Chambre d'isolement en psy (normes, thérapeutique ?,...)
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Dire qu'elle n'est pas thérapeutique est un non sens...
Qu'elle soit mal utilisée, à l'exces et dans des buts parfois hyper sécuritaire, trop longtemps que le patient n'en retire pas forcément un mieux être et plus encore je suis d'accord... Qu"lle peut être évitée le plus souvent aussi
Cependant, tout ce qui est réalisé dans un lieu de soins, par des soignants est par signifiant du soin donc thérapeutique. Un mauvais soin n'est pas du fait du choix du soin lui même mais bien de l'incompétence ou de la "legereté des soignants...
Face à la folie il est impératif de ne jamais oublier de penser le soin, de le verbaliser, de lui donner un sens, et de le partager dansle cadre d'une reflexion commune. Encore plus en présence de psychotiques en crise ou non dont l'organsiation, la structure de la pensée tend à nous amener à ne plus nous questionner. Même la constestation d'une situation d'iso est déjà un acte de soin pour le patient
Tout peut être thérapeutique si dans un cadre de soin psy des soignants maintiennent leur pensée en travail.
Alors s'il y a enfermement, isolation, l'essentiel est bien la gestion, la reprise, la verbalisation et le lien maintenu ou instauré avec le patient. C'est surtout cela qui donne son sens thérapeutique à la chambre d'iso.
Qu'elle soit mal utilisée, à l'exces et dans des buts parfois hyper sécuritaire, trop longtemps que le patient n'en retire pas forcément un mieux être et plus encore je suis d'accord... Qu"lle peut être évitée le plus souvent aussi
Cependant, tout ce qui est réalisé dans un lieu de soins, par des soignants est par signifiant du soin donc thérapeutique. Un mauvais soin n'est pas du fait du choix du soin lui même mais bien de l'incompétence ou de la "legereté des soignants...
Face à la folie il est impératif de ne jamais oublier de penser le soin, de le verbaliser, de lui donner un sens, et de le partager dansle cadre d'une reflexion commune. Encore plus en présence de psychotiques en crise ou non dont l'organsiation, la structure de la pensée tend à nous amener à ne plus nous questionner. Même la constestation d'une situation d'iso est déjà un acte de soin pour le patient
Tout peut être thérapeutique si dans un cadre de soin psy des soignants maintiennent leur pensée en travail.
Alors s'il y a enfermement, isolation, l'essentiel est bien la gestion, la reprise, la verbalisation et le lien maintenu ou instauré avec le patient. C'est surtout cela qui donne son sens thérapeutique à la chambre d'iso.
alise a écrit :Il faut signaler la situation à la direction, vous réunir, tous les soignants offusqués par cette situation, faire pression sur la surveillante et les médecins et dire que vous allez signaler ça. On ne peut pas laisser vivre les gens dans de telles conditions ! C'est totalement inacceptable. Le pire c'est que ce genre de traitement entraîne de la violence ! Donc le contraire de ce qu'on veut éviter par la chambre fermée. Je sais qu'il n'est pas simple de dénoncer les choses, j'ai vécu des situations aberrantes où je n'ai pas dit grand-chose non plus, enfin, si, j'ai dit ce que je pensais, mais je n'ai rien fait de plus. C'est pour ça que je pense qu'il faut que vous vous unissiez. Seul, il est très difficile de tenir tête à beaucoup de monde. (pour le signalement, il doit se faire d'abord auprès de la direction, avec menace d'en référer ensuite à la DDASS, par exemple. Vous pouvez peut-être en parler aux syndicats ?)
les syndicats sont au courant, la direction aussi...elle a crée un groupe de travail sur le sujet...ce n'est pas tant la faute d'un(e) cadre, d'un médecin, d'une équipe...c'est plus complexe que ça a mon sens!
la psychiatrie change, la population reçue aussi, la façon de travailler, cependant les locaux eux ne changent pas et datent de plus de 30 ans!!!
la psychiatrie est en crise, comme toute la santé d'ailleurs, et les conditions et façon de travailler s'en ressentent...
pour revenir au sujet, je fais parti de celles et ceux qui pensent que la CI est thérapeutique...je la conçois comme un lieu d'apaisement, où la personne a besoin d'un contenant à un moment donné de sa pathologie, de son état de crise...et j'ai en mémoire nombre de patients pour qui la collectivité était devenu trop douloureuse, angoissante, ou majorant les symptomes, a qui ça a fait le plus grand bien dans la voie de la stabilisation!
