Etudiante IDE à la recherche de témoignages
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Etudiante IDE à la recherche de témoignages
Bonjour à tous, je suis étudiante infirmière et je dois préparer un exposé en groupe concernant la prise en charge infirmière de la famille d'un patient souffrant d'une pathologie lourde.
On aimerait axer notre travail davantage sur la prise en charge infirmière d'un patient souffrant d'une patho lourde qui se révèle être un parent proche.
Vous est-il déjà arrivé ce genre de situation? Comment l'avez-vous vécue, gérée? Quelle a été votre comportement vis à vis du reste de l'entourage? et du reste de l'équipe soignante?
Merci d'avance pour vos témoignages.
On aimerait axer notre travail davantage sur la prise en charge infirmière d'un patient souffrant d'une patho lourde qui se révèle être un parent proche.
Vous est-il déjà arrivé ce genre de situation? Comment l'avez-vous vécue, gérée? Quelle a été votre comportement vis à vis du reste de l'entourage? et du reste de l'équipe soignante?
Merci d'avance pour vos témoignages.
Re: Etudiante IDE à la recherche de témoignages
Annelise88 a écrit :On aimerait axer notre travail davantage sur la prise en charge infirmière d'un patient souffrant d'une patho lourde qui se révèle être un parent proche.
Je ne comprends pas la phrase ...

- RumpelTeazer
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Re: Etudiante IDE à la recherche de témoignages
Tulipe a écrit :Annelise88 a écrit :On aimerait axer notre travail davantage sur la prise en charge infirmière d'un patient souffrant d'une patho lourde qui se révèle être un parent proche.
Je ne comprends pas la phrase ...
Moi non plus



Depuis que je suis petite, je rêve d'être un ange,
Et même si la réalité devait me brûler les ailes,
Rien ne m'empêchera d'atteindre les étoiles...
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- RumpelTeazer
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Je viens de comprendre le sens de ta phrase ...
Oulàlà... il était tard, hier soir
Il est préférable de ne pas s'occuper nous même d'un proche qui est un patient avec une patho lourde.
C'est très dur sur le plan psychologique, et sur bien d'autres plans.
Pour la petite histoire:
J'étais étudiante IDE en 3è année, dans un service de chir ortho/traumato, quand mon père a fait un accident de moto lors d'un voyage en Italie.
Il a été brièvement soigné sur place puis rapatrié en France, et comme par hasard dans le service où j'étais.
Je n'ai dis à personne qu'il s'agissait de mon père et ai demandé à ce dernier de garder le silence sur nos lien de parenté.
Ce fut mon choix, car l'équipe n'était aps sympa du tout, et lors des "trans" faisait des commentaires à vous coupé le souffle : " chb 41, Mr XXX ultra chiant, un vrai con... etc."
Bref.
Mon père n'avait rien de grave, une clavicule cassée, c'est tout.
Mais on l'a tout de même opéré et posé des broches.
Le lendemain, la cadre du service m'envoie faire le pansement, et l'ablation de redon chez mon père.
Moi, j'y vais.
Pas de soucis, me suis je dit.
Tu parles !!!
L'émotion aidant, la cicatrice inflammatoire, et le visage crispé de mon père, je me suis retrouvée au bord de l'évanouissement, à finir mon pansement à genoux...
J'en pouvais plus !
Bref, ce fut la réfection de pansement la plus corsée que je n'ai jamais faite !
Et la réaction de l'équipe quand je leur ai dit, qu'il s'agissait de mon père, je ne t'explique pas...
Bref : depuis quand un proche est hospitalisé dans mon service : je ne m'en occupe pas !!! (maintenant je bosse en USIC).
Je ne sais pas si ça peut t'aider ou pas ???
Mais c'était ma petite histoire
Oulàlà... il était tard, hier soir

