Sondage maltraitance
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Re: Sondage maltraitance
J ai bosser dans une MDR ou il y avait de la maltraitance : 10 à 15 toilettes chacune, les repas ou l on donnait à 2 personnes en meme temps ( j avais l impression de gaver des oies); je pleurais tous les soir lorsque je rentrai chez moi car j avais honte d etre obliger comme ça, puis un jour j ai peter un plomb au boulot ( crise de larmes lorsque j ai repris mon poste) la surveillante m a pris dans sont bureau et j ai expliquer ce qui se passait, sa reponse je me prenait trop la tete vous n avez qu a laver le visage les mains la petite toilette et un coup vite sous les aisselles(il faisait 40° dehors). J ai cherche ailleurs et je suis parti actuellement je suis dans un SSAD et enfin j ai le temps de faire mon travail corectement.
Re: Sondage maltraitance
[quote="sorciere"]J ai bosser dans une MDR ou il y avait de la maltraitance : 10 à 15 toilettes chacune, les repas ou l on donnait à 2 personnes en meme temps ( j avais l impression de gaver des oies); je pleurais tous les soir lorsque je rentrai chez moi car j avais honte d etre obliger comme ça, puis un jour j ai peter un plomb au boulot ( crise de larmes lorsque j ai repris mon poste) la surveillante m a pris dans sont bureau et j ai expliquer ce qui se passait, sa reponse je me prenait trop la tete vous n avez qu a laver le visage les mains la petite toilette et un coup vite sous les aisselles(il faisait 40° dehors). J ai cherche ailleurs et je suis parti actuellement je suis dans un SSAD et enfin j ai le temps de faire mon travail corectement.[/q]
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Infirmière en pédiatrie

Re: Sondage maltraitance
Je suis ESI , je vais bientot passer en 2eme année.
Je serai franche , il m'est arrivé de regretter de n'avoir rien fait ou dit dans une situation.
Un cas concret, poste d'apres midi , j'ai entre mes mains le charriot de médicaments et je suis pas en retard pour le tour ( 1 infirmiere et 1 stagiaire pour 85 résidents dans une USLD )
Une résidente , habituellement confuse ( toujours répéter les renseignements , toujours lui dire ou est sa chambre, etc... ) , demande de l'aide pour se lever, pour aller aux toilettes : " Sil vous plait , je veux me lever , je veux faire pipi " ( elle disait ca d'une voix assez forte )
J'etais dans le couloir et je l'ai entendu , et je n'ai rien fait. J'ai fait mine de ne rien avoir entendu. Sur le coup , je me suis dit qu'elle sera changée quand elle sera couchée dans une heure environ. Et quand on a fait le point l'infirmiere et moi sur les médocs de l'etage ( un rare moment de calme dans l'aprem ) , je me suis sentie coupable de la laisser baigner dans son urine ( elle avait un change mais bon, je trouve ca immonde )
Seulement a peine le point terminé sur l'etage , qu'on passe a celui au dessus , donc je n'ai rien pu faire pour cette dame.
Et je me vois mal dire à la seule AS de l'etage ( elle a quand meme 30 résidents a coucher ) que Mme X veux aller aux WC
C'est un exemple parmi tant d'autres , mais le manque de personnel, d'organisation ou de cohésion entre AS , IDE / AS , crée de la négligence. Et la négligence c'est a mon sens un critère de maltraitance.
Ce qui me choque davantage , c'est que dorénavant , ca ne me choque meme plus d'entendre que les pieds des résidents sont lavés tous les 2 a 3 jours. Ou alors qu'elle sera changée au lever ( dans 2 heures ).
Donc oui , la maltraitance est la. Et celui qui n'a jamais été maltraitant envers une personne soignée , soit c'est le bon dieu , soit il doit avoir en charge qu'un seul patient...
Je serai franche , il m'est arrivé de regretter de n'avoir rien fait ou dit dans une situation.
Un cas concret, poste d'apres midi , j'ai entre mes mains le charriot de médicaments et je suis pas en retard pour le tour ( 1 infirmiere et 1 stagiaire pour 85 résidents dans une USLD )
Une résidente , habituellement confuse ( toujours répéter les renseignements , toujours lui dire ou est sa chambre, etc... ) , demande de l'aide pour se lever, pour aller aux toilettes : " Sil vous plait , je veux me lever , je veux faire pipi " ( elle disait ca d'une voix assez forte )
J'etais dans le couloir et je l'ai entendu , et je n'ai rien fait. J'ai fait mine de ne rien avoir entendu. Sur le coup , je me suis dit qu'elle sera changée quand elle sera couchée dans une heure environ. Et quand on a fait le point l'infirmiere et moi sur les médocs de l'etage ( un rare moment de calme dans l'aprem ) , je me suis sentie coupable de la laisser baigner dans son urine ( elle avait un change mais bon, je trouve ca immonde )
Seulement a peine le point terminé sur l'etage , qu'on passe a celui au dessus , donc je n'ai rien pu faire pour cette dame.