Je pense que dans le cas où une personne est complètement éclatée et en souffrance, un milieu contenant, isolé de stimulis visuels, auditifs ou autres pouvant être interprétés comme éléments de persécution ou générateurs d'angoisses, peut aider la personne en crise à se sentir mieux.
Mais je pense que cela est thérapeutique si utilisé de façon momentanné, sans s'étendre à des semaines, voire des mois, j'ai vu des équipes en telles difficultés avec des prises en charge que finalement, la chambre d'iso était devenue la chambre administrative attitrée de la personne.
Mais en même temps, quels autres moyens avons-nous à disposition lorsque quelqu'un n'est continuellement plus gérable, après plusieurs échecs thérapeutiques? Qui d'autre prendrai le relais une fois l'équipe à bout, et de plus délaissées pour certaines par leur médecin?
Je sais que certaines utilisations n'ont pas vraiment de fins thérapeutiques, mais j'avoue ne pas être prête à encaisser les coups ou autres violences d'une personne, excusable parce que malade. Je pense que nous avons aussi le droit de nous préserver, et qu'il est impératif de préserver et sécuriser les autres patients.
Mon avis diverge vraiment au cas par cas, j'avoue être choquée par certaines mises en iso très théâtrales par certains agents de sécu "cow-boys". Là, pas de thérapie.
Et d'autre part, je demeure dans une totale incompréhension face aux décisions médicales qui font passer une personne en chambre d'isolement à une sortie définitive directe, sans étape intermédiaire comme une réintégration progressive dans le service, je trouve que c anti-thérapeutique de lâcher directement dehors un malade en souffrance psy isolé jour et nuit depuis des semaines...(déjà vu)
Mais je pense que cela est thérapeutique si utilisé de façon momentanné, sans s'étendre à des semaines, voire des mois, j'ai vu des équipes en telles difficultés avec des prises en charge que finalement, la chambre d'iso était devenue la chambre administrative attitrée de la personne.
Mais en même temps, quels autres moyens avons-nous à disposition lorsque quelqu'un n'est continuellement plus gérable, après plusieurs échecs thérapeutiques? Qui d'autre prendrai le relais une fois l'équipe à bout, et de plus délaissées pour certaines par leur médecin?
Je sais que certaines utilisations n'ont pas vraiment de fins thérapeutiques, mais j'avoue ne pas être prête à encaisser les coups ou autres violences d'une personne, excusable parce que malade. Je pense que nous avons aussi le droit de nous préserver, et qu'il est impératif de préserver et sécuriser les autres patients.
Mon avis diverge vraiment au cas par cas, j'avoue être choquée par certaines mises en iso très théâtrales par certains agents de sécu "cow-boys". Là, pas de thérapie.
Et d'autre part, je demeure dans une totale incompréhension face aux décisions médicales qui font passer une personne en chambre d'isolement à une sortie définitive directe, sans étape intermédiaire comme une réintégration progressive dans le service, je trouve que c anti-thérapeutique de lâcher directement dehors un malade en souffrance psy isolé jour et nuit depuis des semaines...(déjà vu)
IDE service admissions psy adultes
Djoudjou a écrit :Mais en même temps, quels autres moyens avons-nous à disposition lorsque quelqu'un n'est continuellement plus gérable, après plusieurs échecs thérapeutiques?
Donc, certaines thérapeutiques peuvent bien ne pas être efficaces... donc pas soignantes.
