pourquoi nos salaires n evoluent pas ?
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Historiquement, notre profession faisait partie du benevolat et tenu par des "bonnes soeurs". On a beaucoup de mal , de nos jours a echapper a cet image, d'ou le manque de revalorisation et notamment salariale. Ceci explique pas tout certes mais c'est un debut et il est necessaire comme le disait certains dans des reponses anterieures de faire une journée morte, de TOUS se mobiliser et REFUSER les assignations,obligations et pressions diverses de nos institutionsque l'on peut subir au quotidien
On rigolera bien lorsque nos chers equipes medicales devront gerer notre activité
On rigolera bien lorsque nos chers equipes medicales devront gerer notre activité
La nature est la partie visible du jardien de Dieu
(A.Gandhi)
(A.Gandhi)
Bonjour,
attention toutefois à ne pas agir au détriment de notre image. Je connais un établissement où les jours de grève tout le personnel demande à être réquisitionné pour ne pas perdre de salaire. Pourquoi pas. Mais quand la direction a décrété fermer toutes les activités programmées et ne réquisitionner que les personnels pour assurer les urgences et la continuité des soins, plus personne ne voulait faire grève.
Un mouvement doit être solidaire et dans notre profession on ne le montre pas toujours, chacun ayant des revenduications spécifiques. Certes les syndicats sont assez unis mais au niveau des associations professionnelles, dites représentatives, il y a parfois des discours discordants. Pas facile alors de faire remonter une revendication collective et générale.
Et je ne suis pas sur qu'il faille rigoler quand les équipes médicales devront gérer notre activité. On est tous dans un monde soignant où les problématiques sont très similaires : ça coûte de plus en plus cher et le peu de sous ne va pas toujours là où on aimerait qu'il aille. Relisons les ordonnances de 1976 pour comprendre ce qui a changé et change encore aujourd'hui.
Mais ça reste mon avis tout personnel !
Jérôme
attention toutefois à ne pas agir au détriment de notre image. Je connais un établissement où les jours de grève tout le personnel demande à être réquisitionné pour ne pas perdre de salaire. Pourquoi pas. Mais quand la direction a décrété fermer toutes les activités programmées et ne réquisitionner que les personnels pour assurer les urgences et la continuité des soins, plus personne ne voulait faire grève.
Un mouvement doit être solidaire et dans notre profession on ne le montre pas toujours, chacun ayant des revenduications spécifiques. Certes les syndicats sont assez unis mais au niveau des associations professionnelles, dites représentatives, il y a parfois des discours discordants. Pas facile alors de faire remonter une revendication collective et générale.
Et je ne suis pas sur qu'il faille rigoler quand les équipes médicales devront gérer notre activité. On est tous dans un monde soignant où les problématiques sont très similaires : ça coûte de plus en plus cher et le peu de sous ne va pas toujours là où on aimerait qu'il aille. Relisons les ordonnances de 1976 pour comprendre ce qui a changé et change encore aujourd'hui.
Mais ça reste mon avis tout personnel !
Jérôme
Infirmier, cadre de santé - Formateur indépendant
jjland83 a écrit :Bonjour,
attention toutefois à ne pas agir au détriment de notre image. Je connais un établissement où les jours de grève tout le personnel demande à être réquisitionné pour ne pas perdre de salaire. Pourquoi pas. Mais quand la direction a décrété fermer toutes les activités programmées et ne réquisitionner que les personnels pour assurer les urgences et la continuité des soins, plus personne ne voulait faire grève.
Un mouvement doit être solidaire et dans notre profession on ne le montre pas toujours, chacun ayant des revenduications spécifiques. Certes les syndicats sont assez unis mais au niveau des associations professionnelles, dites représentatives, il y a parfois des discours discordants. Pas facile alors de faire remonter une revendication collective et générale.
Au niveau d'un service il n'est pas rare de voir les équipes de jour et de nuit se tirer dessus pour savoir qui fait quoi en plus ou en moins. C'est dommage parfois.
Et je ne suis pas sur qu'il faille rigoler quand les équipes médicales devront gérer notre activité. On est tous dans un monde soignant où les problématiques sont très similaires : ça coûte de plus en plus cher et le peu de sous ne va pas toujours là où on aimerait qu'il aille. Relisons les ordonnances de 1976 pour comprendre ce qui a changé et change encore aujourd'hui.
Mais ça reste mon avis tout personnel !
