Patient en fin de vie et AS ou IDE à son chevet
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J'ai eu le même débat avec une collègue AS.
Je suis assez d'accord avec l'idée que ce n'est pas notre place mais celui de la famille. Même si l'empathie est indispensable dans notre travail, il faut savoir se mettre à distance. C'est une façon pour les familles de montrer qu'on ne prends pas leur place et cc'est aussi une façon de se préserver soi-même. Nous avons tous eu des cas où nous étions trop impliqués dans une relation et il est parfois dur de passer le cap d'un décès.
De plus, se focaliser sur un patient n'est-ce pas aussi négliger un peu les autres ?
Je suis assez d'accord avec l'idée que ce n'est pas notre place mais celui de la famille. Même si l'empathie est indispensable dans notre travail, il faut savoir se mettre à distance. C'est une façon pour les familles de montrer qu'on ne prends pas leur place et cc'est aussi une façon de se préserver soi-même. Nous avons tous eu des cas où nous étions trop impliqués dans une relation et il est parfois dur de passer le cap d'un décès.
De plus, se focaliser sur un patient n'est-ce pas aussi négliger un peu les autres ?
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et bien que de réponses intérressantes...
En fait je peux comprendre le comportement de ma collègue et surtout je respecte son choix même si je ne sui pas d'accord.
Je pense effectivement qu'une personne en fin de vie demande beaucoup et nous lui donnons génralement un temps privilégié comme je l'ai dit mais cela en utilisant les soins comme médiateurs (toilette, massage, soins de confort diverses). En fait ce qui me gène c'est le fait de rester assis à coté du patient, de façon passive et ne faire qu'un acte de présence finalement. Même si cela est très important et que nous somme là pour être présents aussi. Cette patiente a de la famille (ces enfants sont effectivement âgés mais ils viennent tous les jours en fin d'après midi). Mais même dans certains cas où le patient n'a pas de famille ou que les relations sont complexes je reste sur le fait que nous ne sommes pas là pour substituer et/ou remplacer cette famille.
Je pense, comme FFC, Titoune, Oliv' ... qu'il faut de toute façon savoir prendre de la distance. C'est une manière de se protégé et de rester à sa place de soignant.
Quant à la réunion elle concernait la prise en charge des résidents en général. Cette réunion est hebdomadaire.
C'est vrai qu'il y a aussi le fait d'adapter la prise en charge à chaque personne, mais concernant ce sujet je garde la même ligne de conduite : pour une égalité des soins (pour ne pas privilégié un patient car ils ont tous besoin) et parce que c'est ma façon de travailler. Mais si ma collègue choisi de pratiquer de cette façon je respecte; je trouve juste que cela va au delà de nos compétences (trop d'investissement). La prase de Calci est très pertinente :
Je suis d'accord avec Flam3, cela fait partie de notre rôle : accompagner, soutenir, soulager et être présent. Mais il faut se poser des limites.
C'est ce que j'ai appris en 3 petites années post-DE. Au début je passais beaucoup de temps, beaucoup d'heure sup. Je donnais beaucoup de moi et je ne rendais pas compte que tout cela m'envahissait et envahissait ma vie privée. ALors je me suis un peu "blindée". Je fais mon travail avec passion, envie et dévouement. J'aime ce que je fais, je rend service parfois...mais je n'oublie pas une chose : c'est mon travail, ce sont des patients, j'en ai 75 à gérer (et même 2 cela serait pareil) plus tous les à cotés ......mais je suis humaine, j'ai une vie privée. Mon boulot c'est mon boulot mais ce ne sera jamais mon unique priorité. Je donne ce que je peux.
Enfin voilà...chaque idée se défend
En fait je peux comprendre le comportement de ma collègue et surtout je respecte son choix même si je ne sui pas d'accord.
