Annonce des décès et fin de vie
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Re: Annonce des décès et fin de vie
Vous n'avez pas de réunion de service ?
Peut être qu'il serait utile d'en organiser une afin de discuter de ce problème et de créer un projet de service pour la prise en charge du patient en fin de vie afin que les médecins ide et as travaillent main dans la main .
Peut être qu'il serait utile d'en organiser une afin de discuter de ce problème et de créer un projet de service pour la prise en charge du patient en fin de vie afin que les médecins ide et as travaillent main dans la main .
Re: Annonce des décès et fin de vie
Non, il n'y a pas grand chose de prevu pour l'evolution et/ou la prise en compte des commentaires divers et variés que l'on pourrait avoir.tchetig a écrit :Vous n'avez pas de réunion de service ?
Peut être qu'il serait utile d'en organiser une afin de discuter de ce problème et de créer un projet de service pour la prise en charge du patient en fin de vie afin que les médecins ide et as travaillent main dans la main .
On a meme pas de staff IDE/AS avec les psychologues, de ce que j'ai compris, c'est les psychologues qui l'auraient refusé.
Bon, ca fait un peu peinture noire, derriere il y a quand meme des avantages, sinon je serais parti depuis longtemps

Mais j'aime mon métier
infirmière est un métier qui se mérite !!!
infirmière est un métier qui se mérite !!!
Re: Annonce des décès et fin de vie
Bonjour! je comprends ton problème de prise en charge face à un médecin qui ne dis pas les choses. J'y ai déjà été confrontée.
Il faut se rappeler que les médecins (en tout cas les anciens) n'ont pas eut les formations qu'on a pu avoir dans nos IFSI en terme de sciences humaines, et que les formations annexes restent au bon vouloir et à la motivation de chacun. (et je ne parle même pas du coté humain..)
Aussi beaucoup de médecins sont mal à l'aise avec l'annonce de fin de vie et se "cachent" donc derrière un infirmier qu'ils pensent plus expérimenté en la matière.
Il faut donc faire passer au médecin le message que créer de l'espoir vain chez un patient et son entourage est néfaste pour eux actuellement et rendra plus difficile le deuil car cela créera une incompréhension (pourquoi il est mort alors qu'on m'avait laissé grand espoir?) et que même si c'est difficile la vérité est nécessaire. Bien lui faire comprendre que si lui annonce, il n'est pas seul dans l'histoire et qu'il peut compter sur le soutien de l'équipe pour continuer et reprendre ce qui n'aura pas été compris (et oui même s'ils ne l'avouent pas forcément un médecin aussi ça peut avoir les chocottes!)
Voir en équipe pour discuter de cette prise en charge difficile qu'est la fin de vie (comment l'améliorer) avec des psychologues réticents je comprends que ça puisse être difficile. voyez en équipe pour demander à la cadre de négocier un psychologue de temps en temps, ou une analyse de la pratique (formation avec un intervenant externe?) demandez qui est le référent éthique ou soin palliatif (voir les 2) sur l'établissement et voyez en équipe pour rentrer en contact avec eux, ils peuvent être de bon interlocuteurs pour aider à avancer. Ils serait peut être utile aussi de savoir pourquoi les psychologues ont refusés les staff.
Sinon en ce qui me concerne, malgré des formations en éthique et soin palliatifs, je n'étais pas à l'aise au début avec tout ça. Il est évident que l'expérience avec le temps aide, mais surtout des discussions avec des personnes formées/spécialisées dans le soins pa et surtout l'éthique m'ont aidé à me débarrasser du mal être que je pouvais avoir et du sentiment de mauvaise prise en charge (et donc inconsciemment de l'image de mauvais soignant que je pouvais être).
Maintenant quand je n'ai pas le médecin sous la main ou un médecin pas dispo je vais voir la personne et l'accompagnant et je leur demande ce qu'ils pensent de leur état. Généralement je tombe sur des gens qui vont reconnaître une situation critique même s'ils gardent espoir et dans ce cas l accompagnement peu se faire en douceur à leur rythme. A partir du moment ou le patient est dans le coma ou sédaté, je trouve important d'expliquer à l entourage ce qu'il va se passer par la suite au niveau dégradation physique (tirage etc etc) même si ça peut paraître inhumain à certain d'expliquer la mort, au contraire ça enlève une grosse part d'angoisse face à l inconnu (bien entendu on ne l explique pas n importe quand)
Je leur demande toujours ce que leur a dis le médecin pour voir ce qu'ils en ont compris.
Dans le cas où le médecin n'est pas à l aise avec l'annonce, je vais avec lui et je commence l entretien. Généralement le fait de demander aux accompagnants où à la personne ce qu'ils pensent de l'état du patient aide le médecin à enchainer derrière
Après quand le médecin met l'équipe dans le désarroi, je n'hésite pas à gentiment le mettre en porte à faux pour le mettre face à ses obligations. C'est à dire que toujours pareil je demande à la personne ce qu'elle voit et ce qu elle en pense. Ensuite je tempère sur le fait qu'il est humain et difficile d'annoncer les mauvaises nouvelles et que les médecins n'y font pas exceptions. Ensuite selon le niveau de compréhension de la situation par les personnes, je les guide vers une vision plus réaliste et les pousse à poser questions aux médecins. La aussi généralement un médecin qui met en porte à faux c'est qu'il n'est pas à l aise avec le sujet (et certains ne le reconnaitront jamais -égo du médecin-) donc oui quelque part encore on leur mâche le travail en amenant les gens à se poser des questions pour rendre ensuite plus facile l'annonce par le médecin
et au fait; qu'en est il de tes collègues? Est ce qu elles aussi ressentent ce même malaise que toi ? Dans ce cas équipe en danger! nécessité d'une discussion avec tout le monde pour voir ce qui ne va pas et peut être amélioré (d'ailleurs motivation de la cadre de service par rapport au sujet fin de vie?) voir pour les récalcitrants laisser trainer des brochures de formation ou des lectures sur l'éthique et la fin de vie. et si vraiment rien ne peut être fait, une fois compilé tout ça pourquoi ne pas prendre RDV avec la cadre sup pour en discuter ?
