prise en charge psychologique des victimes d'AVP
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prise en charge psychologique des victimes d'AVP
Voilà, on nous a demandé de rapporter une situation qui servira de situation d'appel : la mienne, la voilà :
en stage au SMUR, je me retrouve à deux reprises sur des Accidents de la Voie Publique :
- une voiture anglaise renverse un piéton sur l'autoroute : la passagère, non blessée mais très choquée, son état "psychologique" se détériorant au fur et à mesure de l'intervention
- une femme victime d'un AVP, avec douleurs thoraciques et dorsales, prise en charge en déchocage en décubitus dorsal strict, je me retrouve seule avec elle et me révèle la souffrance psychique que cet AVP lui engendre (contexte difficile vis-à-vis de la "voiture")
donc mon thème serait la prise en charge psychologique des victimes d'AVP par l'infirmier SMUR
mais voilà deux sons de cloche :
- c'est bien
- toutes les victimes d'AVP ne sont pas dans ces situations "particulières" et n'auraient donc pas besoin de cette prise en charge primaire
donc j'aurai besoin de votre avis...
s'il vous plaît ! Je vous remercie de m'avoir lue
en stage au SMUR, je me retrouve à deux reprises sur des Accidents de la Voie Publique :
- une voiture anglaise renverse un piéton sur l'autoroute : la passagère, non blessée mais très choquée, son état "psychologique" se détériorant au fur et à mesure de l'intervention
- une femme victime d'un AVP, avec douleurs thoraciques et dorsales, prise en charge en déchocage en décubitus dorsal strict, je me retrouve seule avec elle et me révèle la souffrance psychique que cet AVP lui engendre (contexte difficile vis-à-vis de la "voiture")

mais voilà deux sons de cloche :
- c'est bien
- toutes les victimes d'AVP ne sont pas dans ces situations "particulières" et n'auraient donc pas besoin de cette prise en charge primaire


