TFE : Douleur post opératoire et prise en charge
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Quand j'écris qu'il faut un emploi à plein temps pour corriger les erreurs sur ces forums...
La douleur est subjective par définition.
Définition de la douleur selon l'IASP (International association for the study of pain, association internationale pour l'étude de la douleur) : expérience sensorielle et émotionnelle désagréable liée à des lésions tissulaires réelles ou potentielles ou décrites en des termes évoquant de telles lésions.
Il n'existe pas d'outil objectif d'évaluation de la douleur. On ne peut donc définir "la même douleur", et je serais très étonné que vous puissiez citer des études sur ce sujet.
1) Il existe plusieurs moyens non médicamenteux de lutte contre la douleur. Par exemple, aider le patient à se placer dans une position qui le soulage. Je vous laisse en chercher d'autres.
2) La relation d'aide a toujours un intérêt. Sans doutes avez-vous déjà entendu cette expression "Guérir parfois, soulager souvent, écouter toujours". La compassion, étymologiquement "souffrir avec", peut avoir à elle seule un effet sur l'acceptation de la douleur, et donc améliorer son vécu. L'information aussi.
Il existe peut-être une autre éventualité : prévenir le médecin que le patient est toujours douloureux malgré le traitement, et lui demander quoi faire pour améliorer la situation.
Donc pour que le patient soit considéré comme douloureux, il faut qu'il ait votre accord. C'est en complète contradiction avec toutes les façons actuelles de considérer la douleur. Mais ça collerait bien avec ce qu'on apprenait il y a vingt-cinq ans.
Il peut y avoir plusieurs situations dans ce que vous décrivez :
-l'antalgique a été passé et il va faire effet ; ça montre un problème d'anticipation de la douleur ; si c'est un cas qui se présente souvent, il faut évoquer le problème et chercher des solutions (est-ce que, pendant l'opération, l'équipe anesthésique anticipe sur la douleur postopératoire...) ;
-on a tout passé et ça ne marche pas ; parmi ces patients, un bon nombre s'améliorerait si on modifiait le traitement.
coco 84 a écrit :L'évaluation de la douleur est extrêmement subjectif
La douleur est subjective par définition.
Définition de la douleur selon l'IASP (International association for the study of pain, association internationale pour l'étude de la douleur) : expérience sensorielle et émotionnelle désagréable liée à des lésions tissulaires réelles ou potentielles ou décrites en des termes évoquant de telles lésions.
coco 84 a écrit :la même douleur pourra être vécu comme très forte par un patient et comme très supportable par un autre( il y a de nombreuses études sur le sujet
Il n'existe pas d'outil objectif d'évaluation de la douleur. On ne peut donc définir "la même douleur", et je serais très étonné que vous puissiez citer des études sur ce sujet.
coco 84 a écrit :La relation d'aide en post-op ne soulagera pas le patient, sa douleur est d'abord physique.
1) Il existe plusieurs moyens non médicamenteux de lutte contre la douleur. Par exemple, aider le patient à se placer dans une position qui le soulage. Je vous laisse en chercher d'autres.
2) La relation d'aide a toujours un intérêt. Sans doutes avez-vous déjà entendu cette expression "Guérir parfois, soulager souvent, écouter toujours". La compassion, étymologiquement "souffrir avec", peut avoir à elle seule un effet sur l'acceptation de la douleur, et donc améliorer son vécu. L'information aussi.
coco 84 a écrit :[...] lorsque je me retrouve dans la situation qui te sert de départ, j'explique au patient pourquoi je ne peux pas lui apporter d'antalgiques dans l'immédiat.
Il existe peut-être une autre éventualité : prévenir le médecin que le patient est toujours douloureux malgré le traitement, et lui demander quoi faire pour améliorer la situation.
coco 84 a écrit :Sinon, si la douleur me paraît bien réelle et que je vois que le patient ne pourra pas tenir, j'appelle l'anesthésiste
Donc pour que le patient soit considéré comme douloureux, il faut qu'il ait votre accord. C'est en complète contradiction avec toutes les façons actuelles de considérer la douleur. Mais ça collerait bien avec ce qu'on apprenait il y a vingt-cinq ans.
cristolienne a écrit :Je travaille en SSPI depuis décembre 2007. [...] j'explique clairement au patient que si tous les antalgiques prescrits sont passés, il va falloir patienter, qu'ils vont faire effet...
