pratique et théorie. quel fossé?
Modérateurs : Modérateurs, ESI
pratique et théorie. quel fossé?
nous avons tous constater que l'apport théoriques apporté dans les IFSI ne suffit pas pour être compétent au niveau des connaissances et des pratiques attendues en stage.
Nous sommes tous et toutes confrontés à cette incohérence entre école et structure de stage.
Beaucoup de nouvel(le)s diplômé(es) appréhendent leur premier poste.
De plus l'ide peut être seul(e) dans un service malgré son expérience maigre dans le domaine.
J'aimerai avoir vos avis et vos impressions sur cette conception de la formation qui, à mon avis est regrettable pour l'avenir de notre profession, tant au niveau épuisement qu'au niveau des motivations...
le choix des services se portent très souvent vers la simplicité et le risque 0.
Dommage.....
Nous sommes tous et toutes confrontés à cette incohérence entre école et structure de stage.
Beaucoup de nouvel(le)s diplômé(es) appréhendent leur premier poste.
De plus l'ide peut être seul(e) dans un service malgré son expérience maigre dans le domaine.
J'aimerai avoir vos avis et vos impressions sur cette conception de la formation qui, à mon avis est regrettable pour l'avenir de notre profession, tant au niveau épuisement qu'au niveau des motivations...
le choix des services se portent très souvent vers la simplicité et le risque 0.
Dommage.....
Avant de juger quiconque il faut avoir la capacité de se juger soi même.
L'enfant cherche à devenir un homme, l'homme cherche toujours à devenir un homme.
L'enfant cherche à devenir un homme, l'homme cherche toujours à devenir un homme.
silou a écrit :je trouve que plus de tp pratique en ifsi ce serait mieux pour aborder plus rapidement les soins en stages.après, au niveau théorie, à l'ifsi on apprend la base et après c'est à nous de compléter au fur et à mesure des pathologies vu en stages, du domaine dans lequel on veut se spécialiser.
+1
Personnellement je trouve surtout que ce ne sont pas des études assez ciblées.
On apprend un peu de tout dans tous les domaines mais au final on n'a pas vraiment de bonnes connaissances approfondies telles qu'on devrait les avoir avant de commencer à exercer dans tel ou tel service.
Il est évident qu'en 3ans de formation on ne peut pas avoir les connaissances suffisantes pour pouvoir travailler en cardio, psy, réa, cancéro......
J'aimerais pour ma part avoir une formation de base telle qu'on l'a actuellement mais avec un complément de formation à la fin de nos études en rapport direct avec le service vers lequel on se dirige.
Et pouvoir plus tard si on veut changer de service bénéficier d'une formation pour nous préparer efficacement à pouvoir assurer un poste dans le service en question.
Je trouve même ca dangereux notre système de formation on risque beaucoup quand on intègre un service et qu'on doit être rapidement autonome.
Les étudiants en médecine bénéficient du type de formation que je trouve appropriée : cursus général puis spécialisation. Personne ne peut être bon partout, en ciblant un peu plus la formation elle serait de meilleure qualité je pense.
On apprend un peu de tout dans tous les domaines mais au final on n'a pas vraiment de bonnes connaissances approfondies telles qu'on devrait les avoir avant de commencer à exercer dans tel ou tel service.
Il est évident qu'en 3ans de formation on ne peut pas avoir les connaissances suffisantes pour pouvoir travailler en cardio, psy, réa, cancéro......
J'aimerais pour ma part avoir une formation de base telle qu'on l'a actuellement mais avec un complément de formation à la fin de nos études en rapport direct avec le service vers lequel on se dirige.
Et pouvoir plus tard si on veut changer de service bénéficier d'une formation pour nous préparer efficacement à pouvoir assurer un poste dans le service en question.
Je trouve même ca dangereux notre système de formation on risque beaucoup quand on intègre un service et qu'on doit être rapidement autonome.
Les étudiants en médecine bénéficient du type de formation que je trouve appropriée : cursus général puis spécialisation. Personne ne peut être bon partout, en ciblant un peu plus la formation elle serait de meilleure qualité je pense.
esi 3ème année, dernière ligne droite... ça passe vite et tant mieux!
hatsumi a écrit :J'aimerais pour ma part avoir une formation de base telle qu'on l'a actuellement mais avec un complément de formation à la fin de nos études en rapport direct avec le service vers lequel on se dirige.
Et pouvoir plus tard si on veut changer de service bénéficier d'une formation pour nous préparer efficacement à pouvoir assurer un poste dans le service en question.