Jérôme
Infirmier, cadre de santé - Formateur indépendant
Une infirmière du secteur public ayant dix ans d'ancienneté recevra 2.150 en Belgique, 1.950 en France et 3.300 au Grand-Duché.
Et un petit article, pour donner des pistes de réflexion à notre hyper président qui copie tout sur les states
USA : une étude établit un lien entre salaires et pénurie d’infirmières
Une étude récente conduite par le « Institute for Women’s Policy Research » montre qu'une augmentation du salaire des infirmières est la manière la plus directe de résoudre les pénuries de soins infirmiers en milieu hospitalier. Basée sur des données du Département du travail des États-Unis, l’étude montre l’existence d’un lien entre l'augmentation du salaire des infirmières et l’offre en infirmières exerçant en milieu hospitalier. Les principales conclusions tirées de l’analyse, publiées dans un rapport intitulé Solving the Nursing Shortage through Higher Wages, sont les suivantes :
* Entre la fin des années 1990 et le début des années 2000, les salaires des infirmières n’ont pas augmenté, et ce bien que les hôpitaux aient commencé à s’inquiéter de pénuries de personnel infirmier depuis 1997 déjà. À l’augmentation - tardive - des salaires a correspondu une augmentation rapide du nombre des infirmières employées dans les hôpitaux, soit 186 500 de plus entre 2001 et 2003.
* Au lieu d’attirer de nouvelles infirmières en agissant sur les salaires, les hôpitaux ont souvent recours à une combinaison d'heures supplémentaires (obligatoires), de recrutement de personnel temporaire, de sous-effectif et d’octroi de primes au recrutement.
* La qualité des soins aux patients diminue dès lors que les mesures de compression des coûts de personnel influencent négativement le ratio infirmière / patients.
* La plupart des analyses portant sur la main-d’œuvre infirmière négligent le lien critique qui existe entre le salaire et la disponibilité d'effectifs d'infirmières.
* L’action des syndicats permet d’augmenter les salaires et d'améliorer les niveaux de dotation en effectifs (p. 4).
Le rapport appelle les hôpitaux à appliquer des politiques salariales équitables et compétitives, à maintenir des niveaux de dotation en effectifs adéquats et à améliorer les soins dispensés aux patients. Il recommande en outre une augmentation des salaires des infirmières assumant des fonctions de formation, ceci afin de renforcer la capacité nationale dans ce domaine ; l’adoption, au niveau du gouvernement fédéral et des États, de mesures destinées à renforcer la dotation en effectifs ; le lancement de nouvelles recherches sur l’impact des conditions de travail des infirmières sur les coûts de la santé et les résultats pour les patients.
Et un petit article, pour donner des pistes de réflexion à notre hyper président qui copie tout sur les states
USA : une étude établit un lien entre salaires et pénurie d’infirmières
Une étude récente conduite par le « Institute for Women’s Policy Research » montre qu'une augmentation du salaire des infirmières est la manière la plus directe de résoudre les pénuries de soins infirmiers en milieu hospitalier. Basée sur des données du Département du travail des États-Unis, l’étude montre l’existence d’un lien entre l'augmentation du salaire des infirmières et l’offre en infirmières exerçant en milieu hospitalier. Les principales conclusions tirées de l’analyse, publiées dans un rapport intitulé Solving the Nursing Shortage through Higher Wages, sont les suivantes :
* Entre la fin des années 1990 et le début des années 2000, les salaires des infirmières n’ont pas augmenté, et ce bien que les hôpitaux aient commencé à s’inquiéter de pénuries de personnel infirmier depuis 1997 déjà. À l’augmentation - tardive - des salaires a correspondu une augmentation rapide du nombre des infirmières employées dans les hôpitaux, soit 186 500 de plus entre 2001 et 2003.
* Au lieu d’attirer de nouvelles infirmières en agissant sur les salaires, les hôpitaux ont souvent recours à une combinaison d'heures supplémentaires (obligatoires), de recrutement de personnel temporaire, de sous-effectif et d’octroi de primes au recrutement.
* La qualité des soins aux patients diminue dès lors que les mesures de compression des coûts de personnel influencent négativement le ratio infirmière / patients.
* La plupart des analyses portant sur la main-d’œuvre infirmière négligent le lien critique qui existe entre le salaire et la disponibilité d'effectifs d'infirmières.
* L’action des syndicats permet d’augmenter les salaires et d'améliorer les niveaux de dotation en effectifs (p. 4).
