Ou vont les Infirmiers anesthésistes ? Quel avenir ?

Toutes discussions autour de la profession de la préparation au concours à la vie professionnelle.

Modérateurs : Modérateurs, Infirmiers spécialisés - IADE

Répondre
Avatar de l’utilisateur
zeb24
Accro
Accro
Messages : 1007
Inscription : 14 févr. 2007 19:20

Ou vont les Infirmiers anesthésistes ? Quel avenir ?

Message par zeb24 »

Comment faire évoluer les choses ? Depuis peu dans le monde de l'anesthésie, je ne rencontre autour de moi que des gens mécontents de leur situation, désabusés par les mots hypocrites et dévalorisants de la SFAR mais qui continuent tout de même à tout faire pour satisfaire leurs patients et les MAR qu'ils voient si peu ... Les salaires sont bas, les responsabilités hautes, la reconnaissance absente, et les compétences non reconnues ...
Est ce que je vais continuer à entendre tout ce petit monde se replier sur lui même et maugréer dans son coin ses récriminations ?
Ne peut-on pas imaginer de rédiger une liste de demandes précises et d'y adjoindre une annonce de grève nationale illimitée à partir du mois d'octobre (par exemple) ?
La communication par le net et les relais locaux pourraient nous permettre de toucher du monde et d'être un peu entendu.
Dernière modification par zeb24 le 10 févr. 2009 20:00, modifié 1 fois.
IADE - Lille
Avatar de l’utilisateur
revenge of anesthesith
VIP
VIP
Messages : 2157
Inscription : 17 juil. 2005 20:01
Localisation : assis, appuyé sur le respirateur, en bouquinant
Contact :

Re: Rien ne change ?

Message par revenge of anesthesith »

L'appel à la grève passe par un syndicat.

Il fut un temps, dans une galaxie lointaine, un projet cherchait à réunir les IADE de France et DOM-TOM, autour d'une société commune, non syndicale et apolitique.
Son nom l'empruntait à la déesse de la sagesse, et à une femme très belle. SOFIA
Le projet fut érigé, il fut suivi d'un site internet spécialement dédié.
Le projet reste toujours en friche, faute de volontaires.
Peut-être a t-il trouvé son repreneur ?
des cathlons, à fond la forme !
la santé est un état précaire qui ne laisse augurer rien de bon.
Avatar de l’utilisateur
zeb24
Accro
Accro
Messages : 1007
Inscription : 14 févr. 2007 19:20

Re: Rien ne change ?

Message par zeb24 »

La SOFIA était une vraie bonne idée ! Le concept est nécessaire, encore plus en ce moment ! Nous serions nombreux à t'aider à remettre en route ce que tu avais créer et à tout faire pour que cela marche.
Le contexte actuel est peut être plus favorable à sa réussite !

L'appel à la grève passe par un syndicat.
Ou sont-ils alors ? Une grève ou chacun fait grève une heure, qui ne gène rien et dont personne ne parle ?


Je sens que le moment est venu :)
IADE - Lille
Avatar de l’utilisateur
kaaron
VIP
VIP
Messages : 2144
Inscription : 23 nov. 2003 19:25
Localisation : Au fond de la classe... forcément.
Contact :

Re: Rien ne change ?

Message par kaaron »

zeb24 a écrit :La SOFIA était une vraie bonne idée !
Elle l'est toujours. :clin:
"Je suis certain de deux choses, l'infini de l'univers et la bêtise humaine. Mais le premier reste à prouver" A.Einstein
*Play rough but play fair* - "Ad augusta per angusta" - Galérien à temps plein
Avatar de l’utilisateur
zeb24
Accro
Accro
Messages : 1007
Inscription : 14 févr. 2007 19:20

Re: Rien ne change ?

Message par zeb24 »

Revenge, je pense sincèrement que le nombre de motivés augmente chaque jour et que tu pourrais concentrer tout cela autour de la SOFIA ! C'est un outil formidable qui a peut être trouver le bon moment pour naître ou renaître !
Personne ne fera rien pour nous, la population des IADE comprend de plus en plus que si elle ne se bouge pas, on lui marchera dessus un peu plus fort chaque jour.
IADE - Lille
Avatar de l’utilisateur
zeb24
Accro
Accro
Messages : 1007
Inscription : 14 févr. 2007 19:20

Re: Rien ne change ?

Message par zeb24 »

Je déplace ce post ici car je trouve que l'auteur résume bien la situation.
Il vient d'un site IADE pas bien loin.


a loi n'autorise personne en dehors d'une entité médicale à prescrire ou plus simplement à décider d'une thérapeutique (le mot ne convient pas car nous ne traitons pas une maladie mais bon...). Pourtant décider d'une thérapeutique, c'est bien ce que nous faisons tous les jours au bloc à la tête du patient.
Décider d'atropiner, de pousser un peu d'éphédrine, de passer un HEA...c'est bien des choses que théoriquement il n'est pas permis d'instaurer sans avis médical pour un personnel paramédical. Certains amis IDE ne comprennent d'ailleurs toujours pas comment cela est possible et accepté par tous (MAR et iade...).

Moi je crois que finalement l'entité médicale s'arrange bien de ça et qu'en même temps...ça coince. Ca les coince car la SFAR a du mal à admettre légalement et publiquement ces compétences et cette réalité quotidienne. Ils veulent rester décisionnaires, garder la première place, celle du héros, du capitaine... Ca n'est pas dans leur intérêt d'accepter ce partage de compétences. Combien même nous ne seront jamais à leur niveau.
Et d'un autre coté, ça les arrangent car du coup dans le silence du bloc, des petites mains s'affairent à remplir les salles, faire tourner le truc...
Je te caresse au bloc, "c'est avec toi que je préfère bosser"... les trucs glisser comme ça vite fait à tout le monde... Et de l'autre côté, je t'écrase, toi et tes pseudo compétences, au journal officiel.

