pas le temps toujours pas le temps ... je sais + quoi faire
Modérateurs : Modérateurs, Infirmiers
Re: pas le temps toujours pas le temps ... je sais + quoi faire
Salut Jesside,
tu as postulé pour quel type de poste?
en tous cas, plein de pensées positives pour toi: les conditions de travail se sont dégradées partout en 10 ans, mais ce n'est quand même pas l'enfer au quotidien comme tu le vis dans l'EHPAD où tu travailles.
tu as postulé pour quel type de poste?
en tous cas, plein de pensées positives pour toi: les conditions de travail se sont dégradées partout en 10 ans, mais ce n'est quand même pas l'enfer au quotidien comme tu le vis dans l'EHPAD où tu travailles.
Applique-toi à soigner autrui tel que tu aimerais être soigné toi-même.
Re: pas le temps toujours pas le temps ... je sais + quoi faire
bonsoir sagéline,
j'ai pas postulé pour un poste en particulier , je chercher tout sauf la ou je suis!
mais ilest vrai que le service que j'adore est la réa
j'ai meme passé mon DE en réa polyvalente, je me valorise un peu ais ce stage du DE, je n'avais jamais fait de réa et je me suis adapté au service super rapidement et très bien car j'ai eu mon DE oh la main! donc c'est vrai que c'est THE service
après je sais pas si il m'embaucherait maisje teste
pourquoi cette question au faite? t as des conseils?
a bientot
j'ai pas postulé pour un poste en particulier , je chercher tout sauf la ou je suis!

mais ilest vrai que le service que j'adore est la réa
j'ai meme passé mon DE en réa polyvalente, je me valorise un peu ais ce stage du DE, je n'avais jamais fait de réa et je me suis adapté au service super rapidement et très bien car j'ai eu mon DE oh la main! donc c'est vrai que c'est THE service
après je sais pas si il m'embaucherait maisje teste
pourquoi cette question au faite? t as des conseils?
a bientot
infirmière zen... sauf quand...
Re: pas le temps toujours pas le temps ... je sais + quoi faire
desolé je viens de me rendre compte que j'ai un problème de touche, y'a plein de mot dont la première lettre est coupé, ou je tape trop vite...
désolée




infirmière zen... sauf quand...
Re: pas le temps toujours pas le temps ... je sais + quoi faire
Bonsoir,
J'ai également travaillé en EHPAD privé de 2004 à 2008.
Ton vécu me parle vraiment.
J'étais bien payé, à titre indicatif: 1800 € net pour 1 IDE qui débuterait (convention 51), mais un travail qui épuise si on n'y prend garde.
J'avais accepté ce poste, car l'EHPAD venait d'ouvrir, j'étais en phase avec la cadre infirmière qui m'avait elle-même reçue pour l'entretien d'embauche. Il y avait 7 Résidents lorsque j'ai pris mon poste, elle comptait sur moi pour contribuer à la mise en fonction successive des 3 étages, organiser mes supports, mes locaux, mon matériel, participer au projet d'établissement, etc.
Un vaste chantier. Un défi que j'ai accepté. Mais au fil des années, j'ai fini par subir le mode de fonctionnement lucratif des EHPAD privés, et ses perversions en termes de recrutement à l'économie de non-soignants auprès des Résidents notamment.
On peut ajouter à ce que tu as écrit: des journées de 10 H où tu ne touches pas le sol, 30 médecins de ville toujours pressés qui te courent après, certaines familles impossibles qui s'en prennent au plus gradé le dimanche (donc à l'IDE) pour des futilités souvent, style culotte de leur parent qui s'est égarée dans le circuit de la lingerie avec menace de plainte auprès de la direction (je caricature à peine!).
J'avais en charge 3 équipes d'Auxiliaires de Vie pour la plupart non motivées (et non-motivables) car toutes à 130 H/mois (30 H/sem) pour 850 € nets. Les pauses sauvages de tes équipes dès que la cadre et le directeur sont absents, alors que tu as du boulot par dessus la tête, les coups bas par derrière auprès de la hiérarchie pour peu que tu aies eu l'idée saugrenue de proposer d'instaurer (du boulot en plus, avec ce qu'on gagne!) un semblant de projet de soins dans l'intérêt des Résidents, j'ai connu !
Sans compter les fois où j'ai du téléphoner à gauche et à droite pour remplacer un agent absent le matin en arrivant, pendu au téléphone, tout en faisant mes insulines et en faisant prendre leur traitement à une soixantaine de Résidents pour la plupart atteints d'Alzheimer.
