détenu, HO judiciaire en service Psy
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Re: détenu, HO judiciaire en service Psy
bonjour,
nous accueillons actuellement en chambre d'isolement un patient venant de la maison d'arret (pas encore jugé) et je rencontre quelques difficultés pour entrer en relation avec lui (personnalité frustre et peu de capacités d'elaboration je pense).
il a expliqué durant un entretien medical les raisons qui l'ont mené en detention (actes assez "durs" à entendre) et nous savons par conséquent ce pour quoi il sera jugé.
nous nous posions la question avec des collégues de savoir s'il ne serait pas preferable de ne pas avoir de motif d'incarcération (sauf si danger imminent bien entendu). Ceci afin de rester pleinement dans notre rôle soignant, car il est vrai que même si nous ne sommes pas jugeant (du moins je l'espere) il est difficile pour plusieurs d'entre nous d'entrer en relation avec ce patient qui n'a quasiment aucune élaboration ni critique de ses actes.
même si l'on assure les soins impératifs (repas, toilette, traitement, surveillance du risque suicidaire...) je maintien que l'on ne prend pas en charge ce patient comme un patient X ou Y.
j'imagine que vous allez me repondre que l'on doit rester soignant, ne pas avoir de jugement, prendre du recul par rapport à la partie judiciare... c'est ce que je m'efforce de faire mais voilà ce n'est pas toujours simple...
si vous aviez des conseils pour m'aider dans ces prises en charge je les accepterai avec plaisir !
nous accueillons actuellement en chambre d'isolement un patient venant de la maison d'arret (pas encore jugé) et je rencontre quelques difficultés pour entrer en relation avec lui (personnalité frustre et peu de capacités d'elaboration je pense).
il a expliqué durant un entretien medical les raisons qui l'ont mené en detention (actes assez "durs" à entendre) et nous savons par conséquent ce pour quoi il sera jugé.
nous nous posions la question avec des collégues de savoir s'il ne serait pas preferable de ne pas avoir de motif d'incarcération (sauf si danger imminent bien entendu). Ceci afin de rester pleinement dans notre rôle soignant, car il est vrai que même si nous ne sommes pas jugeant (du moins je l'espere) il est difficile pour plusieurs d'entre nous d'entrer en relation avec ce patient qui n'a quasiment aucune élaboration ni critique de ses actes.
même si l'on assure les soins impératifs (repas, toilette, traitement, surveillance du risque suicidaire...) je maintien que l'on ne prend pas en charge ce patient comme un patient X ou Y.
j'imagine que vous allez me repondre que l'on doit rester soignant, ne pas avoir de jugement, prendre du recul par rapport à la partie judiciare... c'est ce que je m'efforce de faire mais voilà ce n'est pas toujours simple...
si vous aviez des conseils pour m'aider dans ces prises en charge je les accepterai avec plaisir !
IDE en psy (me voilà aux admissions après 2ans 1/2 de longs séjours)
Re: détenu, HO judiciaire en service Psy
Les L122.1 ne sont pas des détenus puisqu'ils ont été reconnus irresponsables.
Mais les autorités judiciaires peuvent estimer que malgré l'irresponsabilité, la dangerosité nécessite une prise en charge en milieu spécialisé sous le mode du HO
Mais les autorités judiciaires peuvent estimer que malgré l'irresponsabilité, la dangerosité nécessite une prise en charge en milieu spécialisé sous le mode du HO
"Le savoir est un fantasme qui n'est fait que pour la jouissance" J. LACAN
"Voilà la grande erreur de toujours : s'imaginer que les êtres pensent ce qu'ils disent" J. LACAN
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Re: détenu, HO judiciaire en service Psy
Cela se discute ! Car en fonction du délit (ou du crime) il peut être nécessaire de prendre des dispositions particulières comme le fait d'être particulièrement vigilant aux relations avec les autres patients (nous avons eu le cas d'un violeur récidiviste dont nous ne connaissions pas l'histoire et qui a tenté de violer une patiente)nous nous posions la question avec des collégues de savoir s'il ne serait pas preferable de ne pas avoir de motif d'incarcération
Quand un patient a été jugé, et reconnu irresponsable par exemple, vous connaissez le délit, est-ce que cela change votre prise en charge?
