Confrontation à la mort, toilette selon religion,législat°..
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Re: Votre premier mort...
salit! jsuis étudiante sur le fin de ma 3ème année
si je peux vous donner un conseil c'est deja de ne pas vous demander comment vous allez réagir face a un "cadavre".. il reste un etre humaine t en tant que tel, c'esttjs votre patient et non pas qu'un simple cadavre
apres, une mort, c'ets difficile, j'en ai vu bcp tropa mon gout au long de ces 3 ans mais ce n'est qu'un début
certaine spersonnes que vous verrez dans les services pleurent, d'autres se taisent mais tous sont touché a leur manière.
après, je pense que chaque eprsonne qui meurt est gravée dans votre tete.
personnellement, de la mamie morte de vieillesse ou du monsieur quis 'est tiré une balle dans la bouche, chacun de mes patient est gravé dans ma tete et ca a été assez difficile d'affronter toutes ces morts
mais n'oubliez pas, la mort fait partie de la vie et il faut continuer a accompgnaer la patient quoiqu'on ressente...
bon courage
ne vous posez pas ttes ces questiosn, votre 1er décés arrivera bien assez tot
et tout dépend du stage ou vous allez aller.
si je peux vous donner un conseil c'est deja de ne pas vous demander comment vous allez réagir face a un "cadavre".. il reste un etre humaine t en tant que tel, c'esttjs votre patient et non pas qu'un simple cadavre
apres, une mort, c'ets difficile, j'en ai vu bcp tropa mon gout au long de ces 3 ans mais ce n'est qu'un début
certaine spersonnes que vous verrez dans les services pleurent, d'autres se taisent mais tous sont touché a leur manière.
après, je pense que chaque eprsonne qui meurt est gravée dans votre tete.
personnellement, de la mamie morte de vieillesse ou du monsieur quis 'est tiré une balle dans la bouche, chacun de mes patient est gravé dans ma tete et ca a été assez difficile d'affronter toutes ces morts
mais n'oubliez pas, la mort fait partie de la vie et il faut continuer a accompgnaer la patient quoiqu'on ressente...
bon courage
ne vous posez pas ttes ces questiosn, votre 1er décés arrivera bien assez tot
et tout dépend du stage ou vous allez aller.
Re: Votre premier mort...
Bonjour,
Curieusement, le hasard a voulu que je ne sois confrontée à la mort d'un patient que tardivement par rapport à la majorité de mes collègues.
C'était un monsieur qui vieillissait avec toutes les complications liées à un vieillissement "ordinaire" et la dépendance lui faisait horreur. Devenir dépendant le terrorisait.
Il avait plus de 80 ans, très gentil, un peu cabotin. Il revenait parmi nous régulièrement. A chacun de ses séjours, notre principal rôle était d'équilibrer son diabète et lui remémorer les gestes du quotidien, d'entretenir ceux qu'il maîtrisait encore à peu près.
Il était très croyant et ne voulait pas paraître devant Dieu tel un légume dans un lit mais comme un homme "debout".
C'était une rééducation permanente, il attendait de nous qu'on l'aide à ne pas avoir besoin d'aide physiquement, qu'on le "coach" psychologiquement pour qu'il ne se laisse jamais aller au découragement. Il verbalisait chaque jour sa demande avec insistance et nous appelait "ses entraîneurs"...
Et puis, un après-midi, nous avons entendu un grand boum dans sa chambre et nous l'avons trouvé mort devant son lavabo. Son coeur a lâché alors qu'il était en train de faire un brin de toilette. Ces circonstances ont eu beaucoup d'impact sur notre ressenti.
Parce qu'il était plein de bonne volonté et que l'équipe avait pu mener sa mission dans des conditions optimales, non seulement ce monsieur a gardé sa bonne humeur jusqu'au dernier jour de sa vie, mais surtout il est parti "debout", capable de se déplacer, d'assumer la quasi totalité des gestes de son quotidien.
Ce Monsieur est mort dans les conditions auxquelles il tenait par dessus tout. Nous en avons discuté en équipe et ce constat plutôt "heureux" nous a permis de dépasser la tristesse que nous avons tous ressenti.
Il était le premier pour moi mais il m'en reste une empreinte plutôt satisfaisante, celle du "devoir accompli" qui ne laisse aucune frustration, aucune amertume, juste une pensée souriante quand je pense à lui, comme c'est le cas en écrivant ces quelques lignes.