Ce n'était pas du travail de soins, c'était de l'abattage. Tu organises mentalement ta journée de travail le matin en arrivant. En vain. Toujours des imprévus qui te ruinent tes plans de soins. Alors tu cours avec l'illusion de pouvoir rattraper le temps perdu. Psychologiquement épuisant.
Pour ma part, j'ai fuit au bout de 4 ans. Sans regrets. Ou plus exactement, la médecine du travail a contraint mon employeur à me licencier, car j'étais en plus victime (avec d'autres employés non soignant) de harcèlement moral de la part du nouveau directeur. Donc mon cas est un peu particulier, et je ne m'y étend pas d'avantage, car j'ai mis cette affaire en instruction auprès des Prud'hommes. Mais recevoir un recommandé pour convocation pour une sanction disciplinaire (pour une faute visiblement fictive dont je n'ai jamais pu savoir la teneur, et la cadre infirmière non plus d'ailleurs) alors que j'étais en arrêt de maladie (pour une fois!!!) pour une infection sévère des sinus, on ne voit pas ça dans le public. Alors je suis allé travailler à l'hôpital en USLD.
Comme toi, j'avais quelque appréhension à me réorienter vers un autre mode de fonctionnement, l'hôpital, où je n'avais pas travaillé depuis plus de 10 ans. Se réadapter à une autre "culture d'entreprise", comme disent les sociologues, crainte d'avoir perdu certains repères, certains gestes.
En fait, un malade reste un malade, et j'avais prévenu ma nouvelle hiérarchie de ma triste expérience (il fallait bien que je justifie le fait d'avoir été licencié) ce qui m'a permis de déterminer avec mes nouveaux cadres, dès l'embauche, les difficultés que je pourrais rencontrer. On m'a compris et aidé. Je suis contractuel hospitalier, j'ai perdu 400 € à la paye, mais je ne regrette pas d''être sorti de ce piège où tu travailles sans t'épanouir, mais en te minant en doutant de ton efficacité auprès des malades.
Ne sois pas dans la crainte de changer d'employeur. On retrouve vite ses repères, ça ne doit pas t'inquiéter outre mesure.
Voilà mon témoignage de soutien, car je t'invite évidemment à retrouver un autre emploi, sans hésiter une seconde, puisque tu te sens mal dans ta mission de soignante.
Alain
J'ai également travaillé en EHPAD privé de 2004 à 2008.
Ton vécu me parle vraiment.
J'étais bien payé, à titre indicatif: 1800 € net pour 1 IDE qui débuterait (convention 51), mais un travail qui épuise si on n'y prend garde.
J'avais accepté ce poste, car l'EHPAD venait d'ouvrir, j'étais en phase avec la cadre infirmière qui m'avait elle-même reçue pour l'entretien d'embauche. Il y avait 7 Résidents lorsque j'ai pris mon poste, elle comptait sur moi pour contribuer à la mise en fonction successive des 3 étages, organiser mes supports, mes locaux, mon matériel, participer au projet d'établissement, etc.
Un vaste chantier. Un défi que j'ai accepté. Mais au fil des années, j'ai fini par subir le mode de fonctionnement lucratif des EHPAD privés, et ses perversions en termes de recrutement à l'économie de non-soignants auprès des Résidents notamment.
On peut ajouter à ce que tu as écrit: des journées de 10 H où tu ne touches pas le sol, 30 médecins de ville toujours pressés qui te courent après, certaines familles impossibles qui s'en prennent au plus gradé le dimanche (donc à l'IDE) pour des futilités souvent, style culotte de leur parent qui s'est égarée dans le circuit de la lingerie avec menace de plainte auprès de la direction (je caricature à peine!).
J'avais en charge 3 équipes d'Auxiliaires de Vie pour la plupart non motivées (et non-motivables) car toutes à 130 H/mois (30 H/sem) pour 850 € nets. Les pauses sauvages de tes équipes dès que la cadre et le directeur sont absents, alors que tu as du boulot par dessus la tête, les coups bas par derrière auprès de la hiérarchie pour peu que tu aies eu l'idée saugrenue de proposer d'instaurer (du boulot en plus, avec ce qu'on gagne!) un semblant de projet de soins dans l'intérêt des Résidents, j'ai connu !

Sans compter les fois où j'ai du téléphoner à gauche et à droite pour remplacer un agent absent le matin en arrivant, pendu au téléphone, tout en faisant mes insulines et en faisant prendre leur traitement à une soixantaine de Résidents pour la plupart atteints d'Alzheimer.
Ce n'était pas du travail de soins, c'était de l'abattage. Tu organises mentalement ta journée de travail le matin en arrivant. En vain. Toujours des imprévus qui te ruinent tes plans de soins. Alors tu cours avec l'illusion de pouvoir rattraper le temps perdu. Psychologiquement épuisant.
