décés: votre avis
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Gengis a écrit :Quand on appelle un médecin pour un decès pas besoin de texte pour qu'il vienne constater et signer le certificat, ça doit bien faire partie de sa déontologie.Ilamaga a écrit :Je ne trouve aucun texte disant que le décès doit être constaté sans délai par un médecin...Leopold Anasthase a écrit : Premier écueil, un décès doit être constaté sans délai par le médecin. Dans votre cas, je vous parie qu'on n'appelle pas le médecin pour constater un décès attendu la nuit.
Pour avancer tout le monde je propose qu'on commence la toilette mortuaire avant la mort ...dès qu'on a un ch'ti moment de libre
Je vois pas en quoi c'est pas déontologique d'attendre quelques heures avant de venir, (ou déontologique de venir pour signer une paperasse...) sachant que la rigidité cadavérique et autre signes post mortem sont des signes qui leur permettent de constater le décès...
Ça serait pas déontologique si il y avait un problème, je pense ( mais c'est mon avis personel). Par exemple une mort bizarre, un problème avec la famille, un décès a domicile ou bref, une situation particulière qui nécessite la présence urgente d'un médecin. Il faut dire que dans le service ou je bosse c'est plutôt courant et attendu, alors la mort n'a rien d'une urgence.
Voilà un exemple de protocole décès mis en place dans une ehpad:
"Dans notre EHPAD nous avons mis en place une procédure en cas décès nocturne simple, avec formation des 4 AS qui font la surveillance nocturne.
La fiche se présente ainsi :
L’appel au médecin pour la constatation nocturne du décès d’un résident n’est pas nécessaire.
Constater le décès d’un résident, lors d’une ronde de nuit, c’est simplement constater l’arrêt des grandes fonctions :
1/ arrêt cardio-circulatoire : soit par la palpation des pouls qui ont disparu, soit par auscultation au stéthoscope 2/ arrêt respiratoire : par l’absence de flux respiratoire éventuellement en plaçant un miroir devant la bouche (présence ou absence de buée). 3/ abolition de toute conscience, toute sensibilité, absence de réflexes 4/ perte du tonus musculaire et dilatation des pupilles (mydriase) 5/ pâleur dite cadavérique 6/ refroidissement
Le rôle du médecin lors du décès est essentiellement de renseigner le certificat officiel qui permet de :
1/ s’assurer de l’absence d’obstacle médico-légal à l’inhumation 2/ définir les conditions de mise en bière 3/ donner l’autorisation au don du corps 4/ faire effectuer éventuellement des prélèvements en vue de chercher la cause du décès 5/ ôter ou faire ôter une prothèse fonctionnant au moyen d’une pile 6/ et surtout fournir les renseignements sur les causes du décès, informations qui seront ensuite adressés au médecin de santé publique à des fins épidémiologiques : cette partie du certificat sera remplie au mieux par le médecin traitant du résident et c’est pour cette raison qu’il doit être fait appel à lui de préférence.
Afin de pouvoir remplir correctement ces diverses obligations, il y a donc lieu lors de la constatation du décès nocturne d’un résident de noter :
1/ l’heure précise de la découverte de décès 2/ que les éléments définissant la mort sont bien présents 3/ l’absence d’indices troublants pouvant faire penser que le décès n’est pas naturel et qu’il pourrait exister un obstacle médico-légal à l’inhumation. (il pourrait par exemple arriver qu’un résident dans une crise de démence s’en prenne à un autre résident de façon violente et fatale.)
Dans le cas contraire, on ne se trouve plus dans un cas simple, et il y a lieu de prévenir immédiatement le centre 15 et la gendarmerie au 17.
4/ de faire prévenir le médecin traitant dès le matin 8 heures."
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que répondre au vu de ce protocole. Au moins vous êtes couverts légalement.
Mais à lire ceci, j'ai l'impression que votre médecin ne veut pas se fouler les côtes, il se décharge bien de responsabilité.
Car en vu d'un simple arret cardiaque j'aurai appeler le toubib pour qu'on réanime ou pas le ou la patiente, même si c'est une personne âgée, elle a le droit de vivre, en s'arrêtant aux portes de l'acharnement théraputique (mais c'est un autre débat).
Mon avis c'est le médecin qui fait son constat, même si on connaît en tant qu'IDE, des signes qui nous montrent que le patient est décédé.
TRAVAIL EN COLLABORATION que ça s'appelle.
Mais à lire ceci, j'ai l'impression que votre médecin ne veut pas se fouler les côtes, il se décharge bien de responsabilité.
Car en vu d'un simple arret cardiaque j'aurai appeler le toubib pour qu'on réanime ou pas le ou la patiente, même si c'est une personne âgée, elle a le droit de vivre, en s'arrêtant aux portes de l'acharnement théraputique (mais c'est un autre débat).
Mon avis c'est le médecin qui fait son constat, même si on connaît en tant qu'IDE, des signes qui nous montrent que le patient est décédé.
TRAVAIL EN COLLABORATION que ça s'appelle.
Si ce que tu as à dire ne vaut pas mieux que le silence, tais toi.
Et tes collegues, elles sont si feignantes que ca pour pas etre capable d'enlever les appareils?
Vous êtes en manque d'enguelades ou quoi? Qu'est ce qu'ils te font ch... parce que tu as pas enlever le catheter et la sonde? Faut arrêter quand même.
Tu me diras si ils ont que ca a te reprocher, c'est que tu dois etre une excellente infirmiere.
Au moins ca te serviras de leçon, tu ne feras rien tant que rien n'est signé
Vous êtes en manque d'enguelades ou quoi? Qu'est ce qu'ils te font ch... parce que tu as pas enlever le catheter et la sonde? Faut arrêter quand même.
Tu me diras si ils ont que ca a te reprocher, c'est que tu dois etre une excellente infirmiere.
Au moins ca te serviras de leçon, tu ne feras rien tant que rien n'est signé
Quand des femmes discutent devant un Nespresso, c'est bien de Chuck Norris qu'elles parlent.
roi du flood
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Je ne l'explique pas...augusta a écrit :oui mais comment expliquer que toi + le medecin avaient cru qu'elle était morte??
c'est de la magie ou quoi??
comment c'est possible?

