Soins techniques en Psy?
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c'est exactement comme ça que je vois les choses.Redj 42 a écrit :C'est sur 3 ans et 1/2 pour savoir faire un prélèvement, une perf, et quelques autres bricoles... c'est assez long, pour moi 6 mois de formation seraient suffisant pour etre un parfait petit technicien de la seringue... bon allez d'accord j'exagère un peu mais c'est pas si faux...Madhura a écrit :je suis entrain de découvrir le milieu psy, et je m'y plais dans les soins relationnels mais j'aimerais découvrir un service psy qui pratique les 2 soins techniques et relationnels, je trouve cela dommage de faire 3 ans 1/2 pour ensuite effectuer que des soins relationnels!
merci.
Le soin relationnel est l'essence meme de notre profession et il est de très "haute technicité", à la sortie du DE on peut etre déjà un excellent technicien du pansement ou de la SAD...quand est-il de la relation avec le malade ?
Moi meme à la sortie du DE j'hésitais entre un poste en Réa ou en psychiatrie, j'ai choisis la psy et après 7 ans je ne regrette pas ce choix, j'ai développé d'autres compétences qui me paraissent beaucoup plus riches que le simple fait de savoir faire un pansement ou autre...dans les services "techniques " on a finalement vite fait le tour de la question ce qui peut expliquer une " certaine lassitude", par contre on aura jamais fait le tour de la question de la relation meme après 30 ans de métier que ce soit en psychiatrie ou dans n'importe quel autre service... Dans notre équipe il y a de nombreux jeunes DE qui ont hésité entre services techniques et psychiatrie, il y en a très peu qui regrette leur choix...
Après si tu veux mon avis en ce qui concerne les services de psychiatrie les plus techniques (ça me fait tout drole d'associer les 2, mais bon, vu que c'est ta question...) je dirais les urgences psy ( quelques bilans sang, quelques IM, quelques cachetons, pas mal de nursing(si ça t'interresse...)) par contre il te faudra etre capable de gérer des situations de crise et de violence,des familles, tes émotions et tes peurs, connaitre tes limites et pouvoir en parler à tes collègues...est- ce que tu crois que 3 ans et 1/2 de formation suffise a t'avoir préparé à tout cela?
excellente analyse.
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Redj 42
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Oui, les urgences psy c'est les admissions en psy. Si t'a peur de t'ennuyer en psy, dans un service comme celui-ci pas de risque...Les patients arrivent dans un état de grande détresse morale, ils sont dans 90% des cas hospitalisés sous contrainte(HO,HDT), c'est la psy de crise, états délirants, hallucinations, paranoia, misère sociale, toxico, psychopates, souvent tu auras à faire à de jeunes adultes, qu'il faudra contenir sur leurs lits (pieds et poings liés), ça peut paraitre effrayant car aussi beaucoup de violence et de risque de passage à l'acte. Mais tu rencontreras dans ces services des équipes très soudées ou la collaboration IDE,médecin n'est pas un vain mot, et des professionnels faisant preuve d'une grande humanité,ce qui est peut-etre le seul rempart contre la folie...Si après tt ça tu te sent d'attaque vas y faire un tour pour ton stage optionnel, et prend le temps d'observer,d'écouter, de questionner les IDE sur leur pratique...
L'eau ferrigineuse... OUI...L'alcool...NON!!!Parce que le fer a dissoud...
dans notre CHS urgences Psy et service d'admission sont 2 services différents.Redj 42 a écrit :Oui, les urgences psy c'est les admissions en psy. Si t'a peur de t'ennuyer en psy, dans un service comme celui-ci pas de risque...Les patients arrivent dans un état de grande détresse morale, ils sont dans 90% des cas hospitalisés sous contrainte(HO,HDT), c'est la psy de crise, états délirants, hallucinations, paranoia, misère sociale, toxico, psychopates, souvent tu auras à faire à de jeunes adultes, qu'il faudra contenir sur leurs lits (pieds et poings liés), ça peut paraitre effrayant car aussi beaucoup de violence et de risque de passage à l'acte. Mais tu rencontreras dans ces services des équipes très soudées ou la collaboration IDE,médecin n'est pas un vain mot, et des professionnels faisant preuve d'une grande humanité,ce qui est peut-etre le seul rempart contre la folie...Si après tt ça tu te sent d'attaque vas y faire un tour pour ton stage optionnel, et prend le temps d'observer,d'écouter, de questionner les IDE sur leur pratique...
Les urgences psy sont localisées dans le CH de secteur et recoivent tous les patients de l'intersecteur, après examen somatique et entrevue avec l'ide psy et l'interne de psy d'astreinte, il est aiguillé si c'est nécessaire vers le service d'admission du secteur géographique auquel il appartient.