Pour ma part, j'ai fuit au bout de 4 ans. Sans regrets. Ou plus exactement, la médecine du travail a contraint mon employeur à me licencier, car j'étais en plus victime (avec d'autres employés non soignant) de harcèlement moral de la part du nouveau directeur. Donc mon cas est un peu particulier, et je ne m'y étend pas d'avantage, car j'ai mis cette affaire en instruction auprès des Prud'hommes. Mais recevoir un recommandé pour convocation pour une sanction disciplinaire (pour une faute visiblement fictive dont je n'ai jamais pu savoir la teneur, et la cadre infirmière non plus d'ailleurs) alors que j'étais en arrêt de maladie (pour une fois!!!) pour une infection sévère des sinus, on ne voit pas ça dans le public. Alors je suis allé travailler à l'hôpital en USLD.
Comme toi, j'avais quelque appréhension à me réorienter vers un autre mode de fonctionnement, l'hôpital, où je n'avais pas travaillé depuis plus de 10 ans. Se réadapter à une autre "culture d'entreprise", comme disent les sociologues, crainte d'avoir perdu certains repères, certains gestes.
En fait, un malade reste un malade, et j'avais prévenu ma nouvelle hiérarchie de ma triste expérience (il fallait bien que je justifie le fait d'avoir été licencié) ce qui m'a permis de déterminer avec mes nouveaux cadres, dès l'embauche, les difficultés que je pourrais rencontrer. On m'a compris et aidé. Je suis contractuel hospitalier, j'ai perdu 400 € à la paye, mais je ne regrette pas d''être sorti de ce piège où tu travailles sans t'épanouir, mais en te minant en doutant de ton efficacité auprès des malades.
Ne sois pas dans la crainte de changer d'employeur. On retrouve vite ses repères, ça ne doit pas t'inquiéter outre mesure.
Voilà mon témoignage de soutien, car je t'invite évidemment à retrouver un autre emploi, sans hésiter une seconde, puisque tu te sens mal dans ta mission de soignante.
Alain
Re: pas le temps toujours pas le temps ... je sais + quoi faire
Jesside, le seul conseil que je peux te donner c'est d'aller travailler ailleurs , parce-que là tu t'épuises moralement et physiquement et que tu fais de l'abattage niveau soins. N'importe qui a ta place serait dans le même état d'esprit que toi.
Maintenant, si tu aimes la réa, fais-le savoir lors de ton entretien de demain.Et si on te demande pourquoi tu souhaites quitter l'endroit où tu es, ne dénigres pas l'équipe ou la direction, dis simplement que tu as besoin d'évoluer ,de découvrir une autre façon de fonctionner etc , que ton projet professionnel serait de faire de la réa à moyen terme...
Tiens-nous au courant.
Maintenant, si tu aimes la réa, fais-le savoir lors de ton entretien de demain.Et si on te demande pourquoi tu souhaites quitter l'endroit où tu es, ne dénigres pas l'équipe ou la direction, dis simplement que tu as besoin d'évoluer ,de découvrir une autre façon de fonctionner etc , que ton projet professionnel serait de faire de la réa à moyen terme...
Tiens-nous au courant.

Applique-toi à soigner autrui tel que tu aimerais être soigné toi-même.
Re: pas le temps toujours pas le temps ... je sais + quoi faire
c'est vrai partout, sauf chez les infirmières.moutarde a écrit :Mauvaise questionthierry84 a écrit :une petite question: qu'aurait fait un homme dans cette situation?Se faire respecter c'est à dire commencer par se respecter soi-même n'est en rien lié au sexe. Ni dans le travail ni ailleurs
c'est pas du machisme.
c'est le vécu d'un infirmier et d'un militant expérimenté.
crois bien que je le déplore, et je ne suis pas le seul ( parcours un peu ce forum...)
mais c'est hélas un des problème récurrent de la profession.
tant que les collègues auront plus peur des syndicats que de ceux au travail qui leur rendent la vie impossible, il n'y a aucune raison que ça s'arrete.
tient, au fait, explique moi pourquoi il y a beaucoup plus d'hommes syndiqués dans les hopitaux ( toute proportions gardées), que de femmes.
à méditer, avant de crier au loup.
On ne badine pas avec L'ONI...
Re: pas le temps toujours pas le temps ... je sais + quoi faire
mon expérience du secteur public et de militant syndical me poussent à te dire qu'on peut tout à fait rencontrer ce genre de situation dans le public.alain34 a écrit :Bonsoir,
J'ai également travaillé en EHPAD privé de 2004 à 2008.
Ton vécu me parle vraiment.