Certains services proposent cette "formation complémentaire". Je travaille en réa, et avent de prendre réelement mion poste d'infirmière j'ai été doublée 2 mois dont 1 semaine de cours théoriqus sur la ventilation mécanique, l'hémodynamique (sonde de Swan Ganz), la mort encéphalique et le don d'organes, ...
Je pense que ce n'est pas du ressort de l'IFSI d'assurer ce complément de formation, tu imagine 80 élèves se retrouvant dans quelques 40 lieux d'exercice différent !! C'est démesuré !
Par contre, des modules optionnels ont été mis en place pour justement palllier à ce manque.
Oui ce serait compliqué mais ce serait vraiment bien si on pouvait systématiquement bénéficier du type de formation que tu as recue avant d'intégrer un nouveau poste.
Pour les modules optionnels c'est vrai que ca aide mais ca reste assez général ca permet + 1 réflexion sur notre projet professionnel (comme pour le tfe) qu'une réelle préparation concrête et ciblée sur notre future affectation professionnelle.
De telles formations permettraient d'harmoniser le travail en équipe et de réduire le décalage au sein des équipes entre les jeunes ide et les ide + expérimentés (ce qui peut être source de conflits...).
Pour les modules optionnels c'est vrai que ca aide mais ca reste assez général ca permet + 1 réflexion sur notre projet professionnel (comme pour le tfe) qu'une réelle préparation concrête et ciblée sur notre future affectation professionnelle.
De telles formations permettraient d'harmoniser le travail en équipe et de réduire le décalage au sein des équipes entre les jeunes ide et les ide + expérimentés (ce qui peut être source de conflits...).
esi 3ème année, dernière ligne droite... ça passe vite et tant mieux!
les modules optionnels permettent seulement un élargissement de connaissance, une culture en soins infirmiers supplémentaires...
par contre je n'arrive pas a comprendre qu'avant les ESI étaient formés en moins de 3 ans et demi et avant d'aller en stage, ils avaient tous pratiqué en TP ce qu'ils allaient voir (ex : prise de sang, pose de sonde nasogastrique, pansement etc....)
sur ils étaient moins nombreux, ca aidait aussi mais il fallait y penser en augmentant les effectifs...
par contre je n'arrive pas a comprendre qu'avant les ESI étaient formés en moins de 3 ans et demi et avant d'aller en stage, ils avaient tous pratiqué en TP ce qu'ils allaient voir (ex : prise de sang, pose de sonde nasogastrique, pansement etc....)
sur ils étaient moins nombreux, ca aidait aussi mais il fallait y penser en augmentant les effectifs...

nain fermière dans son bled!!!!
que de changements...
que de changements...
Avant de parler de la pratique des soins, je dirai plutôt pratique du module concerné, dans la mesure du possible.
- D'une part parce que, selon les lieux, les soins ne sont jamais les mêmes, d'une école à une autre, d'un lieu de stage à un autre, d'un service à un autre, d'un soignant à un autre
- D'autre part, pour comprendre les soins que l'on met en place, il faut comprendre pourquoi...
Je veux bien apprendre à perfuser à l'école, mais je ne sais pas pour autant perfuser... si je le vois une, deux voir plusieurs fois en direct (par quelqu'un qui le fait pas non plus avec un pieu, les pieds et sans antisepsie)... je serai plus à même de le faire derrière...
Pour les modules et la théorie c'est quand même déjà plus dur, d'autant plus que l'on ne voit pas forcemment tout ce qu'on a pu apprendre dans le service. J'suis avec une élève de première année en cardio et elle galère parce qu'elle comprend rien du tout de ce qu'on peut lui dire.
Insuffisance cardiaque droite ? Oedèmes des membres inf', elle a pas la base pour faire des liens, ni ces liens là, ni avec les traitements en lien et les surveillances qui en découlent...
Sans être le roi, je comprend au moins ce que les médecins disent, demandent, et pourquoi...
- D'une part parce que, selon les lieux, les soins ne sont jamais les mêmes, d'une école à une autre, d'un lieu de stage à un autre, d'un service à un autre, d'un soignant à un autre
- D'autre part, pour comprendre les soins que l'on met en place, il faut comprendre pourquoi...
Je veux bien apprendre à perfuser à l'école, mais je ne sais pas pour autant perfuser... si je le vois une, deux voir plusieurs fois en direct (par quelqu'un qui le fait pas non plus avec un pieu, les pieds et sans antisepsie)... je serai plus à même de le faire derrière...
Pour les modules et la théorie c'est quand même déjà plus dur, d'autant plus que l'on ne voit pas forcemment tout ce qu'on a pu apprendre dans le service. J'suis avec une élève de première année en cardio et elle galère parce qu'elle comprend rien du tout de ce qu'on peut lui dire.