Sinon, une Hospitalisation peut être programmé, ou un RDV CMP peut lui être fournit.
Les services d'admissions sont distincts pour chaque secteur il y a un service fermé, qui accueille en majorité des patients en placement, ou à risque (risque de fugue, en sevrage de toxique, risque de violence, risque suicidaire élevé, troubles du comportements majeurs...), et un service ouvert, qui accueille tous les autres patients, ainsi que des patients en HDJ.
Hâtons-nous aujourd'hui de jouir de la vie ; Qui sait si nous serons demain ? [Jean Racine]
slt
hello
moi j'ai été 2 ans en unité psy (ds un service) et maintenant je bosse aux urgences en tant que psy de liaison
franchement nous devons prendre en charge nos patients ds la globalité et je fais tout (pst de tout genre, pose KT, perf, prepa de perf, médoc, ecg etc... + PEC psychologique, orientation des patients, prise des RDV avec diversz intervenants
voilà et sincèrement je touche à tout!!!!
j'adore ça car je n'ai pas le tps de m'ennuyer
moi j'ai été 2 ans en unité psy (ds un service) et maintenant je bosse aux urgences en tant que psy de liaison
franchement nous devons prendre en charge nos patients ds la globalité et je fais tout (pst de tout genre, pose KT, perf, prepa de perf, médoc, ecg etc... + PEC psychologique, orientation des patients, prise des RDV avec diversz intervenants
voilà et sincèrement je touche à tout!!!!
j'adore ça car je n'ai pas le tps de m'ennuyer
mélodie du bonheur
Bonjour,
Je donnerai une réponse tout à fait contraire à celle qui a été donnée précédement.
J'ai débuté aux urgences psy et j'y ai travaillé pendant trois années, pleine de richesse et d'apprentissage sur la clinique.
Je ne regrette pas une seconde d'y avoir travaillé. Je me suis formée auprès de mes collègues, par la formation continue et surtout auprès des médecins en assistant aux entretiens médicaux.
Je n'ai quasiment pas fait de soins techniques, ça ne m'a pas manqué, une pris de sang, une pose de perf, c'est comme le vélo. Une fois que tu as appris, ça reste. Il est évident que j'ai moins de dextérité que mes collègues des urgences médecines, mais ça ne m'empêche pas de réussir mes soins.
Le fonctionnement des urgences psy est propre à chaque hopital, mais les deux services que j'ai fais fonctionnaient toujours sur le même mode.
La priorité est donné aux soins psychiatriques, entretiens infirmiers et médicaux. A côté, si tu peux soulager la collègue, en faisant une prise de sang, ça permet aussi de créer un lien avec patient.
La psychiatrie est infiniment plus complexe que ce qu'on voit de l'extérieur.
Je me plais beaucoup dans mon travail, mais après trois années aux urgences, j'ai quitté la région parisienne pour ma région natale. J'avais dit que je ne reviendrais plus aux urgences, mais finalement tu vois je reprends de jour la semaine prochaine aux urgences psy après une année passée de nuit aux urgences..
Là où je travaillais auparavant, je n'avais pas la même population que là où je suis auj. Il y a avait une population très hétéroclite, de toute religion et de toute ethnie.
A cela se surajoutait, la barrière de la langue, les difficultés d'insertions sociales pour les patients et leurs familles. Tous leurs problèmes étaient intriqués.
Nous travaillions souvent sur le fil du rasoir, avec un turn over important au niveau des hospitalisations en intra, donc d'énormes difficultés à avoir une prise en charge cohérente.
Je travaillais à 70 % du temps aux urgences, en UHCD et réanimation méd.
Le reste du temps nous faisions de la psychiatrie de liaison en mater, en gastro, en ortho enfin partout dans l'hopital avec un psychiatre de l'unité.
Aux urgences nous avions essentiellement des ts et des décompensations chez des psychotiques..
Là où je travaille maintenant, je fais quasiment 100% de prise en charge de tentative de suicide, en un an j'ai eu deux cas de personnes psychotiques en rupture de traitement.
La population est totalement différente, les pb restent les mêmes mais plus en adaptation avec la société actuelle. C'est un véritable miroir de la société avec des personnes qui ont des pb de couples, d'alcool, de travail...
Mais le travail de jour est différent, puisque en tant qu'ide nous intervenons uniquement aux urgences et en UHCD. Il n y a pas de psy de liaison avec les infirmiers, enfin pas encore..
