratiques:Durée


Les salariés bénéficient d'un repos quotidien d'une durée minimale de onze heures consécutives, qui s'ajoute à un repos hebdomadaire de vingt-quatre heures consécutives minimum.



Dérogations dans le cadre d'accords ou de conventions


Une convention ou un accord collectif étendu, ou une convention ou un accord d'entreprise ou d'établissement, peuvent prévoir des dérogations au repos quotidien de onze heures sans toutefois avoir pour effet de réduire sa durée en dessous de neuf heures.

Des dérogations sont possibles pour les activités :

caractérisées par l'éloignement entre le domicile et le lieu de travail ou entre différents lieux de travail du salarié,

de garde et de surveillance caractérisées par la protection des biens et des personnes,

nécessitant d'assurer la continuité du service ou de la production,

de manutention ou d'exploitation concourant à l'exécution de prestations de transport,

s'exerçant par périodes de travail fractionnées dans la journée,

ayant des périodes de surcroît prévisible d'activité
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Re: Qu'est-ce qu'il faudrait?

Message par MissPurple »

je pense que ce sujet serait plus approprié dans le forum des infirmiers et qu'un titre plus précis serait le bienvenu
Avant j'avais des principes, maintenant j'ai des enfants
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Norma Colle
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Re: Qu'est-ce qu'il faudrait?

Message par Norma Colle »

:mal:
féenomène a écrit :Je suis heureuse de lire les réactions à mon message. J'entends que la vie dans les services est difficile. J'ai connu cette expérience professionnelle de ne pas avoir eu le temps d'aller faire pipi. J'ai été au premier rang dans les début des années SIDA, quand la couverture en personnel des services de maladies infectieuses était loins en-dessous des besoins réels. Mais j'ai vu aussi la difficulté posée par l'agrandissement de l'équipe. Le stress au lieu du travail n'est pas réductible au seul manque de personnel. L'analyse plus globale d'une équipe montre la perdition d'énergie dans les difficultés de communication inter-personnelle. Définir en concertation par exemple ce qu'est possible de faire avec le nombre disponible sans vouloir faire à trois la même chose qu'on doit faire à cinq. Combien sont nombreux les soignants qui ne savent pas utiliser le non raisonné. Et qui s'épuisent au point de ne plus "voir" la chair de poule de ma petite résidente, pour revenir au point de départ de mon problème.
Tiens, çà m'agace.....le soignant est encore culpabilisé....J'ai l'impression de me retrouver dans l'émission des infiltrés qui a fait scandale!!! La "culture cadre" éloigne aussi les ex-IDE de la dure réalité quotidienne.....Certes tout n'est pas à jeter dans vos propos mais avant il faudrait justement augmenter sérieusement les effectifs ou sérieusement baisser la charge de travail : charge de travail et quota soignant ne sont pas en adéquation!!!!
Caricature ? J’aimerais bien. Je l’ai vu jeudi dernier dans un établissement pour personnes âgées qui dispose d’une couverture en personnel réglementaire et qui dispose d’un encadrement qui donne la priorité au soutien des équipes
C'est quoi la couverture réglementaire car à part les services de soins intensifs , il ne me semble pas qu'il y ait des règles (depuis le temps que des IDE recherchent les quotas réglementaires sur ce forum , nous serions bien intéressés par ces dispositions car on voit de tout sur le terrain et la gériatrie y excelle en la matière )
Dernière modification par Norma Colle le 01 déc. 2008 18:07, modifié 1 fois.
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Re: Qu'est-ce qu'il faudrait?

Message par mimil »