Et je me vois mal dire à la seule AS de l'etage ( elle a quand meme 30 résidents a coucher ) que Mme X veux aller aux WC
C'est un exemple parmi tant d'autres , mais le manque de personnel, d'organisation ou de cohésion entre AS , IDE / AS , crée de la négligence. Et la négligence c'est a mon sens un critère de maltraitance.
Ce qui me choque davantage , c'est que dorénavant , ca ne me choque meme plus d'entendre que les pieds des résidents sont lavés tous les 2 a 3 jours. Ou alors qu'elle sera changée au lever ( dans 2 heures ).
Donc oui , la maltraitance est la. Et celui qui n'a jamais été maltraitant envers une personne soignée , soit c'est le bon dieu , soit il doit avoir en charge qu'un seul patient...
Re: Sondage maltraitance
+1Ryoko a écrit : la maltraitance est la. Et celui qui n'a jamais été maltraitant envers une personne soignée , soit c'est le bon dieu , soit il doit avoir en charge qu'un seul patient...
Totalement d'accord, la maltraitance est continuellement là.
Elle existe sous différente forme que ce soit le matin à 6h qu'on ouvre la porte, allume la lumière et on se jete sur le ou la patiente pour lui faire une prise de sang ou la toilette parcque il y en a 10 qui suivent derrière, ou comme vient de le dire ryoko, faire comme si on entendait pas les demandes d'une patiente parcqu'on sait qu'elle va être changé dans 1h, et que si on s'arréte on va se mettre en retard.
Infirmière depuis le 26 Novembre 2010!!!!
Chirurgie digestive et générale.
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Re: Sondage maltraitance
Je sais qu'elles n'ont pas demandé à venir en institution et j'essaye comme je peux avec mes maigres moyens de les aider à mieux vivre cela ,mais il y a des moments où cela me rendssissi32 a écrit :Bonsoir Cathy746, je comprends bien ce que tu veux dire car c'est une réalité de marché, nous sommes peu nombreuses pour faire des toilettes "à la chaine" . Notre travail est dur, mais là il l'est encore plus .
Mais à qui la faute ???
Au gouvernement, à la Direction qui ferment les yeux sur nos conditions de travail, tant qu'on y arrive pourquoi cela ne durerait pas ainsi ???
Nous sommes en sous effectif, surtout dans les MDR et EHPHAD et USLD . Mais ce qu'il faut garder toujours à l'esprit c'est que les gens dont on s'occupe n'y sont pour rien du tout . Et même si elles nous saoulent, elles ne doivent pas subirent des colères mal dirigées !!!!
La plupart du temps elles n'ont pas demandé à venir en institution !!!
Courage à tous et toutes et surtout gardons notre sang froid .


"Oui" et "Non" sont les mots les plus courts et les plus faciles à prononcer et ceux qui demandent le plus d'examen.Talleyrand
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Re: Sondage maltraitance
Je suis bien contente de travailler la nuit !
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DE aide-soignante 2007
DE aide-soignante 2007
Re: Sondage maltraitance
j'ai répondu OUI à ce sondage car j'ai rencontré un cas de conscience que je vous expose :
Depuis la reprise des soins en Juillet/Août 2009 date du retour de son hospitalisation en SSR au cours de laquelle, elle à apprit le décès de son mari (≈ 50 ans des suite d'une dépression avec alcoolisme sévère) et le placement de ses deux chiens, Madame T. est en depression, ne se mobilise plus, à des épisode de confusion de plus en plus fréquent (hallucinations visuelles et auditive -voit son mari, entend ses chiens, etc-), elle présente un(e) escarre stade I aux ischions. Pour cette raison, le médecin prescrit en 15 jours de lit strict afin de soulager les points d'appuis.
Dès lors, les interventions sont de plus en plus difficile, lors des soins d'hygiène, madame T. est très agressive envers le personnel (coup, morsure, insulte), elle refuse d'être lavée, changée, habillée, changée de position -prévention d'escarre-, etc... à la fin des 15 jours, il est proposé à Madame T. de se lever de nouveau, ce qu'elle refusera systématiquement jusqu'à la fin.
Depuis Novembre, elle refuse également de s'alimenter et ne mange qu'une petite assiette de pâte de temps en temps ou un liégeois. Son état de dénutrition accélère la formation d'une escarre Stade III au sacrum.