Curieusement, le hasard a voulu que je ne sois confrontée à la mort d'un patient que tardivement par rapport à la majorité de mes collègues.
C'était un monsieur qui vieillissait avec toutes les complications liées à un vieillissement "ordinaire" et la dépendance lui faisait horreur. Devenir dépendant le terrorisait.
Il avait plus de 80 ans, très gentil, un peu cabotin. Il revenait parmi nous régulièrement. A chacun de ses séjours, notre principal rôle était d'équilibrer son diabète et lui remémorer les gestes du quotidien, d'entretenir ceux qu'il maîtrisait encore à peu près.
Il était très croyant et ne voulait pas paraître devant Dieu tel un légume dans un lit mais comme un homme "debout".
C'était une rééducation permanente, il attendait de nous qu'on l'aide à ne pas avoir besoin d'aide physiquement, qu'on le "coach" psychologiquement pour qu'il ne se laisse jamais aller au découragement. Il verbalisait chaque jour sa demande avec insistance et nous appelait "ses entraîneurs"...
Et puis, un après-midi, nous avons entendu un grand boum dans sa chambre et nous l'avons trouvé mort devant son lavabo. Son coeur a lâché alors qu'il était en train de faire un brin de toilette. Ces circonstances ont eu beaucoup d'impact sur notre ressenti.
Parce qu'il était plein de bonne volonté et que l'équipe avait pu mener sa mission dans des conditions optimales, non seulement ce monsieur a gardé sa bonne humeur jusqu'au dernier jour de sa vie, mais surtout il est parti "debout", capable de se déplacer, d'assumer la quasi totalité des gestes de son quotidien.
Ce Monsieur est mort dans les conditions auxquelles il tenait par dessus tout. Nous en avons discuté en équipe et ce constat plutôt "heureux" nous a permis de dépasser la tristesse que nous avons tous ressenti.
Il était le premier pour moi mais il m'en reste une empreinte plutôt satisfaisante, celle du "devoir accompli" qui ne laisse aucune frustration, aucune amertume, juste une pensée souriante quand je pense à lui, comme c'est le cas en écrivant ces quelques lignes.

J’ai décidé de regarder quel était le crétin qui avait gagné cette année, j'ai donc allumé mon ordinateur et découvert que ce crétin, c’était moi !
(M. Chalfie, prix Nobel de Chimie 2008)
(M. Chalfie, prix Nobel de Chimie 2008)
Comment avez vous vécu le décès d'un de vos patients ?
Bonsoir, ayant moi même déjà été confronté à cette situation, lors de mes stages, en particulier lors du dernier(7 décès), j'aimerai savoir comment vous avez géré la situation et vos émotions.
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- Adepte
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- Localisation : strasbourg
Re: Comment avez vous vécu le décès d'un de vos patient ?
moi personnellement les décès que j'ai vécu, ce sont des personnes en fin de vie. J'ai pu accompagner la famille et le patient jusqu'au bout donc je n'ai pas de suspension dans la prise en charge. Je rentrais à chaque fois soulagée et heureuse de la façon ca s'était passé. Depuis je suis passée à autre chose et continuer à accompagner ! la souffrance et la mort nous renvoient toujours à notre propre histoire. Il faut se connaitre et savoir prendre du recul en sachant qu'on a fait le maximum. Il faut connaitre ses limites et savoir passer la main lorsque l'on sent que l'on se sent déborder par une situation.
Je pense qu'il faut en parler ensuite en équipe pour pouvoir atténuer nos émotions.
Je pense qu'il faut en parler ensuite en équipe pour pouvoir atténuer nos émotions.
Re: Comment avez vous vécu le décès d'un de vos patients ?
La majorité des décès étaient des personnes en fin de vie...
Mais certains décès marquent plus que d'autres surtout quand ce n'est pas "prévisible".
Je me souviens un des mes premiers jours en onco-hémato, un des patients a été retrouvé dans sa chambre par sa fille. Sa fille pensait qu'il avait fait un malaise mais il était décédé. Le plus dur c'est que d'un coup toute l'équipe était dans la chambre, la famille attendait devant la porte et que nous nous attendions le médecin.
