Grosse remise en question....
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- augusta
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Re: Grosse remise en question....
Pour vous jeunes DE qui "déchantez" j'ai une question : est-ce qu'avec le recul vous trouvez que nous sommes suffisament formés en ifsi par rapport à ce qui nous attend? (je pense notamment au parcours de stage)
Et comment expliquez-vous ce "ras le bol"?
Merci!
Et comment expliquez-vous ce "ras le bol"?
Merci!

"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault
Re: Grosse remise en question....
Perso ce qui me "choque" le plus maintenant que je suis IDE, c'est qu'en fait à l'ifsi on nous apprend les choses comme si c'était le monde des bisounours. Dans des conditions idéales quoi. Le problème c'est qu'à l'heure actuelle, j'ai l'impression qu'on ne nous donne pas les moyens (matériels et personnels) de faire notre travail comme on devrait le faire et comme on nous l'a appris.augusta a écrit :Pour vous jeunes DE qui "déchantez" j'ai une question : est-ce qu'avec le recul vous trouvez que nous sommes suffisament formés en ifsi par rapport à ce qui nous attend? (je pense notamment au parcours de stage)
Et comment expliquez-vous ce "ras le bol"?
Merci!
Il y a un trèèèèès grand fossé entre l'ifsi et le terrain professionnel.
Bien sur qu'on s'en rend compte pendant certains stages, mais la charge de travail n'est pas la même pour un étudiant que pour un(e) IDE. Il faut vraiment le vivre pour s'apercevoir de tout ça je trouve.
Je rentre certains soir frustrée de ne pas avoir fait mon travail correctement. Alors, certes, je suis jeune DE et il me faut encore du temps pour avoir une organisation au top et de ne plus avoir besoin de demander à mes collègues pour les choses que je ne maitrise pas encore.
Mais même, je vois des IDE expérimentée qui galèrent certains jours aussi, qui finissent plus tard que prévu et je ne compte pas le nombre d'entre elles qui me disent "je vous plains vous qui arrivez, moi heureusement que je suis plus proche de la fin que du début"
...

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Re: Grosse remise en question....
Pour moi je considére qu'il s'agit d'un probléme de mentalité de certains,et que ca n'a absolument rien a voir avec la formation,dans la mesure ou les problémes relatés et le ressenti des jeunes DE n'ont rien a voir avec une éventuelle incompétence ou inadaptation.augusta a écrit :Pour vous jeunes DE qui "déchantez" j'ai une question : est-ce qu'avec le recul vous trouvez que nous sommes suffisament formés en ifsi par rapport à ce qui nous attend? (je pense notamment au parcours de stage)
Et comment expliquez-vous ce "ras le bol"?
Merci!
Je vais toutefois nuancer en précisant que je trouve que l'IFSI nous forme bien dans le sens ou il nous donne les bases pour travailler dans la sécurité et de facon efficiente méme si bien entendu je persiste a penser que c'est une fois en service que l'on apprend réellement son métier.Mais il existe bien d'autres problémes que l'IFSI n'est pas a méme de régler;d'ailleurs,ca n'est pas son role.
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Re: Grosse remise en question....
La_soso,j'ai fait le méme constat que toi:formée quasi exclusivement en CHU(AP HP),je travaille en CH,ce sont deux mondes différents,j'ai parfois méme l'impression que le niveau(je parle d'"intelligence",de qualité réflexive,et pas unniquement en soins inf) des IDE n'est pas le méme en CHU et CH(de ce que j'ai remarqué en tout cas).
Ma conclusion perso:je l'ouvre de plus en plus(donc ca barde),et soit je retourne d'ou je viens(donc chgmt pro et bye bye les soins inf,snif),soit je change de type d'exercice(je ne supporte pas l'ambiance et la mentalité du public,ma bon,ca,je le savais que ca ne me conviendrait pas,mais comme j'y trouve des avantages...),soit j'essaye de passer de nuit.
Parce que maintenant ca le fait,mais je me donne a peine qques années avant de ne plus du tout vouloir de certaines choses,et ma vie privée passe bien avant ma vie pro.