Nous devons alors lui faire les soins "de force" malgré ses refus, les coups et les insultes, le médecin tente d'adapter son traitement, mais rien ne parviens à la calmer. Elle répète sans cesse qu'elle à un cancer généralisé, appèle ses chiens, demande à son mari de la défendre...
En réunion de service (AS + AVS), Madame T. est le principal sujet évoqué, nous sommes très inquiet par rapport à son état physique et moral, nous ne savons pas si on doit faire les soins de force (et être maltraitant) ou ne pas la changer (et être maltraitant)...
En décembre, une réunion exceptionnelle est organisés avec sa tutrice, le médecin traitant, la responsable des AVS, l'IDE coordinatrice des AS ainsi qu'une AS (moi) et une AVS. A l'issu de cette réunion, personne n'est en mesure de dire si on doit la forcer ou non, si elle est capable de faire les choix en toute connaissance de cause ou non et dans ce cas est-il plus maltraitant de faire ou de ne pas faire... Nous n'avons pas non plus de possibilité de la placer en structure car elle est trop jeune pour une maison de retraite, et il n'y à pas de place en structure pour adultes handicapés.
Fin décembre, madame T. à changé, nous lisons beaucoup de tristesse dans son regard et de l'épuisement, elle pleure et nous supplie à chaque fois de la laisser tranquille, elle dors souvent et se désintéresse de tout (TV, appel téléphonique, visite de sa sœur...). Lors des phases agressive, elle se fait plus violente encore, nous devons la contenir physiquement pour éviter qu'elle se blesse ou nous blesse.
Une autre réunion de service est organisés ou nous (AS et AVS) pouvons évoquer nos difficultés pour gérer ce cas.
Nous retenons cette phrase de l'infirmière coordinatrice :
"faites comme vous le sentez, faites au mieux, sans culpabiliser... si elle ne veut plus se battre, on ne peut pas se battre à sa place."
- Madame T. Martine, 52 ans, 165 cm pour environ 45/50 kilos,
- Veuve depuis Octobre 2008, sans enfants, à 1 sœur qui viens la voir régulièrement.
- Atteinte de Sclérose en Plaque depuis l'âge de 18 ans et a un stade très évoluée (incontinence U et F, perte de l'usage des membres inférieur et + ou - du bras gauche)
- Vit seule à son domicile (maison de plein pied, vit au salon aménagé avec lit médicalisé + matelas a air alternatif anti-escarre, lève malade + hamac, fauteuil coquille)
- Bénéficie de soins AS 3 fois par jours (matin, midi et soir) et de l'intervention d'une AVS 2 fois par jours (4 à 5 heures le matin 1 heure le soir)
- Est sous tutelle
Depuis la reprise des soins en Juillet/Août 2009 date du retour de son hospitalisation en SSR au cours de laquelle, elle à apprit le décès de son mari (≈ 50 ans des suite d'une dépression avec alcoolisme sévère) et le placement de ses deux chiens, Madame T. est en depression, ne se mobilise plus, à des épisode de confusion de plus en plus fréquent (hallucinations visuelles et auditive -voit son mari, entend ses chiens, etc-), elle présente un(e) escarre stade I aux ischions. Pour cette raison, le médecin prescrit en 15 jours de lit strict afin de soulager les points d'appuis.
Dès lors, les interventions sont de plus en plus difficile, lors des soins d'hygiène, madame T. est très agressive envers le personnel (coup, morsure, insulte), elle refuse d'être lavée, changée, habillée, changée de position -prévention d'escarre-, etc... à la fin des 15 jours, il est proposé à Madame T. de se lever de nouveau, ce qu'elle refusera systématiquement jusqu'à la fin.
Depuis Novembre, elle refuse également de s'alimenter et ne mange qu'une petite assiette de pâte de temps en temps ou un liégeois. Son état de dénutrition accélère la formation d'une escarre Stade III au sacrum.
Nous devons alors lui faire les soins "de force" malgré ses refus, les coups et les insultes, le médecin tente d'adapter son traitement, mais rien ne parviens à la calmer. Elle répète sans cesse qu'elle à un cancer généralisé, appèle ses chiens, demande à son mari de la défendre...
En réunion de service (AS + AVS), Madame T. est le principal sujet évoqué, nous sommes très inquiet par rapport à son état physique et moral, nous ne savons pas si on doit faire les soins de force (et être maltraitant) ou ne pas la changer (et être maltraitant)...
