TFE sur peur en psy a tout les interressés...
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TFE sur peur en psy a tout les interressés...
ma kestion de départ est: y-a t-il une place pour la peur dans le soin en psychiatrie?
je cherche a avoir des témoignage sur des situations de peur en psychiatrie et votre le réfléxion pour savoir si votre peur vous a empéché de pouvoir correctement prendre soin de la personne...
merci d'avance...
je cherche a avoir des témoignage sur des situations de peur en psychiatrie et votre le réfléxion pour savoir si votre peur vous a empéché de pouvoir correctement prendre soin de la personne...
merci d'avance...
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Une situation de peur en psychiatrie : mon premier stage...
J'étais en stage dans un pavillon déficients/admissions. J'avais 4 semaines de stage, coupées en plein milieu par les 2 semaines de vacances de noel.
Voilà ce qui m'est arrivé : je devais travailler du coté déficient pendant 2 semaines. J'étais en premiere année, c'était mon tout premier stage de psy..
Le premier jour s'est bien passé, normal, on observe, on fait pas grand chose. Le deuxième jour, ça allait bien aussi, puis une aide-soignante m'a demandé d'aller coucher un patient, je ne connaissais pas la personne, je ne savais pas où était sa chambre, et je devais donc aller avec lui, en ouvrant et refermant toutes les portes à clé derrière moi. J'ai dit tout ça à l'AS qui m'a dit : "mais suis-le, lui il sait où est sa chambre..." OK... J'étais pas chiante à l'époque, j'ai fait ce qu'on m'avait demandé. J'ouvre donc la première porte qui montait à l'étage. Le patient se retourne, il commence à m'insulter, me traiter de tout les noms d'oiseau, en me disant qu'il allait porter plainte (je ne lui avait rien fait, ni rien dit). Je lui demande de continuer d'avancer.
On se retrouve seuls tous les deux à l'étage. J'ouvre une première porte, je la referme, puis la deuixème. Le patient se tourne à nouveau vers moi, me traite de "------" et me frappe une première fois au niveau de l'épaule droite. je le repousse, il me crache dessus et reviens à la charge, il me frappe au dessus du sein. L'équipe est arrivée, nous a séparé, a menacé le patient d'isolement, puis l'a accompagné à sa chambre. Moi, je suis restée seule dans la salle de pause pendant une demi-heure avant de pouvoir partir.
Le lendemain, je ne voulais pas y retourner, j'y suis allé quand même. Je travaillais d'AM et l'équipe avait reçu comme consigne de ne plus me laisser seule avec les patients. Mais au courant de l'après-midi, l'IDE qui m'accompagnait a du aller dans la salle à manger mettre la table avec l'une des déficientes, elle m'a demandé de rester dans la salle télé pour surveiller le reste des patients, dont celui qui m'avait frappé la veille. Puis d'un coup, il tourne sa tête vers moi et, vu son regard, je me dit : "c'est pas bon". Ca a pas loupé, il s'est levé, a balancé son "livre" par terre et me dit : "rend moi mon livre ------", en me frappant au bas-ventre. Je lui ai choppé les poignets en appelant l'infirmière, il a réussi à me griffer la main jusqu'au sang... Il a été menacé d'isolement, sans y aller.
La première semaine a continuer comme ça...
Puis après, calme pendant 2 semaines, et le dernier jour, j'ai fini en beauté avec trois coups de coude au visage...
Depuis, la psy me paralyse, je suis incapable de faire quoi que se soit, j'ai peur. J'arrive pas à prendre en charge les patients quels qu'ils soient. Pourtant je fait des efforts mais blocage....
J'étais en stage dans un pavillon déficients/admissions. J'avais 4 semaines de stage, coupées en plein milieu par les 2 semaines de vacances de noel.
Voilà ce qui m'est arrivé : je devais travailler du coté déficient pendant 2 semaines. J'étais en premiere année, c'était mon tout premier stage de psy..
Le premier jour s'est bien passé, normal, on observe, on fait pas grand chose. Le deuxième jour, ça allait bien aussi, puis une aide-soignante m'a demandé d'aller coucher un patient, je ne connaissais pas la personne, je ne savais pas où était sa chambre, et je devais donc aller avec lui, en ouvrant et refermant toutes les portes à clé derrière moi. J'ai dit tout ça à l'AS qui m'a dit : "mais suis-le, lui il sait où est sa chambre..." OK... J'étais pas chiante à l'époque, j'ai fait ce qu'on m'avait demandé. J'ouvre donc la première porte qui montait à l'étage. Le patient se retourne, il commence à m'insulter, me traiter de tout les noms d'oiseau, en me disant qu'il allait porter plainte (je ne lui avait rien fait, ni rien dit). Je lui demande de continuer d'avancer.
On se retrouve seuls tous les deux à l'étage. J'ouvre une première porte, je la referme, puis la deuixème. Le patient se tourne à nouveau vers moi, me traite de "------" et me frappe une première fois au niveau de l'épaule droite. je le repousse, il me crache dessus et reviens à la charge, il me frappe au dessus du sein. L'équipe est arrivée, nous a séparé, a menacé le patient d'isolement, puis l'a accompagné à sa chambre. Moi, je suis restée seule dans la salle de pause pendant une demi-heure avant de pouvoir partir.
