Comment cadrer une situation sans encourager la délation ?
Modérateurs : Modérateurs, Infirmiers spécialisés - Cadre
Re: Comment cadrer une situation sans encourager la délation
Enquêtez et ne parlez que de faits constatés => à partir de là, vous ne vous baserez plus sur de la délation mais sur des faits.Isacoco a écrit :sauf que parfois ça dérape car certains soignants en ont marre de passer derrière les autres qui sont moins consciencieux (et ça se joue sur des points tels que : matériel non réapprovisionné après la tournée, non respect des protocoles -quand porter des gants par exemple-, nursing un peu bâclé selon certains, IDE qui refuse les nursing , etc...).
La plupart des exemples que je viens de donner me sont rapportés (souvent sur le coup du ras le bol de la personne), peu sont constatés par moi-même (si ce n'est le réapprovisionnement de matériel).
Si vous consatez les faits : vous reprenez le soignant sur le champ et non 10 ans plus tard, cela évitera les "ce n'est pas moi". Par exemple la commande de matériel est faite le mardi : verifiez-là le jour même, si elle est mal faite, vous recadrez la (ou le) responsable), comme ça, pas de délation!Isacoco a écrit :dans quel mesure puis-je reprendre le soignant (qd je connais son nom), sachant que c'est quelqu'un qui m'en a parlé ? Où est la légitimité de ma démarche dans ce cas ? " Je vous vois parce que qqun m'a dit que... " même si les exemples rapportés méritent pourtant que ça soit vu et que pour certains, je suis certaine que c'est vrai.
Vous n'avez pas à l'encourager.Isacoco a écrit :Comment, en tant que responsable, peut-on cadrer une équipe sans faire jouer (voire même encourager implicitement) la " délation " entre collègues ?
"Il suffit de nous regarder pour voir comment une forme de vie intelligente peut se développer d'une manière que nous n'aimerions pas rencontrer."
Stephen HAWKING
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Re: Comment cadrer une situation sans encourager la délation
sobre, efficace = Jo





j'aime bien Charlie, mais Nigéria a beaucoup plus besoin de nous
#je suis Nigéria
#je suis Nigéria
Re: Comment cadrer une situation sans encourager la délation
Sobre...ça dépend des joursHaegen a écrit :sobre, efficace = Jo
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Efficace...aussi!!!
Je plaisante!

Mais n'empêche que j'ai horreur de la délation : j'ai travaillé dans un EHPAD ou la délation était "un sport national". A un tel point que dans la même journée j'avais un défilé de "balances" qui se balançaient parfois mutuellement...pour le même motif!!!
Pour moi, délation = manque de maturité professionnelle.
"Il suffit de nous regarder pour voir comment une forme de vie intelligente peut se développer d'une manière que nous n'aimerions pas rencontrer."
Stephen HAWKING
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Re: Comment cadrer une situation sans encourager la délation
réponse de ma cadre, le plus sérieusement du monde, un jour où elle en avait assez des délations : "règlez ça entre vous, allez vous battre sur le parking !" 

IDE en SSR
Re: Comment cadrer une situation sans encourager la délation
j'adoooooooooooooooooooooore, très bon.thadeus a écrit :réponse de ma cadre, le plus sérieusement du monde, un jour où elle en avait assez des délations : "règlez ça entre vous, allez vous battre sur le parking !"
c'est presqu'aussi bon, quand au lycée, j'avais repéré un petit fayot qui attendait pour balancer à la nouvelle prof , alors que je m'étais mis discretement derrière la porte pour lui asmater la chetron à coup de ceinturon à sa sortie, je n'ai pu m'empecher d'éclater de rire quand celle ci lui a balancé "j'aime pas les lèches c.l dégage".
du coup le fond de la classe a été très calme avec elle toute l'année

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#je suis Nigéria
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Re: Comment cadrer une situation sans encourager la délation
Bonjour
Merci à toutes et tous d'avoir répondu à mon post, vos avis et conseils éclairent bien ma lanterne.
Encourager la délation, ça pas question
et maintenant je vois davantage comment faire pour ne pas (ne plus) tomber dans le panneau.
Ceci dit, je retiens l'idée du parking !

Merci à toutes et tous d'avoir répondu à mon post, vos avis et conseils éclairent bien ma lanterne.
Encourager la délation, ça pas question

Ceci dit, je retiens l'idée du parking !