Il est préférable de ne pas s'occuper nous même d'un proche qui est un patient avec une patho lourde.
C'est très dur sur le plan psychologique, et sur bien d'autres plans.
Pour la petite histoire:
J'étais étudiante IDE en 3è année, dans un service de chir ortho/traumato, quand mon père a fait un accident de moto lors d'un voyage en Italie.
Il a été brièvement soigné sur place puis rapatrié en France, et comme par hasard dans le service où j'étais.
Je n'ai dis à personne qu'il s'agissait de mon père et ai demandé à ce dernier de garder le silence sur nos lien de parenté.
Ce fut mon choix, car l'équipe n'était aps sympa du tout, et lors des "trans" faisait des commentaires à vous coupé le souffle : " chb 41, Mr XXX ultra chiant, un vrai con... etc."
Bref.
Mon père n'avait rien de grave, une clavicule cassée, c'est tout.
Mais on l'a tout de même opéré et posé des broches.
Le lendemain, la cadre du service m'envoie faire le pansement, et l'ablation de redon chez mon père.
Moi, j'y vais.
Pas de soucis, me suis je dit.
Tu parles !!!
L'émotion aidant, la cicatrice inflammatoire, et le visage crispé de mon père, je me suis retrouvée au bord de l'évanouissement, à finir mon pansement à genoux...
J'en pouvais plus !
Bref, ce fut la réfection de pansement la plus corsée que je n'ai jamais faite !
Et la réaction de l'équipe quand je leur ai dit, qu'il s'agissait de mon père, je ne t'explique pas...
Bref : depuis quand un proche est hospitalisé dans mon service : je ne m'en occupe pas !!! (maintenant je bosse en USIC).
Je ne sais pas si ça peut t'aider ou pas ???
Mais c'était ma petite histoire

Depuis que je suis petite, je rêve d'être un ange,
Et même si la réalité devait me brûler les ailes,
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Merci pour ce petit témoignage!
Pour le fait qu'il ne faille pas s'occuper d'un parent proche "point. Et pour de multiples raisons" => Pour quelles raisons justement? Charge émotionnelle trop imortante? Touche l'intime?
N'y a t-il pas des raisons justement de s'en occuper: Etre plus proche? Se sentir impliqué, acteur des soins?
On voudrait diviser notre exposé en trois parties:
1. Je suis à la base un soignant, membre d'une équipe soignante.
=> Lorsqu'un proche vient se faire hospitaliser, se pose alors la question :
"Est-ce que je le prend en charge (je veux m'assurer que les soins soient bien faits, je veux lui apporter mon aide, je veux pouvoir le soutenir...) ou est-ce que je laisse la main à un collègue? (je ne m'en sens pas capable, c'est trop dur émotionnellement...)"
=> Il peut également y avoir des répercussions sur les relations avec le reste de l'équipe.
2. Je fais également partie intégrante de la famille :
Rôle de médiateur (j'explique au reste de la famille ce qu'il se passe, l'évolution de la maladie... ce qui peut provoquer un manquement au secret professionnel...).
On peut se sentir d'une grande (trop grande ) responsabilité vis à vis du reste de l'entourage. Des sentiments peuvent émerger : de la jalousie de la part de l'entourage du fait de notre proximité avec le parent malade, de la culpabilité de notre part ( je n'arrive pas à faire ne sorte qu'il aille mieux, j'aurais du...). Tout cela est bien complexe...
3.Certes, on est soignant, on est une sorte de médiateur avec le reste de la famille mais on est également un membre de la famille à part entière.
L'association de toutes ces "étiquettes" peut provoquer des difficultés à gérer ses émotions, on peut subir des pressions de la part de l'entourage mais aussi peut être de l'équipe...
.....
Bon en me relisant effectivement, je me rends compte qu'il y a beaucoup de raisons pour ne pas prendre en charge un proche...
Je lance quand même une nouvelle bouteille à la mer en espérant pouvoir avoir des témoignages, des infos,... car nous n'avons aucun support bibliographique pour notre exposé. vos messages nous seront donc précieux!
Merci d'avance!
Pour le fait qu'il ne faille pas s'occuper d'un parent proche "point. Et pour de multiples raisons" => Pour quelles raisons justement? Charge émotionnelle trop imortante? Touche l'intime?
N'y a t-il pas des raisons justement de s'en occuper: Etre plus proche? Se sentir impliqué, acteur des soins?
On voudrait diviser notre exposé en trois parties:
1. Je suis à la base un soignant, membre d'une équipe soignante.
=> Lorsqu'un proche vient se faire hospitaliser, se pose alors la question :
"Est-ce que je le prend en charge (je veux m'assurer que les soins soient bien faits, je veux lui apporter mon aide, je veux pouvoir le soutenir...) ou est-ce que je laisse la main à un collègue? (je ne m'en sens pas capable, c'est trop dur émotionnellement...)"
=> Il peut également y avoir des répercussions sur les relations avec le reste de l'équipe.
2. Je fais également partie intégrante de la famille :
Rôle de médiateur (j'explique au reste de la famille ce qu'il se passe, l'évolution de la maladie... ce qui peut provoquer un manquement au secret professionnel...).
On peut se sentir d'une grande (trop grande ) responsabilité vis à vis du reste de l'entourage. Des sentiments peuvent émerger : de la jalousie de la part de l'entourage du fait de notre proximité avec le parent malade, de la culpabilité de notre part ( je n'arrive pas à faire ne sorte qu'il aille mieux, j'aurais du...). Tout cela est bien complexe...