féenomène a écrit :Je suis heureuse de lire les réactions à mon message. J'entends que la vie dans les services est difficile. J'ai connu cette expérience professionnelle de ne pas avoir eu le temps d'aller faire pipi. J'ai été au premier rang dans les début des années SIDA, quand la couverture en personnel des services de maladies infectieuses était loins en-dessous des besoins réels. Mais j'ai vu aussi la difficulté posée par l'agrandissement de l'équipe. Le stress au lieu du travail n'est pas réductible au seul manque de personnel. L'analyse plus globale d'une équipe montre la perdition d'énergie dans les difficultés de communication inter-personnelle. Définir en concertation par exemple ce qu'est possible de faire avec le nombre disponible sans vouloir faire à trois la même chose qu'on doit faire à cinq. Combien sont nombreux les soignants qui ne savent pas utiliser le non raisonné. Et qui s'épuisent au point de ne plus "voir" la chair de poule de ma petite résidente, pour revenir au point de départ de mon problème.
Le problème principal reste le manque de personnel, il faut arrêter de charier là. Ce n'est pas une question de "non utilisation du "non raisonné". Cette façon de voir très rationnalisation-robotisation me fait froid dans l'dos.
"Le jour où l'on comprendra qu'une pensée sans langage existe chez les animaux, nous mourrons de honte de les avoir enfermés dans des zoos et de les avoir humiliés par nos rires" [Boris Cyrulnik]
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haricot vert
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Re: Qu'est-ce qu'il faudrait?

Message par haricot vert »

féenomène a écrit :En ce qui concerne le fait de travailler jusqu'à 22h et de reprendre à 6h du lendemain: je fais un copier/coller de la loi accessible à tous qui vous permet de refuser ces pratiques:Durée

C'est la théorie comme d' habitude , mais pas la réalité malheureusement
Les salariés bénéficient d'un repos quotidien d'une durée minimale de onze heures consécutives, qui s'ajoute à un repos hebdomadaire de vingt-quatre heures consécutives minimum.
On le sait ! :roll:
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Jo_bis
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Re: Personnel démotivé

Message par Jo_bis »

féenomène a écrit :Bouteille à la mer. J' suis découragée. j'adore ce métier, celui d'infirmière. J'ai fait une formation de psy par_dessus, parce que c'est la relation qui me botte le plus. La communication, c'est la vie. Maintenant, je fais de la formation, pour soutenir les troupes, et parfois je suis attérrée à quel point les soignants sont enfermés hermétiquement dans la culture de la plainte. On est pas assez nombreux, c'est la faute aux cadres, à pas de chance, aux malades, aux médecins.... Je vais sur le terrain. J'observe, j'analyse, je tente d'augmenter la compréhension de la situation de soin. Que de violence que j'observe. Et ils ne se rendent même pas compte, tellement elles et ils sont occupés à se plaindre. A trois dans une chambre, et la vieille dame qui n'a plus que la peau sur les os comlètement dénudé dans son lit, la chair de poule, le regard effrayé. Je couvre la personne avec un drap et quelques mots. Combien de personnes il faut pour avoir le soucis de la personne?
Et voilà encore la gériatrie sous "les feux de la rampe" :malefiq:
Il n'y a pas d'autres exemples ?
Avec des exemples de ce type, c'est toute une filière qui est décrédibilisée.
"Occupées à se plaindre" ? Mais il me semble que les soignants ont des raisons de se plaindre, d'autant que ce n'est pas pour le plaisir. Il y a souvent "péril en la demeure".
La communication est importante, certes, mais à condition que les soignants soient disponibles pour ce faire.
"Il suffit de nous regarder pour voir comment une forme de vie intelligente peut se développer d'une manière que nous n'aimerions pas rencontrer."
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guitare38
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Re: Personnel démotivé

Message par guitare38 »

ca fait pas longtemps que je suis infirmier et je trouve que deja il y a de quoi se plaindre. Je suis plus ds un service de gerontopsy qu ehpad classique. 95 % de dements. Se faire insulter cracher dessus frapper , plusieurs fois par jour , des prises de sang ou les aiguilles traversent la piece parce que le patient s enerve , les refus de traitements. Par moments je n en peux plus. Pourtant ce n est rien.
le pire ce sont les problemes somatiques jamais resolus. Je crois que ca me rend fou.
des infections urinaires traitées 200 fois de suite avec le meme antibio et des ECBU toujours positives sans que rien n evolue. ( j aurais d autres exemples du meme style)
des pbs considerés comme enormes par un medecin ....et mineurs par d autres. On telephone une fois pour voir un specialiste...une deuxieme pour annuler.
Et quand on essaie de faire avancer les choses on peut se heurter à un immobilisme gigantesque.
j arrete là!
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Bracciano-Galley
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Re: Qu'est-ce qu'il faudrait?