Le rapport appelle les hôpitaux à appliquer des politiques salariales équitables et compétitives, à maintenir des niveaux de dotation en effectifs adéquats et à améliorer les soins dispensés aux patients. Il recommande en outre une augmentation des salaires des infirmières assumant des fonctions de formation, ceci afin de renforcer la capacité nationale dans ce domaine ; l’adoption, au niveau du gouvernement fédéral et des États, de mesures destinées à renforcer la dotation en effectifs ; le lancement de nouvelles recherches sur l’impact des conditions de travail des infirmières sur les coûts de la santé et les résultats pour les patients.
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antochrit a écrit :Une infirmière du secteur public ayant dix ans
Ha! ben zut flute! il me manque 300 euros!! c'est du brut ou du net? parce qu'avec mes 11 ans d'ancienneté je touche 1650 euros!
"Tous ces symboles d'un pouvoir que j'exècre, la cagoterie appuyée sur le bras de la soldatesque, cela me fait bander de les arracher"O.Rolin.
Solidaire
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kaecilia a écrit :salut
avec la pénurie d'infirmière qu'il y a il faut négocier nos salires;
biensur c plus difficil a l'hopital public mais dans le privé c'est tout a fait faisable.
perso je vien de dire a une clinique public c'est 2000 euro net ou je vais voir alleurs et ça à marché!
il faut oser!!!!
Entièrement d'accord avec toi. Et ce n'est pas qu'à Paris qu'on peut le faire, j'en suis le témoin.
J'hallucine d'ailleurs quant à la passivité de bon nombre d'entre nous. En tant qu'infirmier coordinateur j'ai fait passer des entretiens d'embauche et la plupart des IDE ne posent même pas la question du salaire

Négociez et refusez les postes sous-payés, b..del ! Non seulement vous vous pénalisez - 100€ par mois ca fait quand même 8000 balles sur une année ! - mais en plus jamais nous n'obtiendrons d'avancées collectives sur les salaires tant que la moitié d'entre nous acceptera de travailler au rabais
Savoir travailler en tension ...
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Myrrha a écrit :antochrit a écrit :Une infirmière du secteur public ayant dix ans
Ha! ben zut flute! il me manque 300 euros!! c'est du brut ou du net? parce qu'avec mes 11 ans d'ancienneté je touche 1650 euros!
non mais j'hallucine quand meme moi j'ai 2 ans d'anciennetée et je touche a peu pres 1550 euros par mois net avec 3 WE bossés.....mais ou tu bosses?
"un homme n'est vieux que quand les regrets ont pris chez lui la place des rêves"
Fermière en enfer...euh en médecine interne...
Fermière en enfer...euh en médecine interne...
personnellement , au sortir du diplôme, donc sans ancienneté et sans expérience, j'ai négocié mon salaire dans le privé ET dans le public.
J'ai décidé que je n'avais rien à y perdre et que si je me prenais une claque ben j'irais voir ailleurs.
Bizarrement la clinique privée n'a pas voulu entendre parler de négociation, j'ai donc dit "non merci" et elle m'a rappelée plusieurs fois ensuite pour me dire que "dans l'immédiat ça n'était pas possible mais qu'après quelques mois, peut-être...."
Connaissant trop ce genre de promesses, j'ai refusé.
Par contre l'hôpital m'a d'abord regardée avec de grands yeux étonnés, puis a accepté le principe de la négociation.
Trois entretiens plus tard, j'ai royalement obtenu 150 € nets de plus. ca n'est peut-être pas grand chose mais au bout d'une année ca compte, et puis au moins j'ai fait passer le message dès le départ :
"Je ne travaille pas pour la gloire, j'ai le courage de dire ce que je pense et je ne me laisse pas faire"
du coup c'est clair pour tout le monde, et croyez moi que dans le service la cadre peut se permettre des combines avec d'autres, plus maléables que moi, comme des changements de planning bizarres, des dépassements de tâches insinueuses etc... alors qu'elle ne l'a jamais osé avec moi..
Naïvement je pense que c'est avec de petites attitudes comme celle-là qu'on arrivera peut-être à nous décoller cette étiquette de : (Cochez, plusieurs choix possibles)
OUVREZ votre gueule !
J'ai décidé que je n'avais rien à y perdre et que si je me prenais une claque ben j'irais voir ailleurs.
Bizarrement la clinique privée n'a pas voulu entendre parler de négociation, j'ai donc dit "non merci" et elle m'a rappelée plusieurs fois ensuite pour me dire que "dans l'immédiat ça n'était pas possible mais qu'après quelques mois, peut-être...."