J'étais bien payé, à titre indicatif: 1800 € net pour 1 IDE qui débuterait (convention 51), mais un travail qui épuise si on n'y prend garde.
J'avais accepté ce poste, car l'EHPAD venait d'ouvrir, j'étais en phase avec la cadre infirmière qui m'avait elle-même reçue pour l'entretien d'embauche. Il y avait 7 Résidents lorsque j'ai pris mon poste, elle comptait sur moi pour contribuer à la mise en fonction successive des 3 étages, organiser mes supports, mes locaux, mon matériel, participer au projet d'établissement, etc.
Un vaste chantier. Un défi que j'ai accepté. Mais au fil des années, j'ai fini par subir le mode de fonctionnement lucratif des EHPAD privés, et ses perversions en termes de recrutement à l'économie de non-soignants auprès des Résidents notamment.
On peut ajouter à ce que tu as écrit: des journées de 10 H où tu ne touches pas le sol, 30 médecins de ville toujours pressés qui te courent après, certaines familles impossibles qui s'en prennent au plus gradé le dimanche (donc à l'IDE) pour des futilités souvent, style culotte de leur parent qui s'est égarée dans le circuit de la lingerie avec menace de plainte auprès de la direction (je caricature à peine!).
J'avais en charge 3 équipes d'Auxiliaires de Vie pour la plupart non motivées (et non-motivables) car toutes à 130 H/mois (30 H/sem) pour 850 € nets. Les pauses sauvages de tes équipes dès que la cadre et le directeur sont absents, alors que tu as du boulot par dessus la tête, les coups bas par derrière auprès de la hiérarchie pour peu que tu aies eu l'idée saugrenue de proposer d'instaurer (du boulot en plus, avec ce qu'on gagne!) un semblant de projet de soins dans l'intérêt des Résidents, j'ai connu !
Sans compter les fois où j'ai du téléphoner à gauche et à droite pour remplacer un agent absent le matin en arrivant, pendu au téléphone, tout en faisant mes insulines et en faisant prendre leur traitement à une soixantaine de Résidents pour la plupart atteints d'Alzheimer.
Ce n'était pas du travail de soins, c'était de l'abattage. Tu organises mentalement ta journée de travail le matin en arrivant. En vain. Toujours des imprévus qui te ruinent tes plans de soins. Alors tu cours avec l'illusion de pouvoir rattraper le temps perdu. Psychologiquement épuisant.
Pour ma part, j'ai fuit au bout de 4 ans. Sans regrets. Ou plus exactement, la médecine du travail a contraint mon employeur à me licencier, car j'étais en plus victime (avec d'autres employés non soignant) de harcèlement moral de la part du nouveau directeur. Donc mon cas est un peu particulier, et je ne m'y étend pas d'avantage, car j'ai mis cette affaire en instruction auprès des Prud'hommes. Mais recevoir un recommandé pour convocation pour une sanction disciplinaire (pour une faute visiblement fictive dont je n'ai jamais pu savoir la teneur, et la cadre infirmière non plus d'ailleurs) alors que j'étais en arrêt de maladie (pour une fois!!!) pour une infection sévère des sinus, on ne voit pas ça dans le public. Alors je suis allé travailler à l'hôpital en USLD.
Comme toi, j'avais quelque appréhension à me réorienter vers un autre mode de fonctionnement, l'hôpital, où je n'avais pas travaillé depuis plus de 10 ans. Se réadapter à une autre "culture d'entreprise", comme disent les sociologues, crainte d'avoir perdu certains repères, certains gestes.
En fait, un malade reste un malade, et j'avais prévenu ma nouvelle hiérarchie de ma triste expérience (il fallait bien que je justifie le fait d'avoir été licencié) ce qui m'a permis de déterminer avec mes nouveaux cadres, dès l'embauche, les difficultés que je pourrais rencontrer. On m'a compris et aidé. Je suis contractuel hospitalier, j'ai perdu 400 € à la paye, mais je ne regrette pas d''être sorti de ce piège où tu travailles sans t'épanouir, mais en te minant en doutant de ton efficacité auprès des malades.
Ne sois pas dans la crainte de changer d'employeur. On retrouve vite ses repères, ça ne doit pas t'inquiéter outre mesure.
Voilà mon témoignage de soutien, car je t'invite évidemment à retrouver un autre emploi, sans hésiter une seconde, puisque tu te sens mal dans ta mission de soignante.
Alain
j'en ai souvent été témoins sinon victime.
seul on est rien.
imaginez la profession avec un taux de syndiqués mettons à 20, 30 %, quasi une ide sur 3.
sans compter que nous sommes la pierre angulaire du systeme de soins français.
qu'il y a une pénurie qui dure et que donc on peut bosser où et quand on veut.
en gros, nous sommes INCONTOURNABLES.
et que fait on de tous ces atouts, rien.
on continue à pleurnicher, au mieux on fuit.
le syndrome de la nonne, c'est grave docteur?
