Troubles bipolaires (découvertes, PEC, maternité...)
Modérateurs : Modérateurs, Infirmiers - Psychiatrie
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- Inscription : 05 août 2007 18:33
J'ai oublié de dire lorsqu'elle est en fase dépressive et non pas en fase maniaque. Elle a de grosses phobies. Elle ne supporte pas d'être seule. Ne veut pas prendre le train seule. A peur de se faire aggresser... Alors elle reste chez elle avec son père qui ne travail, et est avec sa mère le soir. Hier nous sommes allés dans une pizzeria elle m'a meme demandé de l'accompagner au toilette. Avons nous raison de répondre à ses besoins là (l'accompagnement au toilette, ne pas la laisser prendre le train seule)? Ce que je trouve d'étonnant chez elle aussi c'est que bien qu'elle soit en phase dépressive elle continue de se maquiller et de se regarder dans la glace dès qu'elle voit un miroire.
Bonjour,
Je ne peux malheureusement pas t'aider car je ne suis pas spécialiste en psychiatrie mais j'ai lu plusieurs ouvrages d'édouard Zarifian qui est un professeur en psychiatrie (les jardiniers de la folie et la force de guérir mais il y en a d'autres !)
Je répondrais en reprenant une phrase du Pr Édouard Zarifian dans "La Force de guérir" : "Parler et être écouté est encore le meilleur moyen pour apaiser la souffrance de quelqu'un qui veut dire quelque chose"
Bon courage
Je ne peux malheureusement pas t'aider car je ne suis pas spécialiste en psychiatrie mais j'ai lu plusieurs ouvrages d'édouard Zarifian qui est un professeur en psychiatrie (les jardiniers de la folie et la force de guérir mais il y en a d'autres !)
Je répondrais en reprenant une phrase du Pr Édouard Zarifian dans "La Force de guérir" : "Parler et être écouté est encore le meilleur moyen pour apaiser la souffrance de quelqu'un qui veut dire quelque chose"
Bon courage
ESI 2008-2011
- karibounette
- Forcené
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- Inscription : 26 févr. 2008 16:10
avez vous penser à la faire hospitaliser? elle ne semble pas bien du tout (scarifications...), peut être que son traitement ne lui convient pas ( se n'ai pas normale à 19 ans que le traitement la fasse passer d'une phase maniaque à la mélancolie. de plus vous portez une lourde charge, et vu qu'elle est en phase dépressive tout ce que vous lui direz ne changera rien...comment est elle en phase maniaque? est elle insérée socialement (école, boulot...). la prise en charge d'une personne pmd est difficile; je suis persuadée que vous faites de votre mieux mais il y a trop d'affects en jeu....le mieux serait je pense, l'hospitalisation mais je ne suis pas médecin? qu'en pense son psychiatre?
même sur le plus beau trône du monde, on n'est jamais assis que sur son cul.
Pareil que karibounette, faudrait penser à une hospi si elle se scarifie ou au moins une consultation dans son CMP voire les urgences, mais ne garde pas cette tache pour toi toute seule, elle est en danger la, si tu rentres et qu'elle est dans sa flaque de sang, tu pleureras mais ce sera trop tard...
Après, le forum n'est pas un lieu de diagnostic donc on a été honnete avec toi : elle va pas bien du tout, mais je pense que tu le savais déja donc n'hésite pas à faire le nécessaire pour l'aider, meme si elle n'est pas de ton avis, t'es plus apte à discerner son bien qu'elle !
+++
Après, le forum n'est pas un lieu de diagnostic donc on a été honnete avec toi : elle va pas bien du tout, mais je pense que tu le savais déja donc n'hésite pas à faire le nécessaire pour l'aider, meme si elle n'est pas de ton avis, t'es plus apte à discerner son bien qu'elle !
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La vie est un processus d'équilibre physico-chimique auto-entretenu a caractère darwinien.
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- Messages : 6
- Inscription : 05 août 2007 18:33
Merci pour vos réponses si rapides.
En faite elle vient de partir avec ses parents. Elle est régulièrement hospitaliser en psy. Elle voit son psy toutes les semaines. Elle a un bon suivie. Moi aussi je pense sincèrement qu'elle aurait du être hospitalisée cette semaine mais bon là de toute façon elle n'est plus là.
Autrement en phase maniaque elle est épuisante pour les personnes qui l'entourent. Elle parle tout le temps. N'arrete pas de rigoler. Ne supporte pas la frustration si sa mère lui dit d'attendre pour avoir une cigarette elle pete un plomb. Au niveau sexuel elle est déshinibée. Ca lui est arrivée de faire un streap tise devant une web cam devant une amie soit disant... Mais meme elle couche facilement en phase maniaque, et va d'un copain à l'autre.