Le lendemain, je ne voulais pas y retourner, j'y suis allé quand même. Je travaillais d'AM et l'équipe avait reçu comme consigne de ne plus me laisser seule avec les patients. Mais au courant de l'après-midi, l'IDE qui m'accompagnait a du aller dans la salle à manger mettre la table avec l'une des déficientes, elle m'a demandé de rester dans la salle télé pour surveiller le reste des patients, dont celui qui m'avait frappé la veille. Puis d'un coup, il tourne sa tête vers moi et, vu son regard, je me dit : "c'est pas bon". Ca a pas loupé, il s'est levé, a balancé son "livre" par terre et me dit : "rend moi mon livre ------", en me frappant au bas-ventre. Je lui ai choppé les poignets en appelant l'infirmière, il a réussi à me griffer la main jusqu'au sang... Il a été menacé d'isolement, sans y aller.
La première semaine a continuer comme ça...
Puis après, calme pendant 2 semaines, et le dernier jour, j'ai fini en beauté avec trois coups de coude au visage...
Depuis, la psy me paralyse, je suis incapable de faire quoi que se soit, j'ai peur. J'arrive pas à prendre en charge les patients quels qu'ils soient. Pourtant je fait des efforts mais blocage....
3eme année à Strasbourg
Argrath le Troll a écrit :Qu'on fait pour toi les soignants?
Absolument rien... Ils ont banalysé la chose... Le patient en question était sans cesse menacé d'isolement, il y allait pas.
L'équipe était censé ne jamais me laissé seule... Mouais... moyennement respectée.
et au lieu de m'aider, ils m'ont annoncé au bilan fin de stage : ne prend pas assez d'initiatives... Yahoooooo !!!
3eme année à Strasbourg
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- Forcené
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- Inscription : 04 janv. 2007 17:20
- Localisation : partout et nulle part à la fois
et bé !! sacrée histoire
Perso j'ai une fois peur en psy...(mais heureusement pas de coups pour moi !)
...patient en pré DT, connu déja du service (fermé !) et au propos déplacés et attitude agressive...il se met à me tenir des propos délirant dans le couloir, j'étais juste face à lui...je lui répond de façon à le replace à minima dans la réalité...il n'a pas tres aprécié ce monsieur et il à commencer à présenter un faciès agressif en haussant le ton...là j'ai vite compris que je risquais de "m'en prendre une" !! Alors tout en continuant la communication avec lui, je me suis décalée pour ne plus etre en face de lui sans qu'il ne puisse vraiment y faire attention et puis j'ai adopté une position pour maintenir un equilibre pour eviter de chuter s'il venait à me frapper...(cf protocole isolement pour ça
). Au moment où son geste aller partir, 1 IDE est arrivée car alertée par le ton qui avait monté. Tout est bien qui fini bien j'ai pu me dégager à temps et le patient à stoppé son geste. Pour lui la suite de la journée = IM de tranxene et gros dodo !
ouf !!
mais j'adore toujours autant la psy...

Perso j'ai une fois peur en psy...(mais heureusement pas de coups pour moi !)
...patient en pré DT, connu déja du service (fermé !) et au propos déplacés et attitude agressive...il se met à me tenir des propos délirant dans le couloir, j'étais juste face à lui...je lui répond de façon à le replace à minima dans la réalité...il n'a pas tres aprécié ce monsieur et il à commencer à présenter un faciès agressif en haussant le ton...là j'ai vite compris que je risquais de "m'en prendre une" !! Alors tout en continuant la communication avec lui, je me suis décalée pour ne plus etre en face de lui sans qu'il ne puisse vraiment y faire attention et puis j'ai adopté une position pour maintenir un equilibre pour eviter de chuter s'il venait à me frapper...(cf protocole isolement pour ça


mais j'adore toujours autant la psy...
quand je serais grande, je serais IDE en psy ^^
en 2ème année pour le moment !
en 2ème année pour le moment !
je suis un peu faché contre ce sujet, je n'ai pas peur d'une personne malade, de quelque maladie que ce soit (peut etre un peu de celles qui sont contagieuses, genre un rhume).
Je peux appréhender quelquefois une réaction que je ne comprend pas, mais la peur n'est pas un sentiment de soignant. (bon, après ma taille doit m'aider aussi). J'ai déjà été coincé dans un bureau, on m'a déjà sorti un couteau ou autre chose, seulement rester sur ma peur renvoit à l'autre qu'il est dangereux.
Alors que le patient n'est pas une personne dangereuse, c'est une personne malade, et sa maladie peut dans un certain environnement provoquer un comportement agressif, voire violent(cet environnement dont nous faisons partie, c'est d'ailleurs sur cela que l'on peut jouer, s'utiliser soi même comme outil de soin).
C'est assez tendance d'avoir peur des fous, de ne plus vouloir les rencontrer, mais de vouloir à nouveau les mettre à l'asile.
La pire peur en psychiatrie, celle dont il faut s'occuper, c'est celle du patient qui voit son corps avoir des réactions violentes, la peur d'etre dangereux.
Je peux appréhender quelquefois une réaction que je ne comprend pas, mais la peur n'est pas un sentiment de soignant. (bon, après ma taille doit m'aider aussi). J'ai déjà été coincé dans un bureau, on m'a déjà sorti un couteau ou autre chose, seulement rester sur ma peur renvoit à l'autre qu'il est dangereux.
Alors que le patient n'est pas une personne dangereuse, c'est une personne malade, et sa maladie peut dans un certain environnement provoquer un comportement agressif, voire violent(cet environnement dont nous faisons partie, c'est d'ailleurs sur cela que l'on peut jouer, s'utiliser soi même comme outil de soin).
C'est assez tendance d'avoir peur des fous, de ne plus vouloir les rencontrer, mais de vouloir à nouveau les mettre à l'asile.
La pire peur en psychiatrie, celle dont il faut s'occuper, c'est celle du patient qui voit son corps avoir des réactions violentes, la peur d'etre dangereux.