suicide
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Re: suicide
Merci pour votre assiduité et vos réponses précises.
Je savais que je pouvais compter sur vous....Vive la solidarité sur ce forum!!

Je savais que je pouvais compter sur vous....Vive la solidarité sur ce forum!!

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Re: suicide
ok avec tout ce que vous avez dit .
juste une question et pas des moindres.... meme si c'est la première que va poser le psy aux urgences : c'est l'intention suicidaire : différence entre " je voulais juste dormir un peu" ; " je voulais arreter de penser , " je voulais faire comprendre a ma famille que je vais mal ", je voulais dormir et ne jamais me reveiller et " je voulais mourir, ca fait longtemps que j'y pense .....
la notion de gravité de l'intention /passage a l'acte est importante.
la notion de regrets / l'acte aussi ; l'abs de regret avec l'expression de" dés que je peux je recommence" est autre chose que le " je pleure, je m'écroule , je suis tellement désolée d'avoir fait ca , de faire du soucis a tout le monde "
la présence d'idees noires persistante, de maintient des idées suicidaires ... le fait aussi de ne voir que cette solution a ses difficultés .
ce que dis le jeune juste apres son passage a l'acte est généralement plutot authentique et différent de ce qu'il sera pret a dire pour ne pas rester a l'hop et rentrer chez lui ! c'est une info précieuse pour les urgences et le psy qui va le voir .
corinne
(je bosse en service de pédopsy )
juste une question et pas des moindres.... meme si c'est la première que va poser le psy aux urgences : c'est l'intention suicidaire : différence entre " je voulais juste dormir un peu" ; " je voulais arreter de penser , " je voulais faire comprendre a ma famille que je vais mal ", je voulais dormir et ne jamais me reveiller et " je voulais mourir, ca fait longtemps que j'y pense .....
la notion de gravité de l'intention /passage a l'acte est importante.
la notion de regrets / l'acte aussi ; l'abs de regret avec l'expression de" dés que je peux je recommence" est autre chose que le " je pleure, je m'écroule , je suis tellement désolée d'avoir fait ca , de faire du soucis a tout le monde "
la présence d'idees noires persistante, de maintient des idées suicidaires ... le fait aussi de ne voir que cette solution a ses difficultés .
ce que dis le jeune juste apres son passage a l'acte est généralement plutot authentique et différent de ce qu'il sera pret a dire pour ne pas rester a l'hop et rentrer chez lui ! c'est une info précieuse pour les urgences et le psy qui va le voir .
corinne
(je bosse en service de pédopsy )
Chaque "aujourd'hui" bien vécu transforme "hier" en souvenir de bonheur
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- Habitué
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Re: suicide
J'ai remis la mains sur ce que j'avais ecrits sur le post ecrit 2009 a ce sujet :
si ca peut aider ...
coucou,
j'ai tenté de jouer le jeux de répondre sans mes fiches au sujet sur le suicide reussi au lycee ca donne ca pour le court terme :
me suis arreté a la mise en place de mesure de prévention : là je m'apercois que je nage en eaux troubles ... vais revoir mes fiches !!lol
Dans le cadre des missions de l’inf EN ,décrite au bo n° 1 du 25 janvier 01
,nous participons a la mise en place de dispositif adaptés en cas d’événement grave .
Le suicide est là 2 ème cause de décès des jeunes de 15 à 24 ans .
En premier lieu , je m’informe des répercussions sur la communauté scolaire de l’événement : élèves mis au courant ? Qui ? Comment ? Membres de la communauté enseignante et autres professionnel .
Essayé de savoir si c’était un fait connu ( le risque suicidaire) , si l’élève avait pu en parler et proposer aux pers concernée d’en parler pour éviter un vécu de culpabilité .
Interroger la vie scolaire pour connaître s’il y avait pour cette élève un vécu difficile dans le milieu scolaire , Si d’autres élève étaient concernés ?
Mise a disposition de l’inf pour tout élèves souhaitant discutés du décès .accueil , entretien infirmier .
Se renseigner sur les élèves amies les plus proches du lycéen décédé ,leur proposé des temps d’écoute inf et en cas de suspicion de vécu douloureux trop intense , interroger sur le soutien qu’ils peuvent avoir au niveau familial, amical , professionnel de santé …. Proposition de mise en lien avec un professionnel psy si besoin .
Se mettre a la disposition de la communauté scolaire pour leur permettre d’exprimer leur vécu .
Mise en place du dispositif de « debrieifing » avec les professionnels habilité , association regroupant habituellement des psychiatres, psychologue, inf psy formés spécialement et habilité a prendre en charge de façon collective ou individuelle les victimes et proches d‘événements grave :
Organisation d’une cellule d’écoute psychologique ouverte a toute personnes qui le souhaite ( y compris personnel) .
Selon les demandes , et le lien avec l’ élève concerné envisager d’ accompagner les élèves et professionnels dans les prémices d’un travail de deuil par l’organisation de démarches symbolique (collecte pour achat de fleurs pour l’enterrement ) , envisager la question d’assister a l’enterrement, d’un accompagnement si certains veulent assister …
(Après avoir vérifié qu’il n’y a pas un souhait de la famille de l’élève qui s’est suicidé d’éviter que ce soit parler au lycée .)
A moyens terme : rester à disposition de tout élève concernant un vécu après coup …