C'est sur que face à la mort chacun a des réactions différentes et il est important de pouvoir en parler avec l'équipe.
Mais certains décès marquent plus que d'autres surtout quand ce n'est pas "prévisible".
Je me souviens un des mes premiers jours en onco-hémato, un des patients a été retrouvé dans sa chambre par sa fille. Sa fille pensait qu'il avait fait un malaise mais il était décédé. Le plus dur c'est que d'un coup toute l'équipe était dans la chambre, la famille attendait devant la porte et que nous nous attendions le médecin.
C'est sur que face à la mort chacun a des réactions différentes et il est important de pouvoir en parler avec l'équipe.
Re: la première fois que j'assiste un patient vers la mort...
Bonjour
je fais remonter le sujet pour eviter d'en ouvrir un nouveau
je suis en 2eme année, j'ai déja vécu des deces en stage. C'etait des deces attendus ou bien la personne etait deja morte quand j'allais dans la chambre.
je suis en stage depuis 3 semaines dans un service de cardio. une patiente de 76 ans qui en etait a sa enieme decompensation cardiaque vient de deceder. elle etait en soins palliatifs depuis plusieurs jours, on assurait les soins de confort + morphine, hypnovel et furosemide pour la soulager. ce matin, elle n'etait pas bien du tout : plus de reactivite, bradypnée, elle n'a pas mangé ni ce matin, ni a midi. son visage etait beaucoup moins angoissé. ces derniers jours, elle m'avait confiée qu'elle voulait mourir mais avait peur du passage. quand on allait la voir, elle ne nous lachait pas la main et refusait que l'on parte. j'ai eu le préssentiment qu'elle allait partir. Son rythme cardiaque a diminué peu a peu. je suis allée la voir et lui ai tenu la main jusqu'au bout. L'interne est venue et a vu qu'elle etait en asystolie. Elle etait scopée, je regardais le rythme diminuer. c'est la 1ere fois que j'accompagne une personne jusqu'au bout. je suis un peu choquée par une chose en particulier. sa fille travaille comme secretaire medicale un etage au dessus. on l'a appelée. elle est descendue, a jeté un oeil sans rentrer dans la chambre et elle est repartit. 5 min apres, sa mere decedait. elle a refusé de redescendre. j'ignore ces raisons ( je sais qu'elles se disputaient souvent). je pense que c'etait a elle de lui tenir la main, je l'ai fait car je ne souhaitais pas que cette patiente soit seule. j'ai versé quelques larmes. l'infirmière m'a dit de me blinder, qu'on s'y habitue.
je le sais bien. je ne veux pas qu'elle croit que je gere mal mes emotions. comment reagir? comment reussir a prendre de la distance? on nous dit d'etre distant puis ensuite d'etre empathique. les cours de sciences humaines nous donne matiere a reflechir mais au final, on ne nous apprend pas ce genre de choses, cela est propre a chacun. mais avoir des emotions, fait il de nous de moins bons soignants?
je fais remonter le sujet pour eviter d'en ouvrir un nouveau
je suis en 2eme année, j'ai déja vécu des deces en stage. C'etait des deces attendus ou bien la personne etait deja morte quand j'allais dans la chambre.
je suis en stage depuis 3 semaines dans un service de cardio. une patiente de 76 ans qui en etait a sa enieme decompensation cardiaque vient de deceder. elle etait en soins palliatifs depuis plusieurs jours, on assurait les soins de confort + morphine, hypnovel et furosemide pour la soulager. ce matin, elle n'etait pas bien du tout : plus de reactivite, bradypnée, elle n'a pas mangé ni ce matin, ni a midi. son visage etait beaucoup moins angoissé. ces derniers jours, elle m'avait confiée qu'elle voulait mourir mais avait peur du passage. quand on allait la voir, elle ne nous lachait pas la main et refusait que l'on parte. j'ai eu le préssentiment qu'elle allait partir. Son rythme cardiaque a diminué peu a peu. je suis allée la voir et lui ai tenu la main jusqu'au bout. L'interne est venue et a vu qu'elle etait en asystolie. Elle etait scopée, je regardais le rythme diminuer. c'est la 1ere fois que j'accompagne une personne jusqu'au bout. je suis un peu choquée par une chose en particulier. sa fille travaille comme secretaire medicale un etage au dessus. on l'a appelée. elle est descendue, a jeté un oeil sans rentrer dans la chambre et elle est repartit. 5 min apres, sa mere decedait. elle a refusé de redescendre. j'ignore ces raisons ( je sais qu'elles se disputaient souvent). je pense que c'etait a elle de lui tenir la main, je l'ai fait car je ne souhaitais pas que cette patiente soit seule. j'ai versé quelques larmes. l'infirmière m'a dit de me blinder, qu'on s'y habitue.