Un arbre qui tombe fait plus de bruit qu'une forêt qui pousse
Re: Comment cadrer une situation sans encourager la délation
Excellent.thadeus a écrit :réponse de ma cadre, le plus sérieusement du monde, un jour où elle en avait assez des délations : "règlez ça entre vous, allez vous battre sur le parking !"
Pas mieux !


"Il suffit de nous regarder pour voir comment une forme de vie intelligente peut se développer d'une manière que nous n'aimerions pas rencontrer."
Stephen HAWKING
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Re: Comment cadrer une situation sans encourager la délation
En tant que responsable de l'équipe, vous avez une fonction de garant de la qualité des soins.
A ce titre vous devez évaluer la qualité des soins pour éventuellement la réajuster.
Un planning des tâches tournant est une excellente idée. J'ai mis en place un tableau avec "contrôle des stocks de matériel" comprenant le nettoyage éventuel des étagères de rangement, "contrôle et raéapprovisionnement des produits du chariot d'urgence", etc. Ce tableau à double entrée est nominatif. Chacun est responsable un mois d'une tâche et signe en datant sur le tableau.
Votre rôle de garant inclus le contrôle. Rien ne vous empêche de passer inopinément pour contrôler une tâche (nursing, stock,...). Évidemment ne ciblez pas que les éléments qui posent problème, cela serait vécu comme un acharnement personnel, rendez cette tâche de contrôle comme une mission systématique.
Votre rôle inclus également d'être en contact avec vos patients et éventuellement leur famille ce qui vous donne un aspect du retour de satisfaction des soins. Vous pouvez également vous en servir pour gérer une réunion tourner vers la qualité des soins apportée aux patients.
La direction vous demande de "taper du poing", c'est parfois nécessaire mais avant il faut s'armer d'arguments que seules des évaluations des soins peuvent vous donner. Parfois la mise en place des évaluations de soins et d'entretiens réguliers et individuels avec chaque soignants suffisent pour tout remettre sur les rails
Courage !
A ce titre vous devez évaluer la qualité des soins pour éventuellement la réajuster.
Un planning des tâches tournant est une excellente idée. J'ai mis en place un tableau avec "contrôle des stocks de matériel" comprenant le nettoyage éventuel des étagères de rangement, "contrôle et raéapprovisionnement des produits du chariot d'urgence", etc. Ce tableau à double entrée est nominatif. Chacun est responsable un mois d'une tâche et signe en datant sur le tableau.
Votre rôle de garant inclus le contrôle. Rien ne vous empêche de passer inopinément pour contrôler une tâche (nursing, stock,...). Évidemment ne ciblez pas que les éléments qui posent problème, cela serait vécu comme un acharnement personnel, rendez cette tâche de contrôle comme une mission systématique.
Votre rôle inclus également d'être en contact avec vos patients et éventuellement leur famille ce qui vous donne un aspect du retour de satisfaction des soins. Vous pouvez également vous en servir pour gérer une réunion tourner vers la qualité des soins apportée aux patients.
La direction vous demande de "taper du poing", c'est parfois nécessaire mais avant il faut s'armer d'arguments que seules des évaluations des soins peuvent vous donner. Parfois la mise en place des évaluations de soins et d'entretiens réguliers et individuels avec chaque soignants suffisent pour tout remettre sur les rails
Courage !
Re: Comment cadrer une situation sans encourager la délation
Bonjour.
Je viens de lire les réponses face à la délation .Je trouve que beaucoup de réponses sont pertinentes et justes .
Je suis IDE coordinateur dans un EHPAD de 80 résidents , et ce problème évoqué existe aussi dans notre structure .
Aussi , lorsque se présente ce genre de problème , j'agis de la manière suivante :
Pendant un temps moins bousculé au travail , je demande aux 2 protagonistes , l'agent qui a vu et l'agent qui a été vu de venir dans mon bureau . Je commence par leur dire que j'ai une sainte horreur de rapporter des faits non vérifiables , qui s'appuient sur une subjectivité manifeste .
