la loi du silence à l'hopital

[epicurette]

N'ayant pas plus de renseignement sur le sujet réel, j'ai une question qui m'a été posé par une collègue qui fait des vacations dans un autre hopital.
Lors d'une intervention, le chirurgien a merdé, avait probablement bu. Il n'a jamais pu réparer son erreur et le patient est décédé.
Et ce, à la vue de tous dans la salle, plus les IADE, MAR, chir venus prêter mains fortes.
En sortant, le chir annonce à la famille que tout s'est bien passé. Puis une heure après, dit à la famille que le patient n'a pas supporté l'intervention, qu'il était trop fragile.
Et ça, encore, devant des témoins...

Elle se posait la question de savoir si elle aurait du dire la vérité à la famille ou au contraire, si elle était tenue par son devoir de réserve, sauf si procès il y a...
Pour l'instant, pas de plainte de la famille.
Qu'en pensez vous ?

Pour ma première intervention (si j'ose dire), je me sens concernée par votre exemple car j'en ai un qui me travaille encore aujourd'hui:

il y a quelques année, lorsque j'etais etudiante en stage de chirurgie, j'avais en charge une patiente de gynéco qui venait faire un bilan de fécondité dont une célio. Elle m'avait alors autorisée à l'acompagner et m'avait demandé de lui raconter lorsque ce serait fini... Le problème, c'est qu'au bloc le gynéco a merdé, refermé en vitesse, et pas assumé du tout.

J'avais envie de vomir, durant toute l'intervention, il faisait preuvre de vulgarité et d'irrespect envers elle et toutes les femmes mais en plus il lui avait sectionné une trompe a la fin de l'examen pendant lequel il disait qu'il ne voyait rien d'anormal. Geste humain de maladresse, mais le plus dégoutant: il lui a dit qu'elle avait des limites au niveau fécondité mais que c'etait la faute à la nature!!

Toute l'équipe présente lors de cette intervention n'a levé le petit doigt, ni bronché, ni rien. Rien.
Lorsque j'ai vu ma patiente, je lui ai dit que je n'avais rien compris à l'intervention. Et c'est passé. Pour elle.

Je m'interdisais de ruiner en une phrase tout ses espoirs, et ne me sentais pas la responsabilité de lui dire. Si ces IDE de bloc, panseuses et anesthesiste ne disaient rien, comment moi, étudiande pouvais avoir quelque poid là dedant.
Ma formatrice référente de stage m'avait conseillé de remballer ma culpabilité vite fait, bien fait et relativiser...on a deux trompes!
Je commençais même à me demander si j'avais vraiment vu ce que je croyais avoir vu. c'était tellement énorme.

[vinch]

N'ayant pas plus de renseignement sur le sujet réel, j'ai une question qui m'a été posé par une collègue qui fait des vacations dans un autre hopital.
Lors d'une intervention, le chirurgien a merdé, avait probablement bu. Il n'a jamais pu réparer son erreur et le patient est décédé.
Et ce, à la vue de tous dans la salle, plus les IADE, MAR, chir venus prêter mains fortes.
En sortant, le chir annonce à la famille que tout s'est bien passé. Puis une heure après, dit à la famille que le patient n'a pas supporté l'intervention, qu'il était trop fragile.
Et ça, encore, devant des témoins...

Elle se posait la question de savoir si elle aurait du dire la vérité à la famille ou au contraire, si elle était tenue par son devoir de réserve, sauf si procès il y a...
Pour l'instant, pas de plainte de la famille.
Qu'en pensez vous ?

c est un peu ambigu et je pense que si elle ne dit rien elle peut quand même être penalement responsable surtout pour non "assistance a personne en danger" sachant qu'on a laisse le chirurgien operer !!!!

