suicide d'un IADE
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suicide d'un IADE
La seule révolution possible, c'est d'essayer de s'améliorer soi-même, en espérant que les autres fassent la même démarche. Le monde ira mieux alors. Georges Brassens.
Re: suicide d'un IADE
Lettre des IADEs adressée au conseil d'administration suite au drame:
DEBRAYAGE EN MEMOIRE DE NOTRE COLLEGUE ALAIN:Déclaration des IADE lue devant le Conseil d’Administration le 1ier avril 2010.
Déclaration des IADE lue devant le Conseil d’Administration le 1ier avril dernier.
Monsieur le Président, Monsieur le Directeur, Mesdames, Messieurs les membres du Conseil d’Administration, le jeudi 11 mars denier, notre collègue Alain Bonnet a été prié de ne plus exercer sa fonction d’infirmier anesthésiste par une mesure de suspension.
Quels actes graves ont motivé cette décision et l’urgence de son application ?
Une telle mesure ne doit-elle pas être prononcée qu’en cas de faute grave ou d’une condamnation pénale ?
Nous réclamons la transparence sur les actes de mise en danger, ces fautes graves dont Alain aurait été coupable.
Nous demandons également la transparence sur les moyens employés , la manière dont Alain a été prévenu de cette sanction.
Qui a dit quoi ?
Qui a fait quoi ?
Qui a écrit quoi ?
Nous ne reprendrons sereinement le travail que lorsque la lumière sera faite sur ces interrogations.
Nous ne souhaitons plus travailler dans ce climat de suspicion, de questionnement, de remise en cause perpétuelle de nos compétences et de nos valeurs.
Le doute s’amplifie.
Comment appréhender notre avenir professionnel si aucune réponse n’est apportée ?
Dispose t’on au CHPC du pouvoir de juger et de condamner sans avoir permis à l’accusé de se défendre ?
Mesdames, messieurs, certains médecins et l’encadrement vous diront par des circonvolutions qu’ils ne souhaitaient pas sanctionner Alain, mais soi-disant l’entendre pour l’aider.
DOMMAGE ! Le lendemain, il s’est pendu !
Nous avons été aveugles, lâches et sourds depuis trop longtemps et sommes coupables d’avoir accepté ce que dénonçait Alain : du HARCELEMENT.
Le harcèlement que dénonçait notre collègue fait partie de notre quotidien.
Est-il normal de venir travailler et de se sentir dénigrés, déstabilisés, parfois humiliés, déconsidérés dans notre fonction d’infirmiers anesthésistes ?
► Infirmiers anesthésistes légalement reconnus par un décret de compétences dans le champ médical d’application de l’anesthésie.
Dans un lieu comme l’hôpital, on s’attendrait à trouver de l’empathie et du soutien, que nenni, on vous enfonce, on vous coule, on vous saborde !
Nous vous demandons, Monsieur le Président, Monsieur le Directeur, Mesdames, Messieurs les membres du Conseil d’Administration, aide et assistance pour que la lumière soit faite sur cette stratégie.
Sachez qu’elle n’est que le point d’orgue d’autres situations aussi difficiles vécues dans d’autres services.
L'équipe IADE
Source:billet du 2 avril 2010:
http://synd.cgt.chpc.over-blog.com/370-index.html
DEBRAYAGE EN MEMOIRE DE NOTRE COLLEGUE ALAIN:Déclaration des IADE lue devant le Conseil d’Administration le 1ier avril 2010.
Déclaration des IADE lue devant le Conseil d’Administration le 1ier avril dernier.
Monsieur le Président, Monsieur le Directeur, Mesdames, Messieurs les membres du Conseil d’Administration, le jeudi 11 mars denier, notre collègue Alain Bonnet a été prié de ne plus exercer sa fonction d’infirmier anesthésiste par une mesure de suspension.
Quels actes graves ont motivé cette décision et l’urgence de son application ?
Une telle mesure ne doit-elle pas être prononcée qu’en cas de faute grave ou d’une condamnation pénale ?
Nous réclamons la transparence sur les actes de mise en danger, ces fautes graves dont Alain aurait été coupable.
Nous demandons également la transparence sur les moyens employés , la manière dont Alain a été prévenu de cette sanction.
Qui a dit quoi ?
Qui a fait quoi ?
Qui a écrit quoi ?
Nous ne reprendrons sereinement le travail que lorsque la lumière sera faite sur ces interrogations.
Nous ne souhaitons plus travailler dans ce climat de suspicion, de questionnement, de remise en cause perpétuelle de nos compétences et de nos valeurs.
Le doute s’amplifie.
Comment appréhender notre avenir professionnel si aucune réponse n’est apportée ?
Dispose t’on au CHPC du pouvoir de juger et de condamner sans avoir permis à l’accusé de se défendre ?