En décembre, une réunion exceptionnelle est organisés avec sa tutrice, le médecin traitant, la responsable des AVS, l'IDE coordinatrice des AS ainsi qu'une AS (moi) et une AVS. A l'issu de cette réunion, personne n'est en mesure de dire si on doit la forcer ou non, si elle est capable de faire les choix en toute connaissance de cause ou non et dans ce cas est-il plus maltraitant de faire ou de ne pas faire... Nous n'avons pas non plus de possibilité de la placer en structure car elle est trop jeune pour une maison de retraite, et il n'y à pas de place en structure pour adultes handicapés.
Fin décembre, madame T. à changé, nous lisons beaucoup de tristesse dans son regard et de l'épuisement, elle pleure et nous supplie à chaque fois de la laisser tranquille, elle dors souvent et se désintéresse de tout (TV, appel téléphonique, visite de sa sœur...). Lors des phases agressive, elle se fait plus violente encore, nous devons la contenir physiquement pour éviter qu'elle se blesse ou nous blesse.
Une autre réunion de service est organisés ou nous (AS et AVS) pouvons évoquer nos difficultés pour gérer ce cas.
Nous retenons cette phrase de l'infirmière coordinatrice :
"faites comme vous le sentez, faites au mieux, sans culpabiliser... si elle ne veut plus se battre, on ne peut pas se battre à sa place."
- Finalement, Madame T est morte début Janvier, à son domicile comme elle le souhaitait et laisse un grand vide et plein de remise en question pour nous...
Je m'interroge maintenant sur ce que nous aurions pu faire de plus ou ne pas faire... toutes vos remarques, questions et suggestions sont les bienvenues !
2007 : BEP Carrières Sanitaires et Sociales
2008 : D.E. Auxiliaire de Vie Sociale
2009 : D.E. Aide-Soignant
2014 : Assistante de Soins en Gérontologie
--> ESI 2015-2018 IFSI Carcassonne !!!
2008 : D.E. Auxiliaire de Vie Sociale
2009 : D.E. Aide-Soignant
2014 : Assistante de Soins en Gérontologie
--> ESI 2015-2018 IFSI Carcassonne !!!
Re: Sondage maltraitance
Bonjour Cyber,
Je comprend ce que tu veux dire,mais je crois que 'j'aurais peut être agi comme vous,elle n'avait certainement plus envie de se battre sans les êtres aimés qui l'avait retenu jusqu'à là.Elle désirait juste les rejoindre.Parfois dans des cas comme tu le décries la frontière entre maltraitance et bien-traitance est floue.
Je comprend ce que tu veux dire,mais je crois que 'j'aurais peut être agi comme vous,elle n'avait certainement plus envie de se battre sans les êtres aimés qui l'avait retenu jusqu'à là.Elle désirait juste les rejoindre.Parfois dans des cas comme tu le décries la frontière entre maltraitance et bien-traitance est floue.
"Oui" et "Non" sont les mots les plus courts et les plus faciles à prononcer et ceux qui demandent le plus d'examen.Talleyrand
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Re: Sondage maltraitance
je ne trouve pas que tu sois une rêveuse au contraire je suis as en psy depuis 15 ans et croyait moi que c 'est loin d'être facile mais jamais je n'ai maltraité passivement et activement il faut beaucoup de prise sur soi beaucoup d'empathie ce dire souvent et sans cesse que ça peut arriver a notre famille de se retrouver dans ces institutions ne perdons pas de vue qu'il ne demande pas d'y venir et après 70 ou 80 ans ils sont obligé de se formater à l'institution tous leurs repères de la vie sont oubliés effaces ils sont isolés délaisses par les leurs ils sont a la merci de nous soignants alors si vous voyez un maltraitant dénoncez le ne fermez pas les yeux et si vous pensez ou sentez que vous pouvez le devenir changez de servicecathy746 a écrit :Je sais qu'elles n'ont pas demandé à venir en institution et j'essaye comme je peux avec mes maigres moyens de les aider à mieux vivre cela ,mais il y a des moments où cela me rendssissi32 a écrit :Bonsoir Cathy746, je comprends bien ce que tu veux dire car c'est une réalité de marché, nous sommes peu nombreuses pour faire des toilettes "à la chaine" . Notre travail est dur, mais là il l'est encore plus .
Mais à qui la faute ???
Au gouvernement, à la Direction qui ferment les yeux sur nos conditions de travail, tant qu'on y arrive pourquoi cela ne durerait pas ainsi ???
Nous sommes en sous effectif, surtout dans les MDR et EHPHAD et USLD . Mais ce qu'il faut garder toujours à l'esprit c'est que les gens dont on s'occupe n'y sont pour rien du tout . Et même si elles nous saoulent, elles ne doivent pas subirent des colères mal dirigées !!!!
