Le divan d'infirmier.com ou "racontez moi votre enfance
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- carine.p
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- Localisation : ouais j'suis picarde ça t'pose un problème???
alors moi je suis une fontaine quand ça ne va pas... je pourrais pas totaliser les jours de pleurs à lfsi, et même pas à cause des cours mais pour des problèmes que je juge amplement plus sérieux pour ma santé mentale (mes enfants, une soeur dans l'addicto de diverses formes et qui a un jeune garçon.. etc etc) se retrouver chez les flics la nuit pour demander qu'ils ailllent chez eux car je les crois elle et son fils en danger, la menacer de signer une demande de tiers pour la faire soigner.... ça démonte.........
moi je parle, j'ai un cercle au courant, la formatrice fait mon suivi pédagogique et au courant d'une pârtie de mes difficultés (suivi médical d'un de mes enfants), qui m'a mis 36 dessous l'année dernière... elle n'est pas au courant des raisons de mon 36 dessous de cette année (ma soeur) mais c'est qu'il y a des raisons qui font que ma msp en psy a été une catastrophe qui me fait aller au rattrapage...............
si je parle pas j'explose.... j'ai depuis longtemps des problèmes pour m'endormir, je m'endors avec la télé car sinon diverses idées idées passent dans ma tête, me "tourmentent " et je panique........... ce qui horripile mon mari mais en lui expliquant le pourquoi du comment il a compris
je sens qu'en ce moment j'avance, je veux dire dans ma tête.... je ne peux pas soigner ma soeur si elle n'en fait pas la demande, je protège mon neveu comme je peux et j'avoue qu'avec elleje ne sais pas vraiment comment agir , c'est dur.... etc etc etc................
quand je vous avais dis que chez moi la parole est reine .. quelle pipelette..........

moi je parle, j'ai un cercle au courant, la formatrice fait mon suivi pédagogique et au courant d'une pârtie de mes difficultés (suivi médical d'un de mes enfants), qui m'a mis 36 dessous l'année dernière... elle n'est pas au courant des raisons de mon 36 dessous de cette année (ma soeur) mais c'est qu'il y a des raisons qui font que ma msp en psy a été une catastrophe qui me fait aller au rattrapage...............
si je parle pas j'explose.... j'ai depuis longtemps des problèmes pour m'endormir, je m'endors avec la télé car sinon diverses idées idées passent dans ma tête, me "tourmentent " et je panique........... ce qui horripile mon mari mais en lui expliquant le pourquoi du comment il a compris

je sens qu'en ce moment j'avance, je veux dire dans ma tête.... je ne peux pas soigner ma soeur si elle n'en fait pas la demande, je protège mon neveu comme je peux et j'avoue qu'avec elleje ne sais pas vraiment comment agir , c'est dur.... etc etc etc................
quand je vous avais dis que chez moi la parole est reine .. quelle pipelette..........