Djoudjou a écrit :Et d'autre part, je demeure dans une totale incompréhension face aux décisions médicales qui font passer une personne en chambre d'isolement à une sortie définitive directe, sans étape intermédiaire comme une réintégration progressive dans le service, je trouve que c anti-thérapeutique de lâcher directement dehors un malade en souffrance psy isolé jour et nuit depuis des semaines...(déjà vu)
J'ai vu faire aussi, une fois par fugue, une fois par décision rageuse d'un médecin-chef que l'équipe ne suivait plus, jugeant la prise en charge au long cours en chambre fermée déconnante. Dans les deux cas, le patient s'est amélioré hors de l'hôpital. Evidemment, ça dépend des cas. Si la pec en chbre fermée est vraiment très mal tolérée et pas du tout appropriée, il vaut encore mieux une sortie directe que pas de sortie du tout. Et en passant, on sous-estime souvent les capacités des personnes psychotiques, par exemple (ce sont les plus concernées par les chbres d'iso).
A vue de nez il y a trois cas de figure quand un soin ne soigne pas : soit le diagnostic est erroné, et donc le soin prescrit tombe à côté de la plaque; soit le diagnostic est correct, mais le soin inapproprié à la personne; soit le diagnostic est correct et le soin approprié, mais ceux chargés d'appliquer le traitement sont incompétents pour x raison et donc le soin échoue.
Ceci pour dire qu'à la réflexion, je ne pense pas que l'on soit soignant simplement parce qu'on est dans un hôpital et que l'on a le diplôme d'infirmier ou de médecin. Il y a réellement des thérapeutiques mauvaises, inadaptées ou mal effectuées, qui donc ne soignent pas, au minimum, voire aggravent l'état de la personne.
Une des particularités à mon avis détestable de la psychiatrie, c'est qu'on peut récupérer tous les faits et gestes des patients, chacune de leurs paroles, pour les porter au crédit de la prise en charge qui a été décidée. C'est je pense la seule discipline médicale où un médecin peut soutenir qu'une thérapeutique de toute évidence mauvaise est très bonne et que c'est le patient qui la met en échec par pure mauvaise volonté, où les échecs peuvent être valorisés comme des réussites, où tout ce que le patient montre peut être interprété d'une façon négative ou d'une façon positive, selon l'observateur.
Particulièrement je me méfie des psy accrocs à une "doctrine" et qui ne peuvent envisager de la voir mise en doute. C'est assez fréquent, et je trouve que ces gens, quand ils écoutent un patient, quand ils l'observent, l'écoutent et l'observent à travers le filtre d'une opinion préconçue, qui fait que quoi que dise ou fasse le patient, ils arrivent à le faire coïncider avec leur théorie et donc à la justifier.
Bon, en même temps on fait tous un peu ça. Mais pour rester le plus objectif possible, il faut se confronter à l'opinion du reste de l'équipe; et ça n'est possible que si les membres de l'équipe et le psy s'estiment mutuellement, de sorte que les doutes, les interrogations, les critique puissent s'exprimer librement sans susciter de rejet.
Moi je pense, droopette, que ça peut être un bon début pour faire aller mieux un service et pour prendre mieux en charge les patients. Si on attend que tout soit réformé, pauvres patients...
Ca n'évite pas toutes les erreurs ni tous les abus, mais ça les limite fortement.
Bonne question...
Thérapeutique, oui, mais à condition d'être utilisée correctement...
En tant qu'infirmier masculin, je commence à en saturer, et à voir toutes sortes de situations. Je risque d'être un peu long à m'exposer, désolé pour ceux qui aiment le concis!
Pour certains patients où la mesure d'isolement est sécurisante, de courte durée, avec traitement adapté, des temps d'entretien, et tout le travail qui va autour (ça fait beaucoup!), alors cela peut être un moyen de calmer la crise, mais ce n'est qu'un épisode dans la prise en charge.
J'ai connu plusieurs patients qui acceptent facilement l'isolement, voire le réclament, en tant que soin, un temps d'apaisement, ou de contention.
Là, on sent que cela peut être bénéfique.