Ma conclusion perso:je l'ouvre de plus en plus(donc ca barde),et soit je retourne d'ou je viens(donc chgmt pro et bye bye les soins inf,snif),soit je change de type d'exercice(je ne supporte pas l'ambiance et la mentalité du public,ma bon,ca,je le savais que ca ne me conviendrait pas,mais comme j'y trouve des avantages...),soit j'essaye de passer de nuit.
Parce que maintenant ca le fait,mais je me donne a peine qques années avant de ne plus du tout vouloir de certaines choses,et ma vie privée passe bien avant ma vie pro.
Re: Grosse remise en question....
C'est surtout que, vu la variété de postes différents, et la spécificités de certains, il est carrément impossible de former un IDE à TOUT ce qu'il peut-être amené à faire.
Quand des nanas te disent "il m'a fallu un an pour être à peu près à l'aise sur mon poste (réa chir dans un CHU en l'occurrence)" tu te dis que voila... c'est clair, tu vas sortir du DE, ça sera retour à la case départ.
- Y a ce souci de multiples différences au niveau des postes. Personne en sortant du DE n'est; sans doublure; apte à réellement bosser dans un service, à moins d'y avoir fais un projet pro ou apparenté, et encore...
- Y a un gros souci vis à vis de tous les "à côtés", qui sont souvent vus par les étudiants comme des choses un peu sans intérêt, que sont les paperasseries. De manière générale, dans les soins, même si on en découvre toujours de nouveau, je nous trouve plutôt pas trop mal armés en sortant du DE, pour peu que nos lignes de stage aient été correctes.
Mais le gros de l'insécurité, c'est tout l'administratif, qui nous bouffe du temps, et qui; quand on est étudiant; est bien souvent relégué aux rang des choses "qu'on verra plus tard".
- Persiste également le souci de la "loterie" des formateurs. Mon tout petit IFSI en avait 2 "catégories":
* ceux qui étaient encore dans le rang, qui savaient comment se passe le métier dans un service, et qui n'hésitaient pas à nous le dire: " Non mais Denis, vous n'allez pas tenter de me faire croire que vous faites ça tous les jours quand même? " ... (Momo je t'aime
)
* ceux qui étaient cadres. Les vrais de vrais, ceux qui sortent de l'école et qui ont probablement réussi à se faire influencer par la classe dirigeante, qui SAIT comment qu'on doit exercer son boulot ... qui va par exemple compter sur sa montre le temps de contact de la béta dermique, ou le temps de lavage des mains de l'étudiant (vécu et subit... 24 secondes de lavage de mains au savon doux 14==> 9... merci de rien).
Et les deuxième ne sont pas toujours les plus vieux, loin s'en faut.
Nous sommes suffisamment formés en terme de connaissance, bien souvent mieux que les collègues avec qui on débarque, qui ont forcément des connaissances plus "ciblées" en fonction de leur poste.
Ce qui m'a posé souci c'est vraiment toute cette paperasserie et le fait que, globalement, pendant la formation, on a toujours une roue de secours qui pourra faire à notre place si besoin.... et ça quand bien même on est autonomes(ou quasi) dans notre pratique quotidienne d'étudiant.
Je l'ai vu l'autre soir, avec une collègue qui a 2 mois de diplôme, pendant une situation d'urgence, où elle n'était pas sûre d'elle pour réaliser un geste qu'elle avait fait des dizaines de fois pendant son projet pro...
Il y aura toujours un morceau d'impondérable, des choses pour lesquelles on ne sera pas armé en sortant du DE, et même pour lesquelles on sera jamais armé.
Y aura toujours le "risque", que même après 10 ans, on tombe sur un truc qui nous mette bien dans la mouise et face auquel on n'arrivera pas à gérer, ou pas terriblement.
Perso, c'est grâce à ça que je prend mon pied... parce que faire un truc que je maîtrise, ça m'intéresse pas.
Quand des nanas te disent "il m'a fallu un an pour être à peu près à l'aise sur mon poste (réa chir dans un CHU en l'occurrence)" tu te dis que voila... c'est clair, tu vas sortir du DE, ça sera retour à la case départ.
- Y a ce souci de multiples différences au niveau des postes. Personne en sortant du DE n'est; sans doublure; apte à réellement bosser dans un service, à moins d'y avoir fais un projet pro ou apparenté, et encore...
- Y a un gros souci vis à vis de tous les "à côtés", qui sont souvent vus par les étudiants comme des choses un peu sans intérêt, que sont les paperasseries. De manière générale, dans les soins, même si on en découvre toujours de nouveau, je nous trouve plutôt pas trop mal armés en sortant du DE, pour peu que nos lignes de stage aient été correctes.
Mais le gros de l'insécurité, c'est tout l'administratif, qui nous bouffe du temps, et qui; quand on est étudiant; est bien souvent relégué aux rang des choses "qu'on verra plus tard".
- Persiste également le souci de la "loterie" des formateurs. Mon tout petit IFSI en avait 2 "catégories":
* ceux qui étaient encore dans le rang, qui savaient comment se passe le métier dans un service, et qui n'hésitaient pas à nous le dire: " Non mais Denis, vous n'allez pas tenter de me faire croire que vous faites ça tous les jours quand même? " ... (Momo je t'aime