Message par Bracciano-Galley »

féenomène a écrit : Malheureusement, je dois constater en fréquentant pas mal d’endroits que les soins en série prédominent encore dans notre culture de soin.
est-ce la volonté des soignants ? ou est-ce que cela leur est imposé d'une façon ou d'une autre ?
féenomène a écrit : Le soin personnalisé est cantonné bien souvent à l’exercice étudiant.
et oui ! on comprend alors le mal de vivre des jeunes diplomés quand ils sont confrontés à la dure réalité du terrain. Il y a un tel decalage entre ce qui leur est enseigné et ce qu'on leur demande de faire dans la vie active qu'il y a de quoi ... jeter l'éponge pour beaucoup :?
Mais bon, ils ne sont pas responsables du décalage. Alors on fait quoi ?
on adapte les études pour qu'elles collent aux conditions de travail ?
ou on adapte les conditions de travail pour les faire coller aux études ?

je vais reciter un texte que j'ai déjà cité sur un autre topic, mais je le trouve très approprié à la condition soignante auourd'hui en France (le texte est québecois et date d'il y a 23 ans :clin: )
Hélène Lazure a écrit :Depuis Florence Nightingale, le rôle de l'infirmière s'élargit sans cesse. Il ne faut pas croire cependant que cette ampleur croissante doive engendrer pour autant la dilution de son essence. La santé, par le biais de la mobilisation de l'énergie vitale de l'individu est, et doit rester, le coeur des préoccupations professionnelles de l'infirmière. Cependant, la population et les services de santé restent prisonniers d'images qui tendent à édulcorer, chacune à sa manière, l'objectif premier de la profession infirmière.

En faisant le choix de devenir infirmière, l'étudiante ignore que sa douce image d'ange blanc thaumaturge volera bientôt en éclats. Souvent elle est étonnée sinon déçue de constater que les habiletés techniques cèdent le pas devant les habiletés à la relation d'aide constituées principalement d'écoute et d'empathie plutôt que d'actions et de sympathie. L'image de l'infirmière compétente ne tourne-t-elle pas autour d'une seringue et d'une aiguille ? Elle ignore au départ qu'elle devra devenir polyglotte afin d'être une traductrice-interprète efficace entre le langage verbal et non verbal de chaque malade et de sa famille et les différents membres de l'équipe de santé. C'est elle qui, par la suite, traduit le langage scientifique (qui possède l'art de dramatiser le moindre rhume de cerveau) en un langage ayant une signification à la portée de chaque malade et de sa famille. Elle doit aussi apprendre le langage du corps propre à chaque malade et à chacun apprendre à décoder ce langage oublié, expression de bien des vérités profondes.

(..)

Le repos de l'infirmière n'aura pas lieu. Si elle a combattu, pendant sa formation, les images que la société voulait lui imposer, dès son entrée dans le circuit des services de santé, elle est trop souvent confrontée à l'évidence que la guerre des images n'est pas terminée. C'est effectivement très tôt qu'elle se rend compte, par le type de demandes qui lui sont faites, qu'il y a erreur sur la personne. Elle qui se veut infirmière, on veut lui faire exercer une sorte de profession omnibus pour laquelle ni elle, ni personne n'est préparé. Qui, en effet, possède la préparation pour, à la fois diriger la circulation place de la Concorde à l'heure de pointe, éteindre en même temps tous les incendies, remplacer temporairement sinon à plein temps la secrétaire-réceptionniste, gérer dans certaines circonstances l'argent des malades et, bien sûr, faire tout ce qui précède en ménageant les susceptibilités de tout le monde. J'oubliais, elle doit aussi soigner les malades... Kyes, dans une récente conférence nationale sur la formation infirmière, mentionnait que l'écart entre la préparation professionnelle de l'in-firmière et les attentes du milieu à son égard provoque chez elle une désillusion fort décevante en plus d'un désagréable sentiment d'être écrasée par le milieu.
le reste :

