Aux armes les soignants !!!!

[fanette05]

Je suis infirmière à l’hôpital de Gap dans les Hautes-Alpes.
Je veux lancer un cri d’alarme aux soignants et aux citoyens.
Ne voyez vous pas ce qu’il se passe à l’hôpital public ?
• 20 000 suppressions de postes sont prévues en 2009
• De 2500 hôpitaux publics notre ministre veut ne garder que 250 centres de référence. Le désert sanitaire va s’installer, des personnes vont faire des dizaines, centaines de km pour être soignées ou vont être mutés (faute de place) dans des hôpitaux loin de chez elles.
• Les maternités et hôpitaux de proximités ferment les uns après les autres.
• Les services non rentables ferment aussi comme ce service s’occupant de malades du Sida à Paris jugé non rentable.
• Dans mon département voisin, les alpes de haute-Provence, il n’y a plus aucun lit de pédopsychiatrie.
• L’hôpital de Sisteron est menacé, celui de Digne, celui d’Embrun et à terme celui de Briançon.
• Et ce scénario se répète partout en France
• Les hôpitaux subissent des plans de redressement supprimant des postes, pourtant les soignants souffrent de leurs conditions de travail (nous avons 7 mn pour faire manger une personne âgée en long séjour, 30 sec par patient pour les transmissions en service de médecine, les services sont en sous-effectif, les maladies et les congés ne sont pas remplacés….et la liste est longue !!!)
Hier à nous soignants on nous parlait des besoins fondamentaux des patients, de qualité de soins, aujourd’hui on nous dit RENTABILITE, PRODUCTIVITE !!!
Avec le projet de loi « hôpital, patient, santé, territoire, » bientôt même les médecins n’auront aucun pouvoir dans nos établissements, des gestionnaires ne connaissant rien à la santé vont diriger nos hôpitaux.
NOUS ALLONS DEVENIR DES ROBOTS DANS DES USINES A SOINS !!!
EST-CE VRAIMENT CELA QUE VOUS VOULEZ ?
L’état démantèle et fait mourir l’hôpital public et nous soignants nous le regardons faire ! Nous sommes complices par notre passivité !
IL FAUT ARRETER CELA !
Avant-hier l’APHP à Paris était dans la rue….IL FAUT SE MOBILISER, IL FAUT S’UNIR !!!
Montrons à notre gouvernement que nous ne sommes pas d’accord !
Nous défendons la qualité des soins, la sécurité des patients, l’accès aux soins pour tous 24h/24 sans conditions de ressource et cela est juste.
J’invite les citoyens à se joindre aux soignants dans les manifestations et à participer aux collectifs citoyens de défense de l’hôpital public qui existent ou se créent. Car c’est eux qui vont souffrir du manque de soignants, la médecine à 2 vitesses est entrain de s’installer en France, l’accès aux soins pour tous est menacé

A Gap nous nous mobilisons, samedi à 11 heures nous serons dans la rue, à Sisteron aussi…..VENEZ NOUS REJOINDRE

J’invite les soignants et les citoyens partout en France à se mobiliser contre le démantèlement de l’hôpital public et j’espère que l’on se retrouvera tous en janvier à Paris à l’Assemblée Nationale le jour ou Mme Bachelot présentera son projet de loi « hôpital, patient, santé, territoire » et que tous ensemble nous lui demandions de revoir sa copie et de donner à l’hôpital public le financement et la place qu’il mérite !!

[Titre mis en minuscules => Juju5544]

[Argrath]

Tu aurais pu dire: "aux armes citoyens!".
Enfin tant qu'ils sont en bonne santé.
Parce que cette loi HPST va bien sur nous mettre à mal en tant que soignant, mais en tant que futur patient, nous qui savons ce que ca va faire est ce que cette loi ne vous fait pas encore plus peur?

Alors: "AUX ARMES CITOYENS ENCORE VALIDES!"

[Nours]

Moi je songe à me reconvertir dans le maraboutage, c'est au black, pas remboursé par la sécu et le crédo va prendre une putain d'envolée avec ces mesures assassines..