Connaissant trop ce genre de promesses, j'ai refusé.
Par contre l'hôpital m'a d'abord regardée avec de grands yeux étonnés, puis a accepté le principe de la négociation.
Trois entretiens plus tard, j'ai royalement obtenu 150 € nets de plus. ca n'est peut-être pas grand chose mais au bout d'une année ca compte, et puis au moins j'ai fait passer le message dès le départ :
"Je ne travaille pas pour la gloire, j'ai le courage de dire ce que je pense et je ne me laisse pas faire"
du coup c'est clair pour tout le monde, et croyez moi que dans le service la cadre peut se permettre des combines avec d'autres, plus maléables que moi, comme des changements de planning bizarres, des dépassements de tâches insinueuses etc... alors qu'elle ne l'a jamais osé avec moi..
Naïvement je pense que c'est avec de petites attitudes comme celle-là qu'on arrivera peut-être à nous décoller cette étiquette de : (Cochez, plusieurs choix possibles)
- Brave nonne (si le ciel le veut c'est que je dois le faire ..et me taire)
Belle conne (quoi ? pardon ? ah bon ...on a le droit d'être payée?)
Pauvre Pomme (Je ne coûte pas cher, on me trouve partout ...croquez-moi et jetez le trognon!)
OUVREZ votre gueule !

On peut rire de tout mais pas avec n'importe qui -P.Desproges
CLASS- Centre de Lutte Anti SMS : the fight goes on
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revenge of anesthesith a écrit :"Défiler ne sert à rien.."Argrath le Troll a écrit :vané a écrit :"cortège qui sera noyé dans la masse de toute la fonction publique"
+1
Ya des fois j'ai envie d'être désagréable.
![]()
Mais puisque vous êtes convaincus que manifester ne sert à rien AVEC d'autres citoyens, allez voter pour l'ONI, reposez vous ensuite et laissez faire ceux qui bossent.
Ce n'est pas tout à fait faux cependant. Car nos manif sont systématiquement amputées par les assignations, souvent abusives.
Je crois que la maifestation montre clairement ses limites, et que l'exemple finnois est la seule voie à suivre.
Quand les marins pêcheurs bloquent les ports, on les écoute.
Quand les agriculteurs déversent du fumier devant les préfectures, on les écoute.
Quand les infirmières arrêteront TOUT, ne participeront plus aux soins, ne seront plus dans les services, là alors on pourra penser à gagner.
MAIS NE PAS AVOIR PEUR DE RISQUER DES SANCTIONS, SINON RESTEZ DANS VOS SERVICES !!
Monte une association qui a ces objectifs là et beaucoup te suivront ! On est nombrreux à pourvoir et vouloir etre les relais départementaux d'une démarche comme celle la !
Il nous manque juste un leader qui démarre le mouvement.
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Miss Marion a écrit :Myrrha a écrit :antochrit a écrit :Une infirmière du secteur public ayant dix ans
Ha! ben zut flute! il me manque 300 euros!! c'est du brut ou du net? parce qu'avec mes 11 ans d'ancienneté je touche 1650 euros!
non mais j'hallucine quand meme moi j'ai 2 ans d'anciennetée et je touche a peu pres 1550 euros par mois net avec 3 WE bossés.....mais ou tu bosses?
En CHU.. Il s'agit de mon traitement de base donc sans WE ni nuit... je suis échelon 5 (et ma cotise mutuelle est déduite.. bon ça ne rajouterai que 50 euros.. alors disons 1700 euros..)
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Rappel :
La dernière réunion de négociations sur le paiement des heures sup est mardi 29 janvier : pour refuser la proposition insultante du Ministère, pensez à leur écrire (avec vos mots ou en utilisant le modèle), vous avez leur mail direct sur
http://www.syndicat-infirmier.com/artic ... rticle=484
La dernière réunion de négociations sur le paiement des heures sup est mardi 29 janvier : pour refuser la proposition insultante du Ministère, pensez à leur écrire (avec vos mots ou en utilisant le modèle), vous avez leur mail direct sur
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zeb24 a écrit :Monte une association qui a ces objectifs là et beaucoup te suivront ! On est nombrreux à pourvoir et vouloir etre les relais départementaux d'une démarche comme celle la !
Il nous manque juste un leader qui démarre le mouvement.
Ah oui, mais moi j'ai déjà donné avec les IADE.
des cathlons, à fond la forme !
la santé est un état précaire qui ne laisse augurer rien de bon.
la santé est un état précaire qui ne laisse augurer rien de bon.