Question de vocation/non vocation ?

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Miss Marion
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Message par Miss Marion »

Anoukaelle a écrit :
Mais quand tu es infirmière, c'est complètement différent. Car il y a tes patients, leurs familles, les soins mais aussi toute l'organisation (faire les bons, prendre les RDV, commander les brancardiers, faire les commandes de matériel, de pharmacie, tenir à jour les classeurs, s'ocupper des toxiques...), les relations avec les collègues : ASH (gérer avec eux/elles les départs des patients), les AS qui travaillent ou non en binôme avec toi et qui sont pour certains actes sous ta responsabilité (parfois ils/elles en savent plus que toi sur le service mais quelques un(e)s sont à surveiller comme le lait sur le feu!), les médecins (externes, internes, chefs...) et en chirurgie il y a les chirurgiens et les anesthésistes (quand dans le service où je suis actuellement ils ne peuvent pas se blairer et se renvoient la balle, c'est trèèès inconfortable car c'est toujours à l'autre de s'en occuper et parfois les choses n'avancent pas!) et tes cadres (le cadre de ton service, le cadre supérieur). Je ne parle pas des guéguerres dans les équipes perce que je n'y ai jamais été confrontée, mais ça fait parfois partie de ton quotidien!


Alors maintenant que je travaille comme une "vraie" infirmière (en CHU), voilà le bilan.

Parfois je m'éclate, parfois j'égorgerais bien un ou 2 patients qui se comportent comme si tout leur était dû et qu'ils étaient seuls au monde... Notre société individualiste ne va pas nous aider sur ce coup-là et je crois que ça va être de pire en pire!

Globalement, je suis arrivée à prendre suffisamment de distance dans les situations de soins difficiles (soins palliatifs, décès, chronicité...).

Par contre, je ne sais pas faire face à certaines situations :

:fleche: les conditions de travail : on nous demande de travailler plus vite, plus efficacement, moins nombreux mais sans dépasser les horaires.
Résultat : beaucoup de stress soit 1kg/mois depuis 8 mois, pas le temps de boire, manger ou pisser certains jours (quand on travaille en néphrologie et urologie, ça paraît risible!) ; l'impression d'être pressée comme un citron tant qu'on n'ose pas dire quoi que ce soit (on a tous conscience, surtout en période de vacances, qu'il faut faire des efforts, qu'il manque du personnel, qu'il y a des barrières financières...) ; aucune impression d'être reconnue pour ce que je fais (et là, c'est à toi que je m'adresse Droopy59, ne fais pas ce métier pour la reconnaissance! Je suis tombée de très haut!)

J'arrive désormais à culpabiliser de moins en moins qand je n'ai pas réussi à tout faire...

Par contre, on nous demande d'écrire dans le dossier du patient tout ce qui a été fait et de notifier les incidents survenus car les gens étant devenus de plus en plus procéduriers, "ce qui n'est pas noté, n'est pas fait". Je le comprend, c'est important. Mais je le fais quand??? Losque le journée est calme et qu'il ne s'est pas passé "grand-chose", j'aurais le temps mais je n'ai rien à dire. Par contre, lors des journées cataclysmiques où je rencontre des 10aines de problèmes, je n'ai pas le temps de tout retranscrire pour me protéger pour un éventuel procès!

:fleche: certains personnels qui ne font pas leur travail correctement (mais est-ce que ce n'est pas dû au manque de personnel où chacun fait ce qu'il peut...) et qui se répercute sur tes conditions de travail, tes patients. Et ce, plus la structure est grande, plus la machine est difficile à manipuler.
J'avoue que certains médecins m'horripilent car j'ai l'impression que ce que je leur transmet entre par une oreille et ressort par l'autre et que le sort de certains patients les indiffèrent totalement... Et parfois (c'est ce que je trouve le plus stressant) il faut être ultra-vigilant et vérifier tout ce que font certains car ils peuvent être dangereux pour les patients. Quand tu débarques dans un service et donc que tu ne connais pas tout, je t'assure que c'est très angoissant!

:fleche: je prends soin des autres, mais qui prend soin de moi?
Au boulot, je prend sur moi quand les gens sont agressifs, exigeants, revendicatifs, demandeurs et je fais preuve d'empathie car ils ont leurs raisons et n'ont trouvé que ce moyen pour s'exprimer.
Mais lorsque je me retrouve "dehors", dans le monde des gens sains et que l'on m'agresse (la boulangère qui ne répond pas à mes bonjours, les gens qui me bousculent, me klaxonnent, mon garagiste qui me rend mon scooter sans me le réparer en me disant que je ne sais pas y faire...), je trouve que c'est injuste et je me met en colère! Je passe ma journée à rendre la vie des patients agréables et personne ne me rend la pareil!
Ca paraît un peu con, mais j'ai aussi besoin qu'on me chouchoute!
Et il est très difficile de raconter à mon entourage que je fais parfois un métier de con : tout le monde me répond (pour me remonter le moral, sûrement) que je suis très courageuse et que je fais le plus beau métier du monde. Alors le petit soldat ferme sa gueule, va travailler et garde pour lui ses émotions...