3.Certes, on est soignant, on est une sorte de médiateur avec le reste de la famille mais on est également un membre de la famille à part entière.
L'association de toutes ces "étiquettes" peut provoquer des difficultés à gérer ses émotions, on peut subir des pressions de la part de l'entourage mais aussi peut être de l'équipe...
.....

Je lance quand même une nouvelle bouteille à la mer en espérant pouvoir avoir des témoignages, des infos,... car nous n'avons aucun support bibliographique pour notre exposé. vos messages nous seront donc précieux!
Merci d'avance!
- RumpelTeazer
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Annelise88 a écrit :Merci pour ce petit témoignage!
Pour le fait qu'il ne faille pas s'occuper d'un parent proche "point. Et pour de multiples raisons" => Pour quelles raisons justement? Charge émotionnelle trop imortante? Touche l'intime?
=> charge émotionnelle trop importante, trop d'implication personnelle, intimité pouvant gêner, frontière soignant/parent difficile à voir ou à garder...
N'y a t-il pas des raisons justement de s'en occuper: Etre plus proche? Se sentir impliqué, acteur des soins?
=> Risque d'être trop proche, de ne pas toujours voir la "vérité médicale" en face (pronostic grave/réservé...)
On voudrait diviser notre exposé en trois parties:
1. Je suis à la base un soignant, membre d'une équipe soignante.
=> Lorsqu'un proche vient se faire hospitaliser, se pose alors la question :
"Est-ce que je le prend en charge (je veux m'assurer que les soins soient bien faits, je veux lui apporter mon aide, je veux pouvoir le soutenir...) ou est-ce que je laisse la main à un collègue? (je ne m'en sens pas capable, c'est trop dur émotionnellement...)"
=> Il peut également y avoir des répercussions sur les relations avec le reste de l'équipe.
=> Le patient, qu'il soit lambda ou un membre de ta famille doit avoir les meilleurs soins possibles, et ce n'est pas parce que c'est un proche qu'il doit avoir un traitement de faveur !
De plus, dispenser un soin à un proche n'est pas chose évidente, et pour l'avoir vécu, je ne recommencerais pas.
Un simple pansement bétadine 3T + ablation de redons m'ont fait finir à genoux, balnche, et presque dans les vapes...
Imagine, piquer une CIP et poser une chimio...
L'équipe peut en effet te reprocher de "favoriser" ton proche par rapport aux autres patients : plus de temps dans sa chambre, réponse aux sonnettes plus rapides...
2. Je fais également partie intégrante de la famille :
Rôle de médiateur (j'explique au reste de la famille ce qu'il se passe, l'évolution de la maladie... ce qui peut provoquer un manquement au secret professionnel...).
On peut se sentir d'une grande (trop grande ) responsabilité vis à vis du reste de l'entourage. Des sentiments peuvent émerger : de la jalousie de la part de l'entourage du fait de notre proximité avec le parent malade, de la culpabilité de notre part ( je n'arrive pas à faire ne sorte qu'il aille mieux, j'aurais du...). Tout cela est bien complexe...
=> Attention à ne pas transpercer le secret médical !!!
En tant que soignant tu n'as AUCUN droit de révéler l'état de ton proche hospitaliser !!!
Ton rôle de médiateur est très délicats... et peut en effet susciter des jalousies dans ta famille. Tu es plus proche, tu le vois plus, tu en sais plus et tu en veux rien dire...
3.Certes, on est soignant, on est une sorte de médiateur avec le reste de la famille mais on est également un membre de la famille à part entière.
L'association de toutes ces "étiquettes" peut provoquer des difficultés à gérer ses émotions, on peut subir des pressions de la part de l'entourage mais aussi peut être de l'équipe...
.....Bon en me relisant effectivement, je me rends compte qu'il y a beaucoup de raisons pour ne pas prendre en charge un proche...
Je lance quand même une nouvelle bouteille à la mer en espérant pouvoir avoir des témoignages, des infos,... car nous n'avons aucun support bibliographique pour notre exposé. vos messages nous seront donc précieux!
Merci d'avance!
Je t'ai répondu en gras...
Pour conclure : moi, personnellement, je ne prendrais plus jamais un proche en charge !

Depuis que je suis petite, je rêve d'être un ange,
Et même si la réalité devait me brûler les ailes,
Rien ne m'empêchera d'atteindre les étoiles...
Et même si la réalité devait me brûler les ailes,
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