je le sais bien. je ne veux pas qu'elle croit que je gere mal mes emotions. comment reagir? comment reussir a prendre de la distance? on nous dit d'etre distant puis ensuite d'etre empathique. les cours de sciences humaines nous donne matiere a reflechir mais au final, on ne nous apprend pas ce genre de choses, cela est propre a chacun. mais avoir des emotions, fait il de nous de moins bons soignants?
IDE
Fais que des reves soient grands pour ne jamais les perdre de vue
Fais que des reves soient grands pour ne jamais les perdre de vue
Re: la première fois que j'assiste un patient vers la mort...
Ca m'embête un peu ce que tu dis par rapport à la fille de cette dame. Tu n'as pas à juger si c'était à elle ou à quelqu'un d'autre de l'accompagner.
Chacun réagit comme il peut devant le décès d'un de ses parents. C'était peut-être trop dur pour elle de regarder mourir sa mère... c'est légitime non? Personne ne réagit pareil, fais attention de ne pas juger les gens trop vite...
Chacun réagit comme il peut devant le décès d'un de ses parents. C'était peut-être trop dur pour elle de regarder mourir sa mère... c'est légitime non? Personne ne réagit pareil, fais attention de ne pas juger les gens trop vite...
EIBO!
Re: la première fois que j'assiste un patient vers la mort...
Je ne juge pas. sur le coup, cela m'a un peu fait bizarre. elle se dechargeait beaucoup sur les soignants, disait qu'il ne fallait pas l'appeller. meme l'equipe a trouvé son comportement un peu étrange. je comprends que cela puisse etre difficile, je ne porte pas de jugements. Je m'interroge surtout sur notre place (etudiant ou soignant,) la distance que l'on doit avoir, jusqu'ou on doit aller dans l'accompagnement. est ce a nous de tenir la main d'un patient lorsque les autres patients ont des soins, que l'on n'est pas forcement dispo a ce moment precis? je ne voulais pas laisser cette patiente seule, elle reclamait de la presence.
Et puis, je me dis que l'on ne s'habitue jamais a tous ces deces, que l'on n'est jamais blindé. l'infirmiere n'a pas entierement tort quand elle me dit qu'avec le temps on s'habitue. peut etre ai je reagis ainsi car j'ai mal dormi, peu mangé et qu'en plus, je faisais du temps supplémentaire. en fait j'aurais deja du etre partie.
j'ai ecris tout a l'heure ces quelques lignes comme pour me soulager. mais je pose encore des questions, j'en parlerai demain avec l'equipe pour connaitre leur ressentis.
Et puis, je me dis que l'on ne s'habitue jamais a tous ces deces, que l'on n'est jamais blindé. l'infirmiere n'a pas entierement tort quand elle me dit qu'avec le temps on s'habitue. peut etre ai je reagis ainsi car j'ai mal dormi, peu mangé et qu'en plus, je faisais du temps supplémentaire. en fait j'aurais deja du etre partie.
j'ai ecris tout a l'heure ces quelques lignes comme pour me soulager. mais je pose encore des questions, j'en parlerai demain avec l'equipe pour connaitre leur ressentis.
IDE
Fais que des reves soient grands pour ne jamais les perdre de vue
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Re: la première fois que j'assiste un patient vers la mort...
On ne vit pas chaque décès pareil. Y'a des patients qu'on apprécie plus que d'autres, y'en a pour qui on se fait une raison (quand il souffre on trouve toujours le moyen de dire que c'est mieux comme ça...) mais on ne devient pas insensible même si on s'y "habitue" quoique je n'aime pas ce terme.
Il y a toujours une famille qui vient voir le corps, toujours un collègue ou un proche du patient qui nous fait vivre le décès plus ou moins bien.
Alors après on accompagne comme on peut. Parfois le patient meurt seul, on s'en veut mais on n'y peut rien. Puis parfois on a le temps d'être là.
