Enfant diabétique et éthique professionnelle
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- Inscription : 03 déc. 2009 20:00
Enfant diabétique et éthique professionnelle
Bonjour,
je suis infirmière libérale et prend en charge depuis le mois de janvier 2011 un enfant diabétique au sein de son établissement scolaire (diabète diagnostiqué en déc 2010). Le problème est le suivant : son médecin a prescrit des injections d'insuline rapide même quand la glycémie capillaire est inférieure à 0,80... en l'associant à la prise d'un sucre rapide... J'ai refusé de faire les injections d'insuline si sa glycémie est inférieure à 0,8 en invoquant le risque d'hypoglycémie grave, que l'infirmière n'est pas présente toute la journée à l'école, qu'il n'y a pas de marge de sécurité si l'enfant a décidé de jouer au foot ou de faire l'imbécile en cours de récré... bref, de faire sa vie d'enfant.
Je précise aussi que j'ai mis en place la collation de 10 h, en fonction de ses dextros, il a le droit à un "p'tit lu", et que malgré le goûter, il est souvent à 0,60 à 12 h ... Le médecin était contre...
Que doit-on faire ? Moi et ma collègue sommes nous hors la loi ? Quels sont les risques si on respecte le protocole et que l'enfant fasse une hypoglycémie grave ? (Nous sommes tenues à être responsables de nos actes). Je tiens aussi à préciser que nous prenons d'autres enfants diabétiques en charge (donc on a l'habitude).
Merci
je suis infirmière libérale et prend en charge depuis le mois de janvier 2011 un enfant diabétique au sein de son établissement scolaire (diabète diagnostiqué en déc 2010). Le problème est le suivant : son médecin a prescrit des injections d'insuline rapide même quand la glycémie capillaire est inférieure à 0,80... en l'associant à la prise d'un sucre rapide... J'ai refusé de faire les injections d'insuline si sa glycémie est inférieure à 0,8 en invoquant le risque d'hypoglycémie grave, que l'infirmière n'est pas présente toute la journée à l'école, qu'il n'y a pas de marge de sécurité si l'enfant a décidé de jouer au foot ou de faire l'imbécile en cours de récré... bref, de faire sa vie d'enfant.
Je précise aussi que j'ai mis en place la collation de 10 h, en fonction de ses dextros, il a le droit à un "p'tit lu", et que malgré le goûter, il est souvent à 0,60 à 12 h ... Le médecin était contre...
Que doit-on faire ? Moi et ma collègue sommes nous hors la loi ? Quels sont les risques si on respecte le protocole et que l'enfant fasse une hypoglycémie grave ? (Nous sommes tenues à être responsables de nos actes). Je tiens aussi à préciser que nous prenons d'autres enfants diabétiques en charge (donc on a l'habitude).
Merci
Re: Enfant diabétique et éthique professionnelle
Bonjour,
Cet enfant est il suivi par un spécialiste (endocrino/pédiatre) ? Un PAI a t'il été mis en place au sein de l'établissement ? Y a t'il un protocole médical de soins établi dans les règles de l'art avec la possibilité d'adapter les doses par exemple ? Avez-vous accès à ces résultats d'analyses biologiques dont les Hb glycosylées ? Tu refuses de faire une insuline rapide quand glycémie capillaire < 0,80 g/l mais c'est à quel moment de la journée et quels sont les résultats des glycémies PP (référence dose insuline rapide) ?
En tout état de cause, à mon avis, soit vous avez avec ta collègue les formation/information/protocole et dans le cas contraire et/ou si vous avez des gros doutes quant à votre éthique/responsabilité, vous passez la main.
Cet enfant est il suivi par un spécialiste (endocrino/pédiatre) ? Un PAI a t'il été mis en place au sein de l'établissement ? Y a t'il un protocole médical de soins établi dans les règles de l'art avec la possibilité d'adapter les doses par exemple ? Avez-vous accès à ces résultats d'analyses biologiques dont les Hb glycosylées ? Tu refuses de faire une insuline rapide quand glycémie capillaire < 0,80 g/l mais c'est à quel moment de la journée et quels sont les résultats des glycémies PP (référence dose insuline rapide) ?
En tout état de cause, à mon avis, soit vous avez avec ta collègue les formation/information/protocole et dans le cas contraire et/ou si vous avez des gros doutes quant à votre éthique/responsabilité, vous passez la main.