Là où ça se complique, c'est que dans de nombreuses situations, vécues, où rapportées par les collègues, ce n'est pas le cas...
Cela va de l'isolement "trop court", et pas exploité, au presque "punitif".
D'abord, malgré un groupe de travail qui s'est réuni durant quelques séances sur la question, il y a 2 ans, je trouve qu'il y peu de consensus sur l'utilisation particulière de cette chambre.
Puis le traitement médicamenteux n'est malheureusement pas assez adapté à cette mesure d'isolement, même pour un patient qu'il faudrait aider à au moins se poser un peu, voire simplement à dormir la nuit.
Le pire que j'ai pu voir est un patient en crise qui se mettait nu et sifflait toute la journée, prostré au pied du matelas (certains on vu le film Birdy?)
Pas de traitement neuroleptique et juste un "petit" anxiolitique pendant 4 jours. Il a fallu que plusieurs collègues s'indignent pour décider le médecin à prescrire un traitement adapté.
Sinon, certains médecins restent en retrait et n'expliquent même pas la mise en chambre protégée, ce qui est souvent source d'agressivité.
J'ai vu aussi un médecin faire sortir un patient de chambre protégée contre l'avis de l'équipe et du médecin référent, car ce médecin était de garde et avait plutôt peur pour sa responsabilité (suite à un suicide dans cette chambre, quelques semaines plus tôt).
J'arrête sur les médecins, c'est un peu facile, il n'y a pas qu'eux.
Côté organisation:
La prescription des intervenants "par défaut" est de 4 soignants, et l'organisation se fait souvent avec 4 soignants masculins, alors que le personnel féminin peut souvent être un atout face à certains patients. Parfois, 2 soignants pourraient suffire... (mais ça peut aussi aller jusque 6, voire 7!)
Du côté des infirmiers masculins, il y a un phénomène qui casse l'effet thérapeutique, c'est l'usure provoquée par de nombreuses interventions en chambre protégée (et autres renforts récurrents).
Il y a des week-ends où la journée de travail est constituée jusque 5 heures sur 8 pour ces interventions (repas, hygiène du patient isolé...), ce qui laisse peu de temps pour le travail avec les patients de l'unité de chaque soignant, c'est assez frustrant.
Cela provoque aussi que nous sommes parfois "blasés" et qu'il arrive que l'on passe plus de temps à parler entre collègues qu'avec le patient isolé.
Lorsque l'on y passe de multiples journées successives, et parfois pour toujours les mêmes patients, dont on s'interroge sur les conditions d'isolement, c'est une réalité (triste, je l'avoue).
On se sent parfois plus un "homme avec des muscles" qu'un soignant.
Personnellement, cela fait 4 ans qu'à chaque entretien professionnel annuel, j'aborde ce sujet en tant qu'aspect à améliorer dans mon travail... et cela risque de continuer...
On nous a parlé d'équipe d'intervention (cela reste à définir plus en précision) mais faute de budget, pas de nouvelles...
J'en conclus, pour ma part, que dans la théorie et parfois en réalité (quand même, hein!), la chambre protégée (d'isolement) est thérapeutique... mais que trop souvent, malheureusement, son utilisation n'est pas assez réfléchie, mal organisée, pas assez adaptée au patient.

Thérapeutique, oui, mais à condition d'être utilisée correctement...
En tant qu'infirmier masculin, je commence à en saturer, et à voir toutes sortes de situations. Je risque d'être un peu long à m'exposer, désolé pour ceux qui aiment le concis!

Pour certains patients où la mesure d'isolement est sécurisante, de courte durée, avec traitement adapté, des temps d'entretien, et tout le travail qui va autour (ça fait beaucoup!), alors cela peut être un moyen de calmer la crise, mais ce n'est qu'un épisode dans la prise en charge.
J'ai connu plusieurs patients qui acceptent facilement l'isolement, voire le réclament, en tant que soin, un temps d'apaisement, ou de contention.
Là, on sent que cela peut être bénéfique.

Là où ça se complique, c'est que dans de nombreuses situations, vécues, où rapportées par les collègues, ce n'est pas le cas...