féenomène a écrit :De toute façon, je pense qu’il faudrait augmenter les temps de repos plus que le salaire pour maintenir une disponibilité des soignants. Si les soignants pouvaient se ressourcer pendant deux semaines après deux mois et demi de travail, comme le font les profs, cela pourrait avoir un effet positif sur leur équilibre psychique.
c'est un point de vue interessant :) , cependant cela ne leur donnera pas plus de temps à passer auprès de leurs patients
féenomène a écrit :]Mais observez donc l’effet que ma question a suscité. Les réactions défensives (nier la réalité pour ne pas avoir à la traiter) sont majoritaires.
ça c'est un jugement ! :D Défense n'a jamais été synonyme de deni :D La défense peut simplement provenir d'un gros ras le bol de se voir "attaquer" en permanence :clin: Certes les infirmiers ont eu dans leur histoire des nonnes , mais c'est fini :lol: Alors, ils et elles sont gentils et veulent bien encaisser quelques coups sur la joue gauche..... mais de là à tendre la joue droite... :tire:
féenomène a écrit :]]Mais j'ai vu aussi la difficulté posée par l'agrandissement de l'équipe. Le stress au lieu du travail n'est pas réductible au seul manque de personnel.
c'est vrai... mais c'est quand même un facteur . La demande croissante de "productivité" individuelle en matière de soin ne peut pas être négligée. De plus c'est l'un des facteurs sur lequel on peut le plus facilement jouer si l'on veut agir sur un collectif et en diminuer le stress :)
féenomène a écrit : L'analyse plus globale d'une équipe montre la perdition d'énergie dans les difficultés de communication inter-personnelle
En effet, c'est même reconnu dans pratiquement toutes les enquêtes comme l'un des facteurs n°1 du stress chez les soignants . Mais là, on va toucher à un pb de management , donc d'encadrement . Quelle formation ont les cadres infirmiers en matière de management d'equipe ? de communication ? de relations individuelles et colectives de travail ? de gestion de la mobilité ? de santé au travail? etc etc ... En entreprise ce sont des masters qu'on recrute pour ces boulots là, et des masters spécialisés dans la gestion des RH.
Alors, on est d'accord, les relations inter-personnelles sont très importantes comme facteur stress, mais faut-il encore donner à l'encadrement les moyens de gérer ça, et pour cela, les connaissances , les compétences.... et le temps ...
féenomène a écrit :Combien sont nombreux les soignants qui ne savent pas utiliser le non raisonné.
le non même raisonné dans un système très administratif et très hierachisé....je ne suis pas certaine qu'il soit toujours bien accepté :lol: Mais bon, on peut toujours le tenter et d'ailleurs, je suis tout à fait pour :chine:
Truisme n°1 : Quand on fait à la place de l'autre, non seulement on n'est pas à sa place, mais en plus, on empêche l'autre de prendre la place qui est la sienne :)
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Re: Personnel démotivé

Message par Bracciano-Galley »

Jo a écrit :
féenomène a écrit :Bouteille à la mer. J' suis découragée. j'adore ce métier, celui d'infirmière. J'ai fait une formation de psy par_dessus, parce que c'est la relation qui me botte le plus. La communication, c'est la vie. Maintenant, je fais de la formation, pour soutenir les troupes, et parfois je suis attérrée à quel point les soignants sont enfermés hermétiquement dans la culture de la plainte. On est pas assez nombreux, c'est la faute aux cadres, à pas de chance, aux malades, aux médecins.... Je vais sur le terrain. J'observe, j'analyse, je tente d'augmenter la compréhension de la situation de soin. Que de violence que j'observe. Et ils ne se rendent même pas compte, tellement elles et ils sont occupés à se plaindre. A trois dans une chambre, et la vieille dame qui n'a plus que la peau sur les os comlètement dénudé dans son lit, la chair de poule, le regard effrayé. Je couvre la personne avec un drap et quelques mots. Combien de personnes il faut pour avoir le soucis de la personne?
Et voilà encore la gériatrie sous "les feux de la rampe" :malefiq:
Il n'y a pas d'autres exemples ?
Si! :hihi: les libéraux :mrgreen: :mrgreen:

Ok :tchao:
Truisme n°1 : Quand on fait à la place de l'autre, non seulement on n'est pas à sa place, mais en plus, on empêche l'autre de prendre la place qui est la sienne :)
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Re: Personnel démotivé

