greve à mont de marsan...(psy)

[garuche]

salut à tous.
je suis nouveau sur le site.
je suis infirmier à l'hopital de mont de marsan dans les landes.
je bosse en psy.
depuis la mise en place des poles, le secteur psy éprouve "quelques" difficultés à fonctionner.
je suppose que c'est comme ça dans beaucoup d'HP....
Equipes en sous effectif, mauvaise conditions de travail, insécurité pour les patients et pour les soignants, et surtout trés peu d'écoute de la part de nos supérieurs...
quelqu'un peut il m'aiguiller sur des exemples de mouvements syndicaux réalisés dans d'autres hosto?
qu'a t'on le droit de faire?
qui vit la meme situation que nous qui sommes en psy?
je ne m'étends pas volontairement sur les problèmes que l'on rencontre dans l'exercice de notre fonction, car j'espère recevoir beaucoup de réponses et de témoignages, qui pourront donner corps à une discussion entre nous.
à vous la parole...

[alise]

Par la "mise en place des poles", tu veux parler de poles de soignants tournant entre plusieurs services ? S'il s'agit de ça, dans tous les hp où j'ai bossé on a toujours été contre, car ça paraît un non-sens en psychiatrie où l'un des facteurs de réussite de la prise en charge repose sur une bonne connaissance du patient et une relation de confiance, et sur une cohésion de l'équipe, ce qui paraît difficile à assurer avec des infirmiers changeant tout le temps. Mais nous n'avons pas eu à lutter contre l'administration parce que ce projet n'en était qu'au stade des "bruits de couloir".
Pour ce qui est des moyens d'action, ça dépend déjà de votre cohésion entre infirmiers et de votre degré de détermination. Si vous êtes très déterminés et tous d'accord, vous pouvez certainement vous organiser pour faire barrage à ce genre de "remplacements". J'ai connu un endroit où pour résister on allait remplacer dans les autres services par tranches de deux heures, on se relayait entre collègues, de façon à ce qu'il soit clair que nous étions là juste pour faire "présence", sans nous impliquer. C'est une forme de résistance. Mais il doit y avoir d'autres moyens. A vous tous, vous devriez trouver des idées !
Sinon, légalement il n'y a rien à faire, les établissements s'organisent comme ils le veulent. Tout se joue vraiment au niveau de la négociation entre les équipes soignantes et la direction.

[Strange-days]

Ben!!! T'es ds la merde!!!!

Non plus serieusement; tu dois etre nouveau ds la profession????
Ta révolte est tout a fait saine et comprehensive!!! Mais sache qu'il est trés difficile (et c'est un doux euphémisme) de mobiliser les gens ds cette profession!!!!
Aprés si t'y arrives, tout est possible: Manifs, greves des entrées administratives (ca touche le porte-monnaie et ca c'est bon)..................etc...... plus tout ce que tu pourras imaginer ds la "limite du légale". Sache qd meme que légalement, avt un mouvement il faut un préavis de gréve a déposer a l'administration (a voir avec les syndicats!!!).
Moi ca fait 8ans que je bosse en psy a Montpellier et j'ai vu passer plusieurs mouvements et a chaque fois ils st retombés comme des soufflets sans qu'on ai rien obtenu!!! Et ce meme aprés le drame de Pau!!!
Enfin; ne te décourage pas pr autant; ca vaut tjrs le cout d'essayer et qui sait un jour peut-etre ca finira par fonctionner et par s'etendre!!! Mais pr l'instant chez nous; pas de mouvement en vue!!!
D'ailleurs la situation est "pourrie" mais je ne pense pas qu'on puisse incriminer la mise en place des poles!!!
!!!!!! COURAGE CAMMARADE! !!!!!

[alise]

Ou alors, tu veux parler des pôles de références ?

Si le problème vient essentiellement d'un manque d'infirmiers, je ne vois pas comment le solutionner. Idem si ça vient d'un manque de budget. Comment obliger nos dirigeants à comprendre une bonne fois pour toutes qu'il faut arrêter de réduire le budget de la santé ?

Comme Strange-days, je suis pessimiste, ce soir.

Vous croyez que l'ordre infirmier nous donnerait la force de persuasion qui nous manque ?