Insuffisance cardiaque droite ? Oedèmes des membres inf', elle a pas la base pour faire des liens, ni ces liens là, ni avec les traitements en lien et les surveillances qui en découlent...
Sans être le roi, je comprend au moins ce que les médecins disent, demandent, et pourquoi...
- cathounette
- Forcené
- Messages : 269
- Inscription : 07 juin 2006 07:46
- Localisation : Près de la mer...
Tout à fait d'accord avec toi Indis !
On se retrouve parfois sur des lieux de stage où les soins sont très particuliers et pointus, et si tu n'as pas fait le module concerné avant (ex : hémato-cancéro, réa...) et que l'équipe est débordée, tu te retrouves parfois évalué sur des soins que tu ne maîtrises pas vraiment !!
On ne changera pas la face du monde, mais une réforme des études serait vraiment la bienvenue !
On se retrouve parfois sur des lieux de stage où les soins sont très particuliers et pointus, et si tu n'as pas fait le module concerné avant (ex : hémato-cancéro, réa...) et que l'équipe est débordée, tu te retrouves parfois évalué sur des soins que tu ne maîtrises pas vraiment !!
On ne changera pas la face du monde, mais une réforme des études serait vraiment la bienvenue !
Modules et MSP validés = presque fin de la troisième année !!!
Re: pratique et théorie. quel fossé?
Je n'ai pas trouvé sur le forum, vous avez des cours pratique dans tous les ifsi? (au moins un minimum)
- satrinchka
- Accro
- Messages : 1458
- Inscription : 12 mars 2007 18:28
Re: pratique et théorie. quel fossé?
moi j'ai eu des TP sur les seringues électriques, la prise de TA, la pose de KT, la pose et préparation de perf... après je ne m'en rappelle plus
mais les Tp sont trop peu nombreux je trouve. c'est super bien de faire "pour de vrai" même si c'est sur des mannequins c'est toujours moins abstrait que sur le papier
mais les Tp sont trop peu nombreux je trouve. c'est super bien de faire "pour de vrai" même si c'est sur des mannequins c'est toujours moins abstrait que sur le papier
ESI 3ème année 2008/2011 (anciennement 2007-2010, arrêt d'un an en 2009)
Re:
Voilà l'avis d'un ADE
(ancien DE) qui n'engage que moi, bien sûr.
Notre DE est un diplôme en soins généraux comprenant l'apprentissage des soins de base que l'on trouvera dans chaque service ou mode d'exercice Après, c'est le passage en stage dans les différents services qui nous permet d'appréhender les particularités de chacun. Et aussi, une fois diplômé, on se doit de réactualiser et compléter nos connaissances. Si on voulait des connaissances approfondies en tout, il faudrait rallonger la formation de plusieurs années voire + (c'est à dire obligation de formation professionnelle continue)mais cela n'a pas un grand intérêt car la médecine, les traitements, la recherche, les types de PEC...etc évoluent en permanence. ex : quel est l'intérêt au quotidien d'être un super pro en orthopédie pour exercer en cardio, néphro, pneumo...etc . Est ce qu'un chirurgien OPH sait réaliser une appendicectomie ou vis versa.
Par contre ce qui est grave, c'est quand des IDE médiocres sont en charge de l'encadrement des élèves et nouveaux et nouvelles venues ou qu'ils ou elles s'y soustraient ou tout simplement n'ont pas le temps.

hatsumi a écrit :On apprend un peu de tout dans tous les domaines mais au final on n'a pas vraiment de bonnes connaissances approfondies
Notre DE est un diplôme en soins généraux comprenant l'apprentissage des soins de base que l'on trouvera dans chaque service ou mode d'exercice Après, c'est le passage en stage dans les différents services qui nous permet d'appréhender les particularités de chacun. Et aussi, une fois diplômé, on se doit de réactualiser et compléter nos connaissances. Si on voulait des connaissances approfondies en tout, il faudrait rallonger la formation de plusieurs années voire + (c'est à dire obligation de formation professionnelle continue)mais cela n'a pas un grand intérêt car la médecine, les traitements, la recherche, les types de PEC...etc évoluent en permanence. ex : quel est l'intérêt au quotidien d'être un super pro en orthopédie pour exercer en cardio, néphro, pneumo...etc . Est ce qu'un chirurgien OPH sait réaliser une appendicectomie ou vis versa.