Bientôt, avoir un vieux rhume s'ra la fin du monde, tellement le systeme de santé s'ra plombé. J'accuse un fort pessimiste mais bon, l'éthique de nos dirigeants place le bien être des patients (des soignants ça fait un bail qu'ils s'en foutent) après des impératifs commerciaux. Ca en dit long.
"Et ouais mon bon m'sieur, c'est la crise..."

[Le Loup]

Révolution

[féenomène]

Je vais être un peu provocante: qu'est-ce que nous avons fait ces dernières années pour travailler sur notre visibilité et sur la notion de l'efficacité du soin? Une vieille dame m'a dit il y a quelque temps dans le cadre d'une prise en charge en tant qu'infirmière libérale: "faut être en bonne santé pour s'en sortir à l'hôpital". A quoi bon, un hôpital comme ça? Je ne crois plus à l'hôpital, je le dis clairement. Beaucoup d'activisme, peu de réflexion sur les prises en charge. Les équipes ne soutiennent plus l'émergence de nouvelles compétences. On se décore d'un savoir académique, mais on est pas fichu de tenir un vrai entretien d'accueil. Comment soigner sans connaître la personne? L'hôpital se meure parce qu'il ne promeut plus la santé. Et je continue à provoquer: l'inefficacité de l'hôpital est en lien avec l'absence de la capacité de communiquer des uns avec les autres, à tout les niveaux. La gestion opératoire de la santé montre ses limites. 80% de l'effet thérapeutique d'un produit passe par le lien de confiance que la personne à soigner noue avec la personne qui s'occupe de lui. J'ai amené mon fils une fois à l'hôpital. Heureusement pour quelque chose de banal. Je n'étais pas fière de mes consoeurs. Manque de personnel, on me dira. Bon, bientôt on en aura plus du tout. J'ai quitté l'hôpital, malgré la sécurité d'emploi. L'air qu'on y respire est mal sain. Je le dis, quitte à recevoir encore les foudres des victimes du système....

[haricot vert]

J'ai quitté l'hôpital, malgré la sécurité d'emploi. L'air qu'on y respire est mal sain. Je le dis, quitte à recevoir encore les foudres des victimes du système....

Tu as le droit de le penser et de le dire .

Mais que proposes-tu ? Que toutes les IDE quittent l' hôpital ?

[féenomène]

Je propose de prier et ne pas tomber malade....
En vérité, je travaille avec des équipes de soin en souffrnace et je cherche à introduire la parole là ou on a tendance à l'interdire. Car parole il faut pour règler les problèmes liés à la santé des uns et des autres. Les infirmières n'ont pas encore appris à formuler un vrai discours professionnel. Le militantisme n'est pas apte à régler les problèmes liés au changement de société que nous traversons.

[tetanos]

l'ordre n'était-il pas censé tous nous unir ??

[Argrath]

l'ordre n'était-il pas censé tous nous unir ??

Ah? c'était pas de l'humour?























Si si il va nous unir...
Contre. Dès qu'il s'agira de payer.

[fanette05]

LES HAUTES-ALPES FONT DE LA RESISTANCE !!!!!
PLAN DE REDRESSEMENT A NOUVEAU REJETTE EN C.A


Le Ca du CHICAS à Gap s'est tenu hier après-midi pour délibérer sur le plan de redressement qui avait été initialement rejeté le 28 octobre. Seule modification proposée par le président du CA après avoir rencontré le directeur de l’ARH début décembre : des projets sur un service de soins de suite en assistance respiratoire et cardiaque, 4 lits d’Alzeihmer et la reconnaissance d’un lit de soin palliatif , tout cela à Sisteron pour faire passer la suppression de l’hospitalisation en chirurgie complète et la mort annoncée du bloc.