On ne badine pas avec L'ONI...
Re: pas le temps toujours pas le temps ... je sais + quoi faire
Bonjour Jesside,
Comme Binoute1, Tu me fais penser à moi au mois de décembre dernier ou j'ai littéralement pété un plomb.
Je pense sincérement que l'on est dans une phase où il faut revoir l'organisation du travail et que si les gens bien pensant mettent sur table moins d'argent et moins de professionnels qualifiés, ils faut leur montrer que s'ils veulent une Rolls-Royce au prix d'une 2CV........ils n'auront qu'une 2CV.
Il y a bien longtemps que je ne peux plus tout faire tous les jours, tout est fait , mais sur 2 ou 3 jours.
C'est en faire moins chaque jours, non pas pour se tourner les pouces, mais pour en faire à tous et tous les jours, le salarié est responsable de sa propre santé.
On peut en faire des concessions, mais la seule que l'on ne peut pas faire, c'est soi-même.
Ce n'est pas fuire que de quitter cette ehpad, c'est te protéger, Jesside.
Et si tu gardes en tête cette expérience malheureuse, afin qu'elle ne se reproduise plus dans tes postes futurs, ce n'est toujours pas fuire...
Protéger sa propre santé est la première arme de l'infirmièr(e) pour soigner les autres.
Comme Binoute1, Tu me fais penser à moi au mois de décembre dernier ou j'ai littéralement pété un plomb.
Je pense sincérement que l'on est dans une phase où il faut revoir l'organisation du travail et que si les gens bien pensant mettent sur table moins d'argent et moins de professionnels qualifiés, ils faut leur montrer que s'ils veulent une Rolls-Royce au prix d'une 2CV........ils n'auront qu'une 2CV.
Il y a bien longtemps que je ne peux plus tout faire tous les jours, tout est fait , mais sur 2 ou 3 jours.
C'est en faire moins chaque jours, non pas pour se tourner les pouces, mais pour en faire à tous et tous les jours, le salarié est responsable de sa propre santé.
On peut en faire des concessions, mais la seule que l'on ne peut pas faire, c'est soi-même.
Ce n'est pas fuire que de quitter cette ehpad, c'est te protéger, Jesside.
Et si tu gardes en tête cette expérience malheureuse, afin qu'elle ne se reproduise plus dans tes postes futurs, ce n'est toujours pas fuire...
Protéger sa propre santé est la première arme de l'infirmièr(e) pour soigner les autres.
Force et courage
Y FO LIRE
Pour la santé de mon budget personnel, je ne compte pas avec l'argent que je n'ai pas, première leçon de déontologie à avoir.
Y FO LIRE
Pour la santé de mon budget personnel, je ne compte pas avec l'argent que je n'ai pas, première leçon de déontologie à avoir.
Re: pas le temps toujours pas le temps ... je sais + quoi faire
Eh, oui, mais comment faire?
C'est trés facile à écrire, mais pour faire, c'est autre chose?
Ta remarque" prendre en charge les 3 patients les plus lourds, mais c'est toujours les mêmes patients qu'on lave!"
Cela s'appelle de la priorisation de soins, mais c'est soigner un patient au dépend d'un autre hein?, qui te dis que les patients moins lourds n'ont pas besoin de toi? C'est ça se que tu te dis, non?
Mais tu n'as pas que cela à faire, tu as tout le reste....qui ne te laisse le temps, au niveau nursing, de ne faire que 3 personnes.....et encore!
Ce n'est pas que de la priorisation de soins, c'est aussi de la coordination de soins......et ça c'est de la responsabilité du cadre de santé.....pas toi!
Si tu ne cautionne pas cet état de fait, libre à toi d'aller voir plus haut que le cadre, et de dire que si rien n'est fait allant dans ton sens.....tu démissionnes, ce qui reviens au même, hein?
NON, ce qui t'enlèves cette culpabilité inutile dont tu n'es pas responsable...et que tu prends les devants avant le burn out pouvant t'occasionner un désagrément malheureux...
Mais tu te dis que c'est inutile, parce que ce cadre part à la retraite dans 3 ans.....seulement il est là pendant 3 ans et doit encore assumé ses responsabilités...ce n'est pas à toi de les assumer à sa place, tu n'es pas cadre.
Mais il n'y a pas que cela.
Mettre en place du personnel non ou peu qualifié allant jusqu'à trouver que des selles sont bizarres alors qu'elles ne le sont pas à tes yeux, n'est pas non plus de ta responsabilité.