La plupart du temps elles n'ont pas demandé à venir en institution !!!
Courage à tous et toutes et surtout gardons notre sang froid .de ne pas avoir plus de temps à leurs consacrer et je suis sur qu'on aurait beaucoup moins d'agressivité de la part des résidents si on pouvait leurs consacrer le temps qu'ils méritent. Je sais: je suis trop idéaliste ou rêveuse
Re: Sondage maltraitance
oui,j'ai été maltraitante malgré moi
ne pas culpabiliser c'est difficile
car on se dit que l'on a toujours le choix ,de s'arréter démissionner moi j'ai lutte en vain car le manque de personnel ne se régle pas en maison de retraite
j'ai longtemps souffert réfléchi et pris un congés ss solde attaqué une formation cherché un poste en clinique et je passe les concours ide.bilan je me sens mieux j'ai un poste je démissionne je ne crédite plus cette maltraitance
si seulement on nous entendait un peu








esi pau 2010 as depuis 22 ans,44ans et 3 loulous. devise:on est heureux quand on a dépassé l'inquiétude du bonheur
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Re: Sondage maltraitance
La maltraitance parlons-en !!! Il y a bien longtemps que l’on se penche sur les difficultés d’une prise en charge humaine des personnes dépendantes… et par delà, le respect et la reconnaissance de ceux qui les encadrent et qui les aident, notamment les aides-soignants.Je pense que le véritable problème est que les soins d’hygiène et de confort, soins qui permettent la continuité de la vie des personnes tout simplement, sont déconsidérés par les professionnels de santé, infirmiers eux-mêmes, alors que ces soins font partie de leur rôle propre et sont la base de leur exercice.A partir de là les aides-soignants qui participent à ces soins sont aussi mal considérés, opprimés, voire harcelés… (sans exclure qu’il existe aussi, chez les aides-soignants, des mauvais professionnels comme dans toute profession). Malgré tout, quel est celui d’entre-nous, qui envisage de terminer sa vie comme une poupée de chiffon que l’on désarticule, sans considération, voire maltraité (même maltraitance passive) ?De nouvelles mesures ont été prises par le gouvernement au sujet de la maltraitance des personnes dépendantes et 200 maisons de retraites sont menacées de fermeture. Les contrôles inopinés vont tomber et les procédures judiciaires vont se multiplier. Il revient à chaque soignant de s’entourer d’une protection juridique professionnelle afin de mieux affronter le moindre problème, d’autant plus que notre société actuelle est de plus en plus procédurière…Tout professionnel doit se couvrir. Pour les aides-soignants nous avons organisé cette couverture et ce n’est pas la mer à boire… Courage à tous et à toutes. Thérèse PallaPrésidente de l’UFAS(Union française des aides-soignants)
Pour info un droit de réponse au sujet du livre « On tue les vieux »
Un livre qui défraye les chroniques ! (Edito de l’Echo de l’UFAS -Février 2007) Fin d’année 2006 le livre « ON TUE LES VIEUX » a défrayé les chroniques de la presse, des radios ainsi que de la télévision. Ce livre paru aux éditions Fayard est écrit par Christophe Fernandez président de l’AFPAP (Association française de protection et d’assistance aux personnes âgées), Thierry Pons, Dominique Prédali auteur-journaliste-traductrice et interprète de conférence en Grande-Bretagne, et notamment le Pr Jacques Soubeyrand chef de service de médecine interne et gériatrie de l’hôpital Ste Marguerite de Marseille. Sa médiatisation a mis en exergue la prise en charge défaillante des personnes âgées dépendantes et mieux encore, cet ouvrage va jusqu’à dénoncer le fait de génocide. Leur constat est alarmant. L’insuffisance dans la qualité de l’aide apportée aux actes essentiels à la vie quotidienne y est largement décriée et cette insuffisance n’est rien d’autre que de la maltraitance... Bien que faisant partie de l’art infirmier, on peut dire que ces actes sont dévolus aux aides-soignants et de ce fait, ces derniers se retrouvent les premiers acteurs de cette maltraitance... Mais, qui en sont réellement les vrais responsables ? Les personnes dépendantes aspirent, bien évidemment, à une bonne qualité des soins qui leur sont prodigués (soins, aide, accompagnement), ainsi que leur famille. C’est tout à fait normal et c’est leur DROIT. Pour concrétiser cela deux éléments sont essentiels : des moyens en personnel, ce qui n’est que très rarement le cas et du personnel formé et reconnu à sa juste valeur ce que n’est pas l’aide-soignant... Pourtant, pour tout professionnel, la reconnaissance de leur exercice, outre une satisfaction personnelle, est un atout indéniable contre toute frustration et contre la démotivation... Au contraire, la reconnaissance professionnelle est source d’encouragement à servir plus... Les aides-soignants attendent cette reconnaissance depuis longtemps... En ce début 2007 un diplôme d’Etat d’aide-soignant est attendu. Cependant, quelles seront les incidences sur l’avenir de la pratique des aides-soignants ?... A la veille des élections présidentielles et des élections législatives l’UFAS a adressé, fin décembre, une lettre ouverte à toute la classe politique sur ce sujet. Y accordera-t-elle un intérêt positif ? Les membres de l’association sont invités à soutenir cette démarche. La copie de la lettre, insérée dans cet Echo, peut être envoyée à ceux qui souhaitent interpeller leurs élus (député, sénateur et conseiller général.. L’avenir de l’aide-soignant ne se fera pas sans que lui même s’investisse... Permettez-moi de conclure avec ce que m’a dit un jour Gérard Vincent, à l’époque Directeur des Hôpitaux au Ministère de la santé et aujourd’hui Délégué Général de la Fédération Hospitalière de France : « Battez-vous car on ne vous apportera jamais votre reconnaissance sur un plateau d’argent... ». Thérèse PallaPrésidente de l’UFAS(Union française des aides-soignants)