* ceux qui étaient cadres. Les vrais de vrais, ceux qui sortent de l'école et qui ont probablement réussi à se faire influencer par la classe dirigeante, qui SAIT comment qu'on doit exercer son boulot ... qui va par exemple compter sur sa montre le temps de contact de la béta dermique, ou le temps de lavage des mains de l'étudiant (vécu et subit... 24 secondes de lavage de mains au savon doux 14==> 9... merci de rien).
Et les deuxième ne sont pas toujours les plus vieux, loin s'en faut.
Nous sommes suffisamment formés en terme de connaissance, bien souvent mieux que les collègues avec qui on débarque, qui ont forcément des connaissances plus "ciblées" en fonction de leur poste.
Ce qui m'a posé souci c'est vraiment toute cette paperasserie et le fait que, globalement, pendant la formation, on a toujours une roue de secours qui pourra faire à notre place si besoin.... et ça quand bien même on est autonomes(ou quasi) dans notre pratique quotidienne d'étudiant.
Je l'ai vu l'autre soir, avec une collègue qui a 2 mois de diplôme, pendant une situation d'urgence, où elle n'était pas sûre d'elle pour réaliser un geste qu'elle avait fait des dizaines de fois pendant son projet pro...
Il y aura toujours un morceau d'impondérable, des choses pour lesquelles on ne sera pas armé en sortant du DE, et même pour lesquelles on sera jamais armé.
Y aura toujours le "risque", que même après 10 ans, on tombe sur un truc qui nous mette bien dans la mouise et face auquel on n'arrivera pas à gérer, ou pas terriblement.
Perso, c'est grâce à ça que je prend mon pied... parce que faire un truc que je maîtrise, ça m'intéresse pas.

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Re: Grosse remise en question....
Merci pour vos réponses.
Pour Mélanie, oui je trouve aussi que l'écart entre le discours de l'Ifsi et le terrain est gigantesque. Parfois je me dis que ce serait génial d'aller en stage et de travailler, d'être encadrée par certaines formatrices. Là au moins ça aurait du sens.
Pour Pilou, c'est clair que nous n'avons aucun apport, aucune préparation pour travailler en équipe, pour se positionner au coeur de l'équipe et pour faire face aux caractères de certaines. On nous dit que les travaux de groupe servent à ça....mais perso je ne vois pas
Pour Indis, très beau post qui résume tout. Je ne suis moi aussi persuadée qu'une fois le DE en poche "on n'est pas apte, sans doublure à bosser". Enfin c'est ce que je ressens. Pourtant en stage on nous juge parce que "future De bientôt" on doit bosser comme une ide, on doit tout savoir, on doit ceci on doit cela?
Comment est-ce possible en quelques semaines?
Je trouve que la 3ème année est la plus difficile. On n'est pas ide, mais on doit faire comme si on était bientôt ide; le parcours de stage y est pour beaucoup aussi. Comment sy' retrouver entre des écarts énormes de discipline?
Moi je connais ma marge de progression, je sais ce qui pêchait dans mes stages antérieurs, je sais où je progresse mais les ides nous voient à un instant T, à un niveau de formation (3ème année) et voudraient souvent qu'on soit au point sur tout.
Comment faire?
D'accord aussi sur les connaissances théoriques de l'esi. Des connaissances, on en a. Cool!
Sauf qu'il nous manque de la pratique
....donc oui moi je sais déjà que je ne suis pas au niveau, que si j'ai le De je ne serai pas au niveau.
Comme dit Pilou, on apprend notre métier après....après le DE, mais qui l'admet sur le terrain parmi ceux qui nous encadrent?
Pour Mélanie, oui je trouve aussi que l'écart entre le discours de l'Ifsi et le terrain est gigantesque. Parfois je me dis que ce serait génial d'aller en stage et de travailler, d'être encadrée par certaines formatrices. Là au moins ça aurait du sens.
Pour Pilou, c'est clair que nous n'avons aucun apport, aucune préparation pour travailler en équipe, pour se positionner au coeur de l'équipe et pour faire face aux caractères de certaines. On nous dit que les travaux de groupe servent à ça....mais perso je ne vois pas

