psychiatrie puis iade?
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psychiatrie puis iade?
bonjour à tous
j'ai cherché vite fait dans le forum et j'ai pas trouvé de situation se rapprochant de la mienne...
Je suis ide depuis novembre 2008 et je travaille en admissions psychiatriques depuis. Avant la formation d'ide, j'avais fait un bac s.
J'ai postulé en psychiatrie car au cours de la formation, je me suis découvert une véritable passion pour cette spécialité mais je n'ai pas l'intention d'y rester encore longtemps car les conditions d'exercices ne me satisfont plus: caméra de surveillance, grilles, doubles grilles à 2m l'une de l'autre même pour un service voisin (des fois qu'un gamin passerait ses doigts dans le grillage et se fasse mordre)...etc
Je cherche donc à me "reconvertir" et j'ai envie de revenir vers un secteur plus "scientifique" comme je me prédestinais au départ (j'avais l'intention de faire iade en débutant mes études).
Connaissez-vous des personnes qui ont un cursus un peu similaires (genre grand écart)? et si oui, quelques témoignages des difficultés rencontrés m'aideraient bien...
Merci!
j'ai cherché vite fait dans le forum et j'ai pas trouvé de situation se rapprochant de la mienne...
Je suis ide depuis novembre 2008 et je travaille en admissions psychiatriques depuis. Avant la formation d'ide, j'avais fait un bac s.
J'ai postulé en psychiatrie car au cours de la formation, je me suis découvert une véritable passion pour cette spécialité mais je n'ai pas l'intention d'y rester encore longtemps car les conditions d'exercices ne me satisfont plus: caméra de surveillance, grilles, doubles grilles à 2m l'une de l'autre même pour un service voisin (des fois qu'un gamin passerait ses doigts dans le grillage et se fasse mordre)...etc
Je cherche donc à me "reconvertir" et j'ai envie de revenir vers un secteur plus "scientifique" comme je me prédestinais au départ (j'avais l'intention de faire iade en débutant mes études).
Connaissez-vous des personnes qui ont un cursus un peu similaires (genre grand écart)? et si oui, quelques témoignages des difficultés rencontrés m'aideraient bien...
Merci!
- kaaron
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Re: psychiatrie puis iade?
Salut, je ne connais personne qui ai fait ce grand écart, la plupart ayant choisi de bosser dans des "services formant à l'école" si j'ose dire. Cependant, des personnes en dehors du circuit classique rentrent chaque année et y arrivent aussi bien que les autres, peut-être un peu plus perdus (on l'est tous) voire plus de boulot au tout début mais l'écart est vite comblé vu que tout le monde se retrouve au pied de la montagne... Des gens ayant bossé en dialyse, médecine, etc...
Perso ton parcours ne me choquerait en rien, au contraire je trouve ça très sain. J'ai moi-même adoré le coté "psy" pendant la formation, la prise en charge psychologique d'une souffrance... je pense même avoir choisi de faire l'ifsi pour ça.
Mais le système tel que je l'ai vu au cours de mes stages m'a convaincu de ne pas "perdre mes forces" dans ce secteur d'activité. Et le coté approfondit de la formation IADE me tenait également à coeur car issu d'une filière science au lycée, c'est vrai que l'envie de pousser le truc plus loin dans ce domaine me tenaillait, restant un peu "sur ma faim" de ce coté là avec la formation IDE, d'où le choix de la réa comme service post-DE (mais bon, les batailles d'eau entre collègues et l'ambiance en général à bien aidé au choix ^^).
Donc bref, tout ça pour dire que je vois pas où est le problème dans ton cas
Je te conseillerai cependant de te faire une idée juste du métier avant de te lancer dans de longues heures de révisions : contacte un bloc et passe qq jours avec des IADE dans leur quotidien. Pour ne pas être déçu par la suite, la réalité d'un métier ne correspond que rarement à l'idée que l'on s'en fait... ce serait dommage d'y mettre autant d'énergie (parce que ça en demande) en vain.
Et puis si ça te tente vraiment, tu devrais bien trouver une place dans un service genre SSPI, urgence, réa, pour te remettre en main le coté "technique" du métier tout en préparant le concours...
Encore une chose : malgré tout ce que peuvent en dire certains, ne t'inquiète pas, tu aura ton lot de prise en charge psychologique, tu n'abandonneras pas du tout cet aspect de la profession, il sera juste concentré à certains moments de la journée. Certes on ne voit les gens conscients que très peu de temps en général, mais à un moment crucial pour eux où ils abandonnent véritablement leur vie aux mains d'inconnus, ce qui génère insécurité voire détresse aigüe chez certains, malgré toutes les prémédications qu'on peut bien leur donner... Ce dont les gens ont le plus peur dans une opération chirurgicale, la plupart du temps et paradoxalement, c'est de l'anesthésie et non des coups de bistouri (beaucoup n'y pensent même pas)... Certains sont terrorisés (et je crois bien que je le serais aussi). Tes compétences d'infirmier psy trouveront là justement de quoi faire. Et ce tous les jours ou presque...
