Altercation avec ma DSI et convocation préalable à sanction

[Gutts]

Se battre contre des moulins ... ça peut user ... profite plutot de ton énergie pour te trouver un bon petit service ailleurs (et loin !! xD Pourquoi pas l'hosto ?)

[Norma Colle]

Se battre contre des moulins ... ça peut user ... profite plutot de ton énergie pour te trouver un bon petit service ailleurs (et loin !! xD Pourquoi pas l'hosto ?)

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car au final, l' écoeurement sera tel que vous ne vous sentirez plus jamais en confiance dans cette clinique!Et se battre au quotidien ç'est super méga usant et délétère pour la santé!

[Norma Colle]

[quote="Gutts"
car au final, l' écoeurement sera tel que vous ne vous sentirez plus jamais en confiance dans cette clinique!Et se battre au quotidien ç'est super méga usant et délétère pour la santé!

tu me connais suffisamment pour savoir que je ne lâche pas facilement ... mais dans le cas présent, si elles restent soudées, elles peuvent faire évoluer les choses dans leur bon sens ... mais c'est sûr, c'est fa - ti - gant ...

Moi non plus je ne lâche pas facilement mais garder la"soudure" dur dur dur...les cadres savent manier parfaitement les carottes..(je les ai vu à l'oeuvre) et les "lapins" gourmands finissent toujours par les croquer ...un lapin,deux lapins et hop plus de "soudure"...par expérience vaut mieux éviter l'épuisement et partir de suite(si c'est possible)...

[gisou64]

Lisa, tu n'as rien à te reprocher, tu n'as pas abandonné dans la mouise une collègue souffrante, tu as essayé de proposer une solution ...Tu as eu un mot malheureux et a su t'en excuser lors de l'entretien, c'est exactement ce qu'il fallait faire (et j'avais peur que tu t'entêtes à, ne pas le faire!). Parfois il faut savoir faire amende honorable face à la hiérarchie lorsqu'on a brulé la limite, c'est faire preuve plus d'intelligence que de faiblesse! J'ai été une Lisa moi aussi, fougueuse, étiquetée de "pilier" quand tout allait bien, de "meneuse" quand il y avait de l'électricité dans l'air...j'ai mis du temps a prendre des responsabilités syndicales au nom de ma liberté de penser, mais dans le système hospitalier j'ai fini par comprendre que pour être entendue, la réalité du fond compte moins que la forme utilisée...J'ai appris, à m'adresser à mes supérieurs, à tout dire, à tout écrire sans que jamais on puisse me reprocher quoique ce soit! Les revendications du personnel ne sont pas la première préoccupation des directions, ne dites jamais que vos 12 H de nuit en médecine pour une seule IDE est fatigant, mais démontrez la dangerosité de la situation pour vos patients!! (et si l' IDE chute ou fait un malaise...)
N'écrivez pas de courrier signé par toute l'équipe sans vous protéger de l'entête syndicale, sans quoi vous ouvrez grandes les portes à votre direction pour vous accuser de fomenter des pétitions et votre lettre sera interprétée comme une attaque, même si votre intention est toute autre!
Hé oui, nous avons à faire a des gens qui en connaissent un rayon en matière de droit et on doit savoir se protéger. Et on est plus efficace crois en mon expérience! Nous avons gardé un directeur fou et alcoolique pendant 8 ans...nous avons tout vu,tout entendu, harcèlement, pressions des cadres, crises en tout genre... je pourrais écrire un roman...nous avons commis les mêmes erreurs, on se sent forts tous unis dans les offices et on écrit une lettre (très polie, juste pour exprimer notre opinion, nos craintes) et là on déclenche la foudre...menaces de sanction disciplinaire, accusations sans fondement...Notre combat a duré 8 ans avec deux signalements à la DDASS et nous avons fini par gagner! mais a quel prix, un collègue repêché de justesse au fond d'un lac, des convocations à la gendarmerie, un rapport avec tous les écrits (garde les courriers, les lettres de tes collègues), ça a été très loin et on ne sort pas indemne de tout ça, le bonhomme a tout perdu, son job, sa femme, ses enfants et la vie quelques mois plus tard. Nous on a choisi ce job pour aider les gens à aller mieux, pas pour vider notre énergie à nous défendre et à nous justifier! Tout ça pour te dire que si tu choisis de te battre fais le intelligemment et protège toi. N'hésite pas à relater par courrier (sous couverture syndicale) tout fait anormal. Pose les faits, sans jugement de valeur, encore moins de jugement de personne, mets l'accent sur les risques encourus et dégage ta responsabilité, tu verras ça les calme...On envoyait systématiquement une copie des courriers à la DDASS et au président du CA.
Deuxième option: vas voir ailleurs si l'herbe est plus tendre....tout dépend de la situation de ta clinique. Nous n'avions d'autre choix que de nous battre, un petit hosto en fond de vallée, au coeur de Pyrénées, à 50 Km de mauvaise route de la première ville!
Bon courage! tiens nous au jus!

