2 infirmières assassinées à Pau (64)
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j'ai rajouté un mot à la suite pendant ce temps.
Le réalisme est la qualité des pessimistes, non?
Si tu veux évincer la terre de tous les malades mentaux, les enfermer, tu as du boulot, surtout avec un président qui ne fait pas une phrase sur deux sans faire une double contrainte (aller contre moi, c'est aller contre le peuple, par exemple), jugée pour certains comme génératriec de folie.
Le réalisme est la qualité des pessimistes, non?
Si tu veux évincer la terre de tous les malades mentaux, les enfermer, tu as du boulot, surtout avec un président qui ne fait pas une phrase sur deux sans faire une double contrainte (aller contre moi, c'est aller contre le peuple, par exemple), jugée pour certains comme génératriec de folie.
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parce que la Loi n'est pas quelque chose de fixe et peut être modifiéeAgrath a écrit :Sarko en tant qu'avocat sait très bien que le non lieu était la seule chose possible, pourquoi parle t'il d'autre chose?

cedr1c a écrit :Les familles, tu sais ce qu'elles ont demandé? Sur ce que j'ai lu d'elles, elles demandaient juste que le problème actuel de la psychiatrie soit remis sur table, or rien n'est fait. Un deuxième Pau et possible demain, pendant que le peuple s'acharnera sur ce jeune schizophrène.
elles ont demandé une evolution de la Loi pour qu'il puisse au moins y avoir debat devant la chambre d'instruction



cedr1c a écrit :C'est sûr que montrer autant de haine n'est pas moralisateur, c'est limite extrémiste comme réaction.
un peu quand même, non ?



Truisme n°1 : Quand on fait à la place de l'autre, non seulement on n'est pas à sa place, mais en plus, on empêche l'autre de prendre la place qui est la sienne 

La judiciarisation va t'elle permettre aux familles de faire le deuil?
Personellement je ne pense pas. Il ne s'agit que d'effets d'annonces.
"Pensez un peu comme les familles" dit on.
Nulle part nous n'avons "défendu" ce jeune schizo crminel. Le tout est justement de sortir de ce ressenti plein d'affects.
Personellement je ne pense pas. Il ne s'agit que d'effets d'annonces.
"Pensez un peu comme les familles" dit on.
Nulle part nous n'avons "défendu" ce jeune schizo crminel. Le tout est justement de sortir de ce ressenti plein d'affects.
"A force de contempler l'abyme, l'abyme te contemple"-Nietzsche
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Argrath le Troll a écrit :La judiciarisation va t'elle permettre aux familles de faire le deuil?
TOI agrath, tu ne le penses pas... mais c'est quand même la demande des familles. Elles ne demandent pas de jugement, elles demandent juste de pouvoir savoir ce qui c'est réellement passé... et n'est-ce pas quand même elles qui sont le plus à même de dire ce dont elles ont besoin ?
Mais là nous sommes à la lisière d'un grand débat qui a déjà fait couler beaucoup d'encre : qui sait le mieux ce qui est bon, utile pour lui ? le "patient" ou le soignant ?

je le pense aussiLe tout est justement de sortir de ce ressenti plein d'affects.

mais là tu me montres que tu es encore dans l'affectPersonellement je ne pense pas. Il ne s'agit que d'effets d'annonces.



Truisme n°1 : Quand on fait à la place de l'autre, non seulement on n'est pas à sa place, mais en plus, on empêche l'autre de prendre la place qui est la sienne 

