sondages et politique
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sondages et politique
salut
petit sujet irritant. les sondages omniprésents ces temps derniers ne sont pourtant pas des outils préçis et loin s'en faut
souvenez vous d'Avril 2002 simplement.
le souci réside dans le fait qu'ils médiatisent des chiffres totalement faux
avez vous vu les coulisses d'un sondage? édifiant...
les contacts se font par téléphone et les sondeurs relèvent les informations que les citoyens veulent bien leur donner. ces informations sont parfois éronnées (les sondeurs déclarent eux même qu'ils savent que les électeurs d'extrême gauche ou extrême droite ne s'identifient pas comme tels préférant déclarer un vote plus "normal")
forts de ce constat les instituts de sondage pondèrent les chiffres recueillis. ils les modifient en clair. ils ajoutent un indice calculé sur la base des scores des dernières élections présidentielles. un parti peut donc voir son score passer de 4% (déclarations de vote affichées par les sondés) à plus de 13% avec cet indice
en clair c'est du pipeau
en plus pour qu'un sondage soit représentatif (exhaustif) il faudrait que 7% de la population visée soit interrogée pour pouvoir à peu près extrapoler et obtenir des chiffres qui tiennent la route. personne ne peut faire celà pour un sondage politique
seules les catégories socio pro sont à peu près respectées et se rapprochent des % observés dans notre société
alors quand on voit un sondage paraitre avec 49% pour X et 51 pour Y c'est d'une absurdité totale. en fait la pondération fausse tout
voilà un mini coup de gueule de passé car j'estime que l'importance des sondages est totalement exagérée aux vues de leur fiabilité
petit sujet irritant. les sondages omniprésents ces temps derniers ne sont pourtant pas des outils préçis et loin s'en faut
souvenez vous d'Avril 2002 simplement.
le souci réside dans le fait qu'ils médiatisent des chiffres totalement faux
avez vous vu les coulisses d'un sondage? édifiant...
les contacts se font par téléphone et les sondeurs relèvent les informations que les citoyens veulent bien leur donner. ces informations sont parfois éronnées (les sondeurs déclarent eux même qu'ils savent que les électeurs d'extrême gauche ou extrême droite ne s'identifient pas comme tels préférant déclarer un vote plus "normal")
forts de ce constat les instituts de sondage pondèrent les chiffres recueillis. ils les modifient en clair. ils ajoutent un indice calculé sur la base des scores des dernières élections présidentielles. un parti peut donc voir son score passer de 4% (déclarations de vote affichées par les sondés) à plus de 13% avec cet indice

en clair c'est du pipeau
en plus pour qu'un sondage soit représentatif (exhaustif) il faudrait que 7% de la population visée soit interrogée pour pouvoir à peu près extrapoler et obtenir des chiffres qui tiennent la route. personne ne peut faire celà pour un sondage politique
seules les catégories socio pro sont à peu près respectées et se rapprochent des % observés dans notre société
alors quand on voit un sondage paraitre avec 49% pour X et 51 pour Y c'est d'une absurdité totale. en fait la pondération fausse tout
voilà un mini coup de gueule de passé car j'estime que l'importance des sondages est totalement exagérée aux vues de leur fiabilité
Lao Tseu a dit "il faut trouver la voie"
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la pondération (ou le redressement) est une pratique courante dans le milieu des enquêtes. Son usage est scientifiquement validé.
Le problème du sondage d'intention de vote politique, c'est qu'il est récupéré politiquement par des organismes non neutres qui ont la main mise dessus, à l'instar de l'institut CSA, largement remis en cause ces derniers temps en raison de la politisation de son PDG...
Le problème du sondage d'intention de vote politique, c'est qu'il est récupéré politiquement par des organismes non neutres qui ont la main mise dessus, à l'instar de l'institut CSA, largement remis en cause ces derniers temps en raison de la politisation de son PDG...
ou la femme qui murmurait à l'oreille des chtis...
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Re: sondages et politique
Kermit a écrit : un parti peut donc voir son score passer de 4% (déclarations de vote affichées par les sondés) à plus de 13% avec cet indice![]()
en clair c'est du pipeau
en plus pour qu'un sondage soit représentatif (exhaustif) il faudrait que 7% de la population visée soit interrogée pour pouvoir à peu près extrapoler et obtenir des chiffres qui tiennent la route. personne ne peut faire celà pour un sondage politique
Faire passer les intentions de vote de le pen de 4 à 13% ne tient pas du hasard. Pour calculer le coefficient de ponderation d'un vote (item de reponse) on se base sur les enquêtes et / ou documentation que l'on a sur le sujet, on extrapole le futur sur la base du passé. D'ailleurs ce n'est tellement pas du pipeau que le vote le pen de 2002 a encore accru le coef de ponderation de ce type de vote.
Je comprends ton coup de gueule, kermit, que je partage largement!!! mais pas pour les mêmes raisons.
Sinon encore une petite précision, la représentativité d'une étude n'est pas son exhaustivité. La représentativité est respectée lorsque l'échantillon a été réalisé en suivant un protocole scientifique (la méthode des quotats la plupart du temps). Son exhaustivité est fonction du nombre d'individu de la population d'enquête. Pour ce type de sondage il faut en théorie au minimum 5000 personnes pour respecter le seuil d'erreur qui est fixé à 0,5%. Jme la pète un peu sur le sujet mais faut dire qu'il me tient à coeur!! C'est actuellement mon taff... mais plus pour longtemps et pas dans le domaine politique. voilou!
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Re: sondages et politique
garance 27 ans a écrit :
Faire passer les intentions de vote de le pen de 4 à 13% ne tient pas du hasard. Pour calculer le coefficient de ponderation d'un vote (item de reponse) on se base sur les enquêtes et / ou documentation que l'on a sur le sujet, on extrapole le futur sur la base du passé. D'ailleurs ce n'est tellement pas du pipeau que le vote le pen de 2002 a encore accru le coef de ponderation de ce type de vote.
salut Garance
ah ben là c'est sympa on va avoir une réponse de pro