Mesdames, messieurs, certains médecins et l’encadrement vous diront par des circonvolutions qu’ils ne souhaitaient pas sanctionner Alain, mais soi-disant l’entendre pour l’aider.
DOMMAGE ! Le lendemain, il s’est pendu !
Nous avons été aveugles, lâches et sourds depuis trop longtemps et sommes coupables d’avoir accepté ce que dénonçait Alain : du HARCELEMENT.
Le harcèlement que dénonçait notre collègue fait partie de notre quotidien.
Est-il normal de venir travailler et de se sentir dénigrés, déstabilisés, parfois humiliés, déconsidérés dans notre fonction d’infirmiers anesthésistes ?
► Infirmiers anesthésistes légalement reconnus par un décret de compétences dans le champ médical d’application de l’anesthésie.
Dans un lieu comme l’hôpital, on s’attendrait à trouver de l’empathie et du soutien, que nenni, on vous enfonce, on vous coule, on vous saborde !
Nous vous demandons, Monsieur le Président, Monsieur le Directeur, Mesdames, Messieurs les membres du Conseil d’Administration, aide et assistance pour que la lumière soit faite sur cette stratégie.
Sachez qu’elle n’est que le point d’orgue d’autres situations aussi difficiles vécues dans d’autres services.
L'équipe IADE
Source:billet du 2 avril 2010:
http://synd.cgt.chpc.over-blog.com/370-index.html
La seule révolution possible, c'est d'essayer de s'améliorer soi-même, en espérant que les autres fassent la même démarche. Le monde ira mieux alors. Georges Brassens.
Re: suicide d'un IADE
c est horrible. seulement 3 réponses à ce post...
et quand un vieux celebre de 105 ans meurt tout le monde se morfond.
31 ans il aurait pu ( presque) etre mon fils. Ce suicide est dramatique.
et quand un vieux celebre de 105 ans meurt tout le monde se morfond.
31 ans il aurait pu ( presque) etre mon fils. Ce suicide est dramatique.
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Re: suicide d'un IADE
C'est vrai,et quand j'en ai parlé dans mon entourage on m'a répondu;oui,ce pauvre médecin et le bébé paralysé...Mais non,je parle de l'INFIRMIER anesthésiste,pas du MAR!!Personne n'était au courant,méme au bloc!
- Loupiac
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Re: suicide d'un IADE
C'est surtout que ça choque, ça laisse sans voix.guitare38 a écrit :c est horrible. seulement 3 réponses à ce post...
et quand un vieux celebre de 105 ans meurt tout le monde se morfond.
31 ans il aurait pu ( presque) etre mon fils. Ce suicide est dramatique.
2 enfants en pleine forme
A nouveau infirmière, mais où ? Telle est la question
Coucou toi, ça va ? Woooohoooo Ma signature fait 4 lignes.
A nouveau infirmière, mais où ? Telle est la question

Coucou toi, ça va ? Woooohoooo Ma signature fait 4 lignes.
Re: suicide d'un IADE
A 25 suicides, ça dépassera Cherbourg et sa région comme pour France Télécom. A moins...
. Alors, ça laisse sans voix ou tout le monde s'en fout
?


je soigne tout ce qui bouge ! Et parfois même ceux qui ne bougent pas...
Re: suicide d'un IADE
Comme tu le dis tout le monde s en fout.....ca par contre ca me laisse sans voix.dan65 a écrit :A 25 suicides, ça dépassera Cherbourg et sa région comme pour France Télécom. A moins.... Alors, ça laisse sans voix ou tout le monde s'en fout
?
Parce que ca peut arriver à n importe lequel d entre nous
Re: suicide d'un IADE
Sans s'en foutre, et tout en compatissant, on peut aussi choisir de ne pas s'exprimer sur un tel sujet sur ce forum.
Dès qu'il eut franchi le pont, les fantomes vinrent à sa rencontre.
Re: suicide d'un IADE
notre profession (je suis ide sans le "a") est censée avoir le mot "empathie" dans son vocabulaire, je trouve au contraire que cette non-réaction est hyper représentative du climat actuel où personne ne s'occupe de l'autreloulic a écrit :Sans s'en foutre, et tout en compatissant, on peut aussi choisir de ne pas s'exprimer sur un tel sujet sur ce forum.

je soigne tout ce qui bouge ! Et parfois même ceux qui ne bougent pas...
Re: suicide d'un IADE
Qui ne dit mot consent.loulic a écrit :Sans s'en foutre, et tout en compatissant, on peut aussi choisir de ne pas s'exprimer sur un tel sujet sur ce forum.
Re: suicide d'un IADE
C'est moche. Nul ne mérite d'en venir à se suicider, et à 31 ans c'est vraiment moche.
Je ne suis pas de votre spécialisé, simplement ESI 3ème année, mais voilà ce que je pense..