si une prise en charge psychologique se fait, elle se fait:
- pas lors d'une sortie smur (360 € la demi heure...), mais au sein des urgences.
- par un personnel qualifié, même IDE de psy aux urgences, je le refuse, c'est le travail de la psychologue de l'hopital.
- ce n'est pas une prise en charge psychologique, mais un lèger debriefing, permettant d'évaluer l'état de stress post traumatique et d'aiguiller vers les réseaux de prise en charge psychologique, le travail ne se faisant pas en une fois.
- pas lors d'une sortie smur (360 € la demi heure...), mais au sein des urgences.
- par un personnel qualifié, même IDE de psy aux urgences, je le refuse, c'est le travail de la psychologue de l'hopital.
- ce n'est pas une prise en charge psychologique, mais un lèger debriefing, permettant d'évaluer l'état de stress post traumatique et d'aiguiller vers les réseaux de prise en charge psychologique, le travail ne se faisant pas en une fois.
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cedr1c a écrit :si une prise en charge psychologique se fait, elle se fait:
- pas lors d'une sortie smur (360 € la demi heure...), mais au sein des urgences.
Le coût d'une umh est plutôt de l'ordre de 225 Euros la demi-heure.
Je suis très surpris par cette position. Bien sûr, nous n'allons pas nous lancer dans le debriefing, le defusing et l'abréaction d'après Croq, Cremniter et Louville. De toutes façons, il faut disposer d'un certain temps de recul. Mais dès les premiers instants de la prise en charge, nous pouvons tenir compte des implications psychologiques et avoir une attitude prévenante, rassurante et informative, favoriser l'expression du ressenti mais en aidant le patient à se situer dans le temps et l'espace, expliquer clairement les priorités, justifier nos choix... Bref, on lui cause.
cedr1c a écrit :- par un personnel qualifié, même IDE de psy aux urgences, je le refuse, c'est le travail de la psychologue de l'hopital.
Je suis encore plus surpris par cette remarque. Les cellules d'urgence médico-pyschologiques (cump) proposent généralement une équipe de trois personnes, psychiatre, psychologue, et infirmier psy.
cedr1c a écrit :C'est du travail de personne qualifiée.
Tout à fait. Il faut donc une personne ayant eu une formation à ce sujet, et l'ayant pratiqué (la première pratique étant de préférence encadrée).
cedr1c a écrit :- ce n'est pas une prise en charge psychologique, mais un lèger debriefing, permettant d'évaluer l'état de stress post traumatique et d'aiguiller vers les réseaux de prise en charge psychologique, le travail ne se faisant pas en une fois.
Alors là, tout à fait d'accord, sauf avec la première proposition. Je pense que la prise en charge psychologique commence dès le départ, et même parfois avant l'arrivée des secours. Le témoin qui vient voir la victime pour lui dire qu'il a prévenu les secours, celui qui donne la main à la victime pour l'encourager à tenir le coup participent à la prise en charge psychologique.
Autre chose, pour la victime, le fait de voir des secours efficaces et organisés, des personnes compétentes qui travaillent en bonne harmonie, ça le rassure. Donc des actions non spécifiques comme garder son calme, ne pas s'engueuler devant la victime, se parler de façon courtoise... ont un effet bénéfique sur le patient.
j'avais lu 360 € sur une feuille trainant dans un secrétariat...vu mes sources, c'est donc 225 €, enfin, ça a un certain cout quand même.
oui, dans la triade psychiatre- psycho- inf de psy, chacun a sa place. Le risque c'est que des fois on me bippe pour des choses qui sont du role de la psycho en me disant qu'elle n'est pas là...c'est donc un risque réel de dépassement de son domaine de compétence.
en gros, pour définir le travail de chacun:
- l'infirmier Smur: coordonne les soins, avec le médecin smur, peut proposer un soutien psychologique (l'histoire de tenir la main...)
- L'infirmier de psy: évalue avec le psychiatre les possibles troubles psychiatriques liés à cet incident.
- La psychologue, celle des urgences amorce un travail avec la personne, afin d'éviter un état de stress post traumatique.
Souvent, cela se coordonne bien, les infirmiers du smur et médecins étant très contents de ne pas avoir à s'occuper de cette partie. Il est important aussi qu'il n'y ait pas de clivage. Souvent, face à des décès ou autre, la prise en charge de la famille s'organise avec un membre du médical et un membre de la cump.
oui, dans la triade psychiatre- psycho- inf de psy, chacun a sa place. Le risque c'est que des fois on me bippe pour des choses qui sont du role de la psycho en me disant qu'elle n'est pas là...c'est donc un risque réel de dépassement de son domaine de compétence.
en gros, pour définir le travail de chacun:
- l'infirmier Smur: coordonne les soins, avec le médecin smur, peut proposer un soutien psychologique (l'histoire de tenir la main...)
- L'infirmier de psy: évalue avec le psychiatre les possibles troubles psychiatriques liés à cet incident.
- La psychologue, celle des urgences amorce un travail avec la personne, afin d'éviter un état de stress post traumatique.
Souvent, cela se coordonne bien, les infirmiers du smur et médecins étant très contents de ne pas avoir à s'occuper de cette partie. Il est important aussi qu'il n'y ait pas de clivage. Souvent, face à des décès ou autre, la prise en charge de la famille s'organise avec un membre du médical et un membre de la cump.
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cedr1c a écrit :oui, dans la triade psychiatre- psycho- inf de psy, chacun a sa place. Le risque c'est que des fois on me bippe pour des choses qui sont du role de la psycho en me disant qu'elle n'est pas là...c'est donc un risque réel de dépassement de son domaine de compétence.
Tout à fait d'accord. Mais là, le sujet qui intéresse Karlin, c'est le préhospitalier. En dehors des événements exceptionnels qui s'étalent dans la durée, le personnel sur place n'est pas spécialisé, il s'agira du conducteur, du médecin et de l'infirmier (de préférence infirmier anesthésiste, mais c'est un autre débat).
Malgré ça, je pense que l'équipe de l'umh a un rôle à jouer à ce niveau.
Il me semble intéressant que ces personnes aient des notions concernant les problèmes d'ordre psychologique voire psychiatriques auxquels ils peuvent être confrontés. Tout en sachant qu'ils n'auront qu'un rôle très limité, puisque ces problèmes s'étalent dans la durée, et que leurs compétences sont limitées dans ce domaine.
me revoilà avec deux "espèces" de question de départ :
comment l'IDE de SMUR peut-il optimiser la prise en charge "psychologique" d'une victime d'AVP en "état de choc psychologique" ?
ou alors : "comment l'IDE de SMUR peut-il durant l'intervention, amorcer le travail de prise en charge psychologique d'une victime d'AVP ?"
qu'en pensez-vous
comment l'IDE de SMUR peut-il optimiser la prise en charge "psychologique" d'une victime d'AVP en "état de choc psychologique" ?
ou alors : "comment l'IDE de SMUR peut-il durant l'intervention, amorcer le travail de prise en charge psychologique d'une victime d'AVP ?"
qu'en pensez-vous

bon ben voilà, c'est fait, j'ai rendu mon premeir essai de question de départ : dans quelle mesure l'IDE en intervention SMUR intervient-il (ou peut intervenir, je ne sais délà plus bien...
) dans la prise en charge psychologique d'une victime d'AVP en état de choc psychologique ?
voilà voilà si vous avez des remarques seront les bienvenues !!!

voilà voilà si vous avez des remarques seront les bienvenues !!!
bonjour!
mon theme de TFE est laccueil des accidentés de la route aux urgences avec pour question de départ:" en quoi le comportement du soignant peut il influencer l'état psychologique de la personne prise en charge suite a un accident de la route?"
j'aimerai beaucoup avoir conseils et avis pour mon sujet, mes recherches...
merci et bon courage a tous!
mon theme de TFE est laccueil des accidentés de la route aux urgences avec pour question de départ:" en quoi le comportement du soignant peut il influencer l'état psychologique de la personne prise en charge suite a un accident de la route?"
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merci et bon courage a tous!