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Re: détenu, HO judiciaire en service Psy
justement c'est ce que l'on disait en équipe... certains de nos patients (HO medico légaux) ont commis des délits du meme type et c'est vrai que l'on ne rencontre pas ce genre de difficultés...
IDE en psy (me voilà aux admissions après 2ans 1/2 de longs séjours)
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Re: détenu, HO judiciaire en service Psy
pour l'exemple que tu donnes Antochrit dans notre CHS pas de risque quant aux autres patients car chez nous détenu : chambre de soins intensifs dc pas de contact avec les autres patients du service.
cela dit il peut etre necessaire d'avoir connaissance de certains éléments comme une hétéroagressivité par ex (protection des soignants dans ce cas).
cela dit il peut etre necessaire d'avoir connaissance de certains éléments comme une hétéroagressivité par ex (protection des soignants dans ce cas).
IDE en psy (me voilà aux admissions après 2ans 1/2 de longs séjours)
Re: détenu, HO judiciaire en service Psy
niglotte a écrit :Bonjour,
Pas plus tard qu' il y a 2 jours, un patient en HO judiciaire ( pas ce même patient cité ci-dessu) a fugué de mon unité.
Il était en isolement, puis sur prescription médicale, il a été sorti d' isolement et à réintégré une chambre normale et dans la nuit, il a "fugué".. en enlevant joint de la fenêtre soit disant "sécurité" . ce sont des fenêtres double vitrages coulissantes avec une butée..
Vous vous doutez du branle-bas de combat ( Directeur, police, etc....)
C'est une de mes collègues qui a dû aller à la police^pour procès verbal et bien sûr..... dans les hautes sphères, ils doutent de la vigilence du personnel présent au moment des faits !!!
suite...
Ce même patient s'est rendu de lui même à la Police 2 jours après, donc retours dans mon unité.
Le médecin a décidé de le laisser en chambre "normale" et lui a autorisé visite 1 fois par semaine de son amie ( visite interdite en prison).... Ce aptient est donc avec tous les patients , peut téléphoner à qui il veut quand il veut (puisque beaucoup de aptients ont des téléphones portables..)
De plus, on lit dans son dossier, qu'il ne présente aucun trouble psy, cohérent..
Nous ne savons plus quoi penser...
Nous avons en stage un élève de fin de 3 ème année qui vient d' un autre CHS et qui se pose des questions, car là où il était les HO judiciaires étaient en chambre d' Iso stricte, pas de coup de fil, etc...
et on ne peut répondre à ces questions....
Je ne sais plus...
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Re: détenu, HO judiciaire en service Psy

nous aussi c'est CSI, sans autorisations (telephone,visite...) du coup c'est vrai que ça parait etonnant... en plus je me dis que votre patient a deja fugué !! (meme si je sais bien que vous n'y etes pour rien, je trouve que votre medecin prend bcp de risques)...
IDE en psy (me voilà aux admissions après 2ans 1/2 de longs séjours)
Re: détenu, HO judiciaire en service Psy
Efectivement, beaucoup de questions restent en suspens...
Chez nous, ils vont créer quatre chambres "spéciales détenus"
Ce qui veut dire que tous les ho d938 iront dans le même service... Celui où je bosse.
A ce jour, aucun écrit ne m'est apparu sur ce projet, mais tout l'hôpital est au courant.
Les médecins semblent y adhérer à reculon.
De mon point de vue, je ne suis pas opposé à les prendre en charge, mais dans un service type unité de soins intensifs psychiatrie. Parce que c'est quasiment ingérable de surveiller (parce que c'est ce qu'on nous demande) des ho d938 et s'occuper dans le même temps des 20 autres patient de l'unité. Il y a toujours un moment où on nous reprochera un défaut de surveillance. Que ce soit dans la chambre d'iso où dans l'unité.