Ne te rends pas malade avec ça, tu as fais ce que tu pensais être le meilleur pour cette dame. La prochaine fois tu le vivras autrement, et la fois d'après aussi
Allez courage, ça n'est jamais facile mais tu apprendras à gérer ça!!
Il y a toujours une famille qui vient voir le corps, toujours un collègue ou un proche du patient qui nous fait vivre le décès plus ou moins bien.
Alors après on accompagne comme on peut. Parfois le patient meurt seul, on s'en veut mais on n'y peut rien. Puis parfois on a le temps d'être là.
Ne te rends pas malade avec ça, tu as fais ce que tu pensais être le meilleur pour cette dame. La prochaine fois tu le vivras autrement, et la fois d'après aussi

Allez courage, ça n'est jamais facile mais tu apprendras à gérer ça!!
EIBO!
Re: la première fois que j'assiste un patient vers la mort...
Bien sur A3821D (quel pseudo étrange lol) tu te demandes quelle étais ta place, que celle ci t'interpelle avec la présence de la fille de la défunte à l'étage du dessus...
Etait ce à toi d'être là? bonne question...pourtant quelque soit ta réponse tu as fait un choix, tu es restée...
Ne voulais tu pas qu'elle soit seule parce que cela te dérangeait de voir une personne mourir seule?
Ou ne le voulais tu pas sachant parce qu'elle ne voulait pas rester seule et qu'elle le manifestait chaque fois qu'elle vous serrait la main?
Que tu aies été là où non, la fille serait elle venue?
Nous venons tous en stage et en service avec nos convictions de soignant...parfois réfléchies, parfois spontanées...
la question n'est sans doute pas de savoir si c'était à toi d'être là...mais simplement si tu as été soignante ou non? si tu as fait ce que tu tu pensais devoir faire en accord avec toi, en accord avec la personne...(en n'oubliant pas si possible de te protéger aussi)...
A ta place, j'aurais fait comme toi
Etait ce à toi d'être là? bonne question...pourtant quelque soit ta réponse tu as fait un choix, tu es restée...
Ne voulais tu pas qu'elle soit seule parce que cela te dérangeait de voir une personne mourir seule?
Ou ne le voulais tu pas sachant parce qu'elle ne voulait pas rester seule et qu'elle le manifestait chaque fois qu'elle vous serrait la main?
Que tu aies été là où non, la fille serait elle venue?
Nous venons tous en stage et en service avec nos convictions de soignant...parfois réfléchies, parfois spontanées...
la question n'est sans doute pas de savoir si c'était à toi d'être là...mais simplement si tu as été soignante ou non? si tu as fait ce que tu tu pensais devoir faire en accord avec toi, en accord avec la personne...(en n'oubliant pas si possible de te protéger aussi)...
A ta place, j'aurais fait comme toi

Stable en CDI
et volage en intérim...
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- augusta
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Re: la première fois que j'assiste un patient vers la mort...
Idem
Sur un plan purement humain ce que tu as fait est magnifique.
Tu t'es adaptée à la demande d'un patient sur le point de mourir....tu as fait ce qu'il te semblait bon de faire. Bravo.
Après que tu sois triste me semble normal......le contraire serait anormal.
Tu as tout de même tenu la main à quelqu'un de vivant.....puis mort.
Relis Kubler-Ross!!!!!
Ce qui compte c'est que cela ne t'obsède pas....
En tous les cas je t'admire....ton témoignage est très très fort.
Sur un plan purement humain ce que tu as fait est magnifique.
Tu t'es adaptée à la demande d'un patient sur le point de mourir....tu as fait ce qu'il te semblait bon de faire. Bravo.
Après que tu sois triste me semble normal......le contraire serait anormal.
Tu as tout de même tenu la main à quelqu'un de vivant.....puis mort.
Relis Kubler-Ross!!!!!
Ce qui compte c'est que cela ne t'obsède pas....
En tous les cas je t'admire....ton témoignage est très très fort.