OUlaaaa
j'ai l'impression d'avoir mis le feu aux poudres avec mon message..
Mon objectif était plutôt d'exprimer le raz le bol des dérives actuelles, histoire d'élever le débat. Bien sûr PERSONNE ne souhaiterai endurer ce que les familles des victimes endurent.
Mis quant il y a un feu, faudrai voir si on tape sur la goule des pompiers qui n'arrivent pas à l'éteindre ou sur la goule du pyromane.. Je m'explique pour éviter toute ambiguité: la société, les décideurs, tous ceux qui auraient pu prévenir ce drame sont à blamer à mon sens, car malgré les nombreux cas de victimes d'agression physique parmis les soignants en psychiatrie ces dernières années aucune action n'a été mise en place. Alors à qui la faute ???? au schizophrène parce qu'il est malade ?? Personnellement je ne croit pas.
Un jour, pendant que je faisait un stage en psy, un infirmier m'a dit ceci:
"Un patient m'envoie un coup de poing: doit-je cogner à mon tour ?? oui, si c'est un geste intentionnel de la part du patient, non si c'est un acte qui intervient dans le cadre d'une hallucination (par exemple il ne me voit pas moi mais un monstre à la place..)" . Le seul bémol qu'il a rajouté, c'est qu'il fraperai tout de même le patient halluciné s'il se sentait en danger de mort, s'il savait que le personnel ne pourrai pas lui porter secours à temps.
Il conclua sur le fait que la première des missions d'n soignant est de se protéger.. mais aujourd'hui, en a-t-on encore les moyens ???
Alors trouvez moi moralisateur si vous voulez, mais le discours de notre président, je l'avale définitivement pas.
Quant au soutien que l'on pourrai apporter aux "survivants" et bien oui.. il faudrai sans doute y penser.. dans le respect de la dignité due à tout un chacun (CAD aussi pour l'agresseur, même si on a pas trop envie de lui accorder ce droit après son geste..)
Voilà. je pense avoir dit le fond de ma pensée..avec quelques fautes de "frappe" sans doute !
j'ai l'impression d'avoir mis le feu aux poudres avec mon message..
Mon objectif était plutôt d'exprimer le raz le bol des dérives actuelles, histoire d'élever le débat. Bien sûr PERSONNE ne souhaiterai endurer ce que les familles des victimes endurent.
Mis quant il y a un feu, faudrai voir si on tape sur la goule des pompiers qui n'arrivent pas à l'éteindre ou sur la goule du pyromane.. Je m'explique pour éviter toute ambiguité: la société, les décideurs, tous ceux qui auraient pu prévenir ce drame sont à blamer à mon sens, car malgré les nombreux cas de victimes d'agression physique parmis les soignants en psychiatrie ces dernières années aucune action n'a été mise en place. Alors à qui la faute ???? au schizophrène parce qu'il est malade ?? Personnellement je ne croit pas.
Un jour, pendant que je faisait un stage en psy, un infirmier m'a dit ceci:
"Un patient m'envoie un coup de poing: doit-je cogner à mon tour ?? oui, si c'est un geste intentionnel de la part du patient, non si c'est un acte qui intervient dans le cadre d'une hallucination (par exemple il ne me voit pas moi mais un monstre à la place..)" . Le seul bémol qu'il a rajouté, c'est qu'il fraperai tout de même le patient halluciné s'il se sentait en danger de mort, s'il savait que le personnel ne pourrai pas lui porter secours à temps.
Il conclua sur le fait que la première des missions d'n soignant est de se protéger.. mais aujourd'hui, en a-t-on encore les moyens ???
Alors trouvez moi moralisateur si vous voulez, mais le discours de notre président, je l'avale définitivement pas.
Quant au soutien que l'on pourrai apporter aux "survivants" et bien oui.. il faudrai sans doute y penser.. dans le respect de la dignité due à tout un chacun (CAD aussi pour l'agresseur, même si on a pas trop envie de lui accorder ce droit après son geste..)
Voilà. je pense avoir dit le fond de ma pensée..avec quelques fautes de "frappe" sans doute !
NICODUCAC infirmier psy en centre d'acceuil et de crise / urgence psychiatrique.
Dans le désert, éteind ta lumière tu y verras plus clair...
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Je sais que je vais choquer mais on ne fais pas du droit avec les demandes des familles. Et heureusement sinon la question serait encore à l'ordre du jour.
Qu'on aide de notre mieux cette famille cela tombe sous le sens, que la justice devienne injustice pour répondre à une demande, c'est beaucoup moins évident.
Qu'on aide de notre mieux cette famille cela tombe sous le sens, que la justice devienne injustice pour répondre à une demande, c'est beaucoup moins évident.
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C'est croire que la justice a valeur d'exemple et d'avertissement. Ce n'est déja pas toujours le cas pour des névrosés. C'est totalement faux dans le cas d'un psychotique.
Quel exemple lui faire rentrer dans le crane lorsque un gars a des voix sataniques dans le crane qui lui ordonnent de faire un acte horrible.
Quand a mettre en péril la psychiatrie c'est exactement l'inverse. C'est nier qu'il y ais des malades mentaux qu'on peut raisonner par des méthodes ordinaires. C'est nier tous les fondements de la psy.
Quel exemple lui faire rentrer dans le crane lorsque un gars a des voix sataniques dans le crane qui lui ordonnent de faire un acte horrible.
Quand a mettre en péril la psychiatrie c'est exactement l'inverse. C'est nier qu'il y ais des malades mentaux qu'on peut raisonner par des méthodes ordinaires. C'est nier tous les fondements de la psy.
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cedr1c a écrit :Pour moi, un procès avec sa présence reviendrait à cela.



là aussi .. comprends pôcondamner une personne jugée irresponsable par des psychiatre n'aidera pas la psy, loin de là.

là tu y vas fort sur la comparaison, Cedcedr1c a écrit :Une personne qui fait un malaise à cause de son diabète renversant un stand de porcelaine doit il être condamné pour avoir saccagé le bien d'autrui?.