[Norma Colle]

Le post ci-dessus confirme mon point de vue...Se battre c'est bien mais sache que ce sera "pot de terre contre pot de fer",même avec des syndicats performants les agents y laissent des plumes++++++ ...C'est plus qu'usant, celà met ta santé en danger et parfois même ta vie...Tu peux en ressortir vainqueur mais à quel prix? Sans hésiter, si une autre possibilité de travail s'offre à toi, fuis cette clinique!

[erick]

Bonjour,

Aïe, mais bien sur que tu as raison Norma.

il n' y a que 2 solutions.

rester dans le service, parce que ce qui est arrivé est injuste, mais se protéger++++
la dynamique de solidarité est forte actuellement, tout peut se faire, et peut se régler en CHS-CT,comme tout peut s'émousser au cours du temps.
Cela prend du temps et de l'énergie en permanence comme le souligne trés bien Gisou64, et on n'est pas sur d' avoir gain de cause au final, c'est tellement plus facile de l'écrire que de le vivre...

partir de la clinique, vous avez déjà prospecté ailleurs, vouv vous créez une porte de sortie.
Mais cela n'enlèvera pas un sentiment d'abandon, sentiment de réduire à néant son investissement depuis de longues années en plus de celui d'éccoeurement que vous vivez actuellement. Mais cela a l'avantage à ce que vous puissiez souffler.

C'est de cela que vous avez besoin maintenant, soufflez, le reste on voit aprés et cela vous appartient.
par ailleurs, cette convoc était une convocation préalable, donnent t'ils suite à une autre convocation?
Comme vous dites restez en lien avec celui qui vous accompagne

il existe une 3e solution, c'est celle que vous "propose la DSI", de changer de service
Ne l'acceptez jamais, ce ne sera pas un abandon de votre service mais une humiliation, on vous met à l'écart c'est ce qu'ils veulent

A l'avenir, si vous restez et lorsque vous faites un signalement écrit à la direction, pensez à faire copie aux syndicats et gardez toutes vos lettres

Mais maintenant, une seule chose à faire, pensez à vous

[lisa245]

je suis un peu d'accord avc tout le monde ici...
Je sais que d'ici la fin de l'année je ne serais plus dans cette clinique, et il le faut.
Mai cela fait plus de 6 ans que j'y suis, c'est mon 1er pose fixe (j'étais intérimaire avant), je m'y suis beaucoup investi avec d'autres collègues également, nous avons écrit des tas de courriers pour expliquer la situation etc... mais rien, même pas une seule réponse, ne serais-ce que orale de la part de la hiérarchie, et ça je lui ai bien dit lors de l'entretien vendredi; qu'on ne se sent jamais entendu, qu'on appelle au secours depuis des années et qu'on obtient rien, même pas une seule réponse.
On risque notre diplome tous les jours dans ce service, et ça je ne l'accepte plus non plus. Jepourrais écrire un bon bouquin aussi!!! (je vais peut-être y penser tiens...)

