refus du patient de se faire soigner
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refus du patient de se faire soigner
Bonjour,
Je suis entrain de préparer mon oral pour le concours d'infirmière et j'envisage donc une grande possibilité de questions qui pourraient m'être éventuellement posée. De ce fait j'aimerai avoir des réactions sur le fait de comment se comporter face à un patient qui refuse des soins que doit lui prodiguer l'infirmière ?
Merci d'avance de vos réponse
Je suis entrain de préparer mon oral pour le concours d'infirmière et j'envisage donc une grande possibilité de questions qui pourraient m'être éventuellement posée. De ce fait j'aimerai avoir des réactions sur le fait de comment se comporter face à un patient qui refuse des soins que doit lui prodiguer l'infirmière ?
Merci d'avance de vos réponse

- capitaine des sables
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Re: refus du patient de se faire soigner
Alors moi je dis : "coup de boule discothèque, coup de pied balayette et vlan dans la boite à chicots" et après tu causes
Non c'est une blague...
Plus sérieusement les ide formidable que nous sommes doivent avant tout chercher à comprendre ce que signifie ce refus (parce que oui il y a toujours une raison)
- A t il compris le soin?
- De quoi a t il peur?
-Est il capable d'entendre raison? (si il est bourré comme un coin ou fou comme un lapin évidement le problème change
)
Bref tu négocies et tu essayes de voir.
En dernier recours tu ne fais une proposition pour les soins essentiels à sa survie à court terme (par exemple une douche n'est pas un soin essentiel à sa survie, un renouvellement de pansement non plus)... et si il y a refus, joie et bonheur, nous ne sommes que paramédicaux alors "allo docteur????"
Et oui, infirmière c'est avant tout un travail d'équipe avec des professionnels...
enfin, en général mais ça tu le verras plus tard...
a+
CDS

Non c'est une blague...
Plus sérieusement les ide formidable que nous sommes doivent avant tout chercher à comprendre ce que signifie ce refus (parce que oui il y a toujours une raison)
- A t il compris le soin?
- De quoi a t il peur?
-Est il capable d'entendre raison? (si il est bourré comme un coin ou fou comme un lapin évidement le problème change

Bref tu négocies et tu essayes de voir.
En dernier recours tu ne fais une proposition pour les soins essentiels à sa survie à court terme (par exemple une douche n'est pas un soin essentiel à sa survie, un renouvellement de pansement non plus)... et si il y a refus, joie et bonheur, nous ne sommes que paramédicaux alors "allo docteur????"
Et oui, infirmière c'est avant tout un travail d'équipe avec des professionnels...
enfin, en général mais ça tu le verras plus tard...
a+
CDS
Re: refus du patient de se faire soigner
J'aime beaucoup ta vision des choses capitaine des sables
J'ajouterai juste que dans la charte du patient hospitalisé, le patient a le droit de refuser les soins, donc si rien ne lui fait entendre raison, tu dois le mentionner sur son dossier medical et respecter sa volonté.

J'ajouterai juste que dans la charte du patient hospitalisé, le patient a le droit de refuser les soins, donc si rien ne lui fait entendre raison, tu dois le mentionner sur son dossier medical et respecter sa volonté.
ESI 2009/2012 à Nancy Lionnois
- Eydis
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Re: refus du patient de se faire soigner
Dialogue, psychologie, intelligence, douceur, subtilité, perspicacité, empathie, travail d'équipe ^^
Infirmière
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Re: refus du patient de se faire soigner
Pour rejoindre ta question, comment réagir face à des personnes témoins de Jéhovah qui refusent les soins ou une transfusion (pour eux même ça rejoint ce qui est dit plus haut), mais sur leur enfant ? .... Non assistance à personne en danger ? Quelle est la bonne réaction ?
IDE
Re: refus du patient de se faire soigner
Dans la charte du patient hospitalisé, il est dit :mag83 a écrit :Pour rejoindre ta question, comment réagir face à des personnes témoins de Jéhovah qui refusent les soins ou une transfusion (pour eux même ça rejoint ce qui est dit plus haut), mais sur leur enfant ? .... Non assistance à personne en danger ? Quelle est la bonne réaction ?
Lorsque la personne hospitalisée est mineure ou majeure sous tutelle, dès lors qu’elle est
en mesure d’exprimer sa volonté, son consentement doit être recherché, même s’il revient aux détenteurs de l’autorité parentale ou au tuteur de consentir à tout traitement. Toutefois, lorsque la santé ou l’intégrité corporelle d’une personne mineure
ou majeure sous tutelle risque d’être gravement compromise par le refus du représentant légal ou par l’impossibilité de recueillir le consentement
de celui-ci, le médecin délivre les soins qui s’imposent.
l
Donc pour moi, je comprends que la transfusion doit être faite, mais j'aimerai avoir la confirmation de quelqu'un d'eclairé sur ce sujet
ESI 2009/2012 à Nancy Lionnois
Re: refus du patient de se faire soigner
pour les enfants de témoins de Jeovah, il y a eu un cas où le médecin a appelé un procureur: les parents ont été déchargés de leur autorité parentale (à temps) le temps de faire l'opération
malheureusement ce n'est pas toujours possible mais apparemment il y eu plusieurs cas semblables plus ou moins médiatisés
malheureusement ce n'est pas toujours possible mais apparemment il y eu plusieurs cas semblables plus ou moins médiatisés
ESI 2009-2012 Valence CRF
Re: refus du patient de se faire soigner
Pour un refus de soin pour leur enfant,ils peuvent etre déchus de l'autorité parental;le cas s'est déjà produit.
Re: refus du patient de se faire soigner
Merci de vos réponses, c'est une question qui me trottait depuis un moment, ça me paraissait evident qu'il y avait moyen d'agir, mais je ne voyais pas comment autrement que par la loi !
IDE
- Eydis
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Re: refus du patient de se faire soigner
Et le ressenti du soignant face à un patient qui ne veut pas se soigner ou ne veut pas faire soigner son enfant...
A priori, moi ça m'inspire un profond mal-être
A priori, moi ça m'inspire un profond mal-être