Donc je les confronte ( les 2 ) pour leur demander de s'expliquer .
Très souvent c'est un problème de compatibilité d' humeur entre ces 2 agents , ou des rancoeurs qui traînent depuis longtemps .Or l'explication est parfois houleuse mais elle a le mérite de crever un abcès qui stagne depuis longtemps .
Je tiens à leur préciser que s'il y a problème , et que les 2 agents ne peuvent ou ne veulent pas se parler , je suis là pour les aider .
En fonction de la gravité de la faute , j'apprécie et en informe le Directeur , mais c'est très rare .Car curieusement ces 2 agents souhaitent au bout d'un certain de travailler ensemble .
Cette méthode vaut ce qu'elle vaut , mais au bout de 10 à 12 fois , tout s'est bien terminé et on est reparti sur des bases saines et conviviales .
Je viens de lire les réponses face à la délation .Je trouve que beaucoup de réponses sont pertinentes et justes .
Je suis IDE coordinateur dans un EHPAD de 80 résidents , et ce problème évoqué existe aussi dans notre structure .
Aussi , lorsque se présente ce genre de problème , j'agis de la manière suivante :
Pendant un temps moins bousculé au travail , je demande aux 2 protagonistes , l'agent qui a vu et l'agent qui a été vu de venir dans mon bureau . Je commence par leur dire que j'ai une sainte horreur de rapporter des faits non vérifiables , qui s'appuient sur une subjectivité manifeste .
Donc je les confronte ( les 2 ) pour leur demander de s'expliquer .
Très souvent c'est un problème de compatibilité d' humeur entre ces 2 agents , ou des rancoeurs qui traînent depuis longtemps .Or l'explication est parfois houleuse mais elle a le mérite de crever un abcès qui stagne depuis longtemps .
Je tiens à leur préciser que s'il y a problème , et que les 2 agents ne peuvent ou ne veulent pas se parler , je suis là pour les aider .
En fonction de la gravité de la faute , j'apprécie et en informe le Directeur , mais c'est très rare .Car curieusement ces 2 agents souhaitent au bout d'un certain de travailler ensemble .
Cette méthode vaut ce qu'elle vaut , mais au bout de 10 à 12 fois , tout s'est bien terminé et on est reparti sur des bases saines et conviviales .
Re: Comment cadrer une situation sans encourager la délation
Bonjour .
Toutes vos suggestions sont , à n'en pas douter , l'expression d'une conscience en alerte et en éveil .
Je suis Infirmier coordinateur dans un EHPAD de 86 lits , avec une unité de rééducation fonctionnelle : 10 lits et une autre de soins de suite longue durée : 8 places .
Coordinateur est un peu " pompeux " , car il m'arrive tous les jours , avec plaisir , de
travailler en binôme avec une A.S. ; et c'est une façon , me semble t-il de rester en contact avec les équipes de soins et de ne pas " s'habiller du rôle de petit chef "
Cela n'est apprécié que très modérément par la Directrice , " car pendant ce temps
perdu ( sic ) le planning ne se fait pas " . Ma réponse , il y a quelques mois , fut sans langue de bois : " Qui a- t-il de plus important , s'occuper des résidents ou remplir
des papiers ? " .
Réponse qui n'en était pas une : " Oui , mais , et comment pouvez vous savoir qui dit quoi sur qui " ?.
"C'est de la délation Madame " .Et comme le médecin référent est sur la même longueur d'ondes , son intervention s'arrêtait là .
Ceci pour vous faire part de ma modeste expérience , car lorsqu'un conflit est en
" gestation " ou sur le point de se faire jour , je réunis tout les soignants , sans la directrice , et chacun ( e ) vide son sac .
Pour cadrer les choses et ne pas prendre sur le temps de travail au détriment des
résidents , leur demande : " On se prend 1h30 , vous êtes d'accord " ? .
Je puis vous assurer que ceux qui sont en repos reviennent , celles et ceux de nuit également .
Pour que tout le monde vienne , ce fut très dur , tous les personnels en repos ou de nuit ont droit à une indemnité de 25,00 euros .
En moyenne , ce sont 6 à 8 personnels de soins qui reviennent , et avec plaisir .
Dur aussi car la Directrice n'en voyait pas l'intérêt , mais maintenant que ce système est en place , " : C'est une excellente idée " , en lui faisant remarquer que c'était un choix collégial .
L'année dernière 3 réunions ont eu lieu et depuis presque 4 mois une seule .