Cela va de l'isolement "trop court", et pas exploité, au presque "punitif".
D'abord, malgré un groupe de travail qui s'est réuni durant quelques séances sur la question, il y a 2 ans, je trouve qu'il y peu de consensus sur l'utilisation particulière de cette chambre.
Puis le traitement médicamenteux n'est malheureusement pas assez adapté à cette mesure d'isolement, même pour un patient qu'il faudrait aider à au moins se poser un peu, voire simplement à dormir la nuit.
Le pire que j'ai pu voir est un patient en crise qui se mettait nu et sifflait toute la journée, prostré au pied du matelas (certains on vu le film Birdy?)
Pas de traitement neuroleptique et juste un "petit" anxiolitique pendant 4 jours. Il a fallu que plusieurs collègues s'indignent pour décider le médecin à prescrire un traitement adapté.
Sinon, certains médecins restent en retrait et n'expliquent même pas la mise en chambre protégée, ce qui est souvent source d'agressivité.
J'ai vu aussi un médecin faire sortir un patient de chambre protégée contre l'avis de l'équipe et du médecin référent, car ce médecin était de garde et avait plutôt peur pour sa responsabilité (suite à un suicide dans cette chambre, quelques semaines plus tôt).
J'arrête sur les médecins, c'est un peu facile, il n'y a pas qu'eux.
Côté organisation:
La prescription des intervenants "par défaut" est de 4 soignants, et l'organisation se fait souvent avec 4 soignants masculins, alors que le personnel féminin peut souvent être un atout face à certains patients. Parfois, 2 soignants pourraient suffire... (mais ça peut aussi aller jusque 6, voire 7!)
Du côté des infirmiers masculins, il y a un phénomène qui casse l'effet thérapeutique, c'est l'usure provoquée par de nombreuses interventions en chambre protégée (et autres renforts récurrents).
Il y a des week-ends où la journée de travail est constituée jusque 5 heures sur 8 pour ces interventions (repas, hygiène du patient isolé...), ce qui laisse peu de temps pour le travail avec les patients de l'unité de chaque soignant, c'est assez frustrant.
Cela provoque aussi que nous sommes parfois "blasés" et qu'il arrive que l'on passe plus de temps à parler entre collègues qu'avec le patient isolé.
Lorsque l'on y passe de multiples journées successives, et parfois pour toujours les mêmes patients, dont on s'interroge sur les conditions d'isolement, c'est une réalité (triste, je l'avoue).
On se sent parfois plus un "homme avec des muscles" qu'un soignant.
Personnellement, cela fait 4 ans qu'à chaque entretien professionnel annuel, j'aborde ce sujet en tant qu'aspect à améliorer dans mon travail... et cela risque de continuer...
On nous a parlé d'équipe d'intervention (cela reste à définir plus en précision) mais faute de budget, pas de nouvelles...

Infirmier - DE - 2002
Santé mentale.
Santé mentale.
Je suis
en lisant vos propos organisationnels des chambre d'iso.
Ce n'est pas une obligation légale??????
Dans notre CHS, PM de contention et d'isolement on une validité de 24h donc doivent être réévaluer par un psychiatre ou un interne tous les jours, avant la 24ème heure.
Pourquoi ????????? c'est obligé de le préciser !!!!!!! Je suis très naïve je crois!!!!!!!!! Visite minimum toutes les heures, présence lors des repas et soins d'hygiène, accompagnement toilette.......... Temps accordé pour qu'il fume........... est notre quotidien. On utilise ces temps pour établir un contact avec le patient.Certes il ne faut pas se leurrer certains collègues n'entendent pas la sonnette ou les appels des patients, après un isolement est aussi utilisé pour que le patient se recentre donc une présence de soignant H24 n'est pas à mon sens bénéfique.
Vous êtes suffisamment nombreux pour vous y rendre à chaque fois que c'est nécessaire à autant de personne!!!!
Nous que ce soit personnel feminin ou masculin tout le monde va en iso, (hormi s'il y a grossesse).