J'ai fais beaucoup plus de HO et de HDT dans mon premier poste, que actuellement. Nous n'avons recours aux contentions que si nécessité extrême. Si j'y ai recours c'est que les autres stratégies ont échoués.
C'est un savoir faire qui s'acquiert au fil du temps, il faut avoir confiance en soi et savoir travailler en équipe tout en étant très autonome..
Tu travailles aux urgences tout en accordant du temps aux patients pour se poser. Avoir un peu de temps dans ce type de service est important, ça permet de réfléchir aux éléments qui ont été recueillis..
Je travaille aussi en même temps en service d'admission HO/HDT; c'est différent, c'est plus facile d'y être car c'est un travail en équipe, où il y a évidement moins de pressions sur les épaules.
A toi de trouver ta voie, mais sache que les soins techniques ne se séparent pas des soins mentaux. Les personnes peuvent être malades dans leurs têtes et dans leurs corps.Pourquoi est si important pour toi de maitriser les soins techniques ?
Nous avons tous une base commune, mais ensuite il y a des personnes qui sont capables de poser des sondes urinaires, des cathéters périophériques, réaliser des psts en stérile et d'autres sont capables de réaliser une douzaine d'entretiens infirmiers sur un week end. De rassurer les familles, de poser les questions adéquates, de poser le cadre de soins..
Bref, mon seul conseil est le suivant :Fait ce que tu aimes..
Je donnerai une réponse tout à fait contraire à celle qui a été donnée précédement.
J'ai débuté aux urgences psy et j'y ai travaillé pendant trois années, pleine de richesse et d'apprentissage sur la clinique.
Je ne regrette pas une seconde d'y avoir travaillé. Je me suis formée auprès de mes collègues, par la formation continue et surtout auprès des médecins en assistant aux entretiens médicaux.
Je n'ai quasiment pas fait de soins techniques, ça ne m'a pas manqué, une pris de sang, une pose de perf, c'est comme le vélo. Une fois que tu as appris, ça reste. Il est évident que j'ai moins de dextérité que mes collègues des urgences médecines, mais ça ne m'empêche pas de réussir mes soins.
Le fonctionnement des urgences psy est propre à chaque hopital, mais les deux services que j'ai fais fonctionnaient toujours sur le même mode.
La priorité est donné aux soins psychiatriques, entretiens infirmiers et médicaux. A côté, si tu peux soulager la collègue, en faisant une prise de sang, ça permet aussi de créer un lien avec patient.
La psychiatrie est infiniment plus complexe que ce qu'on voit de l'extérieur.
Je me plais beaucoup dans mon travail, mais après trois années aux urgences, j'ai quitté la région parisienne pour ma région natale. J'avais dit que je ne reviendrais plus aux urgences, mais finalement tu vois je reprends de jour la semaine prochaine aux urgences psy après une année passée de nuit aux urgences..
Là où je travaillais auparavant, je n'avais pas la même population que là où je suis auj. Il y a avait une population très hétéroclite, de toute religion et de toute ethnie.
A cela se surajoutait, la barrière de la langue, les difficultés d'insertions sociales pour les patients et leurs familles. Tous leurs problèmes étaient intriqués.
Nous travaillions souvent sur le fil du rasoir, avec un turn over important au niveau des hospitalisations en intra, donc d'énormes difficultés à avoir une prise en charge cohérente.
Je travaillais à 70 % du temps aux urgences, en UHCD et réanimation méd.
Le reste du temps nous faisions de la psychiatrie de liaison en mater, en gastro, en ortho enfin partout dans l'hopital avec un psychiatre de l'unité.
Aux urgences nous avions essentiellement des ts et des décompensations chez des psychotiques..
Là où je travaille maintenant, je fais quasiment 100% de prise en charge de tentative de suicide, en un an j'ai eu deux cas de personnes psychotiques en rupture de traitement.
La population est totalement différente, les pb restent les mêmes mais plus en adaptation avec la société actuelle. C'est un véritable miroir de la société avec des personnes qui ont des pb de couples, d'alcool, de travail...
Mais le travail de jour est différent, puisque en tant qu'ide nous intervenons uniquement aux urgences et en UHCD. Il n y a pas de psy de liaison avec les infirmiers, enfin pas encore..
J'ai fais beaucoup plus de HO et de HDT dans mon premier poste, que actuellement. Nous n'avons recours aux contentions que si nécessité extrême. Si j'y ai recours c'est que les autres stratégies ont échoués.
C'est un savoir faire qui s'acquiert au fil du temps, il faut avoir confiance en soi et savoir travailler en équipe tout en étant très autonome..