Pour Indis, très beau post qui résume tout. Je ne suis moi aussi persuadée qu'une fois le DE en poche "on n'est pas apte, sans doublure à bosser". Enfin c'est ce que je ressens. Pourtant en stage on nous juge parce que "future De bientôt" on doit bosser comme une ide, on doit tout savoir, on doit ceci on doit cela?
Comment est-ce possible en quelques semaines?
Je trouve que la 3ème année est la plus difficile. On n'est pas ide, mais on doit faire comme si on était bientôt ide; le parcours de stage y est pour beaucoup aussi. Comment sy' retrouver entre des écarts énormes de discipline?
Moi je connais ma marge de progression, je sais ce qui pêchait dans mes stages antérieurs, je sais où je progresse mais les ides nous voient à un instant T, à un niveau de formation (3ème année) et voudraient souvent qu'on soit au point sur tout.
Comment faire?
D'accord aussi sur les connaissances théoriques de l'esi. Des connaissances, on en a. Cool!
Sauf qu'il nous manque de la pratique

Comme dit Pilou, on apprend notre métier après....après le DE, mais qui l'admet sur le terrain parmi ceux qui nous encadrent?
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Re: Grosse remise en question....
peut-être que, dans (beaucoup) certains services, en l'état actuel des choses (pénurie, surcharge de travail....), les ESI sont considérés (volontairement ou non) comme du personnel, des bras en plus, et doivent donc assumer un poste comme une IDE....donc savoir faire...
moi j'ai souvenir (il y a longtemps...
) qu'en 1ère année, on était content de nous voir arriver comme des aide-soignantes en plus
moi j'ai souvenir (il y a longtemps...

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Re: Grosse remise en question....
binoute1 a écrit :oui, on ne peut pas comparer. On ne peut donc pas dire que notre situation est pire...lilibzh a écrit : Je ne pense pas que l'on puisse comparé la vie des jeunes y a 20 a 25 ans avec celle d'aujourd'hui ! commencé en tant qu'IDE avec 1350 E par moi après 3 ans d'étude! et oui c'est ça être jeune, Et oui le niveau de vie a augmenté !!


C'est logique effectivement .

marie-pierre
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Re: Grosse remise en question....
Ca n'a pas changer depuis migraine et même en troisième anéne il existe des services ou un étudiant de troisième qui ne fait pas ses 4 toilettes quotidiennes (aucune nuit aucune après midi il sera exclusivement du matin) sera traité comme la pire abomination qui soit.
Indis, c'est très bien d'avoir parlé de l'administratif car c'est devenu une partie non négligeable de notre profession. Je ne rajouterai rien de plus de ce que tu as dit à part un exemple, en MSP après une pose de KT et de bionolyte, la formatrice me demande si j'ai fini mon soin, je lui dit que non, il faut maintenant que je note le tout sur le dossier de soin :
- Une tite croix sur le diagramme de soin
- Une cible sur les transmissions
- Une feuille de suivi des poses de KT (afin que le KT ne reste pas genre 2 semaines dans le bras du patient
)
- Une tite croix sur la feuille de gestion des stocks (Nombre de KT utilisé, la poche utilisé, le nombre de compresses etc ...)
- Une autre tite croix sur le cahier des procédures (5 temps, puis surveillances CROD) qui se trouve au secrétariat du service
- Et enfin les transmissions orale
Bref j'ai perdu plus de temps à faire le guignol de l'administration que mon boulot de stagiaire soignant.
Enfin sans vouloir jouer c'était mieux avant, ce qui m'interpelle à chaque fois est cet esprit d'impuissance, dans d'autres professions, chez les artisans boulangers par exemple, si le boulot n'est pas intéressant, on bouge ailleurs. Avec votre diplôme vous pouvez bosser ailleurs et même demander des conditions meilleurs. IL faut vraiment comprendre que le patient a le droit d'être malade, vous non. Donc préservez vous sinon vous ne pourrez soigner personne, pas même vous.
Indis, c'est très bien d'avoir parlé de l'administratif car c'est devenu une partie non négligeable de notre profession. Je ne rajouterai rien de plus de ce que tu as dit à part un exemple, en MSP après une pose de KT et de bionolyte, la formatrice me demande si j'ai fini mon soin, je lui dit que non, il faut maintenant que je note le tout sur le dossier de soin :
- Une tite croix sur le diagramme de soin
- Une cible sur les transmissions
- Une feuille de suivi des poses de KT (afin que le KT ne reste pas genre 2 semaines dans le bras du patient

