2 infirmières assassinées à Pau (64)
Modérateurs : Modérateurs, Infirmiers - Psychiatrie
Allons nous n ous diriger vers une remise en question des conditions de sécurité ou un lynchage de l'agresseur? Ce sera intéressant de voir comment vont s'articuler les choses.
J'ai aussi le sentiment que cette agression est médiatisée suite à Pau et tout le tralala récent (ce que l'on appelle la loi des séries). Je ne sais pas si c'est bénéfique pour le soignant agressé.
Pour info
J'ai reçu un message me demandant de veiller à la modération de chacun dans cette histoire, j'en retranscrit juste une partie:
J'ai aussi le sentiment que cette agression est médiatisée suite à Pau et tout le tralala récent (ce que l'on appelle la loi des séries). Je ne sais pas si c'est bénéfique pour le soignant agressé.
Pour info
J'ai reçu un message me demandant de veiller à la modération de chacun dans cette histoire, j'en retranscrit juste une partie:
J'ai dit à mon amie que j'avais appris son agression par ce site, qu'elle connait et fréquente quelquefois.
Merci de veiller à modérer (Même si vous le faites déjà très bien) les messages, car mon amie est encore très choquée et n'a pas complètement réalisé (cela va de soi).
Dupuy : «J’ai pris l’infirmière pour un mort-vivant»
C’est un récit hallucinant qu’a livré hier l’auteur du double meurtre de l’hôpital de Pau aux magistrats chargés d’évaluer sa responsabilité pénale.
Romain Dupuy est fou, mais cela ne se voit pas. Il n’a pas la bave aux lèvres, ne porte pas de camisole. Cheveux noirs et lustrés tirés en catogan, fine moustache, pommettes hautes, il a les traits délicats. Debout devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Pau bondée – l’audience est retransmise sur écran vidéo dans la salle voisine –, qui examine le bien-fondé du non-lieu psychiatrique dont il a bénéficié, ce jeune homme de 24 ans, interné d’office, apparaît costaud, la mine sombre.
Romain Dupuy est fou, et cela s’entend lorsqu’il évoque les meurtres de Chantal Klimasewzski et de Lucette Gariod, commis dans la nuit du 17 au 18 décembre 2004. Sa voix est légèrement pâteuse, son regard par trop fixe. Il raconte d’abord un fantomatique passage à tabac dont il aurait été victime, trois jours auparavant, en allant acheter du cannabis, dont il abusait : «J’ai cru qu’ils m’avaient crevé les yeux et ouvert le ventre, que j’avais ressuscité, cicatrisé et que mes habits s’étaient réparés.»
Le 17 décembre, il se lance à la recherche de ses agresseurs. Ne les trouvant pas, il se dirige «d’instinct», comme aimanté, vers l’hôpital psychiatrique de Pau, où il a séjourné trois fois et qu’il croit livré aux «nazis et aux extraterrestres». Il a rempli ses poches de vis cruciformes, persuadé que «des chiens pourraient [l’]attaquer». Après s’être introduit dans les lieux en forçant un vasistas, alors qu’il s’attend à tomber sur «des monstres», il rencontre «une première dame» qui lui demande ce qu’il fait là, à une heure du matin passée. À cet instant, il se prend pour «Predator», personnage d’un jeu vidéo violent, et sort un long couteau.
Un décryptage s’impose
L’avocat général : «Comment l’avez-vous poignardée ?
– Comme ça (il mime un mouvement de va-et-vient au niveau de la hanche). Trois fois, dans l’abdomen. Après, j’ai ouvert la porte, il y avait une deuxième dame, je l’ai poignardée de la même façon. Je suis revenu sur mes pas, la première dame avait disparu. Je l’ai retrouvée un peu plus loin. J’ai cru que c’était un serpent qui allait m’avaler, ou un mort-vivant. Je l’ai coincée entre les deux portes coupe-feu et je lui ai sectionné la tête.
– A-t-elle beaucoup saigné ?
– Je n’ai pas vu de sang.
– Savez-vous combien de plaies, exactement, ont été relevées sur l’abdomen des victimes ?
– Non.
– Zéro. »
Les deux femmes ont été attaquées par-derrière : même la mémoire de Romain Dupuy semble démente. Les parties civiles, venues en nombre pour contester le non-lieu, encaissent ce récit qui n’éclaire rien. La sœur de Chantal Klimasewzski serre contre son cœur un portrait de l’infirmière martyrisée.
Tout le piège de ce genre d’audience est là : on écoute un individu bourré de psychotropes se plaindre d’être harcelé par des Martiens, au risque d’oublier que la quasi-totalité des experts qui l’ont examiné l’ont déclaré irresponsable. Il est fréquent, dans les prétoires, d’entendre des accusés tenir des propos incohérents : en général, ce sont des menteurs sains d’esprit, plus ou moins astucieux. Là, un décryptage s’impose, qui viendra aujourd’hui avec la déposition des spécialistes.
Au président Michel Treilles qui lui demande : «N’êtes-vous pas convaincu que le traitement auquel vous êtes soumis actuellement est nécessaire ?», Romain Dupuy répond, toujours impavide : «Non.» Une réponse que les psychiatres méditeront sans doute. Mais nul besoin d’être médecin pour comprendre que cette réponse, dans son absurdité, dans sa franchise, dans l’effrayante perspective qu’elle ouvre, constitue une authentique folie judiciaire.
source : le figaro :
http://www5.lefigaro.fr/actualites/2007 ... vivant.php