Vigilance accrue dans les semaines et mois qui suivent auprès des élèves proches ou particulièrement touché par l’événement ( attention a la date anniversaire un an après ),
Évaluation a moyen et long terme des répercussions de l’événement .
Mise en place de mesure de prévention du suicide dans le cadre de la circulaire ………
Mise en lien avec des associations habilités pour organisation de campagne de prévention au sein de l’établissement :
interventions autour du mal être des jeunes
présentation des diiférentes ressources de soutien existantes
corinne
si ca peut aider ...
coucou,
j'ai tenté de jouer le jeux de répondre sans mes fiches au sujet sur le suicide reussi au lycee ca donne ca pour le court terme :
me suis arreté a la mise en place de mesure de prévention : là je m'apercois que je nage en eaux troubles ... vais revoir mes fiches !!lol
Dans le cadre des missions de l’inf EN ,décrite au bo n° 1 du 25 janvier 01
,nous participons a la mise en place de dispositif adaptés en cas d’événement grave .
Le suicide est là 2 ème cause de décès des jeunes de 15 à 24 ans .
En premier lieu , je m’informe des répercussions sur la communauté scolaire de l’événement : élèves mis au courant ? Qui ? Comment ? Membres de la communauté enseignante et autres professionnel .
Essayé de savoir si c’était un fait connu ( le risque suicidaire) , si l’élève avait pu en parler et proposer aux pers concernée d’en parler pour éviter un vécu de culpabilité .
Interroger la vie scolaire pour connaître s’il y avait pour cette élève un vécu difficile dans le milieu scolaire , Si d’autres élève étaient concernés ?
Mise a disposition de l’inf pour tout élèves souhaitant discutés du décès .accueil , entretien infirmier .
Se renseigner sur les élèves amies les plus proches du lycéen décédé ,leur proposé des temps d’écoute inf et en cas de suspicion de vécu douloureux trop intense , interroger sur le soutien qu’ils peuvent avoir au niveau familial, amical , professionnel de santé …. Proposition de mise en lien avec un professionnel psy si besoin .
Se mettre a la disposition de la communauté scolaire pour leur permettre d’exprimer leur vécu .
Mise en place du dispositif de « debrieifing » avec les professionnels habilité , association regroupant habituellement des psychiatres, psychologue, inf psy formés spécialement et habilité a prendre en charge de façon collective ou individuelle les victimes et proches d‘événements grave :
Organisation d’une cellule d’écoute psychologique ouverte a toute personnes qui le souhaite ( y compris personnel) .
Selon les demandes , et le lien avec l’ élève concerné envisager d’ accompagner les élèves et professionnels dans les prémices d’un travail de deuil par l’organisation de démarches symbolique (collecte pour achat de fleurs pour l’enterrement ) , envisager la question d’assister a l’enterrement, d’un accompagnement si certains veulent assister …
(Après avoir vérifié qu’il n’y a pas un souhait de la famille de l’élève qui s’est suicidé d’éviter que ce soit parler au lycée .)
A moyens terme : rester à disposition de tout élève concernant un vécu après coup …
Vigilance accrue dans les semaines et mois qui suivent auprès des élèves proches ou particulièrement touché par l’événement ( attention a la date anniversaire un an après ),
Évaluation a moyen et long terme des répercussions de l’événement .
Mise en place de mesure de prévention du suicide dans le cadre de la circulaire ………
Mise en lien avec des associations habilités pour organisation de campagne de prévention au sein de l’établissement :
interventions autour du mal être des jeunes
présentation des diiférentes ressources de soutien existantes
corinne
Chaque "aujourd'hui" bien vécu transforme "hier" en souvenir de bonheur
à fusionner suicide
Bonsoir...
une élève mineure victime de viol (dépôt de plainte fait) récemment se tourne vers moi pour essayer d'en parler, malgré d'autres soutiens psychologiques mis en place... puis je fais le lien avec le médecin psy. en particulier.
Dernièrement, très inquiète à son sujet & en concertation avec son psy, je fais part aux parents de la nécessité d'une hospitalisation: je dois faire face à un refus !! Je ne m'y attendais pas vraiment...
Après avoir mis en lien le psy & la maman, la conclusion = attente du prochain RDV dans 6 jours.
J'avoue me sentir très mal... Je reste très inquiète... Aurais-je dû selon-vous lever le secret professionnel face aux parents pour éclairer leur décision vers l'hospitalisation ? Je doute bcp, & j'espère une issue la plus sereine possible compte-tenu du contexte...
QQs avis me seraient d'un bon soutien SVP ....
Merci.
une élève mineure victime de viol (dépôt de plainte fait) récemment se tourne vers moi pour essayer d'en parler, malgré d'autres soutiens psychologiques mis en place... puis je fais le lien avec le médecin psy. en particulier.
Dernièrement, très inquiète à son sujet & en concertation avec son psy, je fais part aux parents de la nécessité d'une hospitalisation: je dois faire face à un refus !! Je ne m'y attendais pas vraiment...
Après avoir mis en lien le psy & la maman, la conclusion = attente du prochain RDV dans 6 jours.
J'avoue me sentir très mal... Je reste très inquiète... Aurais-je dû selon-vous lever le secret professionnel face aux parents pour éclairer leur décision vers l'hospitalisation ? Je doute bcp, & j'espère une issue la plus sereine possible compte-tenu du contexte...
QQs avis me seraient d'un bon soutien SVP ....
Merci.
Irisblue
"Le temps, c'est de la vie" ...
"Le temps, c'est de la vie" ...
Re: maltraitance et abus sexuels