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Re: refus du patient de se faire soigner
De plus en plus de médecins et d'anesthésistes acceptent de soigner leurs patients en fonction de leur préférence de traitement.
Dernière modification par Rocky le 12 sept. 2011 18:49, modifié 3 fois.
- Eydis
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Re: refus du patient de se faire soigner
Et les gamins qui payent la stupidité de leurs parents, entre les végétaliens qui nourrissent pas leurs gosses, les témoins de jéovah qui mangent de la viande mais ne veulent pas se transfuser parce que le sang c'est dégueu, et les débiles qui vivent dans une secte,
bon allez faut arrêter, pour une future infirmière je suis pas très tolérante mais y'en a qui, quand même, me donnent envie de distribuer des baffes...
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Re: refus du patient de se faire soigner
Tout dépend du patient, de la pathologie et du traitement. Pour faire court, après avoir parlé avec ce patient et essayé de comprendre son choix, tu ne peux que respecter sa décision.myqiqe98 a écrit :De ce fait j'aimerai avoir des réactions sur le fait de comment se comporter face à un patient qui refuse des soins que doit lui prodiguer l'infirmière ?
Re: refus du patient de se faire soigner
..... jusqu'à ce qu'il y ait urgence absolue, art 16-3 du code civil : "tout médecin qui se trouve en présence d'un malade ou d'un blessé en péril, ou informé qu'un malade ou un blessé est en péril, doit lui porter assistance ou s'assurer qu'il reçoit bien les soins necessaires." Dans le cas contraire c'est non assistance à personne en danger