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- Inscription : 03 déc. 2009 20:00
Re: Enfant diabétique et éthique professionnelle
Cet enfant a 8 ans, il y a un PAI (mais le protocole change suivant les visites médicales), il n'est pas suivi par un diabétologue mais par un pédiatre de l'hôpital local et le protocole dit que l'on doit faire de l'insuline même s'il est en hypoglycémie . L'enfant a dextro et insuline le matin à 8h, 12 h, 16 h, 19 h et 2 h du matin. Uniquement un dextro à 10 h. Les doses d'insuline vont de 1 unité à 4 unités suivant le protocole.
Le contact est très difficile avec le médecin (l'infirmière n'a pas à donner son avis ni à demander des explications) et les parents sont complétement perdus et n'ont pas assez de recul par rapport à la maladie.
Nous sommes formées dans la prise en charge des patients diabétiques.
Le contact est très difficile avec le médecin (l'infirmière n'a pas à donner son avis ni à demander des explications) et les parents sont complétement perdus et n'ont pas assez de recul par rapport à la maladie.
Nous sommes formées dans la prise en charge des patients diabétiques.
Re: Enfant diabétique et éthique professionnelle
Si la glycémie n'est pas équilibrée malgré les protocoles, c'est peut etre que le bon n'a pas encore été trouvé.Peut-etre aussi serait-il souhaitable que cet enfant soit vu par un diabétologue.Peut-etre pourriez-vous le suggérer aux parents qui semblent perdus.
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- Messages : 4
- Inscription : 03 déc. 2009 20:00
Re: Enfant diabétique et éthique professionnelle
C'est déjà fait. On les a même mis en relation avec les parents d'une enfant diabétique qui est scolarisée dans la même école mais ils ne veulent pas aller voir un spécialiste de peur de frustrer le pédiatre qui suit actuellement leur enfant. Situation bien difficile à gérer. A-t-on le droit, l'obligation de ne pas respecter une prescription quand les risques d'une hypoglycémie grave sont grands ? Nous sommes responsables de nos actes même s'il y a une prescription médicale. Les glycémies de cet enfant sont souvent limites (0,60 à 0,70) avec des pics à 3,50 à 16 h.
Re: Enfant diabétique et éthique professionnelle
"de peur de frustrer le pédiatre"??????????????c'est quand meme la santé de leur enfant.....qui passe avant les états d'ame de ce médecin; leur expliquer os craintes en leur disant que l'enfant devrait etre vu par un spécialiste compétent.Vous etes formé en diabéto et là vous voyez une situation qui peut etre lourde de conséquence pour vous mais aussi pour l'enfant.
Re: Enfant diabétique et éthique professionnelle
Vous les faites à quelle heure les glycémies ? A quel moment est-il en hypo ?
Re: Enfant diabétique et éthique professionnelle
Bonjour Lolocation,
Je suis trés surpris de la phylosophie de ce protocole.
A quoi sert t'il de corrigé la glycémie capillaire de l'enfant à 0.8g/l, si c'est pour lui donner un apport glucidique par la suite?
De plus sucre rapide sans apport de sucre lent, alors que j' ai à l'esprit qu'il faille associé les deux
Je corrige parfois des diabétiques en dessous de 0.8 g/l, mais ce sont des adultes, de l'ordre de 4 ui entre 0.5 et 1.20 dixit protocole de notre diabétologue, mais j'en méne pas large, et à la différence de toi, mon patient je l'ai sous la main tout le temps puisqu'à l'hosto
Deplus est-ce que le pédiatre n'essayerait pas de transposer un protocole spécifique à l'hosto avec comme corrolaire une IDE présente auprés du petit bout de choux tout le temps, alors que tu dénotes trés bien que tu ne peux pas être auprés de lui de façon continue.
Je vais dire une bêtise, qu'en pense le médecin scolaire de cette affaire, alors que j'anticipe trés bien ta réponse?
Et que ni le pédiatre, ni le médecin scolaire n'est diabéto, mais bon, si c'est la décision des parents....
Je suis trés surpris de la phylosophie de ce protocole.
A quoi sert t'il de corrigé la glycémie capillaire de l'enfant à 0.8g/l, si c'est pour lui donner un apport glucidique par la suite?
