Que faire face à un cas de "séquestration"...
Modérateurs : Modérateurs, Infirmiers
Que faire face à un cas de "séquestration"...
Bonsoir,
voilà, je travaille à domicile je suis salariée par un établissement qui dépend de la DDASS.
Je suis la dernière employée arrivée.
Nous devons enfermer à clef (dans son domicile), un patient handicapé mais valide et cohérent, il ne peut par contre pas s'exprimer (je ne veux pas donner plus de détails).
il n'a pas d'enfant, c'est un membre de sa famille (qui est sensé s'en occuper) qui a demandé qu'on l'enferme ainsi, sans qu'il n'ait de clef à l'intérieur...
Ce membre de la famille est très négligeant envers cette personne: sanitaires cassés, nourriture et habits au compte-goutte...
Tous les collègues sont d'accord pour dire que c'est de la maltraitance.
La hierarchie du service de soin avait fait un signalement à la DDASS, il y a eu une visite à domicile, mais la maltraitance n'a pas été constatée...
Du coup, ils ont baissé les bras et acceptent de nous faire appliquer les consignes données par la famille.
Apparement ce membre de la famille a le soutien de personnes influentes dans les administrations, donc la DDASS a fermé les yeux...
Moi je suis horrifiée des conditions de vie de cette dame, et je ne veux pas cautionner cela et y participer (en l'enfermant à clef).
Quand j'en parle on me dit "c'est vrai, c'est horrible, mais on a tout essayé, c'est comme ça".
On me dit que je vais remuer la meu***.
Mais voilà, ce nouveau travail me plait énormément, alors je veux pouvoir faire bouger les choses pour cette personne, tout en si possible, gardant mon poste (CDD renouvelable).
Avez-vous déjà vécu ce genre de chose ?
Avez-vous des conseils à me donner ?
J'ai l'impression que la hierachie a peur de ce membre de la famille, du coup, ils ferment les yeux... depuis au moins 2 ans
voilà, je travaille à domicile je suis salariée par un établissement qui dépend de la DDASS.
Je suis la dernière employée arrivée.
Nous devons enfermer à clef (dans son domicile), un patient handicapé mais valide et cohérent, il ne peut par contre pas s'exprimer (je ne veux pas donner plus de détails).
il n'a pas d'enfant, c'est un membre de sa famille (qui est sensé s'en occuper) qui a demandé qu'on l'enferme ainsi, sans qu'il n'ait de clef à l'intérieur...

Ce membre de la famille est très négligeant envers cette personne: sanitaires cassés, nourriture et habits au compte-goutte...
Tous les collègues sont d'accord pour dire que c'est de la maltraitance.
La hierarchie du service de soin avait fait un signalement à la DDASS, il y a eu une visite à domicile, mais la maltraitance n'a pas été constatée...

Du coup, ils ont baissé les bras et acceptent de nous faire appliquer les consignes données par la famille.
Apparement ce membre de la famille a le soutien de personnes influentes dans les administrations, donc la DDASS a fermé les yeux...

Moi je suis horrifiée des conditions de vie de cette dame, et je ne veux pas cautionner cela et y participer (en l'enfermant à clef).
Quand j'en parle on me dit "c'est vrai, c'est horrible, mais on a tout essayé, c'est comme ça".
On me dit que je vais remuer la meu***.
Mais voilà, ce nouveau travail me plait énormément, alors je veux pouvoir faire bouger les choses pour cette personne, tout en si possible, gardant mon poste (CDD renouvelable).
Avez-vous déjà vécu ce genre de chose ?
Avez-vous des conseils à me donner ?
J'ai l'impression que la hierachie a peur de ce membre de la famille, du coup, ils ferment les yeux... depuis au moins 2 ans

Re: Que faire face à un cas de "séquestration"...