Finalement après des débats houleux, il y a eu deux votes :



Le premier sur le projet initial, suppression de 69 emplois, de la chirurgie à Sisteron avec une étude de faisabilité d’un maintien possible de la chirurgie ambulatoire là-bas (le maire de Sisteron suivi par solidarité par celui de Gap a manifesté son inquiétude par rapport à ce qui ressemblait à une vague promesse et en fait à un bel enterrement) Résultat : 14 vois contre la plan, 1 voix pour !



Devant cet échec ; le directeur de la DDASS, représentant de l’ARH a téléphoné en catastrophe à Dutreil pour obtenir la promesse du maintien de la chir ambulatoire (sous la pression de nos 2 maires de Gap et Sisteron), mais la confiance était rompue, et malgré une formulation alambiquée qui en fait laissait l’initative à l’ARH, la seconde version était elle aussi rejetée 8 voix contre 7 pour !!! de justesse



QUE VA T IL SE PASSER ?



scénarion 1 : le directeur de l'ARH ne tient pas compte de la délibération du CA et met en place le plan de redressement



scénarion 2 : le directeur de l'arh destitue provisoirement la direction et nomme des experts pour analyser la situation du CHICAS et mettre en place des mesures pour assainir la situation



LE COMBAT EST LOIN D'ETRE FINI

NOUS RESTONS VIGILANTS

NOUS N ACCEPTONS PAS QUE LE PERSONNEL SOIT PRIS EN OTAGE POUR ABSORBER UN DEFICIT DONT IL N EST PAS RESPONSABLE



SEUL COUPABLE : LE GOUVERNEMENT QUI SE DESENGAGE DE SES RESPONSABILITES ENVERS L'HOPITAL PUBLIC




NOUS N'ACCEPTONS PAS LA CASSE DE NOTRE SERVICE PUBLIC


on n'attends qu'une chose
aller dans la rue !!!!
vous venez ??????????

[Emmatite]

c'est vrai que dans le privé, c'est différent. Mais j'ai su que la clinique où j'ai été en stage va fermer. Il y a du travail pourtant, les infirmières bossent et prennent le temps de tenir compte de l'aspect humain du soin et c'est vrai que dans le public c'est moins évident, ça se joue serrer.

faut vraiment que les soignants aient confiance en eux pour bosser comme ça.

féenomène je comprends ce que tu dis mais toi tu sais comment cela fonctionne, ce qu'on y fait et comment cela doit être fait vu que tu as déjà bossé à l'hôpital et tu es plus à même, par rapport à une personne qui n'y aurait jamais mis les pieds, de te rendre compte des déréglements dans un service. Après je suis d'accord que dans certaines régions, certains services, la qualité des soins doit se dégrader.

[Nours]

*Se permet de foutre un coup de latte dans le post, intéressant et avec un fond loin du 36 15 my life ou chacun répond sans lire les autres *



Histoire de pas être totalement HS, la clinique ou je bosse a été racheté il y a un an par un grand groupe qui investit dans les cliniques psy et maison de retraite. Je ne les nommerai pas, mais je les comparerai juste au Mc Do de la santé .
Peu de com' de la direction d'infos etc, on parle de supressions de postes, refonte de l'organisation et les nouveaux contrats ont une close comme quoi les nouveaux employés peuvent être appelés sur d'autres cliniques et lieux de soin de la compagnie si besoin est. Avec apparemment le coup de la rupture de contrat si la personne ne peut s'y rendre ou refuse. Pratique comme roue de secours si on veut se défaire de membres indésirables selon moi.

Par chez moi cette compagnie rachète peu à peu les structures du coin et noyaute peu à peu les poles de santé. Ca entraîne chez moi des questions d'éthiques et des doutes sur un tel monopole, aussi bien pour les futurs patients, que nous soignants.

Là a petite échelle, la prise en charge d'effondre, le suivi se pète la gueule, les soignants chargent des moulins à vent. Donc le privé c'est pas non plus la terre promise ni tout rose Ematite bien que je pense que tu n'avais pas cette illusion au fond de toi


Plus ça va, plus je pense à faire un truc de marabous au black, au moins quand l'état me tombera dessus y aura moins d'hypocrisie.