C'est clair que me syndiquer me démange, et même si ça n'est que pour qqs mois seulement je le ferais, c'est sur.
Je veux quitter cette clinique, mais je ne veux pas le faire en silence. Et je me ferais conseiller par le syndicat. Un conseil à tous ceux et celles qui se font "emm.....er" à leur travail, prenez une cotisation, c'est pas grand chose (genre 7 ou 8 euros par mois), et au moins on est conseillé, et si ça va plus loin on a une assistance juridique gratuite. Et ces gars-là sont bien virulents!!

[neliii]

Navrée pour toi que cela se soit passé comme cela.. tu aurais dû amener les courriers du médecin et de tes collègues avec toi, pour montrer quand même que ok, tu as dépassé la limite, mais que à coté de ça, t'as d'autres atouts..
Bref, tu veux les faire c....? un seul moyen : l'arret maladie et la médecine du travail pour expliquer que tu subis des pressions et des conditions de travail déplorables.. en général, ils aiment pas trop ce genre d'harcèlement ca à la médecine du travail et pourront peut etre mener une enquete..

[lisa245]

les courriers je les avais avec moi, mais le gars du syndic nous avait conseillé de leur montrer seulement si le ton montait. Mais je les enverrais, c'est sur, je veux juste le faire comme il faut.
Je souhaiterais presque avoir une sanction pour qu'on puisse continuer la "révolte"!

[gisou64]

Etre virulent n'est pas la fonction première d'un délégué syndical! On peut obtenir des réponses sans violence! c'est avant toute chose défendre les droits et les devoirs de chacun...C'est aussi je te le répète une protection, un parapluie contre les retombées éventuelles...Bien sur, on embête les directions mais face à un syndicat revendicatif, les directions sont "obligées" de lâcher du lest. Tu sais très bien que le climat social est pris en compte dans l'évaluation de la qualité des établissements....il faut donc en profiter! Pour ma part, j'étais en secteur public et c'est vrai que la législation protège pas mal les personnels, en clinique je pense que le combat doit être plus difficile, mais quand même, il y a des bornes à ne pas dépasser (bien connaître les termes de votre convention. Que fait votre CHSCT si réellement la pratique est dangereuse? Les conditions de travail sont au coeur de ce dispositif!! Je te rappelle qu'une clinique de Pau a fermé ses portes du jour au lendemain il y a quelques années et a du réajuster ses pratiques pour les rouvrir, suite à des dysfonctionnements répétés...là aussi c'était une zone de non droit ou le personnel n'avait qu'à trimer et se taire...
Le syndicat est là aussi pour informer les personnels sur leurs droits...si l'union locale n'est pas trop au jus, il y a au dessus toute une organisation, avec une union départementale (UD) qui elle emploie conseillers juridiques, avocats etc...
Voilà, bon courage pour la suite!

[Norma Colle]

il existe une 3e solution, c'est celle que vous "propose la DSI", de changer de service
Ne l'acceptez jamais, ce ne sera pas un abandon de votre service mais une humiliation, on vous met à l'écart c'est ce qu'ils veulent

Effectivement je n'ai pas cité cette option car selon moi ce n'en est pas une.
Accepter une mutation revient en quelque sorte à accepter une sanction.D'autre part c'est l'option que préfère la clinique qui dans un premier temps n'aurait pas le problème de recrutement à faire(problème si région en déficit?), la direction vous sanctionnerait sans provoquer l'éventuelle rebéllion d'une équipe solidaire à vos côtés(pour l'équipe mutation=moindre mal ..donc pas ou peu de réaction type grève....),la direction décapiterait l'éventuelle tête cataloguée de meneuse et calmerait ainsi les ardeurs de l'équipe(les directions n'aiment pas les équipes solidaires "réfractaires"!surtout si leurs plaintes sont justifiées mais les agents seront calmés par crainte eux aussi de représailles..)...De plus il est fort probable qu'elle vous muterait dans un service ne correspondant pas du tout à vos attentes...ben oui vous avez"fauté" vous allez en "chi-r"
Donc on en revient aux deux seules options:vous luttez dans votre service(mais vous allez y laisser obligatoirement des plumes)ou vous fuyez.