Autre livre à lire « On achève bien nos vieux » de Jean-Charles ESCRIBANO
Pour info un droit de réponse au sujet du livre « On tue les vieux »
Un livre qui défraye les chroniques ! (Edito de l’Echo de l’UFAS -Février 2007) Fin d’année 2006 le livre « ON TUE LES VIEUX » a défrayé les chroniques de la presse, des radios ainsi que de la télévision. Ce livre paru aux éditions Fayard est écrit par Christophe Fernandez président de l’AFPAP (Association française de protection et d’assistance aux personnes âgées), Thierry Pons, Dominique Prédali auteur-journaliste-traductrice et interprète de conférence en Grande-Bretagne, et notamment le Pr Jacques Soubeyrand chef de service de médecine interne et gériatrie de l’hôpital Ste Marguerite de Marseille. Sa médiatisation a mis en exergue la prise en charge défaillante des personnes âgées dépendantes et mieux encore, cet ouvrage va jusqu’à dénoncer le fait de génocide. Leur constat est alarmant. L’insuffisance dans la qualité de l’aide apportée aux actes essentiels à la vie quotidienne y est largement décriée et cette insuffisance n’est rien d’autre que de la maltraitance... Bien que faisant partie de l’art infirmier, on peut dire que ces actes sont dévolus aux aides-soignants et de ce fait, ces derniers se retrouvent les premiers acteurs de cette maltraitance... Mais, qui en sont réellement les vrais responsables ? Les personnes dépendantes aspirent, bien évidemment, à une bonne qualité des soins qui leur sont prodigués (soins, aide, accompagnement), ainsi que leur famille. C’est tout à fait normal et c’est leur DROIT. Pour concrétiser cela deux éléments sont essentiels : des moyens en personnel, ce qui n’est que très rarement le cas et du personnel formé et reconnu à sa juste valeur ce que n’est pas l’aide-soignant... Pourtant, pour tout professionnel, la reconnaissance de leur exercice, outre une satisfaction personnelle, est un atout indéniable contre toute frustration et contre la démotivation... Au contraire, la reconnaissance professionnelle est source d’encouragement à servir plus... Les aides-soignants attendent cette reconnaissance depuis longtemps... En ce début 2007 un diplôme d’Etat d’aide-soignant est attendu. Cependant, quelles seront les incidences sur l’avenir de la pratique des aides-soignants ?... A la veille des élections présidentielles et des élections législatives l’UFAS a adressé, fin décembre, une lettre ouverte à toute la classe politique sur ce sujet. Y accordera-t-elle un intérêt positif ? Les membres de l’association sont invités à soutenir cette démarche. La copie de la lettre, insérée dans cet Echo, peut être envoyée à ceux qui souhaitent interpeller leurs élus (député, sénateur et conseiller général.. L’avenir de l’aide-soignant ne se fera pas sans que lui même s’investisse... Permettez-moi de conclure avec ce que m’a dit un jour Gérard Vincent, à l’époque Directeur des Hôpitaux au Ministère de la santé et aujourd’hui Délégué Général de la Fédération Hospitalière de France : « Battez-vous car on ne vous apportera jamais votre reconnaissance sur un plateau d’argent... ». Thérèse PallaPrésidente de l’UFAS(Union française des aides-soignants)
Autre livre à lire « On achève bien nos vieux » de Jean-Charles ESCRIBANO
Re: Sondage maltraitance
pas la peine de se facher pour savoir qui doit faire quoi
notre boulot est quoi que certaines personnes en disent un travail d'équipe sinon il faut en changer
pour ce qui est de la maltraitance elle est partout dans nos structures dés lors qu'on manque de personnels
ne pas repondre dans les 3 minutes qui suivent une sonnette c'est déja un probléme,aller vite pour faire des toilettes à des personnes agées parce qu'on que 2 pour 20 ,s'en est aussi un,appeler me x mamie aussi méme si on le fait avec respect
le fait qu'on ne puisse se restaurer pendant le temps de 8h ou 12h de travail est aissi une maltraitance,mais elle change de coté,alors oui,nous y sommes confronté tous les jours à la vue et au savoir de tous nos superieurs et hautes autorités
le mieux dans le pire c'est d'avoir une ligne professionnelle proche du respect que l'on doit à ceux que l'on soigne,et à nous méme








esi pau 2010 as depuis 22 ans,44ans et 3 loulous. devise:on est heureux quand on a dépassé l'inquiétude du bonheur
Re: Sondage maltraitance
Qu'il faut etre stupide pour dire que répondre aux sonnettes est le travail de l'as.