Si je comprends l'histoire, la nécessité de faire hospitaliser l'élève a été prise par le psy. qui lui même a dit aux parents que ça pouvais attendre 6 jours (date de prochain RV).
Qu'est ce qui motive ton inquiétude ? Penses tu qu'il y a urgence immédiate? crois tu que les parents nient le mal-être de leur enfant au point de passer devant une mise en danger de leur enfant? A priori ils sont au courant puisque il y a un dépôt de plainte? Où est le secret ?
Ce ne sont que des éléments pour réfléchir et que tu puisses prendre un peu de recul . Personne ne peut t'aider car on ne connait pas l'histoire mais à priori tu as fait ton travail avertir son médecin et ses parents de ta préoccupation.
Pourquoi n'en parles tu pas au médecin scolaire?
L'accompagnement des élèves vivant des situations de violence est très difficile car elle s'accompagne (malgré nous) d'une charge émotionnelle importante.
Bon courage
Re: maltraitance et abus sexuels
Irisblue,
je manque d'éléments pour bien comprendre la situation, mais je pense que tu as peur que cette jeune fille fasse une TS.
Je pense que d'une part, tu n'as rien à te reprocher par rapport à la décision des parents qui ont eu une information de la part du psychiatre. Une hospitalisation, cela relève d'un diagnostic médical et tu as fait tout ce que tu pouvais en faisant le lien entre les parents et le psy. Ce n'est pas à toi à lever le secret par rapport aux violences sexuelles.
Si le psychiatre a accepté le retour a domicile, c'est qu'il a du passer un contrat de confiance entre lui et la jeune fille en lui fixant ce RDV dans 6 jours.
http://www.conduites-suicidaires.com/cr ... hiatre.htm" target="_blank
Par contre, si cette élève se tourne vers toi, c'est qu'elle te fait confiance et qu'elle a besoin d'écoute, d'empathie, de soutien.... il faut que tu lui donne des RDV journaliers qui vont lui donner un but, tu dois la valoriser :" je te remercie de me faire confiance et je suis la pour toi", reconnaître sa souffrance "c'est vraiment très difficile ce que tu as vécu ", lui démontrer que tu comprends l’ampleur de sa détresse, lui faire part de tes inquiétudes à son sujet "tu es importante pour moi et je veux vraiment te revoir demain matin".
Voilà quelques pistes dans l'urgence de la situation , mais attention je ne prétend pas être psy...... mais c'est des recommandations qui m'avait été donnée dans le cadre d'une conférence sur le suicide. l'idée c'est que si la personne promet qu'elle va revenir te voir, elle le fera. Ce serment doit être une force pour elle.
Bon courage dans ces moments difficiles; j'ai eu ce genre de difficultés il y a 2 ans.... et cette jeune fille aujourd'hui maman est venue me voir aujourd'hui.