- Une tite croix sur la feuille de gestion des stocks (Nombre de KT utilisé, la poche utilisé, le nombre de compresses etc ...)
- Une autre tite croix sur le cahier des procédures (5 temps, puis surveillances CROD) qui se trouve au secrétariat du service
- Et enfin les transmissions orale
Bref j'ai perdu plus de temps à faire le guignol de l'administration que mon boulot de stagiaire soignant.
Enfin sans vouloir jouer c'était mieux avant, ce qui m'interpelle à chaque fois est cet esprit d'impuissance, dans d'autres professions, chez les artisans boulangers par exemple, si le boulot n'est pas intéressant, on bouge ailleurs. Avec votre diplôme vous pouvez bosser ailleurs et même demander des conditions meilleurs. IL faut vraiment comprendre que le patient a le droit d'être malade, vous non. Donc préservez vous sinon vous ne pourrez soigner personne, pas même vous.
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Re: Grosse remise en question....
C'est pourtant ce que j' ai vécu à mes débuts . Les médecins méprisants, les collègues faux-culs et les cadres aux ordres , ce n' est pas une nouveauté !la_soso a écrit : En sortant du DE je m'étais dit que jamais je ne laisserai un médecin me traiter comme de la merde, mais quand on arrive jeune (en âge et en DE), quand on a une cadre qui lèche les bottes des doc de peur de se prendre des réflexions et des collègues qui enfoncent plus qu'autre chose.....
J(ai connu ce genre d' individu et je connais encore ça aux consultations externes . Mais je ne me laisse pas faire : ça fait 25 ans que je suis diplômée ET QUE JE NE ME LAISSE PAS MARCHER SUR LES PIEDS PAR QUI QUE CE SOIT .Cela ne m'a pas empêchée de me faire engueuler par le chef de service parce qu'une patiente n'était pas allée en coro... bah bien sûr c'est l'IDE qui choisit qui va en coro maintenant...