[Strange-days]

Moi j'y crois moyennement a l'ordre mais je suis qd meme candidat (ds le 34) car je pense que pr faire évoluer cette profession tt est bon a prendre!!! Et jusqu'a mnt les autres ""solutions"" (manifs; syndicats....) n'ont rien apportées; ds ce métier, les gens st trop résignés (pr l'instant) pr que ca évolue!!!
Ceci dit il faut qd meme essayer avec l'ordre et puis si nous "IDE (ou ISP) qui voulont faire changer les choses" on ne se présentent pas; d'autes plus individualistes et carrieristes (cadres......) ne se generont pas pr prendre la place et du coup; non seulement cet ordre ne ns servira pas mais en plus il risquera de ns sanctionner qd on ne sera pas d'accord!!!!
Il est trop tard pr s'inscrire pr le departement; mais vs pourrez encore vs présenter pr la "Région" et pr le plan "national". Sinon; en ts cas vs pouvez voter!!!!

[cedr1c]

Cette histoire ne relève pas du tout d'une structure ordinale:

- il s'agit d'un problème touchant les professionels, et non la profession.
- il n'est ni question de déontologie, ni de morale, ni d'honneur de la profession
- le problème ici ne touche pas que les infirmiers.

Ne pas croire que l'ordre est une alternative au syndicalisme...

Je travaille dans le privé, pas encore ce genre de problème chez nous.

[alise]

cédr1c a écrit :

Je travaille dans le privé, pas encore ce genre de problème chez nous.

Vous n'avez pas quel genre de problème ? Pas de problème de personnel ? Pas de problème avec la direction ? Pas de problème avec les conditions de travail ? Alors tu dois être dans un genre d'oasis comme j'en ai connu peu de temps, et ça va se dégrader (oui, je suis très pessimiste, ça doit être le temps.)
Je ne suis pas pour l'ordre spécialement (ni spécialement ni généralement, d'ailleurs), je me demande juste comment arriver à se faire entendre. Se présenter comme député ? Non, ça ne suffit pas, les députés eux-mêmes disent qu'ils ne peuvent rien faire. Ecrire à Sarko ?

Je crois à deux types d'action : l'action individuelle, ou pour un hôpital l'action à échelle de cet hôpital, par un groupe de professionnels motivés et tenaces, ou l'action par voie législative, qui souvent en ce moment est d'abord portée par des associations puissantes (associations de victimes de la route, association pour le droit à mourir dans la "dignité", etc).
En fait dans les deux cas c'est un peu l'action individuelle, ou du moins l'action de petits groupes très actifs qui obtient des résultats, dans le premier cas à échelle locale, et dans le second à échelle nationale.

[Strange-days]

Quest-ce que t'es Rabat-joie Cedr1c !!!
Je sais que l'ordre n'est pas un syndicat!!!!
Mais pr l'instant l'ordre n'existe pas et on peut encore en faire (en tt cas ds notre imaginaire) un outil qui serve a la profession!!! (laisse ns le peu d'espoir qu'il ns reste!!!).
De plus, le manque de personnel , le manque de materiel....et des "tournes" trop fatiguantes influent (négativement) sur la qualité des soins; et ca c'est bien l'affaire de l'ordre NON!!!??? Au niveau départemental, pr Mt de Marsant et au niveau national car (je pense) ces problemes touchent l'ensemble de la profession!!!!!
Comment veux-tu rester déontologique, ethique.......... aprés 5 jrs en 12h00 (c'est arrivé en Réa a une IDE récemment!!!).!!!

[cedr1c]

cédr1c a écrit :

Je travaille dans le privé, pas encore ce genre de problème chez nous.

Vous n'avez pas quel genre de problème ? Pas de problème de personnel ? Pas de problème avec la direction ? Pas de problème avec les conditions de travail ? Alors tu dois être dans un genre d'oasis comme j'en ai connu peu de temps, et ça va se dégrader (oui, je suis très pessimiste, ça doit être le temps.)

Ben, c'est un établissement de type associatif. On participe aux études de charge de travail, le personnel, on le calcule avec la direction. On voit donc les limites du système aussi. Et le fait de ne pas être rattaché à d'autres services évite que les fond de la psychiatrie aillent ailleurs, ce qui est le cas dans de nombreux autres établissements.

[Strange-days]

Veinnard va !!!!