je manque d'éléments pour bien comprendre la situation, mais je pense que tu as peur que cette jeune fille fasse une TS.
Je pense que d'une part, tu n'as rien à te reprocher par rapport à la décision des parents qui ont eu une information de la part du psychiatre. Une hospitalisation, cela relève d'un diagnostic médical et tu as fait tout ce que tu pouvais en faisant le lien entre les parents et le psy. Ce n'est pas à toi à lever le secret par rapport aux violences sexuelles.
Si le psychiatre a accepté le retour a domicile, c'est qu'il a du passer un contrat de confiance entre lui et la jeune fille en lui fixant ce RDV dans 6 jours.

Par contre, si cette élève se tourne vers toi, c'est qu'elle te fait confiance et qu'elle a besoin d'écoute, d'empathie, de soutien.... il faut que tu lui donne des RDV journaliers qui vont lui donner un but, tu dois la valoriser :" je te remercie de me faire confiance et je suis la pour toi", reconnaître sa souffrance "c'est vraiment très difficile ce que tu as vécu ", lui démontrer que tu comprends l’ampleur de sa détresse, lui faire part de tes inquiétudes à son sujet "tu es importante pour moi et je veux vraiment te revoir demain matin".
Voilà quelques pistes dans l'urgence de la situation , mais attention je ne prétend pas être psy...... mais c'est des recommandations qui m'avait été donnée dans le cadre d'une conférence sur le suicide. l'idée c'est que si la personne promet qu'elle va revenir te voir, elle le fera. Ce serment doit être une force pour elle.
Bon courage dans ces moments difficiles; j'ai eu ce genre de difficultés il y a 2 ans.... et cette jeune fille aujourd'hui maman est venue me voir aujourd'hui.

Dernière modification par isaislv le 30 mai 2009 06:55, modifié 1 fois.
Re: maltraitance et abus sexuels
>> Merci CARALP,
>> Merci Isaislv...
Merci beaucoup pour ces messages...
Les parents sont au courant du viol de leur enfant. Ce dont je n'ai pu parler avec eux, c'est des signes qui m'inquiètent aujourd'hui et qui effectivement me font fortement craindre une TS. Je leur ai juste dit que j'étais très inquiète, et qu'une hospitalisation me semblait importante le jour-même. Aurais-je du être plus explicite en précisant avec plus d'insistance que mes inquiétudes portaient sur la vie de leur enfant... ? Quelle part faire au secret professionnel, et quelle part au danger immédiat, dans ces cas-là... ?? Même si j'ai fait un lien téléphonique avec le psy, il n'était que téléphonique, & j'avoue ressentir fortement le poids de ma responsabilité ici... & ça n'est pas franchement évident du coup...
Merci à vous en tout cas.
Si vous avez d'autres conseils, vécus similaires, ... je suis preneuse
Sans doute à + ces jours-ci pour la suite...
>> Merci Isaislv...