Message par erick »

on adapte les études pour qu'elles collent aux conditions de travail ?
ou on adapte les conditions de travail pour les faire coller aux études ?
par pitié non!! On ne doit pas adapter les études pour qu'elles collent aux conditions de travail, ce qui reviendrait à dire que nos références de soins ne viendraient plus de l'IFSI mais de la gestion du budget......
Si les soignants pouvaient se ressourcer pendant deux semaines après deux mois et demi de travail, comme le font les profs, cela pourrait avoir un effet positif sur leur équilibre psychique.
Dans mon établissement les RTT font que nous avons une semaine de repos tous les 3 mois.
L'analyse plus globale d'une équipe montre la perdition d'énergie dans les difficultés de communication inter-personnelle
D'abord premier problème de taille, si nous voulons tout faire, c'est à dire apporter un soin personnalisé au patient en fonction de nos compétences, c'est en heures supplémentaires........

Si nous voulons nous concerter entre nous, avec le corps médical, apporter aux étudiants un encadrement personnalisé à ses propres difficultés.......c'est au delà des heures sup.....

Ce n'est pas tant les difficultés de communication inter-personnelle qui font défaut, mais bien la place que l'on nous laisse ,dans le temps qui nous est imparti pour travailler, pour régler nos problèmes de com.....nous parler.

La communication est importante, certes, mais à condition que les soignants soient disponibles pour ce faire.
Ouiiiiiiiiii M'ame Jo, oui et oui chef,

Je dirais aussi, si le cadre est disponible dans sa tête, c'est aussi un soignant capable d'être au bord du burn out comme n'importe quel soignant parce qu'il est soignant, que le fait qu'il soit cadre ne le protège en rien contre un ras le bol.....et si l'encadrement n'est plus disponible pour tenter de régler les choses....c'est la cata.

Il y a surtout la motivation de changer les choses, quand on est motivé, on se rend disponible.....mais cela revient au fonctionnement en heures sup et ce truc là n'est pas pérenne.
Et voilà encore la gériatrie sous "les feux de la rampe"
Il n'y a pas d'autres exemples ?
Arfff! effet de mode,actualité, civilisation de l'information :hum:

En ce qu'il me concerne, on peut dire la même chose en cancéro...

C'est le temps qu'il nous manque.
Le budget n'étant pas élastique, je crains que les Hsup ne soient pas récupérées ou payées à leurs juste valeurs.

Il faut prioriser les soins, on ne peut pas tout faire...

Qui dit priorisation à un instant T, dit abandon de certains soins, soigner un patient au dépent d'un autre, parce que l'urgence était ailleurs... :(

Q'en pensez vous?
Force et courage
Y FO LIRE
Pour la santé de mon budget personnel, je ne compte pas avec l'argent que je n'ai pas, première leçon de déontologie à avoir.
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Sabsab
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Re: Personnel démotivé

Message par Sabsab »

j'ai lu vite fait le topic, et je trouve qu'on se plaint pas tellement...
Ben oui, j'ai déja du me débrouiller 2 fois pour faire garder mes enfants (grève des enseignants) et du me débrouiller pour aller au boulot (grève des transports). Je ne vais apprendre à personne (sauf à nos politiques qui vivent sur une autre planete) qu'il y aurait de quoi se plaindre.)

Autre chose, depuis quand la motivation est un critère d'embauche?? plus d'une fois on m'a refusé un poste pour la distance (une heure trente de train), alors que je voulais ce poste +++, et que je l'ai bien fait comprendre, ou pour un dossier trops "moyen" (ben oui que des 18 en stage, c'est pas de mon ressort :oops: )
Combien d'IDE ont hérités d'un poste qu'ils ne voulaient pas en espérant que la surveillante tienne ses promesses de possibilité de mutation??

Pourtant, je prend le "meilleur" des postes de remplacement que j'effectue (en Moselle la pénurie d'IDE n'éxiste pas, alors je prend ce qu'on m'offre), tout en me disant qu'il y a bien pire comme situation, car je n'ai pas (encore) besoin d'aller aux restos du coeur.
la connerie c'est comme un virus: ça se propage à une vitesse folle quand on est au contact de personnes contaminées!!
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