Au niveau suivie scolaire je pense qu'elle n'y arrivera pas. Une orientation AAH est en question. Car elle loupe la moitié de ses cours. Elle a un niveau segpa ce qui est le plus ba possible.
C'est vrai que lorsqu'elle vient chez moi il faut que je sois en forme car elle épuise toutes les ressources.
Merci pour vos conseils
à bientot
En faite elle vient de partir avec ses parents. Elle est régulièrement hospitaliser en psy. Elle voit son psy toutes les semaines. Elle a un bon suivie. Moi aussi je pense sincèrement qu'elle aurait du être hospitalisée cette semaine mais bon là de toute façon elle n'est plus là.
Autrement en phase maniaque elle est épuisante pour les personnes qui l'entourent. Elle parle tout le temps. N'arrete pas de rigoler. Ne supporte pas la frustration si sa mère lui dit d'attendre pour avoir une cigarette elle pete un plomb. Au niveau sexuel elle est déshinibée. Ca lui est arrivée de faire un streap tise devant une web cam devant une amie soit disant... Mais meme elle couche facilement en phase maniaque, et va d'un copain à l'autre.
Au niveau suivie scolaire je pense qu'elle n'y arrivera pas. Une orientation AAH est en question. Car elle loupe la moitié de ses cours. Elle a un niveau segpa ce qui est le plus ba possible.
C'est vrai que lorsqu'elle vient chez moi il faut que je sois en forme car elle épuise toutes les ressources.
Merci pour vos conseils
à bientot
julie, tu es dans le problème que connaissent tous les soignants ayant quelqu'un de malade dans leur famille. Que dois-je faire, c'est trop, pas assez... De plus, en tant que soignante, on t'en demande plus, résultat une vie de couple perturbée
Pour travailler avec des ados ayant ce type de troubles, il me semble que ta belle soeur est loin d'être stabilisée et qu'une hospit pour adaptation du traitement serait nécessaire. Qui peut le faire si les parents sont défaillants et qu'elle refuse le soin ? Il me semble que l'on est dans le cadre d'une HDT mais je laisse mes collègues des services adultes s'exprimer là-dessus. attention à l'épuisement et bon courage !

je soigne tout ce qui bouge ! Et parfois même ceux qui ne bougent pas...
C'est très difficile de faire la part des choses : ce qu'on peut faire ou pas pour aider quelqu'un... Ce qui est de l'ordre du psychiatre, de la famille etc.
Si tu en fais trop (l'accompagner aux toilettes, la pousser à faire des choses, se décarcasser pour qu'elle ne prenne pas le train seule...) tu l'empêche peut être de prendre conscience de son état. Or si elle n'en a pas conscience, elle ne peut pas ressentir le besoin de se faire soigner...
A la limite, tu peux te renseigner sur les traitements pour l'aider à faire la part des choses entre son traitement et sa phase dépressive...
Si tu en fais trop (l'accompagner aux toilettes, la pousser à faire des choses, se décarcasser pour qu'elle ne prenne pas le train seule...) tu l'empêche peut être de prendre conscience de son état. Or si elle n'en a pas conscience, elle ne peut pas ressentir le besoin de se faire soigner...
A la limite, tu peux te renseigner sur les traitements pour l'aider à faire la part des choses entre son traitement et sa phase dépressive...
Dernière modification par yuyu7 le 04 juin 2008 10:17, modifié 1 fois.
2e année en suspens car en pause maternité...
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- Messages : 6
- Inscription : 05 août 2007 18:33
merci pour tes conseils yuyu
justement hier j'ai vu son père et on a parlé d'elle avec lui
je lui ai demandé quelle allait etre son avenir? et je lui ai dit qu'ils devaient faire attention à l'épuisement car elle pompe l'énergie. Et comme il dit la "ça va" car en fase maniaque c'est affreux elle très est épuisante. Au moins là elle dort bcp bcp.
Bon on va bien voir ce que va etre son avenir...
justement hier j'ai vu son père et on a parlé d'elle avec lui
je lui ai demandé quelle allait etre son avenir? et je lui ai dit qu'ils devaient faire attention à l'épuisement car elle pompe l'énergie. Et comme il dit la "ça va" car en fase maniaque c'est affreux elle très est épuisante. Au moins là elle dort bcp bcp.
Bon on va bien voir ce que va etre son avenir...
- indienne73
- Régulier
- Messages : 59
- Inscription : 05 juil. 2007 20:05
Bipolaire
Bonjour,
je rentre en première année en septembre.
Par curosité (j'attends les cours avec impatience), quelqu'un a-t-il entendu parler des "bénéfices secondaires" chez les patients atteints de troubles bipolaires ? j'ai du mal a trouver des infos sur le net...
je rentre en première année en septembre.