En effet il faut faire quelque chose... mais sans mettre en danger ton poste... je ne sais pas quoi te dire...
Je ne sais pas ce qu'il faudrait faire... La personne pourrait s'exprimer elle pourrait porter plainte elle même pour mauvais traitements, mais si j'ai bien compris c'est impossible...
Du coup la personne passe ses journées et ses nuits seules?? Elle a un moyen d'appeler les secours quand même??? un bip ou je ne sais quoi??
IDE depuis 2009.
Re: Que faire face à un cas de "séquestration"...
La personne est incapable de communiquer.
Et n'a rien connu d'autre en fait, me semble-t-il qu'une vie avec un fond de maltraitance...
J'ai eu la chance d'avoir l'avis d'un conseiller juridique qui s'y connait en "social".
Il m'a expliqué que sans ordre écrit de la hiérarchie, je suis responsable et coupable de séquestration (ce que ma conscience me laissait penser).
Et même en cas d'ordre écrit, je n'ai pas à l'appliquer car un tel ordre doit venir d'une prescription médicale (par exemple si risque de fugue, ce qui n'est pas le cas).
Sauf que je ne veux pas agir avec précipitation, et je veux d'abord dialoguer avec la hiérarchie qui me semble bien gérer le service mis à part pour cette situation.
D'après ce conseiller juridique, je dois faire un courrier expliquant que je ne peux appliquer cet ordre car il ne rentre pas dans les missions du service de soin en dehors d'un ordre médical.
Sauf que l'ordre n'est pas écrit... et c'est le serpent qui se mord la queue.
Mais faire un courrier sans dialogue préalable, c'est pas sage.
En gros, je dois déjà serrer les dents jusqu'au retour de congés du chef, pour pouvoir discuter avec en privé pour lui faire part de mes remarques.
Mais les collègues me disent que la famille a le bras très long, est procédurière.
En fait, je ne sais pas si mon chef se rend compte qu'il engage sa responsabilité et celle de ses agents en nous demandant cela.
Donc, je veux d'abord avoir une conversation pour comprendre son point de vue.
Mais en attendant...
Bon, je vais pas voir la personne tous les jours, mais j'y suis allée cet après-midi, et j'en suis malade.
Et n'a rien connu d'autre en fait, me semble-t-il qu'une vie avec un fond de maltraitance...

J'ai eu la chance d'avoir l'avis d'un conseiller juridique qui s'y connait en "social".
Il m'a expliqué que sans ordre écrit de la hiérarchie, je suis responsable et coupable de séquestration (ce que ma conscience me laissait penser).
Et même en cas d'ordre écrit, je n'ai pas à l'appliquer car un tel ordre doit venir d'une prescription médicale (par exemple si risque de fugue, ce qui n'est pas le cas).
Sauf que je ne veux pas agir avec précipitation, et je veux d'abord dialoguer avec la hiérarchie qui me semble bien gérer le service mis à part pour cette situation.
D'après ce conseiller juridique, je dois faire un courrier expliquant que je ne peux appliquer cet ordre car il ne rentre pas dans les missions du service de soin en dehors d'un ordre médical.
Sauf que l'ordre n'est pas écrit... et c'est le serpent qui se mord la queue.
Mais faire un courrier sans dialogue préalable, c'est pas sage.
En gros, je dois déjà serrer les dents jusqu'au retour de congés du chef, pour pouvoir discuter avec en privé pour lui faire part de mes remarques.
Mais les collègues me disent que la famille a le bras très long, est procédurière.
En fait, je ne sais pas si mon chef se rend compte qu'il engage sa responsabilité et celle de ses agents en nous demandant cela.
Donc, je veux d'abord avoir une conversation pour comprendre son point de vue.
Mais en attendant...

Bon, je vais pas voir la personne tous les jours, mais j'y suis allée cet après-midi, et j'en suis malade.

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- Inscription : 11 avr. 2009 22:03
Re: Que faire face à un cas de "séquestration"...
ma réponse sera peut être naïve, mais bon. J'ai lu un article sur ce site parlant d'un numéro de téléphone pour dénoncer les cas de maltraitance sur personnes âgées et/ ou dépendantes. C'est le 3977. Tu devrais pouvoir conserver ton anonymat je pense.
C'est triste de devoir faire de la dénonciation anonyme pour se protéger, mais si ça peut aider cette pauvre dame, alors...
Bon courage.
C'est triste de devoir faire de la dénonciation anonyme pour se protéger, mais si ça peut aider cette pauvre dame, alors...
Bon courage.
Guérir parfois, soulager souvent, consoler toujours.