Merci beaucoup pour ces messages...
Les parents sont au courant du viol de leur enfant. Ce dont je n'ai pu parler avec eux, c'est des signes qui m'inquiètent aujourd'hui et qui effectivement me font fortement craindre une TS. Je leur ai juste dit que j'étais très inquiète, et qu'une hospitalisation me semblait importante le jour-même. Aurais-je du être plus explicite en précisant avec plus d'insistance que mes inquiétudes portaient sur la vie de leur enfant... ? Quelle part faire au secret professionnel, et quelle part au danger immédiat, dans ces cas-là... ?? Même si j'ai fait un lien téléphonique avec le psy, il n'était que téléphonique, & j'avoue ressentir fortement le poids de ma responsabilité ici... & ça n'est pas franchement évident du coup...
Merci à vous en tout cas.
Si vous avez d'autres conseils, vécus similaires, ... je suis preneuse

Sans doute à + ces jours-ci pour la suite...
Irisblue
"Le temps, c'est de la vie" ...
"Le temps, c'est de la vie" ...
Re: maltraitance et abus sexuels
je ne pense pas que ressentir un risque de TS relève du secret professionnel
au contraire, je dirai que (attention aux grands mots) c'est plutôt de la conscience pro.
Le secret pro c'est le viol, le nom de l'agresseur, celui de la victime, les circonstances et détails sordides........mais concernant un risque suicidaire, tu peux en parler aux parents (enfin, attends quand même confirmation
)

au contraire, je dirai que (attention aux grands mots) c'est plutôt de la conscience pro.
Le secret pro c'est le viol, le nom de l'agresseur, celui de la victime, les circonstances et détails sordides........mais concernant un risque suicidaire, tu peux en parler aux parents (enfin, attends quand même confirmation

le harceleur est faible,il devient harceleur pour ne pas être harcelé lui même. Marcel Rufo
Re: maltraitance et abus sexuels
Il est "normal" que cette jeune fille se sente mal, qu'elle exprime le non sens de la vie ................mais souvent le fait de pouvoir l'exprimer, que ses ressentiments soient reconnus , qu'elle puisse s'appuyer sur des relations constructives (cf Isaislv) permettent d'éviter le passage à l'acte.
Elle a besoin de relations extérieures à sa famille car souvent la" violence" des réactions des parents (pas à son encontre mais contre le viol) renforce chez l'élève son sentiment de culpabilité
Ce qui ne veut pas dire de ne pas rester vigilante...........et s'accompagner soi-même des personnes avec qui l'on peut partager ce secret

Elle a besoin de relations extérieures à sa famille car souvent la" violence" des réactions des parents (pas à son encontre mais contre le viol) renforce chez l'élève son sentiment de culpabilité
Ce qui ne veut pas dire de ne pas rester vigilante...........et s'accompagner soi-même des personnes avec qui l'on peut partager ce secret