Il en va de la responsabilité du DRH ou du directeur de l'établissement qui lui est responsable de la qualification de son personnel et ceci dés l'entretien d'embauche...tout comme le cadre de santé, et de mettre en place un plan de formation répondant aux difficultés de chaque professionnels voulant assurer leurs missions....ce qui est loin de la réalité hein?
Et il en va aussi de la résponsabilité de chaque agent de se remettre en cause, de suivre l'évolution de sa profession afin de se former......Bisounours hein?
Seulement avant de se tirer dans les pattes entre IDE, ASD, ASH.....voir les conditions de travail qui aménent à travailler en flux tendu et de perdre des vêtements perso des résidents dans le circuit du linge sale.
Seulement, est ce que ce personnel râle auprés de leur hièrarchie?
Non, donc ce personnel cautionne cet état de fait, et il se protège d'où les 2h de pause café, que s'il est payé comme une 2CV......il se comporte comme une 2CV.
Que ce personnel cautionne car la difficulté de taille aussi, c'est qu'il n'y a pas d'autres employeurs en dessous de 45 minutes de trajet....mais il cautionne.
Mais le prix à payer est trop lourd, cautionner, c'est engager sa responsabilité......et si c'est toi qui te fait eng***** par les familles pour des histoires de vêtements perdus, c'est que ce personnel à tout compris, consciemment ou inconscemment, comment se désengager de sa propre résponsabilité....ce n'est pas à toi de payer ce prix.
Il n'y a que trois solutions pour toi
Cautionner, c'est mauvais
Partir pour tout recommencer c'est bien et actuellement c'est ce que tu dois faire
Se syndiquer c'est le mieux.
S'il y a un syndicat dans ta boite qui est mauvais, c'est une histoire de personne.......
C'est trés facile à écrire, mais pour faire, c'est autre chose?
Ta remarque" prendre en charge les 3 patients les plus lourds, mais c'est toujours les mêmes patients qu'on lave!"
Cela s'appelle de la priorisation de soins, mais c'est soigner un patient au dépend d'un autre hein?, qui te dis que les patients moins lourds n'ont pas besoin de toi? C'est ça se que tu te dis, non?
Mais tu n'as pas que cela à faire, tu as tout le reste....qui ne te laisse le temps, au niveau nursing, de ne faire que 3 personnes.....et encore!
Ce n'est pas que de la priorisation de soins, c'est aussi de la coordination de soins......et ça c'est de la responsabilité du cadre de santé.....pas toi!
Si tu ne cautionne pas cet état de fait, libre à toi d'aller voir plus haut que le cadre, et de dire que si rien n'est fait allant dans ton sens.....tu démissionnes, ce qui reviens au même, hein?
NON, ce qui t'enlèves cette culpabilité inutile dont tu n'es pas responsable...et que tu prends les devants avant le burn out pouvant t'occasionner un désagrément malheureux...
Mais tu te dis que c'est inutile, parce que ce cadre part à la retraite dans 3 ans.....seulement il est là pendant 3 ans et doit encore assumé ses responsabilités...ce n'est pas à toi de les assumer à sa place, tu n'es pas cadre.
Mais il n'y a pas que cela.
Mettre en place du personnel non ou peu qualifié allant jusqu'à trouver que des selles sont bizarres alors qu'elles ne le sont pas à tes yeux, n'est pas non plus de ta responsabilité.
Il en va de la responsabilité du DRH ou du directeur de l'établissement qui lui est responsable de la qualification de son personnel et ceci dés l'entretien d'embauche...tout comme le cadre de santé, et de mettre en place un plan de formation répondant aux difficultés de chaque professionnels voulant assurer leurs missions....ce qui est loin de la réalité hein?
Et il en va aussi de la résponsabilité de chaque agent de se remettre en cause, de suivre l'évolution de sa profession afin de se former......Bisounours hein?
Seulement avant de se tirer dans les pattes entre IDE, ASD, ASH.....voir les conditions de travail qui aménent à travailler en flux tendu et de perdre des vêtements perso des résidents dans le circuit du linge sale.
Seulement, est ce que ce personnel râle auprés de leur hièrarchie?
Non, donc ce personnel cautionne cet état de fait, et il se protège d'où les 2h de pause café, que s'il est payé comme une 2CV......il se comporte comme une 2CV.
Que ce personnel cautionne car la difficulté de taille aussi, c'est qu'il n'y a pas d'autres employeurs en dessous de 45 minutes de trajet....mais il cautionne.
Mais le prix à payer est trop lourd, cautionner, c'est engager sa responsabilité......et si c'est toi qui te fait eng***** par les familles pour des histoires de vêtements perdus, c'est que ce personnel à tout compris, consciemment ou inconscemment, comment se désengager de sa propre résponsabilité....ce n'est pas à toi de payer ce prix.