En tout cas bon courage =)
Il faut se rappeler que les médecins (en tout cas les anciens) n'ont pas eut les formations qu'on a pu avoir dans nos IFSI en terme de sciences humaines, et que les formations annexes restent au bon vouloir et à la motivation de chacun. (et je ne parle même pas du coté humain..)
Aussi beaucoup de médecins sont mal à l'aise avec l'annonce de fin de vie et se "cachent" donc derrière un infirmier qu'ils pensent plus expérimenté en la matière.
Il faut donc faire passer au médecin le message que créer de l'espoir vain chez un patient et son entourage est néfaste pour eux actuellement et rendra plus difficile le deuil car cela créera une incompréhension (pourquoi il est mort alors qu'on m'avait laissé grand espoir?) et que même si c'est difficile la vérité est nécessaire. Bien lui faire comprendre que si lui annonce, il n'est pas seul dans l'histoire et qu'il peut compter sur le soutien de l'équipe pour continuer et reprendre ce qui n'aura pas été compris (et oui même s'ils ne l'avouent pas forcément un médecin aussi ça peut avoir les chocottes!)
Voir en équipe pour discuter de cette prise en charge difficile qu'est la fin de vie (comment l'améliorer) avec des psychologues réticents je comprends que ça puisse être difficile. voyez en équipe pour demander à la cadre de négocier un psychologue de temps en temps, ou une analyse de la pratique (formation avec un intervenant externe?) demandez qui est le référent éthique ou soin palliatif (voir les 2) sur l'établissement et voyez en équipe pour rentrer en contact avec eux, ils peuvent être de bon interlocuteurs pour aider à avancer. Ils serait peut être utile aussi de savoir pourquoi les psychologues ont refusés les staff.
Sinon en ce qui me concerne, malgré des formations en éthique et soin palliatifs, je n'étais pas à l'aise au début avec tout ça. Il est évident que l'expérience avec le temps aide, mais surtout des discussions avec des personnes formées/spécialisées dans le soins pa et surtout l'éthique m'ont aidé à me débarrasser du mal être que je pouvais avoir et du sentiment de mauvaise prise en charge (et donc inconsciemment de l'image de mauvais soignant que je pouvais être).
Maintenant quand je n'ai pas le médecin sous la main ou un médecin pas dispo je vais voir la personne et l'accompagnant et je leur demande ce qu'ils pensent de leur état. Généralement je tombe sur des gens qui vont reconnaître une situation critique même s'ils gardent espoir et dans ce cas l accompagnement peu se faire en douceur à leur rythme. A partir du moment ou le patient est dans le coma ou sédaté, je trouve important d'expliquer à l entourage ce qu'il va se passer par la suite au niveau dégradation physique (tirage etc etc) même si ça peut paraître inhumain à certain d'expliquer la mort, au contraire ça enlève une grosse part d'angoisse face à l inconnu (bien entendu on ne l explique pas n importe quand)
Je leur demande toujours ce que leur a dis le médecin pour voir ce qu'ils en ont compris.
Dans le cas où le médecin n'est pas à l aise avec l'annonce, je vais avec lui et je commence l entretien. Généralement le fait de demander aux accompagnants où à la personne ce qu'ils pensent de l'état du patient aide le médecin à enchainer derrière
Après quand le médecin met l'équipe dans le désarroi, je n'hésite pas à gentiment le mettre en porte à faux pour le mettre face à ses obligations. C'est à dire que toujours pareil je demande à la personne ce qu'elle voit et ce qu elle en pense. Ensuite je tempère sur le fait qu'il est humain et difficile d'annoncer les mauvaises nouvelles et que les médecins n'y font pas exceptions. Ensuite selon le niveau de compréhension de la situation par les personnes, je les guide vers une vision plus réaliste et les pousse à poser questions aux médecins. La aussi généralement un médecin qui met en porte à faux c'est qu'il n'est pas à l aise avec le sujet (et certains ne le reconnaitront jamais -égo du médecin-) donc oui quelque part encore on leur mâche le travail en amenant les gens à se poser des questions pour rendre ensuite plus facile l'annonce par le médecin
et au fait; qu'en est il de tes collègues? Est ce qu elles aussi ressentent ce même malaise que toi ? Dans ce cas équipe en danger! nécessité d'une discussion avec tout le monde pour voir ce qui ne va pas et peut être amélioré (d'ailleurs motivation de la cadre de service par rapport au sujet fin de vie?) voir pour les récalcitrants laisser trainer des brochures de formation ou des lectures sur l'éthique et la fin de vie. et si vraiment rien ne peut être fait, une fois compilé tout ça pourquoi ne pas prendre RDV avec la cadre sup pour en discuter ?
En tout cas bon courage =)
Re: Annonce des décès et fin de vie
Merci pour ta reponse, je vais potasser cela 

Mais j'aime mon métier
infirmière est un métier qui se mérite !!!
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