soins palliatifs et peur de l'aspiration
Modérateurs : Modérateurs, Infirmiers
soins palliatifs et peur de l'aspiration
Bonjour,
je poste pour parler d'un sujet assez spécifique au palliatif, donc je m'adresse aux infirmiers travaillant dans des services où vous êtes souvent amenés à prendre soin de personne en phase palliative et surtout toute dernière phase ("agonique"). Bien souvent sur la toute fin (quand les personnes sont dejà inconscientes, sous hypnovel, morphine , scopolamine ect...) elles "graillonent" pas mal.
Je suis pas très vieille dans la profession et je ne sais donc pas encore trop évaluer si ces "graillonnements"gênent la personne ou pas. Souvent la grosse question qui se pose uand on a l'impression que ça gêne la personne est : aspirer ou pas aspirer? (Sans vouloir être dans l'acharnement thérapeutique bien sur mais juste pour le confort du patient. )
Quand je fais appel à des collègues plus anciens pour leur demander leur avis c'est souvent la même réponse comme quoi c'est peut etre mieux de pas aspirer parce-que là vu " l'état précaire j'ai peur qu'on l'achève" en GROS.
Il est vrai que moi aussi ça me fait assez peur d'aspirer un patient en phase agonique, j'ai tout bêtement peur qu'il en décède (même si on sait pertinement que de toute manière il va mourrir dans les jours venants, je pense que psychologiquement c'est très dur de se dire qu'on peut l" achever" de notre main) .
Alors les quelques fois où la question s'est posée je n'ai finalement pas aspiré mais c'était aussi car la respiration malgrès les graillonements était calme et celà ne semblait pas trop gêner le patient.
Cependant je me demande toujours comment je ferai le jour où vraiment j'aurai l'impression que ça gêne énormément le patient.
Comment faites -vous vous? Vous est-il déjà arrivé d'aspirer des patients en palliatif phase terminale ?Comment celà se passe-t-il en général?
Merci d'avance de vos réponses!
je poste pour parler d'un sujet assez spécifique au palliatif, donc je m'adresse aux infirmiers travaillant dans des services où vous êtes souvent amenés à prendre soin de personne en phase palliative et surtout toute dernière phase ("agonique"). Bien souvent sur la toute fin (quand les personnes sont dejà inconscientes, sous hypnovel, morphine , scopolamine ect...) elles "graillonent" pas mal.
Je suis pas très vieille dans la profession et je ne sais donc pas encore trop évaluer si ces "graillonnements"gênent la personne ou pas. Souvent la grosse question qui se pose uand on a l'impression que ça gêne la personne est : aspirer ou pas aspirer? (Sans vouloir être dans l'acharnement thérapeutique bien sur mais juste pour le confort du patient. )
Quand je fais appel à des collègues plus anciens pour leur demander leur avis c'est souvent la même réponse comme quoi c'est peut etre mieux de pas aspirer parce-que là vu " l'état précaire j'ai peur qu'on l'achève" en GROS.
Il est vrai que moi aussi ça me fait assez peur d'aspirer un patient en phase agonique, j'ai tout bêtement peur qu'il en décède (même si on sait pertinement que de toute manière il va mourrir dans les jours venants, je pense que psychologiquement c'est très dur de se dire qu'on peut l" achever" de notre main) .
Alors les quelques fois où la question s'est posée je n'ai finalement pas aspiré mais c'était aussi car la respiration malgrès les graillonements était calme et celà ne semblait pas trop gêner le patient.
Cependant je me demande toujours comment je ferai le jour où vraiment j'aurai l'impression que ça gêne énormément le patient.
Comment faites -vous vous? Vous est-il déjà arrivé d'aspirer des patients en palliatif phase terminale ?Comment celà se passe-t-il en général?
Merci d'avance de vos réponses!
"la maladie est la science du médecin; le malade,l'art de l'infirmière"
Re: soins palliatifs et peur de l'aspiration
Bonjour,
Tout dépend du lieu de l'encombrement.
Si l'encombrement est "trop bas", cela ne sert à rien de pratiquer une aspiration trachéale, il vaut mieux compter sur la scopo.
Si l' encombrement est au niveau des voies aériennes sup, une aspiration peut être effectuée mais sans exagérer si le patient supporte difficilement le geste, le mot d'ordre en fin de vie étant le confort.
Bon courage.
Tout dépend du lieu de l'encombrement.
Si l'encombrement est "trop bas", cela ne sert à rien de pratiquer une aspiration trachéale, il vaut mieux compter sur la scopo.