La mort n'est pas aussi automatique qu'un bouton "marche-arrêt"...
...ce sont des EXCEPTIONS, augustaaugusta a écrit :je ne suis pas encore élève...donc tout ça reste très mysterieux pour moi.....mais ce que tu dis fait froid dans le dos

Ceci dit, la médecine n'est pas une science exacte et lorsque nous touchons à l'humain, nous touchons également au mystérieux, c'est vrai...

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Bien sûr pas le protocole d'un autre service;
pour exemple, si je rentre ds la chambre et que je constate un décès en pleine nuit, j'appelle le médecin de suite. Car le fait de l'attendre le lendemain matin, là je ne serai pas couverte par mon service:clin:
pour exemple, si je rentre ds la chambre et que je constate un décès en pleine nuit, j'appelle le médecin de suite. Car le fait de l'attendre le lendemain matin, là je ne serai pas couverte par mon service:clin:

Si ce que tu as à dire ne vaut pas mieux que le silence, tais toi.
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Je ne vois pas pourquoi le médecin payé pour venir en cas de besoin aurait le droit de ne pas venir quand on l'appelle.Ilamaga a écrit :Je vois pas en quoi c'est pas déontologique d'attendre quelques heures avant de venir, (ou déontologique de venir pour signer une paperasse...) sachant que la rigidité cadavérique et autre signes post mortem sont des signes qui leur permettent de constater le décès...
Mais bien sûr... On va demander à des personnes pas toujours habituées à prendre un pouls de constater son absence... Il a été démontré que des professionnels habitués pouvaient se tromper (dans un sens comme dans l'autre). Quant à l'usage du sthétoscope, il n'a d'intérêt que si les personnes qui s'en servent le font tous les jours.Ilamaga a écrit :1/ arrêt cardio-circulatoire : soit par la palpation des pouls qui ont disparu, soit par auscultation au stéthoscope...
Allez, OK, dites-nous que c'est une blague, et j'avoue, je m'y suis laissé prendre... Il suffit que le miroir soit chaud pour que la buée ne s'y condense pas. Sans compter qu'un petit filet de souffle avec une fréquence respiratoire très lente peut tout à fait passer inaperçu.Ilamaga a écrit : 2/ arrêt respiratoire : par l’absence de flux respiratoire éventuellement en plaçant un miroir devant la bouche (présence ou absence de buée)...
Pareil. Pour savoir si les réflexes sont abolis, il faut avoir l'habitude de les chercher.Ilamaga a écrit : 3/ abolition de toute conscience, toute sensibilité, absence de réflexes 4/ perte du tonus musculaire et dilatation des pupilles (mydriase) 5/ pâleur dite cadavérique 6/ refroidissement
L'histoire de Dino est certes exceptionnelle, mais comme tout ce qui est exceptionnel, ça arrive. Je me vois mal avoir commencé une toilette mortuaire, retiré les perfs, la sonde U etc., prévenu la famille, pour m'apercevoir que finalement, le patient est encore vivant... Et ce jour là, personne ne me soutiendra.


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Ancien de l'IFSI Bichat (AP-HP)
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une mésaventure identique à celle de Dino est arrivée aux collègues dun service voisin du mien!!!!!
Sinon en ce qui me concerne, j'ai appelé une nuit l'interne de garde pour constater un décès.Et ce dernier de me dire "et comment, moi,je sais que le patient est mort? Je n'en ai jamais vu de mort!"
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Sinon en ce qui me concerne, j'ai appelé une nuit l'interne de garde pour constater un décès.Et ce dernier de me dire "et comment, moi,je sais que le patient est mort? Je n'en ai jamais vu de mort!"