[fanette05]

CONTRE LE PROJET BACHELOT SARKOZY
24 et 29 janvier Préparons nous


Le 24 janvier devrait se tenir une première journée de mobilisation de portée nationale contre la loi Bachelot. La Coordination, le Collectif contre les franchises et pour l'accès aux soins ainsi que la Convergence services publics en seraient à l'initiative.

Cette journée devrait s'inscrire dans les différentes mobilisations du mois de janvier, la poste le 10, l'école le 17, la santé le 24, préparer et appeler à la participation à la journée interprofessionnelle du 29, et poursuivre au-delà, avant et au moment du débat parlementaire, avec une manif sur Paris en février.
Les syndicats CGT et SUD, des syndicats de médecins (SNPHAR, USP, SMG, Praticiens des centres de santé), le PCF, la LCR ont déjà annoncé leurs soutiens à la proposition.
ATTENTION : Pensez à solliciter vos propres organisations ou fédérations pour les amener à rallier ce mouvement, si elles ne l'ont encore pas fait.

Compte-tenu de la journée du 29, il est proposé de réfléchir à des initiatives régionales.
Une des idées avancées est d'organiser une manifestation "à l'américaine" pancartes et rondes + sit-in pour justement refuser un système de santé à l'américaine ! devant un hôpital particulièrement symbolique : Bordeaux, Le Havre en Normandie, Saint Antoine en région parisienne, Marseille, Toulouse, Lille, Besançon, Nancy, Valréas, Gap-Sisteron, Carhaix ou Quimper ....
A chaque région et comité à réfléchir à la meilleure proposition.

Une conférence de presse se tiendrait à Paris le 13 janvier pour annoncer cette journée. Il faudrait que nous puissions donner quelques lieux ce jour-là. Il vaut mieux une dizaine de sites avec regroupement de plusieurs comités.
ATTENTION : Nous avons une réunion de préparation importante à Paris le 7 janvier à ce sujet. Il serait bien d'avoir quelques retours : lieux possibles, accord avec le type de manif ou autre proposition (l'idée est de reproduire le même type d'initiatives pour marquer médiatiquement).

VOUS ETES PRETS ????? C MAINTENANT QU'IL FAUT SE BOUGER !!!!!

[Bracciano-Galley]

Je vais être un peu provocante: qu'est-ce que nous avons fait ces dernières années pour travailler sur notre visibilité et sur la notion de l'efficacité du soin? Une vieille dame m'a dit il y a quelque temps dans le cadre d'une prise en charge en tant qu'infirmière libérale: "faut être en bonne santé pour s'en sortir à l'hôpital". A quoi bon, un hôpital comme ça? Je ne crois plus à l'hôpital, je le dis clairement. Beaucoup d'activisme, peu de réflexion sur les prises en charge. Les équipes ne soutiennent plus l'émergence de nouvelles compétences. On se décore d'un savoir académique, mais on est pas fichu de tenir un vrai entretien d'accueil. Comment soigner sans connaître la personne? L'hôpital se meure parce qu'il ne promeut plus la santé. Et je continue à provoquer: l'inefficacité de l'hôpital est en lien avec l'absence de la capacité de communiquer des uns avec les autres, à tout les niveaux. La gestion opératoire de la santé montre ses limites. 80% de l'effet thérapeutique d'un produit passe par le lien de confiance que la personne à soigner noue avec la personne qui s'occupe de lui. J'ai amené mon fils une fois à l'hôpital. Heureusement pour quelque chose de banal. Je n'étais pas fière de mes consoeurs. Manque de personnel, on me dira. Bon, bientôt on en aura plus du tout. J'ai quitté l'hôpital, malgré la sécurité d'emploi. L'air qu'on y respire est mal sain. Je le dis, quitte à recevoir encore les foudres des victimes du système....

pas faux ...

[augusta]

Curiosité personnelle....que reprochez-vous exactement au projet du ministre de la santé??