Il n'y a que trois solutions pour toi
Cautionner, c'est mauvais
Partir pour tout recommencer c'est bien et actuellement c'est ce que tu dois faire
Se syndiquer c'est le mieux.
S'il y a un syndicat dans ta boite qui est mauvais, c'est une histoire de personne.......
Force et courage
Y FO LIRE
Pour la santé de mon budget personnel, je ne compte pas avec l'argent que je n'ai pas, première leçon de déontologie à avoir.
Y FO LIRE
Pour la santé de mon budget personnel, je ne compte pas avec l'argent que je n'ai pas, première leçon de déontologie à avoir.
Re: pas le temps toujours pas le temps ... je sais + quoi faire
salut thierry84 et erick
je suis d'accord avec vous!
je me suis raisonnée, j'ai déposé des cv un peu partout et je recherche du boulot activement
pour info (je ne l'avais pas précisé), je suis dans le public et il n'y a pas de syndicats! je suis dans une sorte d'établissement perdu dans la campagne avec des... ''campagnards''(sans porter de jugement de valeur, je suis pas là pour ca mais c'est ce que je ressens! là encore c'est du subjectif mais c'est mon avis!)
c aussi vrai erick pour cette histoire de 2CV si t payé au lance pierre, tu bosses au lance pierre, mais il y a juste une chose qui me dérange mais on ne pourra rien y faire et c'est une constatation générale, on est tout de même dans un métier (ide et asq ash) que l'on choisit pour la plupart car ne n'est pas donné a tous de pouvoir travailler dans ce milieu (comme on dit on est pas là par hasard et le jour ou tu finis par d'être soigné toi même au travers de tes soins aux autres, ta propre conception de la vie et des soins changent! ca s'appele l'expérience du vécu... bref je détaille pas plus c'est pas le sujet! enfin je veux dire, même s'il y a pas de boulot ailleurs, au nom de quel raison, les as, ash se doivent de se comporter ainsi, okay je n'ai que 23 ans mais j'ai une conscience professionnelle! j'assume mon boulot jusqu'au bout tant que j'y suis!
mais là je pars dans une autre guerre, je ne changerai pas les mentalités et je ne le veux pas à l'heure d'aujourd'hui! mais je ne garderais pas non plus ma langue dans ma poche!
ces 2 heures de pause sont inadmissibles (à mon avis) et ce cadre laxiste me rend folle!
mais la encore une fois c pas mon combat, et on me le rappele bien aussi! moi je voulais défendre mon poste (c'est égoiste mais les mentalités de là bas sont bien particulière donc je joue pas dans ce camp....) j'ai même au début essayé de comprendre mais à force je n'ai plus le temps et encore une fois tu as raison erick, il faut qu'elles assument leur responsabilité et c'est pas à moi de tout supporter!
je laisse faire et je m'en vais dès que je peux... même pour gagner moins , je m'en fiche je suis trop découragée là bas! et vous avez raison également (et je vous ai bien entendu tous) il faut savoir faire des concessions, prendre sur soi mais il faut savoir se préserver, et notre santé est primordial, sans nous pas de soins, sans soin pas d'hopital....
depuis quelques jours j'ai bien écouté (euh en faite lu ...) bref tout ce que vous m'avez dis et je ne culpabilise plus, je suis même je pense dans le processus de deuil de ''mon ehpad'' oui la mienne car je réalise m'y être beaucoup trop investit, voilà la raison de ma culpabilité, à accepter et assumer les responsabilités des autres on dévient la personne principal du service et son + ou - bon fonctionnement ne repose que sur vos épaules
je le remarque bien, dès lors que je parts en vacances , c'est tout simplement le drame! et cela n'est pas normal, personne ne devrait être indispensable au fonctionnement d'un service et là c'est ce qu'il s'est passé!
ok y'a du boulot mais s'il n'y a que moi qui me bat pour faire changer les choses, je pense que je perd mon temps! vous ne croyez pas!?
alors je vais ''abandonner'' et rebondir, je suis jeune, et j'ai plein d'avenir devant moi ...
je ne manquerais pas de vous tenir au courant dans un prochain poste....
j'ai encore une fois vraiment apprécier de pouvoir me sentir moins seule dans ma situation, d'avoir pu échanger avec vous, tous avez su apporter le petit truc qui a pu me rassurer et me raisonner car me connaissant, j'aurais peut etre continuer là dedans et un jour j'aurais craqué et là les conséquences n'auraient pas été les mêmes!!
pour finir
merci
jess ide

je suis d'accord avec vous!