Par curosité (j'attends les cours avec impatience), quelqu'un a-t-il entendu parler des "bénéfices secondaires" chez les patients atteints de troubles bipolaires ? j'ai du mal a trouver des infos sur le net...
Ex-accompagnatrice de Tourisme Equestre et fermière...
ESI à Pamiers 2008-2011 !
ESI à Pamiers 2008-2011 !
Tiens, pourquoi cette question ?
Normal en tout cas que tu ne trouves rien sur le net, l'expression "bénéfice secondaire" ne désigne ni une maladie ni un symptôme, ni même d'ailleurs un effet secondaire à proprement parler. En fait elle est employée, souvent de façon péjorative, au sujet des patients, souvent psy, dont on (les soignants) estime qu'ils trouvent un ou plusieurs bénéfice(s) à leur maladie ou à leurs symptômes. Genre de "bénéfice secondaire" : on s'occupe de moi, tout le monde est aux petits soins.
Je n'ai pas le souvenir d'avoir entendu parler de bénéfices secondaires dans le cas des troubles bipolaires, qui sont extrêmement pénibles. Ceci dit, sur la base de l'exemple ci-dessus il est évident qu'on peut se fabriquer des "bénéfices secondaires" dans chaque maladie, et j'ai envie de dire "heureusement". Il est normal de chercher des compensations à une situation douloureuse. Ce qu'il ne faut pas, c'est que ce bénéfice soit tel qu'il enlève le désir de sortir de sa maladie. C'est parfois ce qui arrive, ou du moins ce qu'on soupçonne qu'il arrive pour certaines personnes.
En psy on emploie plutôt cette expression dans le cadre des hystéries.
Normal en tout cas que tu ne trouves rien sur le net, l'expression "bénéfice secondaire" ne désigne ni une maladie ni un symptôme, ni même d'ailleurs un effet secondaire à proprement parler. En fait elle est employée, souvent de façon péjorative, au sujet des patients, souvent psy, dont on (les soignants) estime qu'ils trouvent un ou plusieurs bénéfice(s) à leur maladie ou à leurs symptômes. Genre de "bénéfice secondaire" : on s'occupe de moi, tout le monde est aux petits soins.
Je n'ai pas le souvenir d'avoir entendu parler de bénéfices secondaires dans le cas des troubles bipolaires, qui sont extrêmement pénibles. Ceci dit, sur la base de l'exemple ci-dessus il est évident qu'on peut se fabriquer des "bénéfices secondaires" dans chaque maladie, et j'ai envie de dire "heureusement". Il est normal de chercher des compensations à une situation douloureuse. Ce qu'il ne faut pas, c'est que ce bénéfice soit tel qu'il enlève le désir de sortir de sa maladie. C'est parfois ce qui arrive, ou du moins ce qu'on soupçonne qu'il arrive pour certaines personnes.
En psy on emploie plutôt cette expression dans le cadre des hystéries.
- indienne73
- Régulier
- Messages : 59
- Inscription : 05 juil. 2007 20:05
Merci pour ta réponse.
Je me posais la question car j'ai une amie bipolaire (ce qui a fait, entre autre, que j'ai commencé à m'intéresser à la psychiatrie).
Alors je me demande comment l'accompagner, en tant qu'amie, mais aussi comment l'accompagnerait un soigant. En fait, j'essaye de comprendre cette maladie, et c'est bien compliqué...
Bref, je me suis posée la question des "bénéfices secondaires" récemment (mon ami commence sa carrière d'infirmier en psychiatrie, on discute beaucoup, et c'est lui qui a employé ce terme).
Cette amie dont je parle m'a fait les réflexions suivantes : "je ne veux pas de contraintes / je veux juste me faire plaisir / je veux faire que ce qui me plait..." et en fait je remarque que quand elle est un peu bousculée, et bien elle sort un peu de son cocon...
Finallement, on en est tous plus ou moins là, mais on se laisse plus ou moins aller.
Jusque là je la soutenais à 100%, mais je commence à me demander à quel point la maladie ne sert pas parfois de prétexte.
Je me damandais comment les soignants géraient cela. Compatir, pousser un peu...il doit-être très difficile de trouver les "limites"...
Je me posais la question car j'ai une amie bipolaire (ce qui a fait, entre autre, que j'ai commencé à m'intéresser à la psychiatrie).
Alors je me demande comment l'accompagner, en tant qu'amie, mais aussi comment l'accompagnerait un soigant. En fait, j'essaye de comprendre cette maladie, et c'est bien compliqué...
Bref, je me suis posée la question des "bénéfices secondaires" récemment (mon ami commence sa carrière d'infirmier en psychiatrie, on discute beaucoup, et c'est lui qui a employé ce terme).