C’est un récit hallucinant qu’a livré hier l’auteur du double meurtre de l’hôpital de Pau aux magistrats chargés d’évaluer sa responsabilité pénale.
Romain Dupuy est fou, mais cela ne se voit pas. Il n’a pas la bave aux lèvres, ne porte pas de camisole. Cheveux noirs et lustrés tirés en catogan, fine moustache, pommettes hautes, il a les traits délicats. Debout devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Pau bondée – l’audience est retransmise sur écran vidéo dans la salle voisine –, qui examine le bien-fondé du non-lieu psychiatrique dont il a bénéficié, ce jeune homme de 24 ans, interné d’office, apparaît costaud, la mine sombre.
Romain Dupuy est fou, et cela s’entend lorsqu’il évoque les meurtres de Chantal Klimasewzski et de Lucette Gariod, commis dans la nuit du 17 au 18 décembre 2004. Sa voix est légèrement pâteuse, son regard par trop fixe. Il raconte d’abord un fantomatique passage à tabac dont il aurait été victime, trois jours auparavant, en allant acheter du cannabis, dont il abusait : «J’ai cru qu’ils m’avaient crevé les yeux et ouvert le ventre, que j’avais ressuscité, cicatrisé et que mes habits s’étaient réparés.»
Le 17 décembre, il se lance à la recherche de ses agresseurs. Ne les trouvant pas, il se dirige «d’instinct», comme aimanté, vers l’hôpital psychiatrique de Pau, où il a séjourné trois fois et qu’il croit livré aux «nazis et aux extraterrestres». Il a rempli ses poches de vis cruciformes, persuadé que «des chiens pourraient [l’]attaquer». Après s’être introduit dans les lieux en forçant un vasistas, alors qu’il s’attend à tomber sur «des monstres», il rencontre «une première dame» qui lui demande ce qu’il fait là, à une heure du matin passée. À cet instant, il se prend pour «Predator», personnage d’un jeu vidéo violent, et sort un long couteau.
Un décryptage s’impose
L’avocat général : «Comment l’avez-vous poignardée ?
– Comme ça (il mime un mouvement de va-et-vient au niveau de la hanche). Trois fois, dans l’abdomen. Après, j’ai ouvert la porte, il y avait une deuxième dame, je l’ai poignardée de la même façon. Je suis revenu sur mes pas, la première dame avait disparu. Je l’ai retrouvée un peu plus loin. J’ai cru que c’était un serpent qui allait m’avaler, ou un mort-vivant. Je l’ai coincée entre les deux portes coupe-feu et je lui ai sectionné la tête.
– A-t-elle beaucoup saigné ?
– Je n’ai pas vu de sang.
– Savez-vous combien de plaies, exactement, ont été relevées sur l’abdomen des victimes ?
– Non.
– Zéro. »
Les deux femmes ont été attaquées par-derrière : même la mémoire de Romain Dupuy semble démente. Les parties civiles, venues en nombre pour contester le non-lieu, encaissent ce récit qui n’éclaire rien. La sœur de Chantal Klimasewzski serre contre son cœur un portrait de l’infirmière martyrisée.
Tout le piège de ce genre d’audience est là : on écoute un individu bourré de psychotropes se plaindre d’être harcelé par des Martiens, au risque d’oublier que la quasi-totalité des experts qui l’ont examiné l’ont déclaré irresponsable. Il est fréquent, dans les prétoires, d’entendre des accusés tenir des propos incohérents : en général, ce sont des menteurs sains d’esprit, plus ou moins astucieux. Là, un décryptage s’impose, qui viendra aujourd’hui avec la déposition des spécialistes.
Au président Michel Treilles qui lui demande : «N’êtes-vous pas convaincu que le traitement auquel vous êtes soumis actuellement est nécessaire ?», Romain Dupuy répond, toujours impavide : «Non.» Une réponse que les psychiatres méditeront sans doute. Mais nul besoin d’être médecin pour comprendre que cette réponse, dans son absurdité, dans sa franchise, dans l’effrayante perspective qu’elle ouvre, constitue une authentique folie judiciaire.
source : le figaro :
http://www5.lefigaro.fr/actualites/2007 ... vivant.php
Dernière modification par nozinan le 11 nov. 2007 14:45, modifié 1 fois.
La publicité est un des principes de la justice, pour ce qui est de la photo, elle apporte une représentation précise de l'individu dont on parle (corpulence, état général) et montre ainsi à la population qu'un "fou" n'a pas forcément le physique de quasimodo et la bave aux lèvres.
De plus la photo est liée directement à l'article et n'a nullement fait l'objet d'une recherche particulière de ma part...
De plus la photo est liée directement à l'article et n'a nullement fait l'objet d'une recherche particulière de ma part...