IDE, maman*2
"Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme"
Pour une vie décente de la poule....
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- ematitou
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Bon sujet...
Alors moi j'ai réussi à parler après avoir été très très loin, et seulement une fois guérie. Et maintenant que je suis en pleine rechute, c'est à nouveau difficile de parler, surtout quand on est pas suivi !!
Le truc c'est que j'adore la vie, je ne suis pas dépressive, j'ai juste cette maladie de merde qui fait que quand on se croit guérie et que ça recommence (surtout à cause d'une tierce personne), ben on se dit que la seule manière de guérir c'est d'en finir avec la vie.
Donc quand ça va pas, le déclencheur étant la bouffe, si c'est une crise de boulimie je fonce tête baissée dans l'automutilation, puis cachets pour dormir dormir dormir. Et je laisse glisser mon hypokaliémie en pratiquant la méthode de l'autruche, genre "on verra bien c'est le destin".
Sinon j'écris, pour appuyer là où ça fait mal, je noircis des pages et des pages, et finis pas dormir comme beaucoup d'entre vous seulement quelques heures par nuit.
Et puis il y a le sport, discrètement, j'en fais pas mal, ça fait du bien.
Voilà, c'est interessant de voir à quel point nous avons tous des façons très différentes de répondre à des choses ou sentiments similaires !
Emma
Alors moi j'ai réussi à parler après avoir été très très loin, et seulement une fois guérie. Et maintenant que je suis en pleine rechute, c'est à nouveau difficile de parler, surtout quand on est pas suivi !!
Le truc c'est que j'adore la vie, je ne suis pas dépressive, j'ai juste cette maladie de merde qui fait que quand on se croit guérie et que ça recommence (surtout à cause d'une tierce personne), ben on se dit que la seule manière de guérir c'est d'en finir avec la vie.
Donc quand ça va pas, le déclencheur étant la bouffe, si c'est une crise de boulimie je fonce tête baissée dans l'automutilation, puis cachets pour dormir dormir dormir. Et je laisse glisser mon hypokaliémie en pratiquant la méthode de l'autruche, genre "on verra bien c'est le destin".
Sinon j'écris, pour appuyer là où ça fait mal, je noircis des pages et des pages, et finis pas dormir comme beaucoup d'entre vous seulement quelques heures par nuit.
Et puis il y a le sport, discrètement, j'en fais pas mal, ça fait du bien.
Voilà, c'est interessant de voir à quel point nous avons tous des façons très différentes de répondre à des choses ou sentiments similaires !
Emma
3ème année : petite pause bébé
Argrath le Troll a écrit :Je ne sais pas Pic. Mais a mon humble avis c'est lié a notre choix pro.
oui, on est les rois du refoulement, on est bien armés pour ce boulot, et cela permet aussi de règler certaines histoires avec soi discretement.
ce refoulement me pose question personelement: je m'explique.
Etre face à la violence, à la souffrance, vivre des choses "spéciales" assez fréquemment (surtout en psy) et les gèrer comme du quotidien me fait peur. Je crains de perdre en humanité, ne pas avoir peur quand on se fait menacer de mort, écouter avec empathie une atroce souffrance puis aller se manger un bon steak en riant...
Par exemple, cet après midi, un patient (psychotique en crise, on était en train de préparer l'HDT et une injection) m'a menacé de me mettre une balle dans la tete. Ce soir, "et ta journée?" "ben normale, comme d'hab...".
Je pense qu'aussi ma faible expérience de la vie (une manière de rester poli avec certains vieux du forum) y est pour quelquechose...moins on a de vécu, moins on fait de lien.
cedr1c a écrit :Argrath le Troll a écrit :Je ne sais pas Pic. Mais a mon humble avis c'est lié a notre choix pro.
oui, on est les rois du refoulement, on est bien armés pour ce boulot, et cela permet aussi de règler certaines histoires avec soi discretement.
ce refoulement me pose question personelement: je m'explique.
Etre face à la violence, à la souffrance, vivre des choses "spéciales" assez fréquemment (surtout en psy) et les gèrer comme du quotidien me fait peur. Je crains de perdre en humanité, ne pas avoir peur quand on se fait menacer de mort, écouter avec empathie une atroce souffrance puis aller se manger un bon steak en riant...
Par exemple, cet après midi, un patient (psychotique en crise, on était en train de préparer l'HDT et une injection) m'a menacé de me mettre une balle dans la tete. Ce soir, "et ta journée?" "ben normale, comme d'hab...".
Je pense qu'aussi ma faible expérience de la vie (une manière de rester poli avec certains vieux du forum) y est pour quelquechose...moins on a de vécu, moins on fait de lien.
vous avez surement tous les deux raison

nous avons une façon de fonctionner particulière,faire face quotidiennement à ce que l'humain a de plus sombre est peut-etre une façon de se rassurer sur nos propres noirceures!
je me demande,en poussant un peu loin la réflexion, si nous ne trouvons pas du "plaisir" et un certain réconfort, meme une certaine puissance à pouvoir affronter et supporter la misère des autres!!!
une façon de satisfaire un égo "démesuré" ou d'entrainer,comme des sportifs,notre capacité à refouler!!!
"Les parents sont des os sur lesquels les enfants font leurs dents." 

- gazou_gazou
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j'ai eu une jeunesse super extraordinaire !!! ....j'ai mangé mon "pain blanc" comme on dit
....j'ai une vie de merde ...suis un "dépressif chronique"
....mais je me soigne y'a des moments très sympa quand même !!!
....donc tout n'est pas perdu ....le suicide ça serra pour plus tard






LE 07 EN FORCE ! LE RETOUR !!!
gazou_gazou a écrit :j'ai eu une jeunesse super extraordinaire !!! ....j'ai mangé mon "pain blanc" comme on dit....j'ai une vie de merde ...suis un "dépressif chronique"
....mais je me soigne y'a des moments très sympa quand même !!!
....donc tout n'est pas perdu ....le suicide ça serra pour plus tard
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oui, tu as raison, il ne faut pas être pressé, tout vient à point à qui sait attendre