Je suis bien consciente que cette horreur peut arriver à n'importe laquelle (lequel) d'entre nous, y a qu'à voir ce que font les médias dès qu'une ide a fait une erreur.... Lorsque ce bébé est décédé il y a environ un an à cause d'une erreur entre solutés qui aurait pu nous arriver, ils se sont déchaînés; dénichant chaque jour un fait isolé en France mettant en cause une faute infirmière plus ou moins fondée. Résultat, les patients ainsi que les familles se méfient, les exigeances des directeurs sont plus grandes.... La pression déjà considérable devient conséquente.
Remercions notre merveilleux gouvernement de veiller à notre profession et non pas de nous considérer comme des instruments de notre beau système de santé.
Je suis franchement triste pour cet homme, ses proches ainsi que ses collègues. Son cas doit servir de leçon.
Ce qui ne sera malheureusement pas le cas on le sait tous, car il n'y a que pour les médecins que les gens prêtent attention. Nous, nous sommes les "courageux", à faire un métier "pénible", "heureusement que nous sommes là", ce que nous disent souvent les patients en relation d'aide, simplement par notre présence ou encore en détresse au bout de leur sonnette. Nous avons des chocolats à Noël, des cartes d'anciens patients. Nous aimons l'être humain au point de le soigner. Mais où se cache cette considération lorsqu'il est question de drames de ce genre ?
Je ne suis pas de votre spécialisé, simplement ESI 3ème année, mais voilà ce que je pense..
Je suis bien consciente que cette horreur peut arriver à n'importe laquelle (lequel) d'entre nous, y a qu'à voir ce que font les médias dès qu'une ide a fait une erreur.... Lorsque ce bébé est décédé il y a environ un an à cause d'une erreur entre solutés qui aurait pu nous arriver, ils se sont déchaînés; dénichant chaque jour un fait isolé en France mettant en cause une faute infirmière plus ou moins fondée. Résultat, les patients ainsi que les familles se méfient, les exigeances des directeurs sont plus grandes.... La pression déjà considérable devient conséquente.
Remercions notre merveilleux gouvernement de veiller à notre profession et non pas de nous considérer comme des instruments de notre beau système de santé.
Je suis franchement triste pour cet homme, ses proches ainsi que ses collègues. Son cas doit servir de leçon.
Ce qui ne sera malheureusement pas le cas on le sait tous, car il n'y a que pour les médecins que les gens prêtent attention. Nous, nous sommes les "courageux", à faire un métier "pénible", "heureusement que nous sommes là", ce que nous disent souvent les patients en relation d'aide, simplement par notre présence ou encore en détresse au bout de leur sonnette. Nous avons des chocolats à Noël, des cartes d'anciens patients. Nous aimons l'être humain au point de le soigner. Mais où se cache cette considération lorsqu'il est question de drames de ce genre ?
¤ R+ für immer ¤
Re: suicide d'un IADE
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Dernière modification par loulic le 30 déc. 2013 17:38, modifié 1 fois.
Dès qu'il eut franchi le pont, les fantomes vinrent à sa rencontre.
Re: suicide d'un IADE
J'espère que mon post n'est pas considéré comme tel bien que tu ne me cites pas loulic. Je n'ai pas souhaité faire preuve d'impudeur ni jeter la pierre, j'ai simplement exprimé mon ressenti, et j'espère sincèrement qu'il n'a pas été interprété autrement, que ce soit par toi ou quelqu'un d'autre.loulic a écrit :Pour Guitare 38 et Dan 65,
vous parlez d'empathie, de consentement.
Moi je trouve grossier et fort mal à propos votre attitude et le choix des mots que vous employez. Nos vie ne se résument pas à notre activité sur ce forum.
Nous n'avons pas à régir de la manière que VOUS l'entendez. Je ne partage pas forcément vos valeurs. Mon passé et mon éducation me font agir de la manière que je juge appropriée.
Et je ne juge pas du tout opportun de commenter ICI le drame qui est évoqué dans ce sujet. Avant de jeter l'anathème, il serait bon que vous compreniez que d'autres réagiront différemment de vous.
Par exemple, certains estimerons que la pudeur et la décence sont des vertus cardinales dans ces moments. Et que votre stérile agitation et votre propension à accuser tout et tout le monde n'apporte rien à personne.
En plaquant vos schéma personnels sur les autres , en vitupérant plutôt qu'en cherchant à comprendre, vous confondez mutisme et individualisme, avec solidarité et réserve.
Un conseil au passage, gardez vos jugements à l'emporte pièce pour vous, et ne confondez pas ce forum avec la vie réelle.
Ca me dérangerait au point de le supprimer.
¤ R+ für immer ¤
Re: suicide d'un IADE
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Dernière modification par loulic le 30 déc. 2013 17:39, modifié 2 fois.
Dès qu'il eut franchi le pont, les fantomes vinrent à sa rencontre.