Nous ne sommes pas dans ses dossiers et à son contact, difficile de se positionner pour apporter des éléments intègres. Ni pour le défendre, ni pour l'accabler...et même à son contact les avis doivent être divergents. En out cas, dans tous les cas de figures envisagés (prison ou HP) il sera suivi de très près je pense.
2 hypothèses pour la suite :
S'il atterri en prison, il aura droit à un séjour en psychiatrie à chaque décompensation et probablement à une hospitalisation une fois sa peine effectuée.
S'il atterri en psychiatrie, un travail de re-socialisation sera probablement effectué rapidement (3 ans, 4 ans ?) avec un statut d'HO même s'il sort définitivement de l'hopital pour assurer une continuité des soins et une recherche rapide par les forces de l'ordre en cas de manquement au suivi de sa part (c'est une hypothèse).
2 hypothèses pour la suite :
S'il atterri en prison, il aura droit à un séjour en psychiatrie à chaque décompensation et probablement à une hospitalisation une fois sa peine effectuée.
S'il atterri en psychiatrie, un travail de re-socialisation sera probablement effectué rapidement (3 ans, 4 ans ?) avec un statut d'HO même s'il sort définitivement de l'hopital pour assurer une continuité des soins et une recherche rapide par les forces de l'ordre en cas de manquement au suivi de sa part (c'est une hypothèse).


Si c'est ça, on marche sur la tête.
Un truc qui me vient en tête, on jure de dire la vérité. Or, si la vérité que l'on a n'est pas la réalité, est ce considèré comme un mensonge lors du procès? Parcequ'avec ce genre de jugement, on tombe là dedans (cf sa description des faits).
Mort de rire Mort de rire tu crois qu'on met un mec à Cadillac pour juger après qu'il doit aller en prison.
Evidement, cette hypothèse est toujours probable, sinon le procès n'aurait pas lieu (refus de l'appel). J'ai de l'expérience dans ce domaine là...je n'ai pas développé cette hypothèse en disant "je suis pour"....

Cedr1c a qd même raison sur un point (

dino a écrit :mysleelou a écrit :huereusement que les politiques n'influencent pas trop la justice... autrement ce serait la catastrophe ...
Je ne suis pas aussi optimiste...ce qui se passe avec le procés Colonna laisse perplexe...
c'est pas le meme contexte


Hâtons-nous aujourd'hui de jouir de la vie ; Qui sait si nous serons demain ? [Jean Racine]