Tu bosses ou alors??? Et t'es bien payé en plus???
Parce-qu'evectivement au CHU de MTPellier, les fds de la psy reparteent vers les disciplines ""plus nobles"""!!!! Enfin en ts cas plus rationnalisables, plus faciles a comptabiliser et a faire rentrer ds les cases!!!

[cedr1c]

réponse via mp

[malou70]

cédr1c a écrit :

Je travaille dans le privé, pas encore ce genre de problème chez nous.

Vous n'avez pas quel genre de problème ? Pas de problème de personnel ? Pas de problème avec la direction ? Pas de problème avec les conditions de travail ? Alors tu dois être dans un genre d'oasis comme j'en ai connu peu de temps, et ça va se dégrader (oui, je suis très pessimiste, ça doit être le temps.)

Ben, c'est un établissement de type associatif. On participe aux études de charge de travail, le personnel, on le calcule avec la direction. On voit donc les limites du système aussi. Et le fait de ne pas être rattaché à d'autres services évite que les fond de la psychiatrie aillent ailleurs, ce qui est le cas dans de nombreux autres établissements.

Je confirme, les sous effectifs, en général, ne sont pas une volonté de l'établissement, mais dûs à une difficulté de recrutement d'ide, attirés par des disciplines "plus nobles", certains postes ne sont pas pourvus depuis 1 an dans mon service par faute de postulant.
Notre CHs finance beaucoup de formation professionnelle, essaie d'être attractif, par les conditions de travail 9 jours par Quatorzaine, dans des locaux adaptés pour la plupart, les autres sont en cours de rénovation, au niveau matos et charge de travail pas trop à se plaindre.

Mais bon cela n'attire pas plus que cela , où les ide partent travaillé en Suisse car très proche

Même si avec la convention Fehap on est mieux payé que dans le public

[alise]

Avec la convention fehap, on n'est pas mieux payé que dans le public. Je sais, j'ai travaillé dans les deux. Ou alors c'est une histoire d'échelon. Je crois qu'avec la convention fehap les inf ont une grille avantageuse en bas de l'échelle, mais désavantageuse quand on arrive dans les échelons plus élevés.

Sinon, oui cédr1c tu parais avoir trouvé un emploi assez sympa. Tu es dans un truc d'économie sociale et solidaire ? Le principe de participer à la gestion de la structure semble intéressant.
En même temps, s'il n'y a pas d'argent, il n'y a pas d'argent. Mais c'est sûr que le fait d'être associé à la gestion peut permettre de mieux supporter les restrictions.
Ca dépend de l'ambiance, de l'entente entre les gens, de toute façon. J'ai connu une structure associative gérée par un directeur et une surveillante chef très bizarres, qui faisaient que l'ambiance était désagréable.
Je crois qu'on peut travailler bien même avec peu de moyens si l'ambiance est bonne, et très mal même avec beaucoup de moyens si l'ambiance est pourrie.
Mais quand même, un budget décent, ça aide.

[cedr1c]

Enfin, c'est une grande structure, 1000 employés environ; mais l'esprit associatif perdure, les groupes de travail sont importants. Et puis faire participer le personnel demande une transparence, mais surtout permet de faire des économies.

[alise]

Arrrggghhhhh !!! Ne parle pas d'économies ! Ca me donne de l'urticaire !

Sinon, pour rester sérieux, dans l'hôpital que j'aimais, quand ça a commencé à se dégrader (ils voulaient notamment remplacer les inf par des as... ), ils ont organisé des groupes de travail, soi-disant pour nous associer à la réflexion. C'est comme ça que j'ai appris ce que c'est que la langue de bois et l'art d'entuber le monde avec le sourire et en y mettant les formes. Parce que notre groupe de réflexion, il n'a servi à rien du tout, je crois que son objectif était de convaincre les réticents mais ça n'a pas fonctionné, et pendant qu'on était censés réfléchir, la direction (qui donc avait créé ces groupes) a opéré les changements en question (donc elle n'a tenu aucun compte de nos réflexions). Je ne dis pas ça pour dire que chez vous les groupes de réflexions sont des trompe-l'oeil, mais juste pour expliquer pourquoi je suis si méfiante et désabusée.

Par contre les associations de victimes, ça marche. Je maintiens ce que j'ai dit par erreur sous un autre sujet : il faut créer une association d'infirmiers victimes du système.