je confonds avec un truc pour les 7% mes études de commerce sont loin donc mea culpa

toutefois je m'interroge vraiment sur la pertinence de la technique de sondage. le coeff de pondération est tout sauf juste dans une campagne électorale à 12 candidats surtout quand on fait ressortir qu'un fraçais sur 2 ne sait pas encore pour quel candidat ou candidate il veut voter. déclarer celà c'est ce tirer une balle dans le pied quand on est sondeur pour moi
en plus ce cher candidat François B. (conservons son anonymat pour ne faire de pub à personne

Je comprends ton coup de gueule, kermit, que je partage largement!!! mais pas pour les mêmes raisons.
en fait je remets en cause la justesse des sondages dans une telle campagne et leur récupération à des fins de matraquage publicitaire pour tel ou tel candidat
le chiffre à la virgule près ne représente rien. donner une fourchette d'intention de vote serait déjà beaucoup plus réaliste et permettrait à mon sens de dégager des tendances de vote. là sur le coup des tendances je serais moins négatif car certains instituts avaient détecté le phénomène de 2002.
c'est ce que l'on peut attendre raisonablement d'un sondage une tendance mais voir X sondage sortir et les candidats changer de couleur pour une variation de 3 à 5 points je rigole.
est ce le même échantillon qui est interrogé à chaque fois? non. donc passer au travers du filtre des sondés qui éludent leurs intentions de vote extrêmistes, ensuite au travers du coeff de pondération, enfin en toute bonne foi du sondé le vote déclaré ne sera pas forcément celui glissé dans l'urne en raison justement d'une indécision ou d'un changement d'avis de dernière minute. je trouve que celà multiplie les sources d'erreurs et qu'au final les chiffres obtenus ne sont pas fiables
au prix de l'enquête qui est le plus stupide?
il serait donc bon pour moi que nous tous médias et citoyens prenions le recul nécessaire vis à vis de ces chiffres
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Re: sondages et politique
[quote="Kermit"] toutefois je m'interroge vraiment sur la pertinence de la technique de sondage. le coeff de pondération est tout sauf juste dans une campagne électorale à 12 candidats surtout quand on fait ressortir qu'un fraçais sur 2 ne sait pas encore pour quel candidat ou candidate il veut voter. déclarer celà c'est ce tirer une balle dans le pied quand on est sondeur pour moi
> Il est clair que je prefererais qu'ils (BVA, CSA, IPSOS, la soffres, ...) me donnent 1 million d'euros pour inventer les chiffres... parce qu'avec un seuil de non reponse ou de reponse aleatoire de 40% ou d'un sur 2 comme tu le dis kermitt, on ne peut effectivement pas porter de crédit aux résultats...
Pour qu'ils presentent un minimum d'intérêt il faudrait les donner dans leurs vraies proportions, c'est à dire sans faire disparaitre les indécis. Mais ça reviendrait, pour les instituts de sondage, à reconnaitre toute la relativité de leurs resultats...
et puis surtout faut pas oublier que l'utilisation des sondages en politique est un instrument politique de 1er plan!!!
en plus ce cher candidat François B. (conservons son anonymat pour ne faire de pub à personne
) lui est impossible à évaluer correctement si l'on se réfère aux votes de 2002. il est pondéré certainement à la baisse si j'ai bien compris
> Oui le cas bayrou introduit un autre biais (= un fait qui fausse la scientificité de l'enquête) car nous avons très peu de recul sur ce vote. La ponderation s'évaluant en tenant compte du passé, en vue d'anticiper le futur, le coefficient qu'on lui applique est bien moins precis que ce ceux qu'on peut appliquer aux candidats plus ancrés.
en fait je remets en cause la justesse des sondages dans une telle campagne et leur récupération à des fins de matraquage publicitaire pour tel ou tel candidat