Il peut y avoir plusieurs situations dans ce que vous décrivez :
-l'antalgique a été passé et il va faire effet ; ça montre un problème d'anticipation de la douleur ; si c'est un cas qui se présente souvent, il faut évoquer le problème et chercher des solutions (est-ce que, pendant l'opération, l'équipe anesthésique anticipe sur la douleur postopératoire...) ;
-on a tout passé et ça ne marche pas ; parmi ces patients, un bon nombre s'améliorerait si on modifiait le traitement.
Clara_03 a écrit :Toujours dans le cadre de mon TFE (cf sujet) je suis à la recherche d'IDE qui pourraient répondre à mon questionnaire !
Salut ! Il manque à mon avis à ton "questionnaire" une question permettant de définir le type de service du répondant. Les situations et possibilités d'action ne sont notamment pas les mêmes en SSPI et en unité d'hospi...
D'autre part, je suis surpris par l'absence de question sur une éventuelle efficacité des actions mises en oeuvre.
Ceci étant dit :
En ce qui concerne mes réponses, elles entrent dans le cadre d'une pratique de SSPI.
1) Constatez vous souvent des patients douloureux en post op ?
Oui. Une très grande majorité de patients exprime à un moment ou à un autre de leur séjour en salle de réveil une douleur non nulle. Ces douleurs vont de "légère" à "insupportable".
2) Existe t'il des protocoles dans votre service ?
Oui. Sur prescription :
-titration morphine ou nalbuphine
-1g de paracetamol 2h après celui fait per-op
-démarrage du nefopam (ACUPAN) avant retour en chambre
entre autres...
3) Selon vous qu'est ce qui peut engendrer ou majorer cette douleur ?
En vrac :
L'acte chirurgical, la dlr pré-existante, un état anxieux, l'alitement prolongé sur un brancard, un scope qui tombe sur la tête, une complication...
4) Quels types de soins mettez vous en place dans le cadre de votre rôle propre ?
Ecouter, montrer qu'on a entendu la plainte, évaluer l'intensité, expliquer les actions mises en oeuvre, installer confortablement, réchauffer
5) Quels moyens utilisez vous pour l'évaluation ? Quelles difficultés rencontrez vous ?
Echelle Numérique Simple pour les adultes (auto-évaluation verbale de 0 à 10)
Echelle CHEOPS pour les enfants.
Difficulté principale concerne les personnes incapables de donner un chiffre car elles ne comprennent pas le système. On passe alors à :"Votre douleur est légère, moyenne, forte, très forte ?" Ce à quoi ils répondent invariablement "Assez forte" ou encore "J'ai mal". Et là on n'est pas plus avancé.
6) Comment définiriez vous la "relation de soin" en post op immédiat ?
Je ne la définirais pas. La "relation de soin" est pour moi un obscur charabia ifsiesque.
5) L'anxiété est elle fréquente en post op ?
Difficile à dire. En SSPI, j'aurais tendance à dire que non, les patients étant encore partiellement sous l'effet de l'anesthésie.
Bon courage.

Avec du retard désolé ... merci pour vos réponses, elles sont trés constructives!
En fait, pour ma question de recherche (c'est à dire l'aboutissement de ma problématique), je pensais partir sur : En quoi les représentations que les IDE ont de la douleur post-op influent sur son évaluation ?
Vous en pensez quoi ?
En fait, pour ma question de recherche (c'est à dire l'aboutissement de ma problématique), je pensais partir sur : En quoi les représentations que les IDE ont de la douleur post-op influent sur son évaluation ?
Vous en pensez quoi ?
- tafermalit
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Bonjour Clara,
J'ai lu avec intérêt et attention ton post car le thème de départ de mon TFE est "les moyens non médicamenteux de traiter chez l'adulte la douleur provoquée par les soins IDE".
J'avais dans l'idée d'enquêter en service de chirurgie car il y a des soins redoutés tels que l'ablation de drain, d'agrafes, les pansements de plaies chirurgicales, etc...
Donc au final, tu vas plus partir sur l'évaluation de la douleur post-op ? Et comment elle peut varier selon la représentation qu'à le soignant de cette douleur ? Je trouve ça pertinent.
Que penses-tu de reformuler la question par exemple comme ça : "En quoi les représentations des IDE sur la douleur post-op influents-elles sur son évaluation" ? Je ne sais pas mais le "En quoi... que" me gêne grammaticalement. Enfin, c'est toi qui vois
.
Si tu veux qu'on discutes plus de nos sujets respectifs, n'hésite pas.
Sam
J'ai lu avec intérêt et attention ton post car le thème de départ de mon TFE est "les moyens non médicamenteux de traiter chez l'adulte la douleur provoquée par les soins IDE".