Je pense effectivement qu'une personne en fin de vie demande beaucoup et nous lui donnons génralement un temps privilégié comme je l'ai dit mais cela en utilisant les soins comme médiateurs (toilette, massage, soins de confort diverses). En fait ce qui me gène c'est le fait de rester assis à coté du patient, de façon passive et ne faire qu'un acte de présence finalement. Même si cela est très important et que nous somme là pour être présents aussi. Cette patiente a de la famille (ces enfants sont effectivement âgés mais ils viennent tous les jours en fin d'après midi). Mais même dans certains cas où le patient n'a pas de famille ou que les relations sont complexes je reste sur le fait que nous ne sommes pas là pour substituer et/ou remplacer cette famille.
Je pense, comme FFC, Titoune, Oliv' ... qu'il faut de toute façon savoir prendre de la distance. C'est une manière de se protégé et de rester à sa place de soignant.
Quant à la réunion elle concernait la prise en charge des résidents en général. Cette réunion est hebdomadaire.
C'est vrai qu'il y a aussi le fait d'adapter la prise en charge à chaque personne, mais concernant ce sujet je garde la même ligne de conduite : pour une égalité des soins (pour ne pas privilégié un patient car ils ont tous besoin) et parce que c'est ma façon de travailler. Mais si ma collègue choisi de pratiquer de cette façon je respecte; je trouve juste que cela va au delà de nos compétences (trop d'investissement). La prase de Calci est très pertinente :
Mais le soignant doit le faire que s'il s'en sent capable, en pensant toujours ce n'est pas ma mère ni mon père
Je suis d'accord avec Flam3, cela fait partie de notre rôle : accompagner, soutenir, soulager et être présent. Mais il faut se poser des limites.
C'est ce que j'ai appris en 3 petites années post-DE. Au début je passais beaucoup de temps, beaucoup d'heure sup. Je donnais beaucoup de moi et je ne rendais pas compte que tout cela m'envahissait et envahissait ma vie privée. ALors je me suis un peu "blindée". Je fais mon travail avec passion, envie et dévouement. J'aime ce que je fais, je rend service parfois...mais je n'oublie pas une chose : c'est mon travail, ce sont des patients, j'en ai 75 à gérer (et même 2 cela serait pareil) plus tous les à cotés ......mais je suis humaine, j'ai une vie privée. Mon boulot c'est mon boulot mais ce ne sera jamais mon unique priorité. Je donne ce que je peux.
Enfin voilà...chaque idée se défend
DE nov 2004, EHPAD
"ne fais pas autres, ce que tu ne veux pas que l'on te fasse"
formation DU gériatrie à Dijon, en cours
"ne fais pas autres, ce que tu ne veux pas que l'on te fasse"
formation DU gériatrie à Dijon, en cours
En même temps, je ne vois pas en quoi rester une heure auprès d'un patient peut vous ennuyer. Si cette personne l'a fait, c'est parce qu'elle le souhaitait.
Ca m'est arrivé durant mes études de le faire une fois, pour une dame qui vivait ses dernières heures, le temps que la famille arrive..
Je crois que ça a aussi énormément touché cette famille à cette époque.
Depuis, je n'ai pas eu de décès dans le cadre de mon travail. Je suis en psychiatrie, donc après je ne suis pas forcément dans le même cadre de travail que vous.
Je ne sais pas ce que l'avenir me réserve, mais si un jour je veux rester une heure auprès d'une personne parce que je pense que cela pourrait l'apaiser, la soulager, je le ferai.
Rien n'est inutile, même le fait de ne pas parler ou de ne pas masser..
Ca m'est arrivé durant mes études de le faire une fois, pour une dame qui vivait ses dernières heures, le temps que la famille arrive..
Je crois que ça a aussi énormément touché cette famille à cette époque.
Depuis, je n'ai pas eu de décès dans le cadre de mon travail. Je suis en psychiatrie, donc après je ne suis pas forcément dans le même cadre de travail que vous.
Je ne sais pas ce que l'avenir me réserve, mais si un jour je veux rester une heure auprès d'une personne parce que je pense que cela pourrait l'apaiser, la soulager, je le ferai.
Rien n'est inutile, même le fait de ne pas parler ou de ne pas masser..
"Aimer c'est trouver grace à l'autre,
sa vérité et aider cet autre à trouver la sienne, c'est créer une complicité passionnée. "
sa vérité et aider cet autre à trouver la sienne, c'est créer une complicité passionnée. "