En effet il est rare quand une Ide répond a une sonnette et quel bonheur pour le malade d'attendre, quand il s'agit d'une réele urgence, que l'on aille chercher l'ide dans le service. A l'inverse j'ai aussi vu une ide repondre et venir me chercher pour mettre le bassin a la dame qui venait de sonner, j'y suis allée pour soulager la patiente mais l'ide a entendu le reste, j'ai trouvé ça lamantable...
Heureusement que ce n'est pas une généralité, mais pour dire que c'est notre job cher driver je suppose que tu fais partie de ceux qui ont décidé que le "pipi caca" et trop dégradant pour les IDE et que c'est le travail de l'as... mais n'oublie pas que notre boulot sort du role propre de l'ide donc ton job!
Avec une réponse pareille je me demande qui sont les plus maltraités, les malades ou les collègues de driver!!!!
En effet il est rare quand une Ide répond a une sonnette et quel bonheur pour le malade d'attendre, quand il s'agit d'une réele urgence, que l'on aille chercher l'ide dans le service. A l'inverse j'ai aussi vu une ide repondre et venir me chercher pour mettre le bassin a la dame qui venait de sonner, j'y suis allée pour soulager la patiente mais l'ide a entendu le reste, j'ai trouvé ça lamantable...
Heureusement que ce n'est pas une généralité, mais pour dire que c'est notre job cher driver je suppose que tu fais partie de ceux qui ont décidé que le "pipi caca" et trop dégradant pour les IDE et que c'est le travail de l'as... mais n'oublie pas que notre boulot sort du role propre de l'ide donc ton job!
Avec une réponse pareille je me demande qui sont les plus maltraités, les malades ou les collègues de driver!!!!
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Re: Sondage maltraitance
très douloureux ton témoignage et ton vécu ce qui t'as permis une remise en question qui t'aidera surement dans d' autres prises en charges cette dame a fait un choix pas d'acharnement thérapeutique elle l'a verbalise avec bcp d'agressivité peut être qu'a travers ses réunions tous ces grands chefs aurait pu vous faire établir un dialogue pour lui dire que vous respectiez son choix cet accompagnement aurait pu se faire dans le respect et la dignité de la personne a travers tes mots on peut ressentir que malgré tout ça tu t'es donné a fond courage pour la suite et merci de ton témoignageCyber09 a écrit :j'ai répondu OUI à ce sondage car j'ai rencontré un cas de conscience que je vous expose :
- Madame T. Martine, 52 ans, 165 cm pour environ 45/50 kilos,
- Veuve depuis Octobre 2008, sans enfants, à 1 sœur qui viens la voir régulièrement.
- Atteinte de Sclérose en Plaque depuis l'âge de 18 ans et a un stade très évoluée (incontinence U et F, perte de l'usage des membres inférieur et + ou - du bras gauche)
- Vit seule à son domicile (maison de plein pied, vit au salon aménagé avec lit médicalisé + matelas a air alternatif anti-escarre, lève malade + hamac, fauteuil coquille)
- Bénéficie de soins AS 3 fois par jours (matin, midi et soir) et de l'intervention d'une AVS 2 fois par jours (4 à 5 heures le matin 1 heure le soir)
- Est sous tutelle
Depuis la reprise des soins en Juillet/Août 2009 date du retour de son hospitalisation en SSR au cours de laquelle, elle à apprit le décès de son mari (≈ 50 ans des suite d'une dépression avec alcoolisme sévère) et le placement de ses deux chiens, Madame T. est en depression, ne se mobilise plus, à des épisode de confusion de plus en plus fréquent (hallucinations visuelles et auditive -voit son mari, entend ses chiens, etc-), elle présente un(e) escarre stade I aux ischions. Pour cette raison, le médecin prescrit en 15 jours de lit strict afin de soulager les points d'appuis.