> bien d'accord.
le chiffre à la virgule près ne représente rien. donner une fourchette d'intention de vote serait déjà beaucoup plus réaliste et permettrait à mon sens de dégager des tendances de vote. là sur le coup des tendances je serais moins négatif car certains instituts avaient détecté le phénomène de 2002.
> completement! Parler d'ecart de 2% entre 2 intentions de vote est une abberation statistique! Je suis moi aussi favorable à ce que l'on nous donne uniquement les grandes tendances.
Helas les gens, en général, accordent plus d'intérêt et même de confiance aux chiffres qu'aux mots. Car même si quasi tout le monde s'accorde à dire que les sondages d'intentions politiques c'est du flan, les chiffres restent en tête, c'est sournois comme processus...
et puis de toute manière faux pas rêver, quand on voit ce que l'on a retenu de l'erreur de prevision de 2002... rien! on est reparti dans les sondages à la virgule près, et de plus belle!!
il serait donc bon pour moi que nous tous médias et citoyens prenions le recul nécessaire vis à vis de ces chiffres.
> Oui! Mais c'est très compliqué... On les a quand-même en tête de manière plus ou moins consciente. [quote] [/b]
> Il est clair que je prefererais qu'ils (BVA, CSA, IPSOS, la soffres, ...) me donnent 1 million d'euros pour inventer les chiffres... parce qu'avec un seuil de non reponse ou de reponse aleatoire de 40% ou d'un sur 2 comme tu le dis kermitt, on ne peut effectivement pas porter de crédit aux résultats...
Pour qu'ils presentent un minimum d'intérêt il faudrait les donner dans leurs vraies proportions, c'est à dire sans faire disparaitre les indécis. Mais ça reviendrait, pour les instituts de sondage, à reconnaitre toute la relativité de leurs resultats...
et puis surtout faut pas oublier que l'utilisation des sondages en politique est un instrument politique de 1er plan!!!
en plus ce cher candidat François B. (conservons son anonymat pour ne faire de pub à personne

> Oui le cas bayrou introduit un autre biais (= un fait qui fausse la scientificité de l'enquête) car nous avons très peu de recul sur ce vote. La ponderation s'évaluant en tenant compte du passé, en vue d'anticiper le futur, le coefficient qu'on lui applique est bien moins precis que ce ceux qu'on peut appliquer aux candidats plus ancrés.
en fait je remets en cause la justesse des sondages dans une telle campagne et leur récupération à des fins de matraquage publicitaire pour tel ou tel candidat
> bien d'accord.
le chiffre à la virgule près ne représente rien. donner une fourchette d'intention de vote serait déjà beaucoup plus réaliste et permettrait à mon sens de dégager des tendances de vote. là sur le coup des tendances je serais moins négatif car certains instituts avaient détecté le phénomène de 2002.
> completement! Parler d'ecart de 2% entre 2 intentions de vote est une abberation statistique! Je suis moi aussi favorable à ce que l'on nous donne uniquement les grandes tendances.
Helas les gens, en général, accordent plus d'intérêt et même de confiance aux chiffres qu'aux mots. Car même si quasi tout le monde s'accorde à dire que les sondages d'intentions politiques c'est du flan, les chiffres restent en tête, c'est sournois comme processus...
et puis de toute manière faux pas rêver, quand on voit ce que l'on a retenu de l'erreur de prevision de 2002... rien! on est reparti dans les sondages à la virgule près, et de plus belle!!
il serait donc bon pour moi que nous tous médias et citoyens prenions le recul nécessaire vis à vis de ces chiffres.
> Oui! Mais c'est très compliqué... On les a quand-même en tête de manière plus ou moins consciente. [quote] [/b]
ou la femme qui murmurait à l'oreille des chtis...