Pour ces raisons, je me dis que j'aurais mieux fait de faire autre chose : quitte à ne pas être reconnue, autant choisir un métier où je ne travaille pas le WE, à des horaires de bureau, où je n'ai affaire qu'à des dossiers muets et sans émotions... Souvent, je me dis que j'ai été con de faire 3,5 ans d'études où j'ai mis de nombreux projets entre parenthèses (d'aileurs, je ne remercierez jamais assez mon amoureux qui a été très patient) pour finalement rentrer tous les soirs/après-midi fatiguée, stressée et parfois démoralisée!

Je me reconnais complètement dnas ce que tu as ecris.....je me rappelle quand j'etais élève en 1ere année avoir entendue une jeune DE dire je ne ferai pas ca toute ma vie.. sur le coup je n'avais pas compris mais aujourd'hui mon discours est tout autre.....

j'aime mon métier mais je me dis qu'au rythme ou vont les choses, ou se dégradent les conditions de travail je ne vais pas tenir bien longtemps.... pourquoi? parce que comme tu l'as écrit on demande de plus en plus au soignants et cela au dépens de la sécurité des patients, mais surtout il ne faut pas le dire, on bosse comme des damnés pour quelle reconnaissance? aucune de la part des hiérarchies, seulement maintenant savoir que tu as fait ton maximum ne rends pas pour autant satisfaisante la prise en charge médiocre que tu as donné au patient ..... même si le malade sait que j'ai fait ce que j'ai pu compte tenu de la situation, comme je l'ai dit a mon boss ça ne m'aide pas a dormir certains soirs.....
"l'équipe" soignante n'est plus qu'un vague souvenir dans un service ou pourtant la solidarité et l'entraide était le maitre mot aujourd'hui tout le monde critique tout le monde.....le personnel est au bout du rouleau, épuisé physiquement et moralement, et qu'est ce qu'on fait? RIEN.....on te dit que dans quelques temps ca ira mieux... :roll: :?
"un homme n'est vieux que quand les regrets ont pris chez lui la place des rêves"
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ideal
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Message par ideal »

Bonjour tout le monde,

je suis assez d'accord avec Gengis. Malgré la définition générale de la "vocation", dans l'imaginaire collectif c'est surtout l'aspect religieux qui prédomine, et on a assez de mal à se débarrasser du coté "don de soi" hérité de notre histoire pour éviter ce genre de vocabulaire. Je n'accomplis pas mon sacerdoce quotidien mais bien mon métier.

Le terme de vocation (qui fait aussi référence pour moi à de l'innée, à des valeurs et une façon d'appréhender sa place dans la société) me semble faire oublier que nous appliquons des gestes, des techniques que l'on a appris, le résultat de 3ans 1/2 d'apprentissage et de x années d'expériences, et donc le rôle d'une éventuelle prédisposition me semble minime dans ma pratique quotidienne.

Ceci dit je crois fortement à la place essentielle d'une forte motivation et d'une envie d'être dans la relation à l'autre et à son accompagnement dans des expériences pas faciles de sa vie, quels que soit sa personnalité, son caractère et sa reconnaissance. Je ne travailles pas pour la reconnaissance des patients (même si elle est très agréables à recevoir), ni de ma hiérarchie. Je fais ce boulot pour les rencontres que l'on y fait, dans un contexte permettant des liens particuliers, pour la diversité des endroits où l'on peut bosser, pour l'aspect d'équipes pluridisciplinaires, pour la place que l'on peut avoir en temps que "techniciens de soins" par rapport à la structure et à l'équipe.

Sur l'aspect financier, j'adore mon boulot, mais j'aimerai ne pas avoir à faire de l'intérim en plus de mon plein temps pour pouvoir m'offrir les vacances dont j'ai besoin.
Certes ce n'est pas une obligation en soi, mais bien un choix de vie de ma part.
Mais quand je vois le différentiel entre ce que gagne les medecins ou ma clinique par rapport à mon salaire.... je trouve cela un peu exagéré. Je trouverai normal, étant donné ce que l'on nous demande, en terme d'autonomie et de responsabilité, d'avoir un salaire permettant simplement de vivre un peu plus à l'aise.
Ceci dit je ne travailles pas dans la clinique proposant le meilleur salaire du coin et je n'échangerai pas mes conditions de travail contre facilement 200 euros de plus par mois.

