Quand l’hôpital répare les durites. Ou quand la folie…
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- Inscription : 07 juin 2011 20:09
Quand l’hôpital répare les durites. Ou quand la folie…
"Désolé, c’est la réalité, c’est comme ça…"
Une sentence.
Qui tombe comme un couperet.
Qui met fin à toute discussion.
Qui sonne le glas de tout espoir de changement.
Un point final.
Une réponse donc, qui n’en est pas une, et qui place celui qui la donne, en position de censeur, de décisionnaire autoritaire, refusant toute élaboration plus pertinente.
Évidemment, que celui qui n’a jamais clos une embarrassante discussion par cette phrase, lui jette la première pierre. Car il est pratique ce "C’est comme ça". Il permet d’éviter bien des arguments, lourds, fastidieux, difficiles à trouver, ou à formuler. Il permet d’éviter les contre-arguments de l’interlocuteur.
Oui, parfois il permet d’éviter la noyade de celui qui l’énonce. Ou plutôt il lui en donne l’impression.
"Désolé, c’est la réalité, c’est comme ça…"
De la part d’adultes responsables, je pourrais accepter de l’entendre. Dans une agence immobilière, ou dans un garage automobile par exemple.
Mais pas dans un hôpital.
Si un jour je devais réparer des durites ou des courroies de distributions.
Si un jour devant la difficulté et la trop grande charge du travail je devais demander au patron de me donner plus de moyens.
Si un jour ce patron venait à me répondre que nous sommes en temps de crise, que par conséquent je n’aurai pas plus de moyen, et que malgré mes arguments, "désolé, c’est la réalité, c’est comme ça…".
Je pense que ce jour, peut-être, malgré ma colère, je pourrais, le temps passant, me résoudre à l’entendre.
Mais pas dans un hôpital.
L’hôpital soigne, accompagne des gens.
Mon oncle, ton ami, le voisin, la boulangère, ses collègues, leur frère, ce passant, le vieux là-bas, le gars à coté, un autre que je ne connais pas, toi non plus d’ailleurs, votre enfant, moi, toi, eux…
Des gens.
Je travaille à l’hôpital. Je cours et je n’y arrive plus. Nous sommes trop peu.
Nous devons être plus nombreux pour accompagner ceux qui en ont besoin, dans de bonnes conditions, pour eux, leur entourage, et pour nous.
Nous devons être plus nombreux.
Mais ce n’est pas possible, car pour être franc, au final, "désolé, c’est la réalité, c’est comme ça…".
Non, je ne peux pas l’entendre, pas dans un hôpital. Alors que des solutions existent.
Non.
Pas dans un hôpital.
A quand le changement ?
Christophe MALINOWSKI (Infirmier garagiste)
Une sentence.
Qui tombe comme un couperet.
Qui met fin à toute discussion.
Qui sonne le glas de tout espoir de changement.
Un point final.
Une réponse donc, qui n’en est pas une, et qui place celui qui la donne, en position de censeur, de décisionnaire autoritaire, refusant toute élaboration plus pertinente.
Évidemment, que celui qui n’a jamais clos une embarrassante discussion par cette phrase, lui jette la première pierre. Car il est pratique ce "C’est comme ça". Il permet d’éviter bien des arguments, lourds, fastidieux, difficiles à trouver, ou à formuler. Il permet d’éviter les contre-arguments de l’interlocuteur.
Oui, parfois il permet d’éviter la noyade de celui qui l’énonce. Ou plutôt il lui en donne l’impression.
"Désolé, c’est la réalité, c’est comme ça…"
De la part d’adultes responsables, je pourrais accepter de l’entendre. Dans une agence immobilière, ou dans un garage automobile par exemple.
Mais pas dans un hôpital.
Si un jour je devais réparer des durites ou des courroies de distributions.
Si un jour devant la difficulté et la trop grande charge du travail je devais demander au patron de me donner plus de moyens.
Si un jour ce patron venait à me répondre que nous sommes en temps de crise, que par conséquent je n’aurai pas plus de moyen, et que malgré mes arguments, "désolé, c’est la réalité, c’est comme ça…".
Je pense que ce jour, peut-être, malgré ma colère, je pourrais, le temps passant, me résoudre à l’entendre.
Mais pas dans un hôpital.
L’hôpital soigne, accompagne des gens.
Mon oncle, ton ami, le voisin, la boulangère, ses collègues, leur frère, ce passant, le vieux là-bas, le gars à coté, un autre que je ne connais pas, toi non plus d’ailleurs, votre enfant, moi, toi, eux…
Des gens.
Je travaille à l’hôpital. Je cours et je n’y arrive plus. Nous sommes trop peu.
Nous devons être plus nombreux pour accompagner ceux qui en ont besoin, dans de bonnes conditions, pour eux, leur entourage, et pour nous.
Nous devons être plus nombreux.
Mais ce n’est pas possible, car pour être franc, au final, "désolé, c’est la réalité, c’est comme ça…".
Non, je ne peux pas l’entendre, pas dans un hôpital. Alors que des solutions existent.
Non.
Pas dans un hôpital.
A quand le changement ?
Christophe MALINOWSKI (Infirmier garagiste)
Re: Quand l’hôpital répare les durites. Ou quand la folie…
bravo
joliment dit ...
joliment dit ...
Re: Quand l’hôpital répare les durites. Ou quand la folie…
Bah, il faut pas s'en faire, il parait que 2012 c'est la fin du monde!seringuelectrique a écrit :pas avant 2012 voire 2017 ...![]()
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Re: Quand l’hôpital répare les durites. Ou quand la folie…
je connaissais le concept d'opticien ébéniste (réparateur de lunettes de cuvettes de chiottes) mais pas celui d'infirmier garagiste
. J'aimerais que tu sois plus nombreux, Christophe
...


je soigne tout ce qui bouge ! Et parfois même ceux qui ne bougent pas...
Re: Quand l’hôpital répare les durites. Ou quand la folie…
Faut quand même faire gaffe, être seul mais être plusieurs c'est dangereux parfois
Sympathique texte sinon... =)

Sympathique texte sinon... =)