On y va à 2 en binome IDE/ASou AMP.
Sollicitation de plus de personnel, s'il faut contentionné le patient et qu'il résistant, ou pour la mise en oeuvre de l'isolement.
Au niveau légalité la chambre d'un patient fermé
si une mesure comme celle ci est prise il doit y voir PM et chambre protégée donc isolement.
Je ne vois pas en quoi enfermé un patient dans sa chambre est moins péjoratif pour son évolution qu'un temps court en isolement, avec la fourniture d'explication.
Pour moi il s'agit d'enfermement dans les 2 cas.
Après un isolement punitif, qu'entendez vous par là??????
Tiens justement une idée de post la "sanction" ou la réponse à une transgression en psychiatrie?

alise a écrit :Dans un hôpital où j'ai bossé, le médecin était tenu de passer tous les jours voir le patient enfermé, et en son absence c'était le médecin de garde qui passait.
Ce n'est pas une obligation légale??????
Dans notre CHS, PM de contention et d'isolement on une validité de 24h donc doivent être réévaluer par un psychiatre ou un interne tous les jours, avant la 24ème heure.
alise a écrit :Enfin, il faut organiser une présence régulière des infirmiers auprès du patient enfermé, afin que cet enfermement soit le plus possible utilisé (et vécu par le patient) comme un temps de soin à part entière, un temps pour établir une communication, pour apprendre à connaître la personne et à la comprendre, et jamais comme une espèce d'oubliette pour patient pénible.
Pourquoi ????????? c'est obligé de le préciser !!!!!!! Je suis très naïve je crois!!!!!!!!! Visite minimum toutes les heures, présence lors des repas et soins d'hygiène, accompagnement toilette.......... Temps accordé pour qu'il fume........... est notre quotidien. On utilise ces temps pour établir un contact avec le patient.Certes il ne faut pas se leurrer certains collègues n'entendent pas la sonnette ou les appels des patients, après un isolement est aussi utilisé pour que le patient se recentre donc une présence de soignant H24 n'est pas à mon sens bénéfique.
zebwest a écrit :La prescription des intervenants "par défaut" est de 4 soignants, et l'organisation se fait souvent avec 4 soignants masculins, alors que le personnel féminin peut souvent être un atout face à certains patients. Parfois, 2 soignants pourraient suffire... (mais ça peut aussi aller jusque 6, voire 7!)
Vous êtes suffisamment nombreux pour vous y rendre à chaque fois que c'est nécessaire à autant de personne!!!!
Nous que ce soit personnel feminin ou masculin tout le monde va en iso, (hormi s'il y a grossesse).
On y va à 2 en binome IDE/ASou AMP.
Sollicitation de plus de personnel, s'il faut contentionné le patient et qu'il résistant, ou pour la mise en oeuvre de l'isolement.
alise a écrit :Pour revenir au sujet principal, je pense comme etpuislespsyaussi qu'il faut d'abord cibler qui on peut mettre dans une chambre fermée ou d'iso (je parle des deux parce que j'ai rarement connu de chambre d'iso à proprement parler, il n'y en a pas dans tous les services de psy. Du reste je considère que la chambre fermée, c'est à dire la chambre de la personne que l'on ferme, est moins traumatisante que la chambre d'iso qui a souvent un aspect "carcéral". Mais ça dépend si la personne est enfermée parce qu'elle est hyperviolente ou seulement parce qu'elle est hyperdélirante), et qui on ne peut pas y mettre, afin d'éviter les abus.
Moi, j'y mettrais les deux exemples cités ci-dessus : la personne violente qui casse tout, en chambre d'iso; la personne trop délirante pour être maintenue auprès des autres, dans sa chambre, fermée.


Au niveau légalité la chambre d'un patient fermé

Je ne vois pas en quoi enfermé un patient dans sa chambre est moins péjoratif pour son évolution qu'un temps court en isolement, avec la fourniture d'explication.
Pour moi il s'agit d'enfermement dans les 2 cas.