Dernière modification par haricot vert le 01 févr. 2011 10:47, modifié 2 fois.
marie-pierre
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Re: Grosse remise en question....
C'était déjà comme ça il y a 28 ans !migraine a écrit :peut-être que, dans (beaucoup) certains services, en l'état actuel des choses (pénurie, surcharge de travail....), les ESI sont considérés (volontairement ou non) comme du personnel, des bras en plus, et doivent donc assumer un poste comme une IDE....donc savoir faire...
moi j'ai souvenir (il y a longtemps...) qu'en 1ère année, on était content de nous voir arriver comme des aide-soignantes en plus
marie-pierre
Re: Grosse remise en question....
oui , tout à faitharicot vert a écrit :C'était déjà comme ça il y a 28 ans !
mais je n'ai pas souvenir de cette "détresse" que je lis dans les posts des ESI et jeunes DE
je suggérais juste une possibilité à l'attitude des "anciennes" IDE en poste quand arrivent les ESI ou les jeunes DE, parce que franchement je pense que les choses ont beaucoup changé en 30 ans
la pénurie a toujours existé
mais peut-être s'est-elle accrue de nos jours...ou sûrement la charge de travail...l'administratif, comme dit plus haut...la technicité...le glissement des tâches...
mais perso, jamais je n'ai vécu ce qu'elles vivent, et heureusement, parce que j'aurais fui en courant vers d'autres cieux
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Re: Grosse remise en question....
C'est un peu comme le permis de conduire, vous apprenez sur une Clito, pas loin de chez vous, ça ne vous apprend pas à conduire une Proche dans une route de montagne, et en vingt heures de cours vous n'aurez pas vécu toutes les situations qui peuvent vous arriver.Indis a écrit :C'est surtout que, vu la variété de postes différents, et la spécificités de certains, il est carrément impossible de former un IDE à TOUT ce qu'il peut-être amené à faire.
Mais ce qu'on apprend à l'ifsi, c'est les bases qui nous permettront d'apprendre ce dont nous aurons besoin pour travailler dans les différents services et les différents modes d'exercice de l'ide.
C'est tout à fait vrai. En général, en tant qu'étudiant, on ne vous implique pas vraiment dans la préparation des feuilles d'examen, la prise de rendez-vous, la recherche des dossiers, répondre au téléphone, et tous les à-côté qui vous prennent un temps fou. C'est bien et c'est moins bien. D'un côté, ça permet à l'étudiant de se concentrer sur les soins, mais il devrait dans ce cas considérer que le temps libéré devrait lui permettre de consulter les dossiers, s'intéresser aux protocoles de soins, ou en profiter pour aller voir des choses à l'extérieur de son service (radiologie, examens complémentaires, laboratoires...).Indis a écrit :Y a un gros souci vis à vis de tous les "à côtés", qui sont souvent vus par les étudiants comme des choses un peu sans intérêt, que sont les paperasseries.
Autre solution, demander à participer à ces tâches pour les patients que l'on prend en charge. On vous répond souvent "laisse tomber, tu ne vas pas apprendre à remplir tel papier alors que dans le service où tu travailleras ça sera différent", mais en insistant on peut obtenir d'y participer.
Oui et non. Disons que la base de connaissances théoriques ne passionne pas toutes les ide, et qu'en tant qu'étudiant, quand je posais une question, j'avais souvent la réponse "oh mais c'est loin, ça, pour moi, demande à Jeannette, elle vient d'avoir son diplôme".Indis a écrit :Nous sommes suffisamment formés en terme de connaissance, bien souvent mieux que les collègues avec qui on débarque, qui ont forcément des connaissances plus "ciblées" en fonction de leur poste.
Pour ma part, je pense qu'on n'en sait jamais trop. J'ai appris un tas de choses une fois diplômé, et je continue d'en apprendre.
Par ailleurs, si vous vous intéressez à la formation, vous devez avoir un peu d'avance sur le message que vous voulez transmettre. Et je pense sincèrement que la formation aurait beaucoup à gagner si c'étaient des professionnels qui enseignaient aussi les bases théoriques, à condition que ces professionnels se prennent au sérieux.
Il y a deux autres avantages à dépasser le "minimum légal" de connaissances :
-ça peut permettre d'éviter une erreur, en ajoutant des barrières ;
-quand on comprend ce qu'on fait, on s'ennuie moins à le faire.
Re: Grosse remise en question....
Je suis jeune puéricultrice... un an de diplôme c'est pas grand chose hein ! Eh ben j'en ai ras la casquette des conditions de travail qui nous sont imposées...
Je suis arrivée de jour en péd hémato pour remplacer une collègue en arrêt... un peu après son retour, on m'a demandé de faire des nuits... J'ai refusé car ce rythme ne me convient pas... Un mois de répit, le mois suivant, on m'a dit que si je ne voulais pas, je devrais voir ça avec ma cadre sup'. Au début, ça devait être pour un mois, puis pour l'été et au final j'y suis encore....
J'avais fait savoir mon envie de bosser sur la néonat. Génial, j'apprends que je vais être formée aux soins intensifs et que je vais bosser de jour... Au final ça se transforme en nuits et bizarre ! c'est machine qui devait être de nuit qui est de jour (mme a paraît-il un mari médecin à l'hosto, ça aide non ?)...
Je suis d'abord restée pour l'été, puis pour combler les heures sup' des collègues...
Entre temps bien sûr, il a fallu retourner en hémato, et à droite à gauche par ci par là...
Depuis janvier,je passe mon temps à traîner de droite à gauche avec parfois 2 nuits de suite dans 2 services différents et même des services adultes alors que je suis PDE, pfffff ! Alors même qu'un mois auparavant, j'évoquais avec la cadre de soins intensifs mon envie et mon besoin de me poser et de m'investir dans une unité de soins... tu parles !
Ma cadre de nuit, celle qui gère les plannings, n'est intéressée que par une chose... combler les trous des plannings, au service de remplacement nous sommes des pions ! Et peu importe si sur 3 professionnels, 3 sont de ce même service dans une unité de soins pour une nuit... pas grave hein, y'a les urgences à côté !
Je passe bien sûr les jours ou nuits où je change de casquette ! Eh oui, service de remplacement ça veut aussi dire "changer de casquette"... j'ai déjà remplacé une sage-femme ou encore une auxiliaire de puériculture !
N'oublions pas, bien sûr, les nuits où nous sommes en sous-effectif dans l'un ou l'autre des services... Mais bon, c'est tellement habituel que ça ne choque plus personne......
Au final, après un an d'exercice, j'ai le sentiment de savoir tout et rien... J'ai l'impression de ne pas être au top dans les 2 services où je suis formée et je ne sais pas dans lequel je dois m'investir... c'est sympa de faire des recherches, d'approfondir ses connaissances, ouais d'accord, mais moi, je m'investis où puisque je suis partout ??? Eh oui, à cause de ma double casquette, je suis la seule professionnelle du SDR de nuit à être formée dans 2 services très spécifiques, ben j'y reste, donc les congés mater où on peut enfin se poser, c'est pas pour moi !
Quant à repasser de jour, ce que je demande depuis le début ? Y'a pas de solutions... impossible (ah bon ? pourquoi je viens d'apprendre que des nouvelles professionnelles ont "renfloué" le SDR de jour)...
En tous cas, je suis trop heureuse, l'équipe d'encadrement de nuit nous a offert une belle galette des rois en janvier et nous a vivement remerciées pour notre DISPONIBILITE... Sacré disponibilité, une de nos collègues se retrouve en vacances tout le mois de février pour écouler des 180 heures supplémentaires...
Changer d'établissement ??? J'ai enfin réussi à obtenir ma stagiairisation, non sans mal, mais comme on me l'a dit un jour "tu crois que ce sera mieux une fois stagiaire?" ... ben non, mais je me dis que peut-être je vais pouvoir un peu plus l'ouvrir sans avoir peur à mon contrat...
J'étais tellement heureuse, il y a un an, d'avoir obtenu ce diplôme qui me permettait d'exercer le métier que j'aimais... J'en suis bien déçue... Et dire qu'il faut encore tenir 40 ans là-dedans
Heureusement que je suis une femme et que j'ai la perspective de pouvoir souffler de temps en temps avec les congés mater 