Cette amie dont je parle m'a fait les réflexions suivantes : "je ne veux pas de contraintes / je veux juste me faire plaisir / je veux faire que ce qui me plait..." et en fait je remarque que quand elle est un peu bousculée, et bien elle sort un peu de son cocon...
Finallement, on en est tous plus ou moins là, mais on se laisse plus ou moins aller.
Jusque là je la soutenais à 100%, mais je commence à me demander à quel point la maladie ne sert pas parfois de prétexte.
Je me damandais comment les soignants géraient cela. Compatir, pousser un peu...il doit-être très difficile de trouver les "limites"...
Ex-accompagnatrice de Tourisme Equestre et fermière...
ESI à Pamiers 2008-2011 !
ESI à Pamiers 2008-2011 !
- indienne73
- Régulier
- Messages : 59
- Inscription : 05 juil. 2007 20:05

Mais bon, ça c'est ma relation perso avec elle, effectivement je ne suis pas son infirmière. Le truc c'est que ça me fait poser des questions sur le positionnement du soignant face au patient (psychotique en l'occurence...). Comment gerez-vous les patients qui se laissent aller? où est la limite entre la maladie et le prétexte...?
Mais peut-être devrais-je attendre cours et stages pour me poser toutes ces questions...

Ex-accompagnatrice de Tourisme Equestre et fermière...
ESI à Pamiers 2008-2011 !
ESI à Pamiers 2008-2011 !
Le conseil de patchanka est très bon. Reste naturelle avec elle comme tu l'étais avant. Parfois les choses qu'on dit en étant naturel et qui viennent du coeur, spontanément, sont plus utiles pour la personne que toutes les précautions oratoires qu'on prend parce qu'on est gêné et qu'on a peur de mal faire. Ca ne t'empêche pas d'être à son écoute. Effectivement tu ne peux pas être son infirmière, pour autant une amie fidèle est toujours précieuse.
Je me demande comment elle sait qu'elle est bipolaire, car les diagnostics ne sont pas encore très fréquemment dits aux patients (d'autant que les psy souvent ne sont pas d'accord entre eux, au moins dans les premiers temps de la maladie, et quand les symptômes prêtent à confusion). Je ne sais pas quel âge a ton amie, mais les réflexions que tu cites peuvent être le symptôme de beaucoup de choses très diverses et pas forcément pathologiques.
Quand tu dis que tu la soutenais à 100%, je pense que tu veux dire que tu prenais fait et cause pour elle à 100%. Mais en fait, soutenir quelqu'un qu'on aime n'implique pas qu'on doive être toujours d'accord avec lui. Parfois, aimer implique de tenir tête à l'autre quand il déc.nne.
Je me demande comment elle sait qu'elle est bipolaire, car les diagnostics ne sont pas encore très fréquemment dits aux patients (d'autant que les psy souvent ne sont pas d'accord entre eux, au moins dans les premiers temps de la maladie, et quand les symptômes prêtent à confusion). Je ne sais pas quel âge a ton amie, mais les réflexions que tu cites peuvent être le symptôme de beaucoup de choses très diverses et pas forcément pathologiques.
Quand tu dis que tu la soutenais à 100%, je pense que tu veux dire que tu prenais fait et cause pour elle à 100%. Mais en fait, soutenir quelqu'un qu'on aime n'implique pas qu'on doive être toujours d'accord avec lui. Parfois, aimer implique de tenir tête à l'autre quand il déc.nne.
Je suis d'accord avec ce qui a été dit.
Et tu n'as pas besoin d'essayer d'analyser son cas pour la bouster. Je veux dire, si d'après toi, elle se laisse vivre, rien ne t'empêche de la bousculer ! Au contraire, ça signifie que tu t'inquiètes pour elle, et que tu veux la faire avancer.
Des fois, dire ce que l'on pense avec du tact mais en restant ferme, ça porte ses fruits.
Être son amie et la soutenir ne veut pas dire que tu lui donnes tout le temps raison .. Non, si elle se laisse aller, toi, pour son bien, refroidis- la un peu.
Et tu n'as pas besoin d'essayer d'analyser son cas pour la bouster. Je veux dire, si d'après toi, elle se laisse vivre, rien ne t'empêche de la bousculer ! Au contraire, ça signifie que tu t'inquiètes pour elle, et que tu veux la faire avancer.
Des fois, dire ce que l'on pense avec du tact mais en restant ferme, ça porte ses fruits.
Être son amie et la soutenir ne veut pas dire que tu lui donnes tout le temps raison .. Non, si elle se laisse aller, toi, pour son bien, refroidis- la un peu.
IDE