De plus sucre rapide sans apport de sucre lent, alors que j' ai à l'esprit qu'il faille associé les deux
Je corrige parfois des diabétiques en dessous de 0.8 g/l, mais ce sont des adultes, de l'ordre de 4 ui entre 0.5 et 1.20 dixit protocole de notre diabétologue, mais j'en méne pas large, et à la différence de toi, mon patient je l'ai sous la main tout le temps puisqu'à l'hosto
Deplus est-ce que le pédiatre n'essayerait pas de transposer un protocole spécifique à l'hosto avec comme corrolaire une IDE présente auprés du petit bout de choux tout le temps, alors que tu dénotes trés bien que tu ne peux pas être auprés de lui de façon continue.
Je vais dire une bêtise, qu'en pense le médecin scolaire de cette affaire, alors que j'anticipe trés bien ta réponse?
Et que ni le pédiatre, ni le médecin scolaire n'est diabéto, mais bon, si c'est la décision des parents....
Force et courage
Y FO LIRE
Pour la santé de mon budget personnel, je ne compte pas avec l'argent que je n'ai pas, première leçon de déontologie à avoir.
Y FO LIRE
Pour la santé de mon budget personnel, je ne compte pas avec l'argent que je n'ai pas, première leçon de déontologie à avoir.
Re: Enfant diabétique et éthique professionnelle
Je ne crois pas que tu auras des réponses tranchées sur le forum parce que l'on ne connaît pas l'enfant ni le contexte de la maladie ni celui de la famille en particulier concernant les règles hygiéno-diététiques observées correctement ou pas.
Cela dit, si l'enfant a 0,80g/l à midi (ce qui n'est pas une hypo) et 3,50g/l à 16h, c'est que son pancréas ne secrète pas suffisamment d'insuline. Ce n'est pas un scoop vu qu'il est DID... Je te laisse imaginer à combien il serait sans insuline. Et si cette insuline était prescrite et pas faite.. En principe, on adapte les doses, on ne les saute pas.Par ailleurs, s'il a 0,80 à midi, il est de toute façon re-sucré lors du repas et si un PAI correct est mis en place, les apports alimentaires sont adaptés.
A mon avis, il faut voir très rapidement les protagonistes du PAI, les médecins de l'enfant ainsi que ses parents pour ne pas continuer à travailler ainsi.
Pour répondre à ton autre question sur l'éthique et la responsabilité :
"Nul n'est responsable que de son propre fait" (article 121-1 du Code pénal).
Cela dit, si l'enfant a 0,80g/l à midi (ce qui n'est pas une hypo) et 3,50g/l à 16h, c'est que son pancréas ne secrète pas suffisamment d'insuline. Ce n'est pas un scoop vu qu'il est DID... Je te laisse imaginer à combien il serait sans insuline. Et si cette insuline était prescrite et pas faite.. En principe, on adapte les doses, on ne les saute pas.Par ailleurs, s'il a 0,80 à midi, il est de toute façon re-sucré lors du repas et si un PAI correct est mis en place, les apports alimentaires sont adaptés.
A mon avis, il faut voir très rapidement les protagonistes du PAI, les médecins de l'enfant ainsi que ses parents pour ne pas continuer à travailler ainsi.
Pour répondre à ton autre question sur l'éthique et la responsabilité :
"Nul n'est responsable que de son propre fait" (article 121-1 du Code pénal).
- binoute1
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Re: Enfant diabétique et éthique professionnelle
le Droit dit qu'une infirmière doit respecter une prescription médicale, SAUF si celle ci est manifestement erronée ou dangereuse.lolocation a écrit : A-t-on le droit, l'obligation de ne pas respecter une prescription quand les risques d'une hypoglycémie grave sont grands ? Nous sommes responsables de nos actes même s'il y a une prescription médicale. Les glycémies de cet enfant sont souvent limites (0,60 à 0,70) avec des pics à 3,50 à 16 h.
Dans ce cas, elle doit la faire vérifier, se la faire confirmer par le médecin qui l'a rédigée ou par un sien-confrère.
Si la PM est confirmée, l'IDE doit l'appliquer
si elle estime que le danger est tjs là, alors elle ne l'applique pas, consigne cela dans un dossier (DSI, dossier patient je pense que c'est çà en libéral).
Rien, à part le risque qu'il (le pédiatre) le prenne mal, ne t'empêche d'appeler le diabéto de l'enfant pour te faire confirmer ou infirmer la PM. Tu pourras argumenter que pour toi, le risque était réel.
"Le psychiatre sait tt et ne fait rien, le chirurgien ne sait rien ms fait tt, le dermatologue ne sait rien et ne fait rien, le médecin légiste sait tout, mais un jour trop tard"