Tu travailles aux urgences tout en accordant du temps aux patients pour se poser. Avoir un peu de temps dans ce type de service est important, ça permet de réfléchir aux éléments qui ont été recueillis..
Je travaille aussi en même temps en service d'admission HO/HDT; c'est différent, c'est plus facile d'y être car c'est un travail en équipe, où il y a évidement moins de pressions sur les épaules.
A toi de trouver ta voie, mais sache que les soins techniques ne se séparent pas des soins mentaux. Les personnes peuvent être malades dans leurs têtes et dans leurs corps.Pourquoi est si important pour toi de maitriser les soins techniques ?
Nous avons tous une base commune, mais ensuite il y a des personnes qui sont capables de poser des sondes urinaires, des cathéters périophériques, réaliser des psts en stérile et d'autres sont capables de réaliser une douzaine d'entretiens infirmiers sur un week end. De rassurer les familles, de poser les questions adéquates, de poser le cadre de soins..
Bref, mon seul conseil est le suivant :Fait ce que tu aimes..
"Aimer c'est trouver grace à l'autre,
sa vérité et aider cet autre à trouver la sienne, c'est créer une complicité passionnée. "
sa vérité et aider cet autre à trouver la sienne, c'est créer une complicité passionnée. "
c'est vrai qu'au urgence psy, les patients sont de passage comme ils sont en général mutés rapidement vers un autre service.Je rejoins en fait ton avis.On apprend mieux à savoir ce qu'est une prise En charge globale psychiatrique dans un service avec tout le travail en équipe pluri-disciplinaire qu'il peut y avoir.Le fait de prendre en charge des patient en phase aigue necessite de l'expérience +++, je pense.patchanka a écrit :Pour ma part j'ai commencé avec les urgences psychiatriques (pendant 3 mois)
Tu n'apprends pas vraiment la clinique, tu n'apprends pas ce qu'est une prise en charge en psychiatrie.
C'est interessant quand tu as un peu plus d'experience. Tu comprends plus de choses, tu es bien moins dépassé.
La psychiatrie (ce que je pense) c'est que ca s'apprend dans un service de psychiatrie ou tu as beaucoup plus de personnels et ou tu peux recevoir le patient dans de bien meilleurs conditions, tu travailles avec des isp, des ide experimentés. Tu peux voir une prise en charge sur le long terme donc tous les tenants et les aboutissants
Au final ca peut etre dangereux pour le patient, pour toi et ca ne risque pas d'être formateur.
Apres je te parle de l'experience que j'ai eu sur Grenoble.
Tu peut également tenter la gérontopsy, où tu as à la fois la psy et la géronto avec pas mal de soins technique, ou meme les services de soins accueillant des patients psy chroniques, où régulierement tu retrouve des patients hémiplégiques ou fortements dépendants, avec sondes etc...)
INFIRMIER DEpuis peu de temps...
Soins techniques
La clinique où je travaille s'occupe des troubles bipolaires, des addictions, des TCA, des dépressions et de temps en temps de psychoses.
Ce n est pas du chronique même si certains patients restent (ou reviennent) souvent plusieurs mois.Malgré tout il y a quelques soins techniques : tous les jours on pose une dizaine de perfusions (laroxyl ou seropram), plus les soins de plaies (scarifications, brulures,...) et les IM.
On ne fait pas les prises de sang, un labo extérieur s en charge.
Cela permet de garder un aspect technique même si c'est loin d'être le plus intéressant du métier d'infirmier...
De plus les patients sont vus régulièrement par un médecin généraliste ce qui permet de réviser un peu la théorie (hépatite, ostéoporose ...et même prothèse de hanche!) car nous assurons les soins de suite à leur sortie de l hopital.
Comme quoi il y a toujours un moyen de trouver un service qui nous satisfait!!!
Bon courage!!!
Ce n est pas du chronique même si certains patients restent (ou reviennent) souvent plusieurs mois.Malgré tout il y a quelques soins techniques : tous les jours on pose une dizaine de perfusions (laroxyl ou seropram), plus les soins de plaies (scarifications, brulures,...) et les IM.
On ne fait pas les prises de sang, un labo extérieur s en charge.
Cela permet de garder un aspect technique même si c'est loin d'être le plus intéressant du métier d'infirmier...
De plus les patients sont vus régulièrement par un médecin généraliste ce qui permet de réviser un peu la théorie (hépatite, ostéoporose ...et même prothèse de hanche!) car nous assurons les soins de suite à leur sortie de l hopital.
Comme quoi il y a toujours un moyen de trouver un service qui nous satisfait!!!
Bon courage!!!
Diplômée depuis bientôt 1 an!!!
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