Truisme n°1 : Quand on fait à la place de l'autre, non seulement on n'est pas à sa place, mais en plus, on empêche l'autre de prendre la place qui est la sienne 

les deux sont des délits commis sous l'effet d'une maladie...
Un procès avec sa présence, t'imagines? Une foule hostile, qui crie "à mort", tout le monde qui vient voir "le monstre", etc, un procès qu'un Névrosé a déjà du mal à suivre, mais alors là, un psychotique mis dans un système ou de toutes manières les choses n'auront pas le sens que l'on veut y mettre, et vu qu'un tribunal est chargé de symbolique.
Quel serait le but du procès, alors? Comprendre? Peut être qu'il y a des choses que l'on ne comprendra jamais, tout simplement, le procès servira juste à montrer une personne délirante à la famille. Tu entends les familles de victimes parler de procès, elles te disent souvent qu'elles ont fixé l'agresseur à la recherche d'une émotion chez lui, pour lui montrer qu'elles ne sont pas faibles...ici, la famille ne trouvera pas ce qu'elle cherche dans le regard d'un psychotique.
Leur ouvrir le dossier, pour qu'elles comprennent, oui, commencer à faire un "théatre" ou l'on montre l'accusé devant une foule hostile, en faire de nouvelles lois comme si c'était un exemple. C'est (et heureusement), une exeption, qui doit être traitée comme telle en soutenant la famille, et non en pensant à "faire une loi".
Faire un procès confortera l'opinion public qui est de dire qu'une personne ne doit pas être déclarée irresponsable, et de plus doit aller à l'asile et ne jamais en sortir. On est retourné à l'asile dans la tête de certaions ("ils n'auraient pas dû le laisser sortir", la création d'une maison pour les pédophiles sortant de prison et dangereux que l'on va appeler hopital...).
Faire un procès si l'on ne prononce pas de jugement, cela sert à quoi? De plus, on peut vite tomber dans le n'importe quoi, les experts n'ayant que valeur consultative et non décisionnelle...
Un procès avec sa présence, t'imagines? Une foule hostile, qui crie "à mort", tout le monde qui vient voir "le monstre", etc, un procès qu'un Névrosé a déjà du mal à suivre, mais alors là, un psychotique mis dans un système ou de toutes manières les choses n'auront pas le sens que l'on veut y mettre, et vu qu'un tribunal est chargé de symbolique.
Quel serait le but du procès, alors? Comprendre? Peut être qu'il y a des choses que l'on ne comprendra jamais, tout simplement, le procès servira juste à montrer une personne délirante à la famille. Tu entends les familles de victimes parler de procès, elles te disent souvent qu'elles ont fixé l'agresseur à la recherche d'une émotion chez lui, pour lui montrer qu'elles ne sont pas faibles...ici, la famille ne trouvera pas ce qu'elle cherche dans le regard d'un psychotique.
Leur ouvrir le dossier, pour qu'elles comprennent, oui, commencer à faire un "théatre" ou l'on montre l'accusé devant une foule hostile, en faire de nouvelles lois comme si c'était un exemple. C'est (et heureusement), une exeption, qui doit être traitée comme telle en soutenant la famille, et non en pensant à "faire une loi".
Faire un procès confortera l'opinion public qui est de dire qu'une personne ne doit pas être déclarée irresponsable, et de plus doit aller à l'asile et ne jamais en sortir. On est retourné à l'asile dans la tête de certaions ("ils n'auraient pas dû le laisser sortir", la création d'une maison pour les pédophiles sortant de prison et dangereux que l'on va appeler hopital...).
Faire un procès si l'on ne prononce pas de jugement, cela sert à quoi? De plus, on peut vite tomber dans le n'importe quoi, les experts n'ayant que valeur consultative et non décisionnelle...