Re: maltraitance et abus sexuels
Merci à vous 2..
Qqn pourrait éclairer nos impressions... ?
Merci par avance.
C'est tout à fait la question que je me pose aujourd'hui... jusqu'ici je gardais tout sous couvert de ce fameux secret professionnel.. Je me rends compte maintenant que c'est sûrement trop réducteur, & j'aurais tendance à partager ton point de vue...blocop a écrit :je ne pense pas que ressentir un risque de TS relève du secret professionnel![]()
au contraire, je dirai que (attention aux grands mots) c'est plutôt de la conscience pro.
Le secret pro c'est le viol, le nom de l'agresseur, celui de la victime, les circonstances et détails sordides........mais concernant un risque suicidaire, tu peux en parler aux parents (enfin, attends quand même confirmation)
Qqn pourrait éclairer nos impressions... ?
Merci par avance.
Irisblue
"Le temps, c'est de la vie" ...
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- capitaine des sables
- Habitué
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- Inscription : 08 déc. 2008 15:57
Re: maltraitance et abus sexuels
Coucou les filles...
Je n'ai pas d'expérience directe avec le risque de ts et l'hospitalisation mais je veux juste te dire qu'on a pas tous les éléments en main pour juger. Qu'on est pas responsable de tout non plus. Si tu en as parlé clairement avec le psy et la famille et qu'ils choisissent de ne pas hospitaliser c'est qu'ils ont des raisons.
A l'inverse une hospit trop brutale peut enclencher des passages à l'acte alors... Fais confiance à tes partenaires... même s'il vaut mieux garder l'œil ouvert
Après si elle vient te voir c'est bien et parles en avec elle, demande lui ce qu'elle en pense... et dis lui que tu es là quand elle veut...
Après c'est vrai que bon... il faut faire confiance au travail d'équipe (même si c'est pas facile
)
Bon courage en tous cas !
a+
CDS
PS : je suis aussi moyennement étonné que des parents n'entendent pas le risque suicidaire de leur fille. C'est hyper dur d'être lucide sur les risques de son enfant. Donc en fait s'ils ne veulent pas entendre tu ne pourras rien faire.
Ça je l'ai vécu avec des patients en fin de vie... Pour le pronostic j'avais beau secouer la maison et tout expliquer clairement quand il arrive quelque chose tout le monde est surpris... Mais bon au moins tu as fait ce que tu pouvais...
Je n'ai pas d'expérience directe avec le risque de ts et l'hospitalisation mais je veux juste te dire qu'on a pas tous les éléments en main pour juger. Qu'on est pas responsable de tout non plus. Si tu en as parlé clairement avec le psy et la famille et qu'ils choisissent de ne pas hospitaliser c'est qu'ils ont des raisons.
A l'inverse une hospit trop brutale peut enclencher des passages à l'acte alors... Fais confiance à tes partenaires... même s'il vaut mieux garder l'œil ouvert

Après si elle vient te voir c'est bien et parles en avec elle, demande lui ce qu'elle en pense... et dis lui que tu es là quand elle veut...
Après c'est vrai que bon... il faut faire confiance au travail d'équipe (même si c'est pas facile

Bon courage en tous cas !
a+
CDS
PS : je suis aussi moyennement étonné que des parents n'entendent pas le risque suicidaire de leur fille. C'est hyper dur d'être lucide sur les risques de son enfant. Donc en fait s'ils ne veulent pas entendre tu ne pourras rien faire.
Ça je l'ai vécu avec des patients en fin de vie... Pour le pronostic j'avais beau secouer la maison et tout expliquer clairement quand il arrive quelque chose tout le monde est surpris... Mais bon au moins tu as fait ce que tu pouvais...
Re: maltraitance et abus sexuels
Merci CdS...capitaine des sables a écrit :Coucou les filles...
Je n'ai pas d'expérience directe avec le risque de ts et l'hospitalisation mais je veux juste te dire qu'on a pas tous les éléments en main pour juger. Qu'on est pas responsable de tout non plus. Si tu en as parlé clairement avec le psy et la famille et qu'ils choisissent de ne pas hospitaliser c'est qu'ils ont des raisons.
A l'inverse une hospit trop brutale peut enclencher des passages à l'acte alors... Fais confiance à tes partenaires... même s'il vaut mieux garder l'œil ouvert![]()
Après si elle vient te voir c'est bien et parles en avec elle, demande lui ce qu'elle en pense... et dis lui que tu es là quand elle veut...
Après c'est vrai que bon... il faut faire confiance au travail d'équipe (même si c'est pas facile)
Bon courage en tous cas !
a+
CDS
PS : je suis aussi moyennement étonné que des parents n'entendent pas le risque suicidaire de leur fille. C'est hyper dur d'être lucide sur les risques de son enfant. Donc en fait s'ils ne veulent pas entendre tu ne pourras rien faire.
Ça je l'ai vécu avec des patients en fin de vie... Pour le pronostic j'avais beau secouer la maison et tout expliquer clairement quand il arrive quelque chose tout le monde est surpris... Mais bon au moins tu as fait ce que tu pouvais...
J'ai pu expliquer clairement les choses au psy (qui partage mes inquiétudes) mais pas aux parents, ne leur permettant sans doute pas une décision totalement éclairée... (je ne leur ai pas clairement dit mes inquiétudes pour la vie de leur enfant, je n'ai pas parlé de risque suicidaire, mais seulement qu'une hospitalisation apparaissait comme incontournable aujourd'hui).
Voilà mon regret, de n'avoir sans doute pas su bien cerner où s'arrêtait raisonnablement le secret professionnel, pour prendre une position juste, professionnelle, & dans l'intérêt de l'élève & de sa protection.
Le refus est motivé par l'absence de place au CHU (...) et les craintes des parents d'une hospitalisation et hypermédication.
J'ai eu des nouvelles aujourd'hui, j'ai choisi de préciser mes inquiétudes à la maman sans révéler ce que son enfant m'a confié.
Même dans ce qui me semble une urgence, chacun a besoin de temps pour accepter cette idée, & c'est cette notion de temps qui m'est difficile dans ce contexte, avec les risques que cela implique...
Merci à tous encore une fois, & GROS