Bon courage dans ta démarche si tu te lances, il va en falloir, mais on a qu'une vie comme dirait l'autre...
Perso ton parcours ne me choquerait en rien, au contraire je trouve ça très sain. J'ai moi-même adoré le coté "psy" pendant la formation, la prise en charge psychologique d'une souffrance... je pense même avoir choisi de faire l'ifsi pour ça.
Mais le système tel que je l'ai vu au cours de mes stages m'a convaincu de ne pas "perdre mes forces" dans ce secteur d'activité. Et le coté approfondit de la formation IADE me tenait également à coeur car issu d'une filière science au lycée, c'est vrai que l'envie de pousser le truc plus loin dans ce domaine me tenaillait, restant un peu "sur ma faim" de ce coté là avec la formation IDE, d'où le choix de la réa comme service post-DE (mais bon, les batailles d'eau entre collègues et l'ambiance en général à bien aidé au choix ^^).
Donc bref, tout ça pour dire que je vois pas où est le problème dans ton cas

Je te conseillerai cependant de te faire une idée juste du métier avant de te lancer dans de longues heures de révisions : contacte un bloc et passe qq jours avec des IADE dans leur quotidien. Pour ne pas être déçu par la suite, la réalité d'un métier ne correspond que rarement à l'idée que l'on s'en fait... ce serait dommage d'y mettre autant d'énergie (parce que ça en demande) en vain.
Et puis si ça te tente vraiment, tu devrais bien trouver une place dans un service genre SSPI, urgence, réa, pour te remettre en main le coté "technique" du métier tout en préparant le concours...
Encore une chose : malgré tout ce que peuvent en dire certains, ne t'inquiète pas, tu aura ton lot de prise en charge psychologique, tu n'abandonneras pas du tout cet aspect de la profession, il sera juste concentré à certains moments de la journée. Certes on ne voit les gens conscients que très peu de temps en général, mais à un moment crucial pour eux où ils abandonnent véritablement leur vie aux mains d'inconnus, ce qui génère insécurité voire détresse aigüe chez certains, malgré toutes les prémédications qu'on peut bien leur donner... Ce dont les gens ont le plus peur dans une opération chirurgicale, la plupart du temps et paradoxalement, c'est de l'anesthésie et non des coups de bistouri (beaucoup n'y pensent même pas)... Certains sont terrorisés (et je crois bien que je le serais aussi). Tes compétences d'infirmier psy trouveront là justement de quoi faire. Et ce tous les jours ou presque...
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"Je suis certain de deux choses, l'infini de l'univers et la bêtise humaine. Mais le premier reste à prouver" A.Einstein
*Play rough but play fair* - "Ad augusta per angusta" - Galérien à temps plein
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Re: psychiatrie puis iade?
Merci pour ta réponse: c'est plutôt rassurant et encourageant!
L'idée de repartir dans un service"technique" maintenant est un peu effrayante pour moi: sentiment de ne pas être opérationnel au niveau de la dextérité, de la réactivité,... Je pense même qu'au delà d'un sentiment c'est sans doute objectif!
Ne serait-il pas plus confortable d'y retourner en position de stagiaire iade et non pas en tant qu'ide? Je sais pas trop... des témoignages? Ca doit exister...
L'idée de repartir dans un service"technique" maintenant est un peu effrayante pour moi: sentiment de ne pas être opérationnel au niveau de la dextérité, de la réactivité,... Je pense même qu'au delà d'un sentiment c'est sans doute objectif!
Ne serait-il pas plus confortable d'y retourner en position de stagiaire iade et non pas en tant qu'ide? Je sais pas trop... des témoignages? Ca doit exister...

- kaaron
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Re: psychiatrie puis iade?
Sincèrement, si tu débarques en stage avec 2 mains gauches en plus du reste à apprendre, ça va être chaud les marrons... Au contraire, remets-toi d'aplomb en tant que DE pour être d'attaque d'entrée de jeu ! Et puis le travail au quotidien dans un service dit "technique" aide bien pour visualiser au quotidien ce que tu apprends lors de tes révisions, et donc tu intègres beaucoup mieux certaines notions capitales.laconizz a écrit : L'idée de repartir dans un service"technique" maintenant est un peu effrayante pour moi: sentiment de ne pas être opérationnel au niveau de la dextérité, de la réactivité,... Je pense même qu'au delà d'un sentiment c'est sans doute objectif!
Ne serait-il pas plus confortable d'y retourner en position de stagiaire iade et non pas en tant qu'ide?
De plus j'avais une collègue qui a commencé en réa en même temps que moi et qui sortait de plus de 10 ans de psy, et tout s'est bien passé.
Tu débarqueras en y connaissant encore rien un peu comme un jeune DE qui arrive et qui a aussi tout à apprendre.