Pour tout ceux qui galèrent au travail, sachez aller voir ailleurs et trouver le service, l'établissement, le poste qui vous conviendra (vive l'interim).
Je suis dans une petite structure (je suis d'accord avec Anoukaelle sur les grandes structures difficiles à manipuler) où ma voix compte autant que celle des autres, où les propositions de tout le monde sont au moins entendues et quelques fois écoutées, et où tout le monde se connait. Il y a certes des inconvénients, je ne suis pas dans le monde des bisounours, mais je m'y retrouve. 8) :clin:
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erick
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Message par erick »

hello,

Mais ,Gengis et Ideal, je peux aisément comprendre que le terme de vocation vous hérissent.

Le problème est plutôt la "vocation" qu'ont certains à aller jusqu'au bout de leurs revendications(désolé elle est un peu nulle :lol: )

Perso, je sais pourquoi je fais ces heures de dépassements, et sais aussi pourquoi j'utilise un mot fort pour les justifier et revendiquer haut et fort la reconnaissance de ces heures voila voili...je vois que vocation.

parler de professionnalisme,conscience pro,résponsabilité serait pitêtre mieux aproprié....mais je trouve ses mots froids pour justifier le relationnel non chiffré dans une situation d'accompagnement de patients en fin de vie.....

Parler de passion, bof j'ai deja dit ce que j'en pensais...

Hobby? ca va pas non?

Alors quoi? moi je vois pas autre que vocation et suis à l'aise avec cela....
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Tatoobatta
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Message par Tatoobatta »

J'aime vous entendre discuter vocation: c'est assez instructif... ça fait peur aussi :choque:
J'ai une question pour tout ceux qui veulent bien y répondre :D : est-ce que vous vous êtes tournés vers ce métier pour "réparer" quelque chose (parents en souffrance physique ou psychique, proches ayant eu un accident qui vous a touché...etc...). Je me permets de la poser suite à ce que j'ai lu sur les conseils d'une examinatrice faisant passer les oraux du concours: en gros, si vous êtes dans le "syndrôme de réparation", c'est pas la peine d'aller dans ce métier.
Personellement, ma famille a énormément souffert et a bcp fréquenté les hôpitaux. Il est vrai qu'à cause de cela, je suis plus "réceptive" à la souffrance et que j'ai envie d'améliorer le quotidien des gens qui m'entourent... Il y a un peu de "réparation" c'est certain... mais qui n'est pas un tantinet dedans? Qui peut s'occuper des autres et en prendre soin si le désir de "réparer (=améliorer)" un présent en souffrance n'est pas là?

Voilà Voilà. Merci à ceux qui voudront bien faire partager leur vécu :lol:
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Droopy59
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Message par Droopy59 »

Personnellement, je ne ressent aucun besoin de "réparer" quelque chose...
Ce qui m'attire ce sont plutôt les caractéristiques du métier (côté technique et relationnel, pas de routine, polyvalence, se remettre en question et apprendre tout les jours, la diversité, ... ) et surtout besoin de faire un métier UTILE, et aussi envie de développer des qualités humaines.
j'espère que ce sera suffisant pour le jury...

Tatoobatta, je pense qu'il ne faut pas être aussi catégorique (je parle de l'examinatrice dont tu parles), même si tu ressent le besoin de "réparer", tu as surement d'autres motivations aussi valables. Il suffit de les mettre en avant.
Les raison qui nous font prendre ce chemin sont très variées. il ne peut pas y avoir qu'une seule explication. mais ce n'est que mon avis...
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erick
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Message par erick »

est-ce que vous vous êtes tournés vers ce métier pour "réparer" quelque chose (parents en souffrance physique ou psychique, proches ayant eu un accident qui vous a touché...etc...).
:? ....bien vu....Tatoubatta 8)


Seulement, pour moi, ce n'est pas dés le départ.
Quand j'ai écrit dimanche..."je sais pourquoi je fais ces heures de dépassements"...ce n'est pas pour rien!

Mon pére a une SEP et a été opéré l'année derniére d'un néo rénal.
Tout va bien du coté du rein puisque pour l'instant, l'ablation de la masse cancéreuse a suffit...il a toujours ses deux reins.

Mais coté SEP, je savais que ce serait catastrophe puisqu'aprés chaque anésthésie que mon pére a subit dans sa vie, il a fait une poussée de sa maladie.

Et là, pas de bol,il a fait une grosse poussée.....et la dernière corticothérapie n'a pas marché...
Plus vraiment d'autonomie,IDEl matin et soir pour la toilette, levé-couché.
Kiné de confort, SAD, escarre et je ne vous parlerai pas des problémes de transit...
organisation du maintien à domicile en plein mois d'aout 2007 quand tout le monde est en vacances....je puis vous dire que c'est pas fastoche et heureusement que j'étais là car ma pauvre mère était en pleine déprime, ce qui est compréhensible!