Pour ma part, je refoule les émotions. En fait c'est assez compliqué à décrire. Mais disons que lorsque je vais mal, c'est mon égo qui est directement touché. Je ne supporte pas me voir faible, me voir échouer. Et je pense que c'est à cause de ce trait de caractère là que j'ai du mal à comprendre les autres, leurs attitudes par rapport à différentes souffrances. C'est ce bouclier là qui "m'empêche" d'ouvrir mon coeur.
Pour ce qui des soucis lorsque j'en ai, je n'en parle pas non plus. J'intériorise, jusqu'à saturation, et après, explosion...
Trop bizarre, je croîs que je n'arriverai jamais à me comprendre moi-même un jour...


Pour ce qui des soucis lorsque j'en ai, je n'en parle pas non plus. J'intériorise, jusqu'à saturation, et après, explosion...
Trop bizarre, je croîs que je n'arriverai jamais à me comprendre moi-même un jour...
Dernière modification par Paulyne le 09 avr. 2007 13:10, modifié 1 fois.
Les psychiatres, c'est très efficace. Moi, avant, je pissais au lit, j'avais honte. Je suis allée voir un psychiatre, je suis guérie. Maintenant, je pisse au lit, mais j'en suis fière.
- cyber-garance
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garance 27 ans a écrit :Paulyne a écrit : c'est mon alter-égo qui est directement touché
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désolée paulyne c'est pas méchant mais cette paulynerie m'a fait rire!!!
alter = autre
comme dans alter-mondialiste par exemple...

L'autre partie de moi-même alors

Non mais on dit égo ou alter-égo ???? ALter égo c'est pas censé décrire "l'autre partie de soi" ??
Les psychiatres, c'est très efficace. Moi, avant, je pissais au lit, j'avais honte. Je suis allée voir un psychiatre, je suis guérie. Maintenant, je pisse au lit, mais j'en suis fière.
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C'est fou ce qu'on se decouvre en quelques lignes non? Je crois que Cédr1c et Pic ont raison. Ca nous empèche de nous poser des questions sur nous mêmes (enfin pas trop). Rassure toi Cédr1c il y a des choses qui ne passent pas même avec l'age. Heureusement. Sinon faut aller planter des choux.
Ce matin je me suis fait menacer 24 fois de procès par le même patient. Un quérulent processif en état maniaque. Ca m'embète un peu parce que il va vraiment le faire, mais en même temps ca me touche pas plus que ca.
Ce matin je me suis fait menacer 24 fois de procès par le même patient. Un quérulent processif en état maniaque. Ca m'embète un peu parce que il va vraiment le faire, mais en même temps ca me touche pas plus que ca.

"A force de contempler l'abyme, l'abyme te contemple"-Nietzsche
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moi j'arrive assez bien à parler de moi...mais pas à tout le monde
Au boulot je pense qu'on me croit assez 'solitaire' parce que ça ne me dérange pas de rester seule dans mon poste de soins...j'aime avoir des collègues mais j'aime aussi me débrouiller toute seule. Sauf que quand c'est le bazar ça se voit sur ma tête que j'en peux plus, ma cadre m'en a parlé
Enfin...
Quand je déprime ou que j'ai un coup de blues j'ai tendance à m'isoler moi aussi et je voudrai que les autres devinent ce qui ne va pas au grand dam de mon mari qui essaie de me faire 'verbaliser' moi qui suis si bavarde d'habitude
En fait j'ai besoin de me retrouver seule en cas de stress ou de coup dur pour pouvoir prendre du recul j'ai du mal à le faire avec plein de monde autour c'est pour ça que je trouve dur de bosser dans un service hospitalier et que plus ça va moins ça me va


Enfin...
Quand je déprime ou que j'ai un coup de blues j'ai tendance à m'isoler moi aussi et je voudrai que les autres devinent ce qui ne va pas au grand dam de mon mari qui essaie de me faire 'verbaliser' moi qui suis si bavarde d'habitude

En fait j'ai besoin de me retrouver seule en cas de stress ou de coup dur pour pouvoir prendre du recul j'ai du mal à le faire avec plein de monde autour c'est pour ça que je trouve dur de bosser dans un service hospitalier et que plus ça va moins ça me va

Avant j'avais des principes, maintenant j'ai des enfants