Je suis d'abord restée pour l'été, puis pour combler les heures sup' des collègues...






Quant à repasser de jour, ce que je demande depuis le début ? Y'a pas de solutions... impossible (ah bon ? pourquoi je viens d'apprendre que des nouvelles professionnelles ont "renfloué" le SDR de jour)...


Changer d'établissement ??? J'ai enfin réussi à obtenir ma stagiairisation, non sans mal, mais comme on me l'a dit un jour "tu crois que ce sera mieux une fois stagiaire?" ... ben non, mais je me dis que peut-être je vais pouvoir un peu plus l'ouvrir sans avoir peur à mon contrat...
J'étais tellement heureuse, il y a un an, d'avoir obtenu ce diplôme qui me permettait d'exercer le métier que j'aimais... J'en suis bien déçue... Et dire qu'il faut encore tenir 40 ans là-dedans


Dernière modification par adeline17 le 01 févr. 2011 16:03, modifié 1 fois.
Puéricultrice 
En soins intensifs de néonat, hématologie pédiatrique et pool...

En soins intensifs de néonat, hématologie pédiatrique et pool...
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Re: Grosse remise en question....
salut je suis EIDE et je refais ma deuxieme année. Je lis plein de vos témoignages et ca ne motive pas trop
j'ai un peu peur du coup^^, déjà que cest pas facile relationnellement en tant qu'étudiante, je pensais que ca serait mieux en etant IDE !! Juste une question a toutes, vous critique t-on encore en tant que diplomée ? si oui sur quoi ? leur repondez-vous ou bien acquiescez-vous à chaque fois ? comment vous sentez-vous et etes-vous toujours intéressées et motivées par cette profession si belle soit-elle ?
(et question peut etre indiscrete mais cest juste pour me faire une idée : combien gagniez-vous au tout début, net , tres honnetement? etes-vous malgré tout contente d avoir ce salaire apres 3 années d etudes a attendre de gagner sa vie;-)? car meme si on devrait gagner + je pense qu on doit etre assez heureuse d avoir 1400 ou 1500 euros par mois non ? juste pr avoir quelques impressions c est tout, merci biz a tous
bonne soiree a tous

(et question peut etre indiscrete mais cest juste pour me faire une idée : combien gagniez-vous au tout début, net , tres honnetement? etes-vous malgré tout contente d avoir ce salaire apres 3 années d etudes a attendre de gagner sa vie;-)? car meme si on devrait gagner + je pense qu on doit etre assez heureuse d avoir 1400 ou 1500 euros par mois non ? juste pr avoir quelques impressions c est tout, merci biz a tous
bonne soiree a tous