Ce qui a changé maintenant, c'est que je suis fatigué.......
je sais pourquoi je suis infirmier, et que je ne peux plus bousculé qui que ce soit à l'hosto, car c'est toujours mon pére que je vois quand je soigne quelqu'un....
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Tatoobatta
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Message par Tatoobatta »

Erick,
Merci pour ton message...
Il m'a bcp touché. Je trouve que tu as énormément de courage: autant pour faire face à la situation que pour verbaliser ce que tu ressens dans ton travail suite à ces circonstances...
Je ne sais pas trop quoi te dire à part ça: "Pour vaincre les difficultés, on se découvre des qualités insoupçonnées" (René LESSARD). Moi ça m'aide quand je dois soutenir mes beux-parents (un cancer phase "presque" terminale, un autre cancer en rémission mais avec conséquences physiques telles que sans morphine c'est impossible :hum: ).
Je ne peux matérialiser le courage, ni la force mais je t'en donne tout plein par la pensée :clin:....

Et pis tiens... en cadeau une mauvaise blague: c'est deux oeufs qui sont en train de frire dans une poêle. Tout d'un coup un des oeufs dis: "Pffouuu... y fait chaud ici...." Et l'autre de répondre "AAAAAAARGHHH! un oeuf qui parle!". :oeuf:
Bon, je sais c'est très mauvais mais moi j'adore...

A +
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erick
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Message par erick »

:mdr: mais ce genre de blague m'a toujours fait rire...merci

merci aussi pour ta gentillesse, mais je sais aussi faire face....
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évocation de la vocation

Message par overseas »

Les jours où je divague, j'écris, ce forum est tout trouvé pour vous livrer une petite analyse sociologique de comptoir/à 20 centimes (rayez la mention inutile)

Ultra libéralisme et santé ne font pas bon ménage :

Le monde de la santé , du soin ( infirmier ) selon la mémoire populaire,
Descend du temps ou les sœurs ( les nonnes ) assuraient les fonctions de soignants : charité, abnégation, don de soin , étaient les valeurs promues. On avait "la vocation".
Ce temps est révolu, mais ces valeurs restent en suspens, flottant dans les couloirs des hôpitaux ( anciennes valeurs ).

Voici venu le temps, des cris et des vents …du libéralisme
Nouvelle donne : la santé est un produit, une marchandise comme une autre,
L’hôpital doit être géré comme une entreprise.
Voici les nouvelles valeurs : productivité, effectivité, rentabilité.

Le hic :
Si le soignant est un salarié comme dans n’importe quelle usine un autre , il n’a pas le droit de grève puisqu’il est réquisitionné en cas de grève .
L’effectif minimum dit ‘de sécurité ‘ est le même que l’ effectif habituel.
Le soignant ne peut donc jamais se faire entendre car le travail se fait quand même !
Évidement on ne peut pas bloquer un hôpital, la santé c’est sacré !

A chaque difficulté, ou surcroît de travail, la direction demande au personnel d’être solidaire de ses collègues, de ne pas mettre la sécurité des patients en péril, et c’est finalement le personnel qui sert d’amortisseur aux problèmes structurels ( manque de main d’œuvre, locaux vétustes , engorgement des services )

Les arguments utilisés par la direction reprennent les vieilles valeurs du don de soi, de l’abnégation, de charité.

En conclusion , il y a deux poids, deux mesures.

Ce que les financiers qui sont a la tête des hôpitaux oublient ;
A force de vouloir instaurer ‘des nouvelles valeurs’ et d’appliquer aux hôpitaux des schémas de gestion issus du monde de l’industrie ou de la finance ,
les comportements soignants évolueront inéluctablement…
Terminé le dévouement, les heures sup‘, les dépannage de dernière minute sur les jours de repos…
Une conscience professionnelle du soignant-ouvrier évoluera proportionnellement au salaire.

Si l’hôpital est une entreprise et que nous soignants sommes des agents de production , alors :
Ou est le comité d’entreprise ?
Ou sont les chèques vacances, les tickets restaurants ?
Les plans épargne entreprise,
Le prêt patronal a 1%
La participation aux résultats de fin d’année,
Les primes de risque, les primes de pénibilité…

En conclusion , il faudra choisir, de quel coté on veut classer le monde soignant en acceptant toutes les conditions qui découlent de sa catégorie.
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morgane85
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Message par morgane85 »

Juste en observation, j'ai remarqué que souvent la vocation est la motivation des ESI n'ayant encore jamais travaillé, après, la vocation tient une place plus réduite pour laisser place à des considérations plus terre-à-terre !
Je fais partie de ceux-là !
IFPS la roche sur yon 3ème LP
1ère année : validée (fastoche)
2ème année : 1ère MSP validée
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