Après un isolement punitif, qu'entendez vous par là??????
Tiens justement une idée de post la "sanction" ou la réponse à une transgression en psychiatrie?
Hâtons-nous aujourd'hui de jouir de la vie ; Qui sait si nous serons demain ? [Jean Racine]
Je connais de plus en plus de collègues masculins qui vivent mal, comme toi zebwest, le fait d'être utilisés comme des "gros bras" en psy. Dans un hôpital où j'ai bossé, le problème était (partiellement) résolu par l'emploi d'agents de sécurité dont c'était la principale fonction. Ainsi, les inf hommes étaient dégagés de cette position qui, outre le fait qu'elle est pénible à la longue, peut rendre délicate leur prise en charge du patient par la suite. Ces agents de sécu étaient tous pompiers à la base, et c'étaient aussi eux qui s'occupaient de l'activité sport, de sorte que les patients n'avaient pas affaire à eux que dans un contexte de confrontation.
Pour répondre à Malou70, eh bien peut-être qu'il est inscrit dans un texte de loi qu'un médecin doit aller voir le patient enfermé tous les jours, mais dans le public où j'ai bossé ça n'était pas fait.
Pour ce qui est de la présence infirmière en chambre fermée, bien sûr qu'il ne faut pas passer 24h/24 avec le patient, ce n'est ni possible ni nécessaire. Mais j'ai vu souvent des inf, fatigués ou démotivés ou pour quelque raison que ce soit, accompagner les patients à la toilette ou à la cigarette sans presque échanger une parole avec eux, entrer en coup de vent dans la chambre pour apporter ou reprendre le plateau, etc. Bien sûr, selon les cas il n'y a pas grand-chose à dire, si le patient est trop endormi, par exemple. Mais je pense surtout aux personnes qui vivent très mal l'enfermement, comme une agression en soit, comme une dégradation, etc. Je pense aussi à des cas où quatre soignants hommes baraqués se pointent pour "encadrer" la toilette d'un patient en chbre d'iso, lequel évidemment n'ose pas moufter (moi non plus, d'ailleurs... ils avaient des têtes... pas tibulaires, mais presque), et où durant tout le temps que dure l'intervention, pas un quasiment ne s'adresse au patient.
Enfin, pour répondre à ta question concernant la différence entre une chambre d'isolement et la chambre du patient fermée, (mais je crois l'avoir expliqué déjà), la chambre d'isolement est conçue d'une façon particulière, assez carcérale, radiateurs couverts par des grilles, fenêtres condamnées, souvent matelas par terre, etc. Tandis que la chambre du patient... ben, c'est la sienne, il y a ses affaires, il se sent moins humilié, moins agressé, et ça, ce n'est pas juste une vue de l'esprit, c'est basé sur le témoignage de patients ayant connu les deux. Maintenant, encore une fois, si un patient est tellement ingérable qu'il casse tout le mobilier contenu dans sa chambre, évidement que la chbre d'iso sera plus adaptée à son cas. Mais s'il est enfermé juste parce qu'il est très délirant, je ne vois pas l'intérêt en plus de lui faire subir une chambre d'iso.
Pour répondre à Malou70, eh bien peut-être qu'il est inscrit dans un texte de loi qu'un médecin doit aller voir le patient enfermé tous les jours, mais dans le public où j'ai bossé ça n'était pas fait.
Pour ce qui est de la présence infirmière en chambre fermée, bien sûr qu'il ne faut pas passer 24h/24 avec le patient, ce n'est ni possible ni nécessaire. Mais j'ai vu souvent des inf, fatigués ou démotivés ou pour quelque raison que ce soit, accompagner les patients à la toilette ou à la cigarette sans presque échanger une parole avec eux, entrer en coup de vent dans la chambre pour apporter ou reprendre le plateau, etc. Bien sûr, selon les cas il n'y a pas grand-chose à dire, si le patient est trop endormi, par exemple. Mais je pense surtout aux personnes qui vivent très mal l'enfermement, comme une agression en soit, comme une dégradation, etc. Je pense aussi à des cas où quatre soignants hommes baraqués se pointent pour "encadrer" la toilette d'un patient en chbre d'iso, lequel évidemment n'ose pas moufter (moi non plus, d'ailleurs... ils avaient des têtes... pas tibulaires, mais presque), et où durant tout le temps que dure l'intervention, pas un quasiment ne s'adresse au patient.
