TFE: transmissions et activité psychosociothérapeutique

[millhouse]

Bonjour à tous et à toutes
Tout d'abord merci de vous pencher sur mes questionnements.
Je suis étudiant en troisième année et j'effectue un travail de recherche autour des activités psychosociothérapeutiques menées par les infirmiers/ères de psychiatrie. En fait, ce que je me demande, c'est pourquoi les écrits des soignants (j'entends ici les objectifs généraux/spécifiques et les évaluations en fin de séance) ne me semblent que très peu utilisés aussi bien au sein de l'équipe soignante de l'hôpital que dans tout le réseau de professionnels qui peut être disposé à la personne en souffrance psychique.
Ma question de départ est la suivante: "[i]La rédaction par écrit des objectifs spécifiques et des transmissions infirmières, lors de la mise en place d’une activité psycho-socio-thérapeutique, influence-t-elle le suivi de la prise en charge d’une personne souffrant de troubles mentaux chroniques et hospitalisée en court et moyen séjour ?[/i]"
J'aurais déjà une première question découlant de cette formulation: faut-il restreindre mes recherches au concept de chronicité des troubles de la personne hospitalisée et au "type" de service? Ma situation de départ se situe dans ce cadre.
Au niveau de la méthodologie, je me sens un peu noyé par ce que m'impose le cadre conceptuel (qui me semble interminable). Je réalise trois grandes parties avec tout d'abord les acteurs du soin (patient, infirmier/ère, institution), ensuite l'activité psychosociothérapeutique (définition, cadre, objectifs, espace transférentiel, occupationnel/thérapeutique), et enfin une dernière sur les écrits en psychiatrie (évaluation, écriture, transmissions). Qu'en pensez-vous? Avez-vous des références, des pistes de réflexion?
En ce moment, je suis un peu perdu et j'en viens à me questionner la pertinence du thème. Je crois que j'ai peut-être juste besoin d'être rassuré sur la direction que je prends pour pouvoir continuer.
Merci d'avance pour vos réponses.

[millhouse]

Salut tout le monde
Merci à ceux qui m'ont lu, même si, pour l'instant, personne ne me répond, je crois que ça me fait du bien d'écrire et de savoir que je suis lu.
Aujourd'hui,je me suis demandé si je ne devais pas plutôt rechercher autour de la notion de motivation et d'intérêt dans la mise en place d'une activité thérapeutique en psychiatrie, sujet peut être moins "pointu".
J'aimerai recueillir vos avis pour savoir quel sujet vous brancherait plus? Avez-vous déjà essayé ou mis en place de telles activités? Quel était votre ressenti par rapport au soin, au patient, à l'équipe concernant l'organisation de ce type de soin? Les soignants que vous avez rencontrés en stage utilisent-ils cette médiation?
Merci d'avance
@+

[millhouse]

Bonjour!
Alors personne n'est intéressé/ée par ce type de soins???
Pourtant, quand vous faîtes vos stages en psychiatrie, vous ne vous gardez pas de l'utiliser à bon (ou mauvais) escient...
Je ne demande que l'avis, la vision que vous en avez (cela ne vous coûtera pas la vie). Avisez-moi, j'en serai ravi.
A vos claviers!
Merci

[ministuffy]

Pour te répondre, et en espérant que celà t'aide un peu. J'avais réalisé une activité musicothérapie en service de soins pour personnes depressives.

Bien évidemment avant de réaliser mon activité j'avais réalisé un support papier avec les objectifs globaux et les objectifs personnalisés de chacun de mes patients. A la fin de l'activité j'ai pu en faire une évaluation orale.
Nous avons pu utilisé cette activité en réunion pluridisciplinaire à l'aide de mon support papier.(conservé d'ailleurs au service et réutilisé depuis)

Je pourrais te dire que personnellement cela m'a beaucoup aidée. Mais les soignants ne l'utilisent que peu. En effet ils pourront aisément te sortir une fiche pré établie d'objectifs globaux pour une activité mais ils ne font pas d'objectifs personnalisés, ils sont pourtant en capacité de décrire à la fin d'une séance les aspects positifs et négatifs qu'ils ont repérés pour chacun des participants.
De plus ils noteront dans le dossier de chacun comment s'est déroulée l'activité.

Alors est ce que la présence d'objectifs spécifiques à chacun est vraiment utile au regard du professionnel dans une prise en charge? Je ne sais pas... puis ce qu'ils avaient l'air de très bien s'en sortir sans...

Mais voilà, ce n'est qu'une seule situation parmi tant d'autres

Bon courage

[millhouse]

Merci ministuffy pour ton témoignage qui me permet de m'interroger autrement.
En fait je ne discutais pas la pertinence des objectifs spécifiques au sein de l'activité (en bon élève "zélé", je considère qu'ils sont déterminants), mais plutôt la place de l'écriture au sein de ces activités (objectifs, transmissions) et le rôle qu'elle peut jouer dans la "prise en charge" globale de la personne soignée.
Ton point de vue est intéressant car il me permet d'apporter à mon raisonnement une dimension d'expérience clinique qui influence justement cette écriture. Ainsi que tu me le fais remarquer, les personnes expérimentées n'ont plus besoin de "poser" les choses. Ce travail semble se faire d'instinct (à moins qu'il ne soit pas fait). L'écriture des objectifs serait un entraînement favorisant l'automatisme de ce repérage?
Je pense investiguer là-dessus.
Mais alors, penses-tu que ce sujet soit pertinent (vu le nombre de thêmes à étudier en psychiatrie) et judicieux?

[millhouse]

Ah oui, j'oubliais!
Que penses-tu de ma question de départ? N'est-ce pas une vision trop étroite de considérer seulement le patient "chronique" et le type de service?
Merci par avance pour tes réponses