Positif , à n'en pas douter , car la délation n'existe pas , et l'ambiance au travail
va de pair , et les résidents le ressentent et nous le disent .
Voilà , rien d'extraordinaire , des choses simples pleines de bon sens des collègues,
et tout le monde y trouve son compte .
P.S. : pour éviter d'être dérangé , j'ai demandé au médecin référent de dire à ses confrères : pas de visites quand on fait notre mise au point , sauf urgence .
2 ou 3 ont bien été hermétiques au départ , mais je ne leur ai pas laissé le choix ,
soit il faisait sa visite SEUL ( E ) sans IDE , et sans dossier , soit il différait ses visites . Mis ( e ) face à notre fermeté , il n'ont pas eu le choix , et c'est maintenant acquis ; les ambulanciers : tout est près , et les familles ne peuvent nous rencontrer dans ce créneau et elles le savent .
Bon courage , car d'après le forum , tout le monde fourmille d'idées .
" Et c'est parce que les choses nous paraissent impossibles que nous n'osons pas , mais c'est parce que nous n'osons pas que cela nous semble impossible ...".
A méditer .
Toutes vos suggestions sont , à n'en pas douter , l'expression d'une conscience en alerte et en éveil .
Je suis Infirmier coordinateur dans un EHPAD de 86 lits , avec une unité de rééducation fonctionnelle : 10 lits et une autre de soins de suite longue durée : 8 places .
Coordinateur est un peu " pompeux " , car il m'arrive tous les jours , avec plaisir , de
travailler en binôme avec une A.S. ; et c'est une façon , me semble t-il de rester en contact avec les équipes de soins et de ne pas " s'habiller du rôle de petit chef "
Cela n'est apprécié que très modérément par la Directrice , " car pendant ce temps
perdu ( sic ) le planning ne se fait pas " . Ma réponse , il y a quelques mois , fut sans langue de bois : " Qui a- t-il de plus important , s'occuper des résidents ou remplir
des papiers ? " .
Réponse qui n'en était pas une : " Oui , mais , et comment pouvez vous savoir qui dit quoi sur qui " ?.
"C'est de la délation Madame " .Et comme le médecin référent est sur la même longueur d'ondes , son intervention s'arrêtait là .
Ceci pour vous faire part de ma modeste expérience , car lorsqu'un conflit est en
" gestation " ou sur le point de se faire jour , je réunis tout les soignants , sans la directrice , et chacun ( e ) vide son sac .
Pour cadrer les choses et ne pas prendre sur le temps de travail au détriment des
résidents , leur demande : " On se prend 1h30 , vous êtes d'accord " ? .
Je puis vous assurer que ceux qui sont en repos reviennent , celles et ceux de nuit également .
Pour que tout le monde vienne , ce fut très dur , tous les personnels en repos ou de nuit ont droit à une indemnité de 25,00 euros .
En moyenne , ce sont 6 à 8 personnels de soins qui reviennent , et avec plaisir .
Dur aussi car la Directrice n'en voyait pas l'intérêt , mais maintenant que ce système est en place , " : C'est une excellente idée " , en lui faisant remarquer que c'était un choix collégial .
L'année dernière 3 réunions ont eu lieu et depuis presque 4 mois une seule .
Positif , à n'en pas douter , car la délation n'existe pas , et l'ambiance au travail
va de pair , et les résidents le ressentent et nous le disent .
Voilà , rien d'extraordinaire , des choses simples pleines de bon sens des collègues,
et tout le monde y trouve son compte .
P.S. : pour éviter d'être dérangé , j'ai demandé au médecin référent de dire à ses confrères : pas de visites quand on fait notre mise au point , sauf urgence .
2 ou 3 ont bien été hermétiques au départ , mais je ne leur ai pas laissé le choix ,
soit il faisait sa visite SEUL ( E ) sans IDE , et sans dossier , soit il différait ses visites . Mis ( e ) face à notre fermeté , il n'ont pas eu le choix , et c'est maintenant acquis ; les ambulanciers : tout est près , et les familles ne peuvent nous rencontrer dans ce créneau et elles le savent .
Bon courage , car d'après le forum , tout le monde fourmille d'idées .
" Et c'est parce que les choses nous paraissent impossibles que nous n'osons pas , mais c'est parce que nous n'osons pas que cela nous semble impossible ...".
A méditer .