J'avais dans l'idée d'enquêter en service de chirurgie car il y a des soins redoutés tels que l'ablation de drain, d'agrafes, les pansements de plaies chirurgicales, etc...
Donc au final, tu vas plus partir sur l'évaluation de la douleur post-op ? Et comment elle peut varier selon la représentation qu'à le soignant de cette douleur ? Je trouve ça pertinent.
Que penses-tu de reformuler la question par exemple comme ça : "En quoi les représentations des IDE sur la douleur post-op influents-elles sur son évaluation" ? Je ne sais pas mais le "En quoi... que" me gêne grammaticalement. Enfin, c'est toi qui vois

Si tu veux qu'on discutes plus de nos sujets respectifs, n'hésite pas.
Sam
Te busco sin parar
Te busco en las alturas
Te buscaré hasta el fin
Te guste o no te guste
Te buscaré si!
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Te buscaré hasta el fin
Te guste o no te guste
Te buscaré si!
réponse au questionnaire de clara :
je infirmière diplomée de nov 05, je travail en chirurgie
1) Constatez vous souvent des patients douloureux en post op ?
non en post op immédiat mais plutot à J1 et J2
2) Existe t'il des protocoles dans votre service ?
non mais rappel de l'anesthesiste autant que nécessaire
3) Selon vous qu'est ce qui peut engendrer ou majorer cette douleur ?
d'abord le type d'intervention, l'anxiété du patient, l'administrattion ou pas d'antalgiques avant l'apparition de la douleur, la position, les gestes invasifs à faire, la vue des tubulures (perf, redons, lunettes à O2, Sonde U, lames...)
4) Quels types de soins mettez vous en place dans le cadre de votre rôle propre ?
confort +++ : réinstallation au "propre", rafraichissement ou réchauffer, expliquer le déroulement des soins qui vont venir, bien sur dire de sonner si besoin, (que l'on est dispo), parler tres calmement voir meme chuchoter surtout apres une AG, proposer de fermer les volets
5) Quels moyens utilisez vous pour l'évaluation ? Quelles difficultés rencontrez vous ?
questionnement oral et EVA, observation du visage, position antalgiques
je trouve assez difficle d'evaluer la douleur d'une personne incohérente après l'intervention.
je trouve particulièrement difficile quand une personne a mal dans une position et qu'elle ne doit pas bouger. exple, pour une PTH, la personne doit rester sur le dos alors que souvent il voudraiit se tourner. pour nous, la réinstallation plus confortable est tres tres limitée !!!
6) Comment définiriez vous la "relation de soin" en post op immédiat ?
elle est particulière d'abord parceque les patients sont souvent semi conscients aprs l'intervention, somnolents...
ils ne se rappellent souvent pas de ce qu'on leur a dit en retour de la salle de reveil.
ou alors, certains sont bien réveillés et sont contents de revoir une tête qu'ils ont déjà vus dans le service (surtout si elle est souriante)
je pense qu'il faut etre calme, appaisant, rassurant.
parler s'ils veulent mais respecter le silence s'ils preferent;
5) L'anxiété est elle fréquente en post op ?
oui, se revele par un questionnement fréquent
je infirmière diplomée de nov 05, je travail en chirurgie
1) Constatez vous souvent des patients douloureux en post op ?
non en post op immédiat mais plutot à J1 et J2
2) Existe t'il des protocoles dans votre service ?
non mais rappel de l'anesthesiste autant que nécessaire
3) Selon vous qu'est ce qui peut engendrer ou majorer cette douleur ?
d'abord le type d'intervention, l'anxiété du patient, l'administrattion ou pas d'antalgiques avant l'apparition de la douleur, la position, les gestes invasifs à faire, la vue des tubulures (perf, redons, lunettes à O2, Sonde U, lames...)
4) Quels types de soins mettez vous en place dans le cadre de votre rôle propre ?
confort +++ : réinstallation au "propre", rafraichissement ou réchauffer, expliquer le déroulement des soins qui vont venir, bien sur dire de sonner si besoin, (que l'on est dispo), parler tres calmement voir meme chuchoter surtout apres une AG, proposer de fermer les volets
5) Quels moyens utilisez vous pour l'évaluation ? Quelles difficultés rencontrez vous ?
questionnement oral et EVA, observation du visage, position antalgiques
je trouve assez difficle d'evaluer la douleur d'une personne incohérente après l'intervention.
je trouve particulièrement difficile quand une personne a mal dans une position et qu'elle ne doit pas bouger. exple, pour une PTH, la personne doit rester sur le dos alors que souvent il voudraiit se tourner. pour nous, la réinstallation plus confortable est tres tres limitée !!!