Ce n'est pas à cela que sert le stage pré-pro qui n'existait pas au moment de ma formation et le travail doublé quand on arrive en service pour la 1ère fois ? A vous peut-être de faire les bons choix en fonction de vos projets. Idem pour les changements de services en cours de carrière.hatsumi a écrit :J'aimerais pour ma part avoir une formation de base telle qu'on l'a actuellement mais avec un complément de formation à la fin de nos études en rapport direct avec le service vers lequel on se dirige.
Si tu maitrises les soins de bases, que tu es attentif et à l'écoute, que tu vas chercher l'information auprès des professionnels déjà expérimentés dans le service (médecins, IDE, AS, cadres...) que tu acceptes de ne pas savoir oude ne pas encore savoir et de t'affirmer en disant : "Je ne sais pas, je n'ai jamais vu, je ne comprends pas...etc, montrez-moi et expliquez-moi avant", cela n'est pas dangereux et on est toutes et tous passé par là.hatsumi a écrit :Je trouve même ca dangereux...
Non, en fait c'est la même chose toute proportion gardée. Ils ont un bagage théorique important, ils vont en stages mais ne feront pas tous les services avec toutes les spécialités et ne connaitront jamais tout de manière approfondie. Comme nous. Ils complètent leur apport théorique en stage en fonction des services où ils passent. Comme nous. A la fin de leur cursus, ils sont soit docteur en médecine générale (DE en soins généraux pour nous) soit spécialistes(pour nous, c'est IADE, IBODE, puéricultrices, cadres...etc).hatsumi a écrit :Les étudiants en médecine bénéficient du type de formation que je trouve appropriée : cursus général puis spécialisation.
Ce qui est dommage, c'est l'absence d'ambition, l'absence de volonté de vouloir et devoir toujours apprendre et de se remettre en question, le manque d'humilité certaines fois...etc. C'est valable pour les jeunes et les moins jeunes.pepita78 a écrit :le choix des services se portent très souvent vers la simplicité et le risque 0.
Dommage.....
Par contre ce qui est grave, c'est quand des IDE médiocres sont en charge de l'encadrement des élèves et nouveaux et nouvelles venues ou qu'ils ou elles s'y soustraient ou tout simplement n'ont pas le temps.
Cela fait longtemps ça quand même !!! Mais bon cela peut s'expliquer par le fait qu'il y avait moins de malades, des pathologies inconnues ou qui ne bénéficiaient pas encore de traitements, moins de techniques, d'examens complémentaires poussés bref, moins d'actes (et moins sophistiqués) à visée préventive, éducative, diagnostique, curative, conservatoire...etc.lyselote a écrit :par contre je n'arrive pas a comprendre qu'avant les ESI étaient formés en moins de 3 ans et demi et avant d'aller en stage, ils avaient tous pratiqué en TP ce qu'ils allaient voir
Et c'est valable pour n'importe quel autre exemple. Sait-on réellement conduire le jour de l'obtention du permis.Indis a écrit :Je veux bien apprendre à perfuser à l'école, mais je ne sais pas pour autant perfuser...
- Norma Colle
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Re:
Faux, ma promo comptabilisait près de 120 élèves.....et le plupart des soins étaient acquis en stage . Les 1ere années étaient tutorés par les secondes, les secondes années par les troisièmes, et les troisièmes se débrouillaient comme elles pouvaient!! La différence nous étions en stage tous les jours par demi-journée (tous les matins) et une journée de temps plein par semaine...donc un maximum de soins étaient vus.....et répétés en série!!!! A cette époque, il y avait tournée de "pisse", de bocaux crachats, de pansements, de prises de constantes, d'ECG, de toilettes, prise en charge d'opérés......etc........lyselote a écrit :les modules optionnels permettent seulement un élargissement de connaissance, une culture en soins infirmiers supplémentaires...
par contre je n'arrive pas a comprendre qu'avant les ESI étaient formés en moins de 3 ans et demi et avant d'aller en stage, ils avaient tous pratiqué en TP ce qu'ils allaient voir (ex : prise de sang, pose de sonde nasogastrique, pansement etc....)
sur ils étaient moins nombreux, ca aidait aussi mais il fallait y penser en augmentant les effectifs...
Re: pratique et théorie. quel fossé?
Mais de toute façon, on NE PEUT PAS tout savoir dans tous les domaines. Chacun d'entre nous sera compétent dans le sien et dans son service, le plus important est de savoir pourquoi on fait les choses et de les comprendre. Nous ne somme pas de simples exécutants. Et puis savoir se remettre en question et réactualiser ses connaissances. Mais n'est ce pas écrit dans les textes de loi? (règles professionnelles: "l'infirmier a le devoir d'actualiser et de perfectionner ses connaissances professionnelles")