Enfin, pour répondre à ta question concernant la différence entre une chambre d'isolement et la chambre du patient fermée, (mais je crois l'avoir expliqué déjà), la chambre d'isolement est conçue d'une façon particulière, assez carcérale, radiateurs couverts par des grilles, fenêtres condamnées, souvent matelas par terre, etc. Tandis que la chambre du patient... ben, c'est la sienne, il y a ses affaires, il se sent moins humilié, moins agressé, et ça, ce n'est pas juste une vue de l'esprit, c'est basé sur le témoignage de patients ayant connu les deux. Maintenant, encore une fois, si un patient est tellement ingérable qu'il casse tout le mobilier contenu dans sa chambre, évidement que la chbre d'iso sera plus adaptée à son cas. Mais s'il est enfermé juste parce qu'il est très délirant, je ne vois pas l'intérêt en plus de lui faire subir une chambre d'iso.
Deux ? Je savais pas. C'est très bien. Mais... les psy se démultiplient ? Ils me font rigoler, avec leurs recommandations.
Enfin, j'y vois un avantage non négligeable : limiter les chbres d'iso, pour donner moins de boulot aux psy.
Sinon, c'est quoi la signification d'UMAP ? Unités pour malades agités partiellement ? Unités pour Mastards assez patibulaires ?
Enfin, j'y vois un avantage non négligeable : limiter les chbres d'iso, pour donner moins de boulot aux psy.
Sinon, c'est quoi la signification d'UMAP ? Unités pour malades agités partiellement ? Unités pour Mastards assez patibulaires ?

Bon, agités, on sait ce que c'est, on voit tout de suite. Perturbateurs... c'est plus subjectif. J'ai connu des patients qui selon certains infirmiers étaient insupportables, parce que rebelles aux prises en charges, et selon d'autres, dont moi, tout à fait supportables, parce qu'à part revendiquer la possibilité de sortir, d'aller se balader, qu'on baisse leur traitement, tout ça dans les formes, poliment, ils ne dérangeaient personne, ils ne cherchaient pas des noises aux autres patients, n'étaient aucunement violents, etc.
On a eu aussi de vrais perturbateurs, genre psychopathes, petits voyous de banlieue, qui cherchaient à faire leurs petits caïds... l'un d'eux aurait pu être admis dans cette unité, car il était délirant en plus d'être malhonnête, mais les autres... on a déjà eu une discussion sur la place des psychopathes en psy, et les deux auxquels je pense, non, je ne les aurais pas enfermés, d'ailleurs notre psy les a fait sortir assez vite.
Je craindrais, personnellement, la promiscuité entre des gens agités car superdélirants, mais gentils comme tout à l'état non délirant, avec ce genre d'individus. Evidemment, s'ils sont tous en chambre fermée, il n'y a plus de problème de promiscuité. Ca se présenterait comment, cette structure, dans le détail ?
On a eu aussi de vrais perturbateurs, genre psychopathes, petits voyous de banlieue, qui cherchaient à faire leurs petits caïds... l'un d'eux aurait pu être admis dans cette unité, car il était délirant en plus d'être malhonnête, mais les autres... on a déjà eu une discussion sur la place des psychopathes en psy, et les deux auxquels je pense, non, je ne les aurais pas enfermés, d'ailleurs notre psy les a fait sortir assez vite.
Je craindrais, personnellement, la promiscuité entre des gens agités car superdélirants, mais gentils comme tout à l'état non délirant, avec ce genre d'individus. Evidemment, s'ils sont tous en chambre fermée, il n'y a plus de problème de promiscuité. Ca se présenterait comment, cette structure, dans le détail ?