6) Comment définiriez vous la "relation de soin" en post op immédiat ?
elle est particulière d'abord parceque les patients sont souvent semi conscients aprs l'intervention, somnolents...
ils ne se rappellent souvent pas de ce qu'on leur a dit en retour de la salle de reveil.
ou alors, certains sont bien réveillés et sont contents de revoir une tête qu'ils ont déjà vus dans le service (surtout si elle est souriante)
je pense qu'il faut etre calme, appaisant, rassurant.
parler s'ils veulent mais respecter le silence s'ils preferent;
5) L'anxiété est elle fréquente en post op ?
oui, se revele par un questionnement fréquent
TFE : douleur post opératoire et sophrologie.
Bonjour à toutes et à tous ! Je suis étudiante en 3 ème année et comme toutes autres, je suis en train de bosser mon TFE ...
Je suis à la recherche d'infirmières de chirurgie ou de SSPI qui aient faient une formation de sophrologie pour faire des enquêtes ou questionnaires, alors si vous connaisssez des liens ou si vous même vous êtes infirmières sophrologues laissez moi un mail que je puiss prendre contac avec vous.
Merci pour vos réponses !
Caroline
Je suis à la recherche d'infirmières de chirurgie ou de SSPI qui aient faient une formation de sophrologie pour faire des enquêtes ou questionnaires, alors si vous connaisssez des liens ou si vous même vous êtes infirmières sophrologues laissez moi un mail que je puiss prendre contac avec vous.
Merci pour vos réponses !
Caroline

Dernière modification par Laury le 19 mars 2009 18:54, modifié 1 fois.
Raison : Adresse mail supprimée, risque de spams.
Raison : Adresse mail supprimée, risque de spams.
TFE douleur postopératoire RCH IDE
Bonjour tout le monde,
Je suis actuellement en 3ème année d'étude infirmière, je réalise mon travail de fin d’étude sur la douleur postopératoire.
Ce questionnaire est destiné aux infirmiers(ères) travaillant ou ayant travaillé en service de chirurgie.
Ce questionnaire est anonyme et ne sera pas utilisé à des fins de jugement.
Merci de me contacter par MP pour que je puisse vous envoyer le questionnaire.
En vous remerciant.
Gaëtan
Je suis actuellement en 3ème année d'étude infirmière, je réalise mon travail de fin d’étude sur la douleur postopératoire.
Ce questionnaire est destiné aux infirmiers(ères) travaillant ou ayant travaillé en service de chirurgie.
Ce questionnaire est anonyme et ne sera pas utilisé à des fins de jugement.
Merci de me contacter par MP pour que je puisse vous envoyer le questionnaire.
En vous remerciant.
Gaëtan
Re: TFE : Douleur post opératoire et prise en charge
Bonjour à tous,
Actuellement en troisième année je planche sur mon mémoire depuis un moment. J'ai choisi comme thème la douleur post opératoire suite à un stage au bloc et une situation interpellante dans laquelle le patient s'était endormi très anxieux et s'était réveillé très douloureux.
Ma question de départ porte donc sur l'influence de l'état émotionnel pré opératoire sur la douleur post op et le role de l'IDE dans la prise en charge de cet état émotionnel.
J'ai par contre du mal à formuler des hypothèses de recherches à partir de mes lectures, j'ai pourtant ressorti les notions d'informaiton, de réassurance, d'écoute.. Mais je ne sais absolument pas comment le mettre en lien..
Quelqu'un aurait il une petite aide à me fournir svp ? Merci beaucoup !!!
Actuellement en troisième année je planche sur mon mémoire depuis un moment. J'ai choisi comme thème la douleur post opératoire suite à un stage au bloc et une situation interpellante dans laquelle le patient s'était endormi très anxieux et s'était réveillé très douloureux.
Ma question de départ porte donc sur l'influence de l'état émotionnel pré opératoire sur la douleur post op et le role de l'IDE dans la prise en charge de cet état émotionnel.
J'ai par contre du mal à formuler des hypothèses de recherches à partir de mes lectures, j'ai pourtant ressorti les notions d'informaiton, de réassurance, d'écoute.. Mais je ne sais absolument pas comment le mettre en lien..
Quelqu'un aurait il une petite aide à me fournir svp ? Merci beaucoup !!!