je me suis raisonnée, j'ai déposé des cv un peu partout et je recherche du boulot activement
pour info (je ne l'avais pas précisé), je suis dans le public et il n'y a pas de syndicats! je suis dans une sorte d'établissement perdu dans la campagne avec des... ''campagnards''(sans porter de jugement de valeur, je suis pas là pour ca mais c'est ce que je ressens! là encore c'est du subjectif mais c'est mon avis!)
c aussi vrai erick pour cette histoire de 2CV si t payé au lance pierre, tu bosses au lance pierre, mais il y a juste une chose qui me dérange mais on ne pourra rien y faire et c'est une constatation générale, on est tout de même dans un métier (ide et asq ash) que l'on choisit pour la plupart car ne n'est pas donné a tous de pouvoir travailler dans ce milieu (comme on dit on est pas là par hasard et le jour ou tu finis par d'être soigné toi même au travers de tes soins aux autres, ta propre conception de la vie et des soins changent! ca s'appele l'expérience du vécu... bref je détaille pas plus c'est pas le sujet! enfin je veux dire, même s'il y a pas de boulot ailleurs, au nom de quel raison, les as, ash se doivent de se comporter ainsi, okay je n'ai que 23 ans mais j'ai une conscience professionnelle! j'assume mon boulot jusqu'au bout tant que j'y suis!
mais là je pars dans une autre guerre, je ne changerai pas les mentalités et je ne le veux pas à l'heure d'aujourd'hui! mais je ne garderais pas non plus ma langue dans ma poche!
ces 2 heures de pause sont inadmissibles (à mon avis) et ce cadre laxiste me rend folle!
mais la encore une fois c pas mon combat, et on me le rappele bien aussi! moi je voulais défendre mon poste (c'est égoiste mais les mentalités de là bas sont bien particulière donc je joue pas dans ce camp....) j'ai même au début essayé de comprendre mais à force je n'ai plus le temps et encore une fois tu as raison erick, il faut qu'elles assument leur responsabilité et c'est pas à moi de tout supporter!
je laisse faire et je m'en vais dès que je peux... même pour gagner moins , je m'en fiche je suis trop découragée là bas! et vous avez raison également (et je vous ai bien entendu tous) il faut savoir faire des concessions, prendre sur soi mais il faut savoir se préserver, et notre santé est primordial, sans nous pas de soins, sans soin pas d'hopital....
depuis quelques jours j'ai bien écouté (euh en faite lu ...) bref tout ce que vous m'avez dis et je ne culpabilise plus, je suis même je pense dans le processus de deuil de ''mon ehpad'' oui la mienne car je réalise m'y être beaucoup trop investit, voilà la raison de ma culpabilité, à accepter et assumer les responsabilités des autres on dévient la personne principal du service et son + ou - bon fonctionnement ne repose que sur vos épaules
je le remarque bien, dès lors que je parts en vacances , c'est tout simplement le drame! et cela n'est pas normal, personne ne devrait être indispensable au fonctionnement d'un service et là c'est ce qu'il s'est passé!
ok y'a du boulot mais s'il n'y a que moi qui me bat pour faire changer les choses, je pense que je perd mon temps! vous ne croyez pas!?
alors je vais ''abandonner'' et rebondir, je suis jeune, et j'ai plein d'avenir devant moi ...
je ne manquerais pas de vous tenir au courant dans un prochain poste....

j'ai encore une fois vraiment apprécier de pouvoir me sentir moins seule dans ma situation, d'avoir pu échanger avec vous, tous avez su apporter le petit truc qui a pu me rassurer et me raisonner car me connaissant, j'aurais peut etre continuer là dedans et un jour j'aurais craqué et là les conséquences n'auraient pas été les mêmes!!
pour finir
merci

jess ide

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Re: pas le temps toujours pas le temps ... je sais + quoi faire
ça fait plaisir de te "lire" dans un meilleur état! ce que tu es écrit est malheureusement vrai: on est pas dans ce milieu par hasard et certains (patrons, supérieur ou collègues) jouent la dessus: notre volonté de vouloir bien faire. Il y a qq temps j'ai culpabilisé aussi car je n'arrivais pas à faire bouger les choses, afin pas vite je crois...
bon courage jesside, dans tes recherches et dans ta vie
bon courage jesside, dans tes recherches et dans ta vie

"Le psychiatre sait tt et ne fait rien, le chirurgien ne sait rien ms fait tt, le dermatologue ne sait rien et ne fait rien, le médecin légiste sait tout, mais un jour trop tard"
Re: pas le temps toujours pas le temps ... je sais + quoi faire
pareil.
On ne badine pas avec L'ONI...