"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault
Re: la première fois que j'assiste un patient vers la mort...
je ne m'attendais pas a ce genre de reactions mais merci. ce que j'ai fais m'a semble le plus approprié a cet instant. la patiente est partie serreinement d'apres l'equipe. ils la connaissaient bien et ont été quelque part soulagés au vu de sa souffrance. J'ai été un peu touché par l'eleve AS qui a appris son deces ce matin (son 1er), on en a parlé. On vit chaque deces differement. On apprend a chaque fois, sur nous meme, sur l'etre humain et finalement on se construit. Ce matin, j'ai repris le service et j'ai continué avec la conviction que ce metier est vraiment celui que j'ai choisit. Je n'imaginais avant de commencer les etudes devoir accompagner les personnes en fin de vie. (et que ce soit difficile parfois) On est la pour les vivants mais aussi pour les familles, les personnes qui partent. On s'enrichit des recontres. Cela fait de nous des soignants.
IDE
Fais que des reves soient grands pour ne jamais les perdre de vue
Fais que des reves soient grands pour ne jamais les perdre de vue
Re: la première fois que j'assiste un patient vers la mort...
bonsoir,
En lisant ce sujet, je voulais témoigner de mon expèrience également. Je suis une AS en gérontologie depuis 5 ans (j'ai passé mon concours IDE le 4 mars) et j'ai accompagné un résident au moment de sa mort : c'était au moment du repas du soir, le monsieur avait fait ue fausse route et à ce moment là l'IDE avait déjà débauché. Alors j'e suis restée avec le résident pendant que ma collègue appellait le mèdecin. Et pendant ce temps qui m'a paru si long, mon résident me tenait la main, j'étais assise au bord du lit tout pres. Tout d'un coup il a versé une larme en me regardant sans dire mot, m'a serrait fort la main et il s'est éteint. Ce fut trés dur car j'ai vu son dernier soupir mais ce qui me réconforte c'est qu'il n'est pas mort seul dans son lit, et j'ai l'impression d'avoir pu apaiser sa peur par ma présence, d'avoir été là en temps que soignant et en tant qu'être humain ! Je revois toujours son visage et surtout son regard comme s'il me disait merci d'etre la malgré sa peur. Dans ce métier, je ne pense pas qu'on puisse s'habituer à la mort car chaque façon de mourrir est différente.
Voila j'espère que mon témoignage pourra vous aider.
En lisant ce sujet, je voulais témoigner de mon expèrience également. Je suis une AS en gérontologie depuis 5 ans (j'ai passé mon concours IDE le 4 mars) et j'ai accompagné un résident au moment de sa mort : c'était au moment du repas du soir, le monsieur avait fait ue fausse route et à ce moment là l'IDE avait déjà débauché. Alors j'e suis restée avec le résident pendant que ma collègue appellait le mèdecin. Et pendant ce temps qui m'a paru si long, mon résident me tenait la main, j'étais assise au bord du lit tout pres. Tout d'un coup il a versé une larme en me regardant sans dire mot, m'a serrait fort la main et il s'est éteint. Ce fut trés dur car j'ai vu son dernier soupir mais ce qui me réconforte c'est qu'il n'est pas mort seul dans son lit, et j'ai l'impression d'avoir pu apaiser sa peur par ma présence, d'avoir été là en temps que soignant et en tant qu'être humain ! Je revois toujours son visage et surtout son regard comme s'il me disait merci d'etre la malgré sa peur. Dans ce métier, je ne pense pas qu'on puisse s'habituer à la mort car chaque façon de mourrir est différente.
Voila j'espère que mon témoignage pourra vous aider.
Premier décès
Bonjour,
je me suis retrouvé pour la première fois devant un corps mort la semaine dernière et j'ai fait la toilette avec une as. J'étais presque 'fasciné' enfin c'est pas le terme mais j'avais du mal à détourner mon regard.Je me sentais bizarre c'était presque irréel comme toilette.Depuis j'y repense beaucoup.
Et vous c'était comment le premier ? Avez-vous la possibilité d'en parler à l'école ou entre vous? dans les services peut être ?
je me suis retrouvé pour la première fois devant un corps mort la semaine dernière et j'ai fait la toilette avec une as. J'étais presque 'fasciné' enfin c'est pas le terme mais j'avais du mal à détourner mon regard.Je me sentais bizarre c'était presque irréel comme toilette.Depuis j'y repense beaucoup.
Et vous c'était comment le premier ? Avez-vous la possibilité d'en parler à l'école ou entre vous? dans les services peut être ?
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