Dès lors, les interventions sont de plus en plus difficile, lors des soins d'hygiène, madame T. est très agressive envers le personnel (coup, morsure, insulte), elle refuse d'être lavée, changée, habillée, changée de position -prévention d'escarre-, etc... à la fin des 15 jours, il est proposé à Madame T. de se lever de nouveau, ce qu'elle refusera systématiquement jusqu'à la fin.
Depuis Novembre, elle refuse également de s'alimenter et ne mange qu'une petite assiette de pâte de temps en temps ou un liégeois. Son état de dénutrition accélère la formation d'une escarre Stade III au sacrum.
Nous devons alors lui faire les soins "de force" malgré ses refus, les coups et les insultes, le médecin tente d'adapter son traitement, mais rien ne parviens à la calmer. Elle répète sans cesse qu'elle à un cancer généralisé, appèle ses chiens, demande à son mari de la défendre...
En réunion de service (AS + AVS), Madame T. est le principal sujet évoqué, nous sommes très inquiet par rapport à son état physique et moral, nous ne savons pas si on doit faire les soins de force (et être maltraitant) ou ne pas la changer (et être maltraitant)...
En décembre, une réunion exceptionnelle est organisés avec sa tutrice, le médecin traitant, la responsable des AVS, l'IDE coordinatrice des AS ainsi qu'une AS (moi) et une AVS. A l'issu de cette réunion, personne n'est en mesure de dire si on doit la forcer ou non, si elle est capable de faire les choix en toute connaissance de cause ou non et dans ce cas est-il plus maltraitant de faire ou de ne pas faire... Nous n'avons pas non plus de possibilité de la placer en structure car elle est trop jeune pour une maison de retraite, et il n'y à pas de place en structure pour adultes handicapés.
Fin décembre, madame T. à changé, nous lisons beaucoup de tristesse dans son regard et de l'épuisement, elle pleure et nous supplie à chaque fois de la laisser tranquille, elle dors souvent et se désintéresse de tout (TV, appel téléphonique, visite de sa sœur...). Lors des phases agressive, elle se fait plus violente encore, nous devons la contenir physiquement pour éviter qu'elle se blesse ou nous blesse.
Une autre réunion de service est organisés ou nous (AS et AVS) pouvons évoquer nos difficultés pour gérer ce cas.
Nous retenons cette phrase de l'infirmière coordinatrice :
"faites comme vous le sentez, faites au mieux, sans culpabiliser... si elle ne veut plus se battre, on ne peut pas se battre à sa place."
- Finalement, Madame T est morte début Janvier, à son domicile comme elle le souhaitait et laisse un grand vide et plein de remise en question pour nous...
Je m'interroge maintenant sur ce que nous aurions pu faire de plus ou ne pas faire... toutes vos remarques, questions et suggestions sont les bienvenues !
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Re: Sondage maltraitance
ces charmants IDE ont oublié que le rôle propre est le confort et le bien être des patients et que la sonnette le pipi caca et le nursing font partis de leur rôle propre ils ont oublié heureusement que nous AS nous sommes là pour pailler a cette absence volontaire de ces IDE chétifs et fébrilesroumyette a écrit :Qu'il faut etre stupide pour dire que répondre aux sonnettes est le travail de l'as.
En effet il est rare quand une Ide répond a une sonnette et quel bonheur pour le malade d'attendre, quand il s'agit d'une réele urgence, que l'on aille chercher l'ide dans le service. A l'inverse j'ai aussi vu une ide repondre et venir me chercher pour mettre le bassin a la dame qui venait de sonner, j'y suis allée pour soulager la patiente mais l'ide a entendu le reste, j'ai trouvé ça lamantable...
Heureusement que ce n'est pas une généralité, mais pour dire que c'est notre job cher driver je suppose que tu fais partie de ceux qui ont décidé que le "pipi caca" et trop dégradant pour les IDE et que c'est le travail de l'as... mais n'oublie pas que notre boulot sort du role propre de l'ide donc ton job!
Avec une réponse pareille je me demande qui sont les plus maltraités, les malades ou les collègues de driver!!!!