Si l' encombrement est au niveau des voies aériennes sup, une aspiration peut être effectuée mais sans exagérer si le patient supporte difficilement le geste, le mot d'ordre en fin de vie étant le confort.
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Force et courage
Y FO LIRE
Pour la santé de mon budget personnel, je ne compte pas avec l'argent que je n'ai pas, première leçon de déontologie à avoir.
Y FO LIRE
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Re: soins palliatifs et peur de l'aspiration
Oui mais c'est justement: difficile de savoir s'il va supporter avant de l'avoir fait et quand en plus il est inconscient :Ssi le patient supporte difficilement le geste
"la maladie est la science du médecin; le malade,l'art de l'infirmière"
Re: soins palliatifs et peur de l'aspiration
Bonjour Dianette, je comprends ce que tu veux dire et je respecte ton apréhension de l'aspiration trachéale.Dianette a écrit :Oui mais c'est justement: difficile de savoir s'il va supporter avant de l'avoir fait et quand en plus il est inconscient :Ssi le patient supporte difficilement le geste
corriges moi si je me trompe, mais il me semble que ce qui te génes dés le départ, c'est le patient qui "graillonne".
Peux tu évaluer sa respiration, car s'il fait des efforts pour respirer du fait de son encombrement, en ce qu'il me concerne, je tente l'aspiration aprés avoir installé le patient en position demie assise.
Mais il est bien évident que si le patient me repousse à plusieurs reprises lors de l'aspiration, je n'insiste pas.
Même si ton patient est encombré, qu'en est t'il de la saturation en 02, est ce que ton patient fait des efforts pour respirer, est-ce qu'il a un faciés tendu?
Force et courage
Y FO LIRE
Pour la santé de mon budget personnel, je ne compte pas avec l'argent que je n'ai pas, première leçon de déontologie à avoir.
Y FO LIRE
Pour la santé de mon budget personnel, je ne compte pas avec l'argent que je n'ai pas, première leçon de déontologie à avoir.
Re: soins palliatifs et peur de l'aspiration
c'est pas seulement la mienne, mes collègues c'est souvent pareilje comprends ce que tu veux dire et je respecte ton apréhension de l'aspiration trachéale"

non moi je parle dans ce topic vraiment du cas bien spécifique d'un patient en phase terminale +++ , donc sous hypno, INCONSCIENTle patient me repousse à plusieurs reprises lors de l'aspiration
la sat on la prend tout simplement pas comme c'est un palliatif et pour les efforts bah c'est justement pas simple-simple à évaluer chez ce genre de patient. La respiration est forcément lente vu qu'en phase terminale ++ , et souvent très bruyante. Ceci dû à ces graillonements justement. dont je sais qu'ils sont normals à ce stade mais la question qui se pose souvent c'est faut-il aspirer pour "soulager " un peu (par confort) ou pas?qu'en est t'il de la saturation en 02, est ce que ton patient fait des efforts pour respirer, est-ce qu'il a un faciés tendu?
je serais intéressée d'avoir des avis de personnes travaillant en palliatif là dessus .
"la maladie est la science du médecin; le malade,l'art de l'infirmière"
Re: soins palliatifs et peur de l'aspiration
Je travaille en pneumo, donc je suis souvent confrontée à ce genre de problème.
Si le patient ne "graillonne" pas beaucoup, on essaie de calmer les choses avec la scopo uniquement.
Mais si le patient graillonne beaucoup, on va parfois faire quelques aspirations. Mais le patient a beau etre dans un état de coma, tous n'en sont pas "au même point". Si les pauses respi sont nombreuses et importantes, on va éviter ; mais si la respiration est encore régulière, je pense que l'on peut se permettre. Dans ces cas, on essaierai d'en passer une ou deux max, de petit calibre, avec tout plein de xylo ; on voit si on est efficace. Si on est efficace, on revient de facon régulière, mais on évite de passer trop de sondes à un même moment.
voilà mon expérience !
Si le patient ne "graillonne" pas beaucoup, on essaie de calmer les choses avec la scopo uniquement.
Mais si le patient graillonne beaucoup, on va parfois faire quelques aspirations. Mais le patient a beau etre dans un état de coma, tous n'en sont pas "au même point". Si les pauses respi sont nombreuses et importantes, on va éviter ; mais si la respiration est encore régulière, je pense que l'on peut se permettre. Dans ces cas, on essaierai d'en passer une ou deux max, de petit calibre, avec tout plein de xylo ; on voit si on est efficace. Si on est efficace, on revient de facon régulière, mais on évite de passer trop de sondes à un même moment.
voilà mon expérience !