[maco]

y'a un truc qui m'échappe

quand je pense que sur le sujet plus haut ou plus bas : intitulé " erreur de medicament"
on demande à un IDE de démissionner pour une erreur qu'il a lui même signaler , et qui démontre sa probité professionnel, sa confiance.
et que là... rien pour ces chirs. personne n'a rien vu
est-il si difficile d'accuser un chir ?
il est vrai que des chirs gynéco ça cours pas les rues et ça fait rentrer du pognon dans les caisses des hopitaux, ça fait tourner un service etc... les hopitaux en ont besoin
ce chir finalement n'est pas si bête que ça au contraire il à compris qu'il existe une loi toute faite pour lui

[papillonrose1]

La loi du silence tres rependu dans la profession et vastes sont les cas que nous avons pu tous constater. Je vais vous raconter un qui m'est arriver recemment , je suis jeune de de decembre 2008 je me suis poser depuis 3 mois dans un service de psy. Nous tournons par equipe soit de jour , soit de nuit .
Nous avons en moyenne par soir 25 patients dont 2 tres deficitaires . Cela se passe de nuit , un ide + un as ( faisant partie des murs depuis 20 ans et amie du directeur) , ils font la nuit le matin j'arrive avec un collegue ide + une collegue as et je commence mon tour a 7h30. Et là horreur , une des deux patientes deficitaires enfermee dans sa chambre avec ces habits de la veille couverte d'excrements, des selles ( fraiches et dures ....] partout sur le mur dans le radiateur ( j'vous raconte pas l'odeur) sur le sol dans les draps ( on a tout jeter ) mon sang n'a fait qu'un tour avec l'accord de mon collegue on a refermer la chambre pour attendre le cadre du service notre collegue fait la toilette a la patiente , et la encore horreur la 2 eme personne deficitaire enfermee dans son lit plein d'urine jusqu'au cou avec ces habits de ville je me suis mis a pestiferee comme jamais et en plus lors des trans on nous demande des les attacher la nuit ....
Le cadre est arrive il me croyait moyennement je lui montre la chambre ( que j'ai ensuite netotyee avec un collegue as h) il est outré. je lui dit que pour moi cela releve de la maltraitance il est d'accord fait un courrier au cadre qui gere les equipes de nuit lui telephone en citant les personnes presente cette nuit là ( sachant qu'a chaque fois que c'est cette as on a des problemes le matin ).
Et ben figurez vous que ce ne sont pas les bonnes personnes qui ont eue les remontrances ca c'est la loi du silence !!!
J'ai essayer de faire court .
Bonne journee

[maco]

une des deux patientes deficitaires enfermee dans sa chambre avec ces habits de la veille couverte d'excrements, des selles ( fraiches et dures ....] partout sur le mur dans le radiateur

et la encore horreur la 2 eme personne deficitaire enfermee dans son lit plein d'urine jusqu'au cou avec ces habits de ville

bonjour
tout ceçi me peine pour ses deux patients
je pense qu'il doivent être très angoissés pour agir ainsi, ils s'occupent en quelques sortes avec ce qu'ils peuvent.
pourquoi ne pas essayer d'apporter à ces patients un objet, jouet, livre, peluche quelque chose d'attachant pour qu'il se sente peut être moins angoissé
De plus la contention est un acte sur prescription y'en a t-il une ? ainsi que pour la fermeture des portes.
Les soignants sont quelques fois démotiver car les solutions aux problèmes des patients ne sont pas simples, soi on les assomme à coup de neuroleptique soit on les laisser errer jusqu'à épuisement total, la prise en charge est difficile

bises

[maco]

je relance

[papillonrose1]

coucou,
j'etait plutot prise ces derniers temps c'est pour cela que je ne t'ai pas repondue avant.
Les patients sont des psychotiques deficitaires l'attachement a un objet ( enfin pour ces deux patientes ) est quasi impossible notamment une peluche , il est vrai qu'elles sont surement tres angoissée mais cette angoisse est gerable si ont les prend en charge correctement. Tu as raison la contention est une prescription medicale qui pour ces patientes n'est pas prescrite tout comme la chambre fermee prescrite pour une des patientes que jusqu'a l'endormissement cad qu'une fois endormie on ouvre la chambre afin d'accroitre notre surveillance. Ces patients sont actuellement en fenetre therapeutique.
Voili voilà tu sais tout.
bises

[Jurassicgirl]

La loi du silence, la maitresse-loi de nos hopitaux !
Comment réagir devant un médecin qui explique à la famille qu'il y a eu légère chute de tension après un soin alors qu'il y a eu ACR (suite à une faute médicale)...?

[maco]

pourquoi ne pas simplement lui dire que cette situation nous à questionné et nous a posé problème ?
cela permet au moins une réponse et le met face à ses responsabilités.