Irisblue
"Le temps, c'est de la vie" ...
"Le temps, c'est de la vie" ...
Re: maltraitance et abus sexuels
Bonjour irisblue
J'ai modifié mon message précédent car, comme nous sommes dans le sujet des violences sex, je pensais qu'il s'agissait du secret professionnel par rapport au viol.
Il serait peut-être judicieux de déplacer les derniers message vers le sujet "suicide", Lola, si tu passes par là, qu'en penses-tu ?
En ce qui concerne la menace de tentative de suicide, le secret professionnel peut bien sûr être levé :
Non-assistance à personne en danger : Art. 223-6 du code pénal. Ordonnance n°
2000-916 du 19 septembre 2000 art. 3 J. O. du 22 septembre 2000 en vigueur le 1er
janvier 2002 :
« Quiconque pouvant empêcher par son action immédiate, sans risque pour lui
ou pour les tiers, soit un crime, soit un délit contre l'intégrité corporelle de la
personne s'abstient volontairement de le faire est puni de cinq ans
d'emprisonnement et de 75000 euros d'amende.
Sera puni des mêmes peines quiconque s'abstient volontairement de porter à un
personne en péril l'assistance que, sans risque pour lui ou pour les tiers, il
pouvait lui prêter soit par son action personnelle, soit en provoquant un
secours ».
Par contre, je pense que tu n'as pas à culpabiliser par rapport à ta démarche :
1) tu es entré en contact avec la famille et tu leur as donné des premiers éléments d'information
2) tu as fait le lien entre toi, la famille et le psy, tu as établis un partenariat, un réseau d'aide
3) tu as complété les informations le lendemain, comme tu le dis, il ne faut pas non plus "assomer" la famille qui vit déjà une situation bien difficile.
Cela pourrait être bien de donner à cette jeune fille les coordonnées d'écoute téléphonique qu'elle pourrait appeler si elle ne se sent vraiment pas bien, en dehors de ta présence.
Il faudrait aussi prévenir le prof principal que cette jeune fille vit une période très difficile, il sera alors à même de moduler ses exigences pédagogiques et de lui apporter un certain réconfort (attention aux mots employés, la rumeur court vite..... j'en ai fait la douloureuse expérience : en, conseil de classe, le prof principal a annoncé très sérieusement que la jeune fille dont je lui avais parlé avait fait une TS. La CPE choquée a demandé d'où il tenait l'info, ben, c'est l'infirmière........ ), lui permettre de quitter les cours pour se réfugier à l'infirmerie si angoisse ou autre.
Et n'oublie pas que le psy aurait pu demander une hospitalisation sur demande d’un tiers s'il avait jugé la situation désespéré.
Courage et bon WE.

