La place du corps dans votre relation aux patients
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journaliste
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La place du corps dans votre relation aux patients
Bonjour, je suis journaliste pour un mensuel professionnel infirmier et je prépare un article sur le rapport au corps dans la relation soignant-soigné dans lequel je souhaite, bien sûr, donner la parole dans mon article à des infirmiers/ères de terrain sur ce sujet.
En gros, voici les questions que je me pose : comment vivez-vous le rapport au corps des patients, certaines situations dans ce rapport au corps vous gênent-elles, comment "faites-vous avec" (ou pas), avez-vous évolué sur votre rapport au corps des patients, certains de vos sens sont-ils plus sensibles que d'autres, etc ? Cette question de l'intimité avec les patients se pose-t-elle d'une manière particulière du fait que vous intervenez à domicile?
Si certains d'entre vous sont intéressés par cette problématique (qui me semble peu abordée publiquement, limite taboue), vous pouvez me contacter (rapidement !) en MP.
En gros, voici les questions que je me pose : comment vivez-vous le rapport au corps des patients, certaines situations dans ce rapport au corps vous gênent-elles, comment "faites-vous avec" (ou pas), avez-vous évolué sur votre rapport au corps des patients, certains de vos sens sont-ils plus sensibles que d'autres, etc ? Cette question de l'intimité avec les patients se pose-t-elle d'une manière particulière du fait que vous intervenez à domicile?
Si certains d'entre vous sont intéressés par cette problématique (qui me semble peu abordée publiquement, limite taboue), vous pouvez me contacter (rapidement !) en MP.
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Bracciano-Galley
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Bonsoir 
Souhaitez-vous des temoignages d'infirmiers libéraux uniquement ?
cette question est juste pour reorienter votre message si besoin
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Truisme n°1 : Quand on fait à la place de l'autre, non seulement on n'est pas à sa place, mais en plus, on empêche l'autre de prendre la place qui est la sienne
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journaliste
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Bonjour,
oui, je cherche des témoignages de libéraux.
Ils ne se bousculent pas au portillon alors que je pense qu'ils ont beaucoup à dire sur le sujet. Face au patient, à ce que leur renvoie leur corps notamment, ils sont beaucoup plus seuls que des soignants hospitaliers : ils doivent faire face quasiment seuls, sans pouvoir partager leur ressenti avec une équipe... Il doit bien y avoir des IDEL inspiré(e)s, non?
L'échange peut se faire en privé, je le précise à nouveau !
oui, je cherche des témoignages de libéraux.
Ils ne se bousculent pas au portillon alors que je pense qu'ils ont beaucoup à dire sur le sujet. Face au patient, à ce que leur renvoie leur corps notamment, ils sont beaucoup plus seuls que des soignants hospitaliers : ils doivent faire face quasiment seuls, sans pouvoir partager leur ressenti avec une équipe... Il doit bien y avoir des IDEL inspiré(e)s, non?
L'échange peut se faire en privé, je le précise à nouveau !
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journaliste
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Généralement, je procède par interview mais voici un petit questionnaire :
Dans votre pratique, comment vivez-vous le rapport au corps des patients: est-ce compliqué ou pas? Cela a-t-il été compliqué autrefois pour vous?
Etes vous sensibles à l'apparence du corps de vos patients?
Certains de vos sens sont-ils plus sensibles que d'autres?
Le traitez-vous avec douceur ou détachement?
Lorsque vous êtes gêné par quelque chose, comment réagissez-vous? Comment faites-vous "avec"?
Vous sentez-vous seule face à ces questions en tant que libérale alors que les IDE qui travaillent à l'hôpital sont en équipe?
Votre rapport au corps des patients a-t-il évolué avec le temps?
Dans votre pratique, comment vivez-vous le rapport au corps des patients: est-ce compliqué ou pas? Cela a-t-il été compliqué autrefois pour vous?
Etes vous sensibles à l'apparence du corps de vos patients?
Certains de vos sens sont-ils plus sensibles que d'autres?
Le traitez-vous avec douceur ou détachement?
Lorsque vous êtes gêné par quelque chose, comment réagissez-vous? Comment faites-vous "avec"?
Vous sentez-vous seule face à ces questions en tant que libérale alors que les IDE qui travaillent à l'hôpital sont en équipe?
Votre rapport au corps des patients a-t-il évolué avec le temps?
je travaille en had donc peut etre moins seule qu en liberale, bien que!
je ne vois pas trop le probleme posé, le rapport au corps, enfin perso oui on entre dans l intimitée, c est notre travaille, perso j essaie au maximum de respecter la pudeur des patients et aussi de fermer les portes, a domicile le ou la patiente n a pas forcement envie que toute sa famille le voit denudés ou voit ses plaie ou autres!
mais perso hormis des cas extremes (j en ai eu un en 4 ans de DE et c etait aux urgences) ou la personne etait vraiment defigurée du a un cancer de la face exteriorisé mais je crois que le plus dur c etait l expression de la patiente! et l odeur aussi!
je ne vois pas trop le probleme posé, le rapport au corps, enfin perso oui on entre dans l intimitée, c est notre travaille, perso j essaie au maximum de respecter la pudeur des patients et aussi de fermer les portes, a domicile le ou la patiente n a pas forcement envie que toute sa famille le voit denudés ou voit ses plaie ou autres!
mais perso hormis des cas extremes (j en ai eu un en 4 ans de DE et c etait aux urgences) ou la personne etait vraiment defigurée du a un cancer de la face exteriorisé mais je crois que le plus dur c etait l expression de la patiente! et l odeur aussi!
infirmière libérée
Dans votre pratique, comment vivez-vous le rapport au corps des patients: est-ce compliqué ou pas?
Peut-être au début celà l'a été , mais avec le temps , j'ai appris à décoder les signes que le corps envoie. Par exemple , tout simplement voir qu'il a la chair de poule pendant la toilette , penser que ses grimaces expriment une douleur muette , se dire que peut-être cette odeur sucrée et légèrement alcoolisée au déballage d'un pansement d'ulcère est un signe d'une infection particulière...Si tu veux parler du corps sexuel des patients , alors , là par contre , celà fait longtemps qu'il n'existe plus dans ma tête , même pour un pansement dans une zone périgénitale. Le patient devient une personne qui a besoin de moi , il n'y a pas d'histoire de tabou.
Certains de vos sens sont-ils plus sensibles que d'autres?
Tous les sens sont utiles (sauf peut-être le goût , vu qu'il y a les bandelettes pour les urines maintenant!...c'est une tentative d'humour))
Mais j'avoue que mon toucher est peut-être celui que j'utilise le plus.
Le traitez-vous avec douceur ou détachement?
Les deux , je pense . J'utilise la douceur un maximum , mais si l'état de mon patient m'inquiète , j'essaie de ne pas le montrer , ce qui peut passer pour du détachement.
Lorsque vous êtes gêné par quelque chose, comment réagissez-vous? Comment faites-vous "avec"?
J'ai la particularité de dire ce que je pense , maintenant j'essaie de le dire avec tact et humour , celà passe mieux .
Vous sentez-vous seule face à ces questions en tant que libérale alors que les IDE qui travaillent à l'hôpital sont en équipe?
J'ai adoré travailler avec mes collègues de réa , aide-soins ou ash ou ide. Mais encore jamais je ne me suis sentie seule en libéral , peut-être parce que je sais mon associé jamais très loin.
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