Je pense qu'il est plus stratégique de faire comme ça car le coté anesthésie étant un (gros) plus à acquérir, il faut être "d'équerre" avec la partie de base IDE, c'est moins casse-gueule vis-à-vis du minimum qu'on attend de toi en tant que stagiaire et vis-à-vis du travail que tu dois fournir pour surmonter le truc. Ca te simplifiera la vie je pense...
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Re: psychiatrie puis iade?
Bonjour,
Je ne connais personne dans votre cas. Mais tous les ans, dans les promotions d'élèves infirmiers anesthésistes, il y a des personnes au parcours atypique (médecine du travail par exemple).
Concernant le concours, le parcours professionnel n'est jamais un obstacle. C'est juste une question de travail. Certes, comme il n'y a pas de questions relatives à la psychiatrie, votre domaine d'exercice ne vous sera d'aucune aide (pour le concours), mais il n'y a pas besoin d'expérience en réanimation pour savoir répondre aux questions du concours.
D'après ceux qui ont un parcours atypique, le problème pendant les études est le manque de pratique auprès de patients lourds. Celui qui a travaillé en réanimation a l'habitude de manipuler des perfusions, des robinets de perfusion, des tubulures à perfusion, des tuyaux de respirateur, des sondes d'intubation, des ampoules, des flacons, des aiguilles, des seringues, des sondes gastriques, des pousses-seringue etc. Rien d'insurmontable, vous l'avez appris à l'ifsi, mais ça demande du travail. Je me souviens d'une faisant fonction d'infirmière de bloc qui, entrée à l'école des infirmiers anesthésistes, me disait que pendant les stages, elle restait parfois pour s'entraîner à faire tourner un respirateur, le démonter et le remonter (euh... les pièces qui se démontent...), préparer une perfusion, préparer un plateau d'intubation, préparer un plateau de perfusion, utiliser un moniteur multiparamétrique...
En résumé, c'est possible, même si ça peut présenter des difficultés. Cela dit, je vous conseille de prendre un poste dans un service plus "technique" (réa, urgences, sspi, soins intensifs...). Ça vous remettra dans le bain, ça facilitera vos études, ça vous rendra plus crédible lors de l'oral...
Et pendant vos stages d'élève infirmier anesthésiste, vous perdrez moins de temps à vous familiariser avec la technique, et donc vous aurez plus de temps à consacrer à vos objectifs spécifiques d'anesthésie.
Et pendant les études d'anesthésie, personne n'est à l'aise, puisque personne n'a fait d'anesthésie avant.
Je ne connais personne dans votre cas. Mais tous les ans, dans les promotions d'élèves infirmiers anesthésistes, il y a des personnes au parcours atypique (médecine du travail par exemple).
Concernant le concours, le parcours professionnel n'est jamais un obstacle. C'est juste une question de travail. Certes, comme il n'y a pas de questions relatives à la psychiatrie, votre domaine d'exercice ne vous sera d'aucune aide (pour le concours), mais il n'y a pas besoin d'expérience en réanimation pour savoir répondre aux questions du concours.
D'après ceux qui ont un parcours atypique, le problème pendant les études est le manque de pratique auprès de patients lourds. Celui qui a travaillé en réanimation a l'habitude de manipuler des perfusions, des robinets de perfusion, des tubulures à perfusion, des tuyaux de respirateur, des sondes d'intubation, des ampoules, des flacons, des aiguilles, des seringues, des sondes gastriques, des pousses-seringue etc. Rien d'insurmontable, vous l'avez appris à l'ifsi, mais ça demande du travail. Je me souviens d'une faisant fonction d'infirmière de bloc qui, entrée à l'école des infirmiers anesthésistes, me disait que pendant les stages, elle restait parfois pour s'entraîner à faire tourner un respirateur, le démonter et le remonter (euh... les pièces qui se démontent...), préparer une perfusion, préparer un plateau d'intubation, préparer un plateau de perfusion, utiliser un moniteur multiparamétrique...
En résumé, c'est possible, même si ça peut présenter des difficultés. Cela dit, je vous conseille de prendre un poste dans un service plus "technique" (réa, urgences, sspi, soins intensifs...). Ça vous remettra dans le bain, ça facilitera vos études, ça vous rendra plus crédible lors de l'oral...
Et pendant vos stages d'élève infirmier anesthésiste, vous perdrez moins de temps à vous familiariser avec la technique, et donc vous aurez plus de temps à consacrer à vos objectifs spécifiques d'anesthésie.
Sachons rester humble et réaliste : si vous prenez un poste en réanimation, vous ne serez pas opérationnel tout de suite. Si je prends un poste en psychiatrie, je ne serai pas opérationnel tout de suite.L'idée de repartir dans un service"technique" maintenant est un peu effrayante pour moi: sentiment de ne pas être opérationnel au niveau de la dextérité, de la réactivité,... Je pense même qu'au delà d'un sentiment c'est sans doute objectif!
Et pendant les études d'anesthésie, personne n'est à l'aise, puisque personne n'a fait d'anesthésie avant.