Mais bon, je vous tiens au courant.
Pour l'instant, la première mesure est de renforcer les équipes en personnel masculin (mais pas en nombre,hein!).
Chez nous, ils vont créer quatre chambres "spéciales détenus"

Ce qui veut dire que tous les ho d938 iront dans le même service... Celui où je bosse.
A ce jour, aucun écrit ne m'est apparu sur ce projet, mais tout l'hôpital est au courant.
Les médecins semblent y adhérer à reculon.
De mon point de vue, je ne suis pas opposé à les prendre en charge, mais dans un service type unité de soins intensifs psychiatrie. Parce que c'est quasiment ingérable de surveiller (parce que c'est ce qu'on nous demande) des ho d938 et s'occuper dans le même temps des 20 autres patient de l'unité. Il y a toujours un moment où on nous reprochera un défaut de surveillance. Que ce soit dans la chambre d'iso où dans l'unité.
Mais bon, je vous tiens au courant.
Pour l'instant, la première mesure est de renforcer les équipes en personnel masculin (mais pas en nombre,hein!).
Mais pourquoi Coluche est mort???
Re: détenu, HO judiciaire en service Psy
dedid
Nous sommes comme toi, à savoir:
il y a un an , ils ont construit une extension à notre unité composée d' un bureau infirmier, une sale de vie, une sale TV, des sanitaire, un patio /terrasse pour y faire "vivre" 4 à 5 patients "perturbateurs et/ou agités" , la journée, sachant que ces ptaients réintègreraient les chambres de l'unité annexe. l' administration souhaitait en faire comme une U.M.A.P, a eu l'enveloppe pour l'extension.
Cela a été décidé avec l'accord du médecin chef de l' époque qui est parti depuis et son successeur n'a pas été POUR.
Donc, cette extension existe, mais est bien souvent vide, car si nous y mettons des patients, cela veut dire qu'il faut détacher du personnel et donc démunir l' autre côté où vivent 24 patients hdt/ho/hl... l' administration ne voulant pas embaucher..
Donc mêmes difficultés que toi àsavoir
Pour mon cas que je citais dans mon post de questionnement : un médecin est pour la chambre d' iso pour les HO judiciaires et l' autre ,non
Bonjour l' ambiance et la prise en charge !
..................... à suivre
merci de nous tenir nous au courant
Nous sommes comme toi, à savoir:
il y a un an , ils ont construit une extension à notre unité composée d' un bureau infirmier, une sale de vie, une sale TV, des sanitaire, un patio /terrasse pour y faire "vivre" 4 à 5 patients "perturbateurs et/ou agités" , la journée, sachant que ces ptaients réintègreraient les chambres de l'unité annexe. l' administration souhaitait en faire comme une U.M.A.P, a eu l'enveloppe pour l'extension.
Cela a été décidé avec l'accord du médecin chef de l' époque qui est parti depuis et son successeur n'a pas été POUR.
Donc, cette extension existe, mais est bien souvent vide, car si nous y mettons des patients, cela veut dire qu'il faut détacher du personnel et donc démunir l' autre côté où vivent 24 patients hdt/ho/hl... l' administration ne voulant pas embaucher..
Donc mêmes difficultés que toi àsavoir
Nous avons dans notre unité 2 médecins psy ( 1 qui est responsable de l'unité et un qui chef de pôle), un PH et un interne et nos 2 médecins psy ne sont pas d'accord et n'ont pas la même facon de faire..Parce que c'est quasiment ingérable de surveiller (parce que c'est ce qu'on nous demande) des ho d938 et s'occuper dans le même temps des 20 autres patient de l'unité. Il y a toujours un moment où on nous reprochera un défaut de surveillance. Que ce soit dans la chambre d'iso où dans l'unité.
Pour mon cas que je citais dans mon post de questionnement : un médecin est pour la chambre d' iso pour les HO judiciaires et l' autre ,non
Bonjour l' ambiance et la prise en charge !
..................... à suivre
merci de nous tenir nous au courant