[haricot vert]

Tu as eu un mot malheureux et a su t'en excuser lors de l'entretien, c'est exactement ce qu'il fallait faire (et j'avais peur que tu t'entêtes à, ne pas le faire!). Parfois il faut savoir faire amende honorable face à la hiérarchie lorsqu'on a brulé la limite, c'est faire preuve plus d'intelligence que de faiblesse!

Je ne suis pas de cet avis .

Lisa n' a commis aucune faute , n' a dépassé aucunes limites ( il y a eu juste de l' épuisement et un manque de considération et de respect de la part de sa hiérarchie ) et n' avait donc pas à s' excuser .

Deuxième option: vas voir ailleurs si l'herbe est plus tendre...

J'allais dire la même chose .

Il ne faut pas rêver , pour l' instant les collègues de Lisa la soutiennent , mais pour combien de temps encore surtout si elle subisse des pressions et des intimidations de la part de la hiérarchie ?

[gisou64]

Tout à fait d'accord avec toi Haricot vert concernant le soutien des collègues..les choses peuvent tourner...Par contre , oui, Lisa a dépassé la limite du "politiquement correct" en disant "je ne vous aime pas" à son supérieur hiérarchique! C'était une façon détournée (et non intentionnelle j'en suis persuadée!) de dévaloriser sa DSI. En tout cas, cela revient à porter un jugement sur la personne, et ça n'est pas correct...(on peut penser ce que l'on veut, mais on ne doit pas le dire). De plus, on n'est pas au travail pour s'aimer ou pas...On nous demande d'être compétent dans les tâches qui nous sont imparties, que l'on soit IDE ou DSI, c'est pareil. Donc dire "je ne vous aime pas" c'est attaquer la personne, on est sorti du registre professionnel! Lisa a donc bien fait de retirer ce mot de trop et de s'excuser, rien ne sert d'envenimer une situation quand le torchon brûle. Par contre cela ne veut pas dire tout gober sans rien faire! Lisa, tu peux toujours dénoncer les situations dangereuses ou les conditions de travail inacceptables (attention, avec preuves à l'appui) et d'après toi qui se fera taper sur les doigts? qui n'aura pas bien fait son boulot?

[execho]

l'entretien préalable à sanction doit se dérouler dans des formes très précises.Le salarié et une autre personne de l'entreprise choisie par lui.Et le directeur qui peut demander la présence de la hiérarchie du salarié.il me semble que la présence de l'ancien directeur (sur son ordi) constitue un vice de forme auquel sera très sensible les prudhommes en cas de sanction.En fait dans ce cas(vice de forme) la sanction est annulée sans même statuer sur le fond.j'espère que ton "accompagnant" a bien rédigé cela noir sur blanc et le garde précieusement pour contester en cas de sanction.la présence de cette personne même silencieuse constitue une pression morale alors que l'entretien préalable doit permettre au salarié de s'exprimer librement.

[execho]

suite:il existe une jurisprudence à ce sujet.un salarié contestait la présence de deux personnes assistants l'employeur,la cour d'appel a jugé que ce n'était pas gênant,la cour de cassation a annulé ce jugement:"l'assistance de l'employeur par plusieurs personnes ne doit pas transformer l'entretien en enquête préalable si un trop grand nombre de personnes présentes pendant l'entretien.cass.soc.9 juillet 2003 numéro 01-46334FD.