IDE
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Re: refus du patient de se faire soigner
C'est assez amusant de vous lire. Visiblement, certains ne se privent pas de prendre des positions fermes et définitives, alors qu'ils n'y connaissent rien. Si vous ne savez pas, vous n'êtes pas obligé de répondre.
1) Dans aucune de vos réponse ne figure "je préviens le médecin". Pourtant, ça fait partie des choses à faire. D'une part parce qu'un bon nombre de soins sont prescrits, et donc le médecin doit être informé que le patient refuse ces soins, et d'autre part parce que si vous n'avez pas réussit à convaincre le patient, d'autres que vous peuvent tenter de le faire.
Donc après avoir explicité le soin, après avoir tenté de négocier, après avoir cherché à comprendre pourquoi le patient refusait le soin, si le patient est majeur capable, on ne peut qu'accepter sa décision (on ne peut pas le soigner de force). Et on prévient le médecin (et éventuellement son cadre, et la famille, si le patient est d'accord).
2) Le sujet a largement dévié vers deux problèmes connexes : le cas des parents qui refusent les soins pour leurs enfants, et le cas des adultes capables qui refusent des soins et qui se mettent en danger immédiat.
Concernant les enfants, si le refus de soins entraîne la mise en danger immédiate de la vie, le procureur de la République (ou son substitut) doit être informé. Il prononcera une levée temporaire de l'autorité parentale (mais il faut lui donner des arguments pour ça), qui permettra de soigner l'enfant.
Concernant les majeurs capables, par exemple le tdj qui refuse la transfusion alors qu'il y a urgence vitale, si un refus de soin clairement exprimé a été recueilli, le médecin peut s'abstenir. Eh oui, on peut choisir de ne pas être transfusé (ou pas opéré, ou pas soigné), même si on sait que sa vie en dépend. Chacun peut faire le choix d'avoir des impératifs plus importants que sa vie. Par exemple, le médecin peut ne pas transfuser, faire ce qu'il peut sans transfusion, et si le patient meure, le médecin ne sera pas inquiété.
Ça, c'est la loi. Mais pour le médecin, il peut aussi avoir ses propres convictions, et ces convictions peuvent lui interdire de laisser mourir un patient alors qu'il a les moyens de le soigner. Aussi, il a été admis lors d'un procès (il ne s'agit donc pas de loi, mais de jurisprudence) que le médecin pouvait faire passer son obligation de porter secours avant l'avis du patient, à condition qu'il y ait urgence, qu'il n'y ait pas d'alternative, et que les moyens employés soient en proportion avec le problème posé.
Bref, Joseph, tdj majeur et sain d'esprit, est à l'hôpital, il est anémié, mais il refuse la transfusion. Le médecin ne le transfuse pas. Joseph est agonisant et il refuse toujours clairement la transfusion, le médecin ne le transfuse toujours pas. Mais Joseph va mourir tout de suite s'il n'est pas transfusé. Le médecin n'a pas d'autre solution à lui proposer, et comme il ne veut pas le laisser mourir, il a deux solutions :
a) Il ne le transfuse pas, le patient meure et il a respecté la volonté du patient et la loi. Il est impératif d'informer clairement le patient sur ce qui l'attend s'il refuse la transfusion, et de s'assurer que le patient a compris.
b) Il le transfuse. Joseph se laisse transfuser (au sens de "il n'est pas nécessaire de l'attacher pour le transfuser"). Il n'est pas condamné.
Bref, en cas de refus de soin, il faut informer le patient de façon loyale, et il faut informer le médecin (et la famille du patient, si le patient est d'accord ; parce que le patient peut refuser qu'on informe sa famille).
1) Dans aucune de vos réponse ne figure "je préviens le médecin". Pourtant, ça fait partie des choses à faire. D'une part parce qu'un bon nombre de soins sont prescrits, et donc le médecin doit être informé que le patient refuse ces soins, et d'autre part parce que si vous n'avez pas réussit à convaincre le patient, d'autres que vous peuvent tenter de le faire.
Donc après avoir explicité le soin, après avoir tenté de négocier, après avoir cherché à comprendre pourquoi le patient refusait le soin, si le patient est majeur capable, on ne peut qu'accepter sa décision (on ne peut pas le soigner de force). Et on prévient le médecin (et éventuellement son cadre, et la famille, si le patient est d'accord).
2) Le sujet a largement dévié vers deux problèmes connexes : le cas des parents qui refusent les soins pour leurs enfants, et le cas des adultes capables qui refusent des soins et qui se mettent en danger immédiat.
Concernant les enfants, si le refus de soins entraîne la mise en danger immédiate de la vie, le procureur de la République (ou son substitut) doit être informé. Il prononcera une levée temporaire de l'autorité parentale (mais il faut lui donner des arguments pour ça), qui permettra de soigner l'enfant.
Concernant les majeurs capables, par exemple le tdj qui refuse la transfusion alors qu'il y a urgence vitale, si un refus de soin clairement exprimé a été recueilli, le médecin peut s'abstenir. Eh oui, on peut choisir de ne pas être transfusé (ou pas opéré, ou pas soigné), même si on sait que sa vie en dépend. Chacun peut faire le choix d'avoir des impératifs plus importants que sa vie. Par exemple, le médecin peut ne pas transfuser, faire ce qu'il peut sans transfusion, et si le patient meure, le médecin ne sera pas inquiété.
Ça, c'est la loi. Mais pour le médecin, il peut aussi avoir ses propres convictions, et ces convictions peuvent lui interdire de laisser mourir un patient alors qu'il a les moyens de le soigner. Aussi, il a été admis lors d'un procès (il ne s'agit donc pas de loi, mais de jurisprudence) que le médecin pouvait faire passer son obligation de porter secours avant l'avis du patient, à condition qu'il y ait urgence, qu'il n'y ait pas d'alternative, et que les moyens employés soient en proportion avec le problème posé.
Bref, Joseph, tdj majeur et sain d'esprit, est à l'hôpital, il est anémié, mais il refuse la transfusion. Le médecin ne le transfuse pas. Joseph est agonisant et il refuse toujours clairement la transfusion, le médecin ne le transfuse toujours pas. Mais Joseph va mourir tout de suite s'il n'est pas transfusé. Le médecin n'a pas d'autre solution à lui proposer, et comme il ne veut pas le laisser mourir, il a deux solutions :
a) Il ne le transfuse pas, le patient meure et il a respecté la volonté du patient et la loi. Il est impératif d'informer clairement le patient sur ce qui l'attend s'il refuse la transfusion, et de s'assurer que le patient a compris.
b) Il le transfuse. Joseph se laisse transfuser (au sens de "il n'est pas nécessaire de l'attacher pour le transfuser"). Il n'est pas condamné.
Bref, en cas de refus de soin, il faut informer le patient de façon loyale, et il faut informer le médecin (et la famille du patient, si le patient est d'accord ; parce que le patient peut refuser qu'on informe sa famille).