Alors je pense qu'en effet,
> Soit l'entité médicale assume et dit " ok, on vous reconnait des compétences, et avec votre formation il est logique que vous puissiez assumer bons nombres de situations..." (c'est à dire la réalité) et à ce moment là, qu'ils aillent jusqu'au bout : qu'ils nous valident publiquement et légalement une certaine autonomie (prescription limitée, reconnaissance statutaire, salariale...). A nous, le moment venu, de sortir le papier et de dire "du coup, notre traitement n'est pas à la hauteur de nos responsabilités".

> Soit l'entité médicale n'assume pas et dit " non, vous ne pouvez pas gérer tous seul", "...extubation en présence du MAR"..etc...(ce qui n'est pas la réalité quotidienne) et alors là les iade pourront dire " Ah bon ok, je ne suis qu'infirmier, et bien va s y gratte ton protocole, je touche à rien sans avis, sauf au téléphone pour crier que le patient fait une monstrueuse bradycardie à 48 bpm qui m'a fait très peur sur le coup...".
Là il faudra y aller à fond. Bien sur je n'accepte pas de prescriptions téléphoniques, ça ne rentre pas dans le cadre légale de mes compétences. Bien sûr, le MAR doit rester accessible, a proximité. Et ça va pas être facile. Ni pour les uns, ni pour les autres.

On ne peut pas de notre côté être border line également. On est perdant à ce jeux là. Et je pense, pour rejoindre ce que je disais il y a quelques jours, que si on va vers ce genre de conflit...aïe aïe ça va barder copieux.

Mais en même temps, on ne peux pas se satisfaire d'une situation, qui n'apporte de bien à la profession que la gratitude et l'auto satisfaction. En dehors de ça, la situation n'apporte que mépris et profit de l'entité médicale, tout en nous installant dans un contexte border line et risqué sur le plan judiciaire.
Encore une fois, je pense que certains MAR et peut être beaucoup ne sont pas anti IADE. Mais à nous de faire assumer à nos collègues médecins ce dont ils s'arrangent au quotidien.

Ajoutons à cela, les différences de points de vue des iade entres eux, certains ne veulent pas assumer leur propre niveau à cause des responsabilités que cela sous-tend. A notre tours aussi d'assumer une décision, nos compétences.
Egalement, regardez comme ça sent la poudre dès que l'on parle des "anciens", qui se sont certes battus pour la profession mais qui délaissent d'une certaines façon les plus jeunes, réellement défavorisés salarialement vis-à-vis d'eux. Regardez la difficulté de concentrer les troupes, l'attentisme des jeunes IADE... ?! moi dedans j'admets.
Ajoutons encore la situation sociale actuelle qui donne encore plus d'échos à la non-reconnaissance des iade par la sfar auprès des politiques. Sans compter les lobbys et la toute puissance de l'entité médicale qui règne dans le système français. Pour le politique, qui n'a plus de sous pour revaloriser quiconque, cette non reconnaissance tombe bien. Et cela la sfar le sait bien.

Mais bon j'arrête.
A plus.
IADE - Lille
Avatar de l’utilisateur
revenge of anesthesith
VIP
VIP
Messages : 2157
Inscription : 17 juil. 2005 20:01
Localisation : assis, appuyé sur le respirateur, en bouquinant
Contact :

Re: Rien ne change ?

Message par revenge of anesthesith »

zeb24 a écrit : Personne ne fera rien pour nous, la population des IADE comprend de plus en plus que si elle ne se bouge pas, on lui marchera dessus un peu plus fort chaque jour.
Je ne vois pas que beaucoup de choses aient changé depuis l'ouverture "officiel" du site de la SOFIA (le 1er novembre 2006). Si peu de personnes se sont sentis concernés, je vois mal les choses changer.

Je laisse la place à ceux qui sauront montrer leurs compétences.
La SFAR vient de lancer une agression caractérisée contre la profession IADE. Je vais regarder comment vous allez réagir.
Pour ma part, j'estime en avoir fait assez.
des cathlons, à fond la forme !
la santé est un état précaire qui ne laisse augurer rien de bon.
le vieux
Messages : 4
Inscription : 17 avr. 2009 16:46

Re: Ou vont les Infirmiers anesthésistes ? Quel avenir ?

Message par le vieux »

Salut les collègues(-ex, car ancien IAA retraité des blocs depuis pas mal déjà). Quand je lis la prose de "Forcené", je constate que pas grand chose a changé depuis...les ethéromanes que nous étions. Les MAR, comme vous dites, ont lachés péniblement le terme d'I.A.D.E mais derrière, ils freinent des quatre fers (sauf évidemment quand ça les arrange). Bonne idée que votre SOFIA, allez-y à donf!!! Car ON VOUS LE VAUT BIEN!!! Ne vous faites pas bouffer comme les libérales qui deviennent "enchaînées" depuis aujourd'hui (sans réaction notable d'ailleurs, mais il est vrai que de tous temps les "INF", chapotées par des tas d'instances aux ordres(L'ORDRE, et que ça saute!), ne voient pas plus loin (sauf minorité) que le bout de leur seringue. J'arrête là, je deviens médisant... Courage à vous. Dites-vous que SANS vous, tout s'arrête. Un vieux qui ne fait que paser (mais qui veille encore!)
Répondre