J'ai modifié mon message précédent car, comme nous sommes dans le sujet des violences sex, je pensais qu'il s'agissait du secret professionnel par rapport au viol.
Il serait peut-être judicieux de déplacer les derniers message vers le sujet "suicide", Lola, si tu passes par là, qu'en penses-tu ?
En ce qui concerne la menace de tentative de suicide, le secret professionnel peut bien sûr être levé :

2000-916 du 19 septembre 2000 art. 3 J. O. du 22 septembre 2000 en vigueur le 1er
janvier 2002 :
« Quiconque pouvant empêcher par son action immédiate, sans risque pour lui
ou pour les tiers, soit un crime, soit un délit contre l'intégrité corporelle de la
personne s'abstient volontairement de le faire est puni de cinq ans
d'emprisonnement et de 75000 euros d'amende.
Sera puni des mêmes peines quiconque s'abstient volontairement de porter à un
personne en péril l'assistance que, sans risque pour lui ou pour les tiers, il
pouvait lui prêter soit par son action personnelle, soit en provoquant un
secours ».
Par contre, je pense que tu n'as pas à culpabiliser par rapport à ta démarche :
1) tu es entré en contact avec la famille et tu leur as donné des premiers éléments d'information
2) tu as fait le lien entre toi, la famille et le psy, tu as établis un partenariat, un réseau d'aide
3) tu as complété les informations le lendemain, comme tu le dis, il ne faut pas non plus "assomer" la famille qui vit déjà une situation bien difficile.
Cela pourrait être bien de donner à cette jeune fille les coordonnées d'écoute téléphonique qu'elle pourrait appeler si elle ne se sent vraiment pas bien, en dehors de ta présence.
Il faudrait aussi prévenir le prof principal que cette jeune fille vit une période très difficile, il sera alors à même de moduler ses exigences pédagogiques et de lui apporter un certain réconfort (attention aux mots employés, la rumeur court vite..... j'en ai fait la douloureuse expérience : en, conseil de classe, le prof principal a annoncé très sérieusement que la jeune fille dont je lui avais parlé avait fait une TS. La CPE choquée a demandé d'où il tenait l'info, ben, c'est l'infirmière........ ), lui permettre de quitter les cours pour se réfugier à l'infirmerie si angoisse ou autre.
Et n'oublie pas que le psy aurait pu demander une hospitalisation sur demande d’un tiers s'il avait jugé la situation désespéré.
Courage et bon WE.

Re: suicide




Irisblue
"Le temps, c'est de la vie" ...
"Le temps, c'est de la vie" ...
Re: suicide
... suite...
après une semaine, le bilan est que les négociations pour faire accepter aux parents de l'élève la nécessité d'une hospitalisation sont en cours... que régulièrement l'élève vient se confier un peu plus à moi sans parvenir à le faire ailleurs, ce qui complique l'avancée de la prise en charge... (même si elle avance), & que j'ai pris contact avec une association pour être soutenue car je commence qd même a avoir du mal à tenir la distance... surtout qu'il "faut accepter l'idée qu'il puisse y avoir un passage à l'acte", m'a-t-on dit aujourd'hui !!! (
?? Il me semble qu'il y a une marge entre la conscience d'un risque, & l'acceptation qu'il survienne, non !?!) ... alors je tiens le coup, en attendant... l'hospit'... ou la TS... & l'élève.... ??? prend son mal... en patience !!!
?
Je ne pensais pas un jour être confrontée a une telle impression d'impuissance...
après une semaine, le bilan est que les négociations pour faire accepter aux parents de l'élève la nécessité d'une hospitalisation sont en cours... que régulièrement l'élève vient se confier un peu plus à moi sans parvenir à le faire ailleurs, ce qui complique l'avancée de la prise en charge... (même si elle avance), & que j'ai pris contact avec une association pour être soutenue car je commence qd même a avoir du mal à tenir la distance... surtout qu'il "faut accepter l'idée qu'il puisse y avoir un passage à l'acte", m'a-t-on dit aujourd'hui !!! (

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Je ne pensais pas un jour être confrontée a une telle impression d'impuissance...
Irisblue
"Le temps, c'est de la vie" ...
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